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Excellents résultats trimestriel de Microsoft

Microsoft a dévoilé ses résultats financiers pour le deuxième trimestre de l’exercice 2024, qui s’est achevé le 31 décembre 2023. Le chiffre d’affaires s’est élevé à 62 milliards de dollars, contre 52,7 milliards de dollars pour la même période de l’année précédente (+18%) . Le bénéfice net s’est élevé à 21,9 milliards de dollars, contre 16,4 milliards de dollars il y a un an (+34%) . Ces chiffres sont supérieurs aux estimations des analystes financiers.

Des résultats largement portés par la performance des solution Cloud sur le marché : le chiffre d’affaires de Microsoft Cloud a représenté un peu plus de la moitié du chiffre d’affaires de l’entreprise , soit 33,7 milliards de dollars, contre 27,1 milliards de dollars il y a un an (+24%). Même si ces résultats sont largement porté par les offres entreprise, les offre grands public ne sont pas en reste : le nombre d’abonnés à Microsoft 365 Famille est passé à 78,4 millions, contre 63,2 millions il y a un an (+25%).

La division Productivity et Business de l’entreprise a généré 19,2 milliards de dollars de revenus au cours du trimestre, soit une augmentation de 13 % par rapport à la même période de l’année précédente. La division Intelligent Cloud a réalisé un chiffre d’affaires de 25,9 milliards de dollars, soit une augmentation de 20 % par rapport à l’année précédente.

La division More Personal Computing de Microsoft, qui comprend les divisions Windows, devices et Xbox, a réalisé un chiffre d’affaires de 16,9 milliards de dollars au cours du trimestre. La division Xbox a enregistré une augmentation considérable de 61 % de ses revenus, principalement due à la clôture de l’acquisition d’Activision Blizzard en octobre 2023.

Les revenus de Windows ont augmenté de 9 % dans l’ensemble, avec des revenus OEM de Windows en hausse de 11 %, pas mal dans un contexte de baisse de vente des PC.

Seul ombre au tableau : les revenus de Microsoft liés aux appareils maison (Surface) ont diminué de 9 % au cours du trimestre.

Pour mieux se rendre compte du poids des entreprises technologiques…

Une petite infographie pour mieux se rendre compte du poids des entreprises technologiques : une petite infographie des 20 premières entreprises mondiales en valorisation…

La valorisation (début septembre 2023) est donnée en milliards de $.
6 sociétés technologiques au 10 premières places et en toute rigueur nous devrions compter en plus Tesla et ses ordinateurs sur roues 🙂

  • 2 européens dont 1 français (LVMH : 15 ème dans le top 20)
  • 15 entreprises américaines…

Les principales annonces (selon nous) de Google d’hier soir…

Hier avait lieu à Mountain View (au siège de Google) la session d’ouverture de la Google IO, l’occasion pour l’entreprise d’annoncer pas mal de choses très interessantes comme des mises à jour majeures de sa gamme Pixel (Smartphone et Tablette) et les dernières avancées en matière d’IA. Voici selon nous, les informations les plus importantes qui sont ressorties de la keynote.

On commence par les mobiles

L’entreprise a lancé trois nouveaux produits : le Pixel Fold, la Pixel Tablet et le Pixel 7A. Le Pixel Fold marque la première entrée de Google sur la scène des appareils pliables, avec un écran extérieur OLED de 5,8 pouces qui se déploie pour révéler un écran plus grand de 7,6 pouces (OLED avec un taux de rafraîchissement de 120 Hz) pas d’emballement, très bizarrement, Il ne sera vendu en France… mais en Allemagne (1900 €) et chez les anglais…

Annoncée déjà il y a presque un an, la nouvelle tablette Pixel de 11 pouces, fonctionne à la fois comme une tablette classique et comme un écran intelligent grâce à la station d’accueil magnétique incluse qui fait également office de haut-parleur, pas bête. L’appareil est équipé de la puce Tensor G2 de Google le tout à moins de 700 €, le prix est sans doute pas mauvais du tout sur ce segment. Cela signifie-t-il le retour de versions plus adaptées d’Android dans le monde des tablettes ? Pas si sur, alors que le marché n’est pas au mieux en ce moment. A suivre mais disons que le combat interne chez Google entre des tablettes sous Android ou des convertibles sous Chrome OS avait jusqu’à présent été gagné par le second…

Google a mis à jour sa gamme de milieu de gamme de la série A avec l’ajout du Pixel 7A. l’appareil est équipé aussi de la puce Tensor G2 , ainsi que d’un écran OLED 1080p de 6,1 pouces pouvant fonctionner jusqu’à 90 Hz. La version de base du téléphone coûte 500 €. Un tarif assez agressif donc, qui comme d’habitude devrait largement baisser avec es promos d’ici 2 à 3 mois.

Le coeur du réacteur nucléaire de Google : la Recherche

Il fallait que Google réagisse rapidement aux avancées de Microsoft / OpenAI. Les premiers éléments de réponses avait été jugés décevant par les analystes. Le géant de la recherche a tenté ici de montrer qu’il en avait largement sous le pied.

On commence par la version actualisée du grand modèle linguistique (LLM) de Google appelé PaLM 2, que Google a annoncée lors de la conférence I/O. Le nouveau modèle alimente déjà 25 services Google, dont le chatbot Bard, et apporte des améliorations en matière de raisonnement, y compris de codage et bien sur la traduction. À propos de Bard, Google a annoncé que son chatbot alimenté par l’IA était désormais accessible à tous, que vous ayez été ou non sur la liste d’attente. L’entreprise ajoute également une série de nouvelles fonctionnalités, telles que la prise en charge des langues japonaise et coréenne , mais toujours pas le français !

Google Search bénéficie d’une mise à jour majeure sous la forme d’une fonctionnalité appelée « AI snapshots« . Ceci permet de voir des réponses alimentées par l’IA tout en haut des résultats de recherche pour certaines requêtes, ce qui peut fournir plus de contexte à votre recherche. Vous pouvez ensuite préciser les informations contenues dans l’instantané en posant des questions complémentaires (en mode conversationnel donc), l’idée ici est d’avoir quelque chose de plus intégré que ce qui se fait avec Bing de Microsoft… mais aussi plus intégré avec la publicité !

Google à aussi présenté une nouvelle recherche visuelle (qui existe déjà depuis de nombreuses années mais ici à plus performante, permettant justement de vérifier quand l’image est apparue sur le net et si elle a été générée par une… IA. Google prévoit d’ajouter d’autres fonctionnalités à l’avenir, notamment la génération d’images par IA qui utilise le générateur d’images par IA d’Adobe (Firefly), ainsi que des intégrations avec des services tiers tels qu’OpenTable. Là encore on l’imagine avec des liens de partenariats (rémunéré).

De l’IA pour Android

Google a annoncé qu’il mettait également en place de nouvelles fonctionnalités basées sur l’IA pour Android dont la fonction « Magic Compose », intégrée à l’application Messages qui permettra de répondre à des textes en utilisant des réponses suggérées par l’IA. Comme c’est le cas pour gmail ou les suggestions dans Teams de Microsoft par exemple.

Plus futile, on disposer aussi d’une fonction qui permettra d’utiliser l’IA pour créer votre propre fond d’écran. Au lieu de choisir parmi un ensemble d’options prédéfinies, il sera possible décrire une image, que votre appareil génèrera ensuite à l’aide du modèle génératif d’images de Google. Google lancera le mois prochain une fonctionnalité exclusive aux Pixel qui vous permettra de personnaliser l’appareil avec un nouveau « fond d’écran cinématique » qui ajoutera de la profondeur à l’une de vos photos existantes comme ce que l’on retrouve sur les iPhones depuis iOS16.

Wear OS 4 pointe le bout de son nez

Google se prépare déjà à Wear OS 4. Google a annoncé que la mise à jour de l’OS offrira une meilleure autonomie de la batterie, un moyen pour les utilisateurs de sauvegarder et de restaurer leurs montres, ainsi que de nouvelles fonctions d’accessibilité. Il sera aussi possible de contrôler les médias et de voir des aperçus animés des notifications de l’appareil photo, à partir de votre montre. Wear OS 4 sera disponible dans le courant de l’année sans plus de précision.

Google Photos innove encore

Google Photos se dote d’une toute nouvelle fonction d’édition pilotée par l’IA qui permet d’apporter des modifications importantes à une photo, comme l’amélioration du ciel, le déplacement d’une personne ou d’un objet à l’intérieur de la photo (bluffant sur la démo), ou la suppression de personnes (un peu comme dans la dernière version de Photoshop). Elle sera disponible pour les utilisateurs de Pixel dans le courant de l’année. On voit de plus en plus des fonctions réservés dans un premier temps (uniquement ?) aux utilisateurs des smartphones de l’entreprise…

En réponse aux « Copilot » de Microsoft

Google a également annoncé un nouveau nom pour la suite d’outils d’IA qu’elle apporte à Docs, Sheets, Slides, Meet et Gmail : se sera « Duet AI ». On retrouve ici des fonctions pour aider à composer un e-mail de réponse, de générer des images à partir d’un texte dans Slides, etc. En gros c’est la réponse du berger à la bergère (Microsoft) sur les nombreuses fonctions « Copilot » que ce dernier est en train d’introduire dans la suite M365. Elles ne sont pas disponibles aujourd’hui, il faut s’inscrire en liste d’attente…

Google a annoncé également son concurrent à GitHub Copilot : Studio Bot, un assistant construit sur les grands modèles de langage et spécialisé dans la création d’apps. Il viendra se placer directement dans la barre latérale de l’environnement Android Studio pour donner des conseils, mais aussi proposer du code. Pas beaucoup plus d’information pour l’instant et visiblement un outil pas encore finalisé comme peu l’être son concurrent de Microsoft qui est réellement bluffant, nous avons déjà eu l’occasion d’en parler.

Voici pour cette liste de nouveautés, marquantes à notre avis, liste non exhaustive. Nous aurons l’occasion de revenir sur tout ceci en comparant avec les fonctions que proposera également la concurrence (dont Microsoft) lors du prochain Briefing Calipia.

Microsoft se séparerait de plus de 200 personnes en France

Image que nous avons créée avec Midjourney V4

Microsoft avait annoncé le 18 janvier dernier un plan mondial de 10 000 licenciements. Nous vous en parlions sur le blog en relativisant aussi ce type de plan chez les géants du numérique qui avaient massivement embauchés lors des trois dernières années. Le solde étant largement positif. Si on prend le cas de Microsoft : (+30% en trois ans) cela donne 37 000 embauches moins aujourd’hui 10 000 : il reste un solde positif de 27 000 personnes…

Les licenciements mondiaux de Microsoft représentent donc en gros 4,5%. La situation du géant de Redmond n’a strictement rien à voir avec celle d’un Meta dans la tourmente avec des résultats difficiles. Microsoft a publié d’excellents résultats quand à lui et les perspectives de croissances (en particulier sur le Cloud et l’IA) sont au beau fixe.

Ceci dit la politique de licenciements de l’éditeur cache de grandes disparités. Alors que ce dernier prévoit donc de se séparer de 4,5% de son personnel au niveau mondial, il planifie selon des sources internes et les articles de Capital et Le Monde Informatique de plus de 200 personnes (sur 1750 personnes), soit 12 % donc trois fois plus en proportion que le plan mondial.

Les différences sont encore plus accentuées lorsque que l’on compare les embauches des trois dernières années : alors que l’entreprise compterait aujourd’hui 1750 personnes, elle en comptait en gros autant il y a trois ans... La filiale française serait donc plus pénalisée ? Sans doute, mais ce n’est pas propre à la France et à sa filiale qui compte parmi celles qui performent le plus (récompensée au niveau mondial lors de l’année fiscale 2022). Autre indicateur : il y a 20 ans en 2003, l’entreprise comptait au niveau mondial 50 000 employés, 4 fois moins qu’aujourd’hui. la filiale française en comptait 1500 environ, 18 % en moins qu’aujourd’hui. Microsoft qui comptabilisait il y a 20 ans 3% des emplois mondiaux de Microsoft, ne représente aujourd’hui que 0,8%, presque 4 fois moins.

L’explication est simple : les filiales sont de plus en plus considérées par la maison mère comme avant tout des bureaux commerciaux. La stratégie est maintenant faite outre atlantique, sans guère d’inflexions possibles sur les territoires nationaux. Le marketing mondial décide de tout, les filiales doivent exécuter avant tout les plans. Dans cette logique, des économies d’échelle sont faites. Avec de moins en moins de spécificités locales, il y a de moins en moins de personnel. Pas étonnant que les bruits internes chez Microsoft parlent de 30% de personnes en moins côté marketing par exemple ou que la suppression de pans d’activité entier coté commercial.

Microsoft préfère s’alléger côté Vente et Marketing que côté développement produit. Et avec les technologies et solutions très enthousiasmantes qui pointent le bout de leur nez, qui va s’en plaindre (au moins à Corp) ?

Dans une filiale comme l’entité française, les effectifs sont essentiellement des services (l’ESN de Microsoft) et les Ventes et Marketing. Très peu de personnes, hors sous traitants, dans les fonctions de support interne (RH, Finance, Services généraux et IT), le support produit (client) étant maintenant largement hors de France, et aucune activité de développement produit dépendant de la filiale française.

Donc fort logiquement, à part dans certains groupes comme ceux qui travaillent sur le Metavers, pas de licenciement vraiment très important chez Microsoft Corp. Le groupe a par ailleurs provisionné 1,2 milliards de $ dans le trimestre en cours pour accompagner ces licenciements qui prendront la forme de départs volontaires en France. Tout ceci devrait être finalisée dans 3 mois, pour démarrer la nouvelle année fiscale, début juillet, dans la nouvelle configuration.

Pourquoi le Web 3 n’est pas (à mon avis) prêt de voir le jour…

Nous entendons de plus en plus parler du Web 3 qui serait soit-disant l’évolution majeure du Web tel qu’on le connait aujourd’hui avec, selon ses partisans, une plus large autonomie des utilisateurs grâce à un système décentralisé. Autre objectif poursuivi : une dépendance bien moindre, voire nulle, aux GAFAMS… tout un programme. Alors une réalité et pour quand ? Ou buzz marketing ? Bon vous l’avez compris, ce n’est pas à mon avis pour demain, mais développons un peu…

Résumé des épisodes précédents

Commençons par le début avec ce nom de Web 3. Quelques années après le début d’internet sont arrivés les sites Web et le fameux protocole ” HTML », c’était le Web 1.0. A cette époque le web ne présentait qu’un contenu purement informatif et globalement très statique. Les communications étaient simples elles allaient de notre poste via notre navigateur vers un seul serveur Web qui fournissait les informations souhaitées provenant toutes du site en question. Mais cela c’était au siècle dernier, le temps des dinosaures en informatique 🙂

Peu après, les différents sites ont commencé à agréger des informations provenants d’autres sites, puis sont apparus les médias sociaux. On a alors parlé de Web “participatif”, le contenu est devenu de moins en moins statique et les relations entre sites se sont multipliées pour offrir des services composites tels qu’on les connait aujourd’hui sur Internet, c’est le Web 2.0. 

Puis le concept de Web 3 est arrivé…

En 2014 le terme de Web 3 apparait sur le net, un anglais du nom de Gavin Wood, connu pour avoir créer une blockchain de crypo monnaie : l’Etherum. Son idée : developper une évolution du Web s’appuyant sur la Blockchain et permettant ainsi de s’affranchir de sites web centraux pour échanger et concevoir de nouveaux services. Avec dans la ligne de mire non seulement les GAFAMS, qui trustent nos différentes actions sur internet en étant des points de passage obligés, mais aussi des services plus techniques comme les DNS par exemple. Interessant en effet sur le papier d’utiliser ici la Blockchain ! Les plateformes comme Facebook ou Google sont aujourd’hui incontournables pour utiliser la quasi totalité des services sur le Web et on imagine assez bien leurs plans pour le rester demain dans les Metavers ! Tout ceci à coup de milliards de $.

Ainsi donc le Web 3 utiliserait pour cela la Blockchain, ce registre décentralisé qui contiendrait alors tous les échanges entres utilisateurs ou utilisateurs et sites marchands sans organisation centrale, sans intermédiaire et de façon sécurisée, comme le sont les cryptomonnaies aujourd’hui via un système cryptographique de validation par les utilisateurs à chaque transaction. Bien sûr, cela permettrait également de sécuriser les échanges inter-serveurs. La gestion des identités et des profils utilisateurs serait elle aussi basée sur ces technologies, donc plus besoin de réaliser une connexion via un compte Facebook ou Google par exemple : on parle ici d’identités distribuées et autonomes qui resteraient donc à la main de l’utilisateur.

Si je suis très critique sur le Web 3 en général, je le suis beaucoup moins vis à vis des identités autonomes et distribuées, qui elles ont, selon moi, un bel avenir et peut-être à moyen terme. Nous avons déjà eu l’occasion de parler de tout cela lors du Briefing Calipia de juin 2021, où encore sur le blog.

Pourquoi y croire ? Et bien c’est simple : l’engagement de Microsoft dans cette technologie (Microsoft reste l’acteur majeur des identités dans le domaine des entreprises avec l’Active Directory) mais aussi sa volonté de ne pas laisser le champs libre à Facebook et Google avec leurs systèmes de « tiers de confiance » dans la gestion des identités (les fonctions « se connecter avec Facebook » ou « se connecter avec Google » qui fleurissent et constituent de superbes aspirateurs à données personnelles… )

Alors le Web 3 c’est pour quand ?

C’est la question… Question à laquelle j’aurais tendance à réponse : pas pour tout de suite et ceci pour trois raisons principales :

  1. Aucune application de taille importante au delà de la démonstration technologique n’a vue encore le jour avec cette technologie. Or depuis 2014, on s’attendrait tout de même à voir beaucoup plus d’expérimentations.
  2. Les GAFAMs ne se précipitent pas dans cette technologie et au vu des objectifs du Web 3 on comprend aisément pourquoi. Donc une chose est sure ils ne seront pas promoteurs, hors aujourd’hui serait-il possible de mettre en place une évolution (révolution) sans eux ? (et sans les BATX aussi au passage) ?
  3. On peut aussi estimer que sur le prétexte de redonner du pouvoir aux utilisateurs, il ne ferait que de déplacer leur dépendance en passant d’acteurs techniques comme effectivement les GAFAMs aujourd’hui à des acteurs financiers comme le célèbre fond américain de capital risque Andreessen Horowitz, aujourd’hui largement à la manœuvre sur la promotion (et le financement) du Web 3…

Enfin on peut même ajouter une raison supplémentaire : les régulateurs ont aussi fait part aussi de leurs inquiétudes concernant certains aspects du projet, en particulier la finance décentralisée et la transparence des échanges qui permettrait de favoriser les activités illégales. Les États Unis qui disposent actuellement très majoritairement des DNS racines ne sont sans doute pas à mon avis prêt non plus à lâcher le pouvoir qu’ils ont…

Bientôt un nouveau campus géant pour Google à New York

Image Google

Hier, Google a officiellement annoncé son intention d’acheter le magnifique St. Johns Terminal à New York pour y construire son plus grand bureau en dehors de la Californie, le campus « Hudson Square ». La Silicon Valley dont les prix ont explosé ces dernières années rendent compétitif des lieux prestigieux comme New York, encore que… L’entreprise californienne devrait débourser 2,1 Milliards de $ pour cet achat, un record.

L’immeuble est déjà loué en parte par Google au 550 Washington Street aura une superficie de 158 000 M2 ! Il servira de siège new-yorkais aux équipes de vente et de partenariat de la Global Business Organization de Google. La transaction devrait être conclue au cours du premier trimestre 2022.

Alors que le travail « hybride » est au coeur des réflexions de toutes les entreprises au travers le monde, Google explique que « se réunir en personne pour collaborer et construire une communauté restera une partie importante de son avenir. ».

Magnifique batiment en tout cas qui disposera de nombreux espaces ouverts en plein air et un accès au front de mer.

Windows 10X encore une fois repoussé, la feuille de route de Windows devient assez floue

Windows 10X doit être le renouveau de Windows 10 et permettre à Microsoft de lutter plus efficacement face aux Chromebooks de Google qui gagnent jour après jour des parts de marché. Souvenez-vous, il a d’abord été annoncé en octobre 2019 comme un OS pour les appareils à double écran, sortant même quelques émulateurs que vous pouvez toujours télécharger. Le dernier de ces émulateurs a été publié il y a une an maintenant en mars 2020. En mai 2020, changement de stratégie, non seulement il a été retardé, mais il a été réorienté vers les PC d’entrée de gamme à écran unique (et donc en frontal des Chromebooks de Google…

Windows 10X devait être finalisé à un moment donné ce printemps, pour des machines devant sortir dans la seconde moitié de cette année. Mais plus de communication là dessus depuis 3 mois. La dernière fois que quelqu’un a entendu parler de ce sujet de la part de Microsoft, Windows 10X allait encore supporter nativement les applications Win32, mais nous savons par des fuites que ce ne serait plus le cas.

En octobre 2019, alors que Microsoft présentait sa tablette Windows à double écran Surface Neo qui devait sortir fin 2020 sous justement ce fameux Windows 10X. Nous sommes en mars 2021, toute trace de Surface Neo a été effacée du site Web de l’entreprise, et apparemment, il ne sera pas disponible avant 2022…

Entre temps Microsoft à sorti y compris en France sa Surface Duo, son téléphone Android à double écran, dont les spécifications technique en rapport au prix proposé font qu’après un bide aux USA, il s’oriente à coup sur également sur un bide en Europe, pas si difficile à prévoir à un tel prix.

Mais alors que ce passe-il aussi côté Windows 10 « canal historique » ?

Le problème est que chaque retard de Windows 10X, a jusqu’à présent, aussi sérieusement affecté le développement de Windows 10. L’automne dernier, Windows 10 a reçu une mise à jour mineure (normal suivant les cadences que prévoit Microsoft) , mais Windows 10X repoussé au printemps, Windows 10 reçoit donc une autre mise à jour mineure pour 21H1… et finalement c’est maintenant la version 21H2 de Windows 10 qui est censée être une mise à jour majeure, apportant avec elle de grands changements d’interface (commune à Windows 10X) qui ont pour nom de code Sun Valley. Pas simple de s’y retrouver. Avec un nouveau retard de Windows 10X la mise à jour majeure de Windows 10, pourrait être repoussé encore d’un an et n’intervenir qu’au printemps 2022.

Pendant ce temps ChromeOS progresse, MacOS également, profitant de l’engouement autour des nouveaux processeurs Apple M1. Et dans un contexte ou les adhérences applicatives à Windows sont de plus en plus faibles…

Valorisation : les GAFAM profitent très largement de la crise

Nous le savons, alors que les GAFAM était au plus bas le 15 mars 2021 au début de la pandémie et surtout des confinements qui s’annonçaient tout autour de la planète, ils ont plus que fortement progressé durant une an, profitant de la pandémie et de nos dépendances au numérique pour assoir leur domination.

Qu’aurait été la crise sans l’omniprésence des technologies ? Comment imaginer le télétravail ? Lorsque l’on interroge les DSI sur le facteur déterminant pour l’accélération de la transformation digitale de leur entreprise, la pandémie est clairement le n°1. Alors que ces valeurs technologiques aient progressé n’est pas surprise, mais dans quelle proportion ?

Nous nous sommes amusés à reprendre les valorisation de ces sociétés le 15 mars 2020 puis au 15 mars 2021, un an plus tard. Les chiffres parlent d’eux mêmes.

Impressionnant, Apple, Microsoft et Amazon qui étaient au environ de mille milliards de $ au 15 mars, un record déjà à l’époque, sont maintenant à plus de 2000 pour Apple, près de 1800 pour Microsoft ou 1500 pour Amazon… La valorisation des GAFAM qui avait atteint 3500 Milliards de $ en mars 2020 représentait déjà plus de deux fois le total de toutes les entreprises du CAC40 ! Aujourd’hui la valorisation d’Apple dépasse à elle seule celle du CAC40. La valorisation globale des GAFAM est de 7573 Milliards de $ soit 1000 milliards de $ de plus que le PIP du Japon (la 5 ème puissance). Alors ou,i comparer des PIP avec une valorisation c’est un peu comme comparer des choux et des carottes, mais sur de telles sommes cela met tout de même les choses en perspective.

Si l’on devait comparer au secteur automobile, Apple est 10 fois plus valorisé que le numéro 1 Toyota, 20 fois plus que le N°2 Général Motors, 200 fois plus que Renault… Il y a bien Tesla qui tire sont épingle du jeu à 675 Milliards de $ de capitalisation boursière (plus de 3 fois Toyota alors qu’il vend 20 fois moins de véhicules) , mais Telsa est-il vraiment un constructeur automobile ou une société technologique ?

C’est bien toute la technologie qui a profité de cette pandémie, en regardant de plus petits acteurs qui clairement ne jouent pas dans la même cour, les performances sur 1 an sont aussi impressionnantes :

Face à ces chiffres stratosphériques, on comprend mieux, à l’heure où il faudra rembourser le « Quoi qu’il en coute » qui était la règle sur la planète, pourquoi les différents gouvernements lorgnent de plus en plus sur ces sociétés et leurs actionnaires qui ont vu leur portefeuille augmenté en moyenne de 85% sur les GAFAM…

ARM : Pourquoi Apple va réussir là où Microsoft a échoué ?

Toute la presse informatique parle depuis 10 jours des nouvelles machines d’Apple avec leur processeur ARM maison (Apple M1) et de l’abandon par le géant de Cupertino des processeurs Intel

Nous avons commandé et commencé à tester ces premières machines que nous venons de recevoir, comme nous l’avions fait à l’époque avec les machines de Microsoft sous ARM dont la première : la fameuse Surface RT. Plus récemment nous avions aussi joué avec la toute dernière machine Surface Pro X. Quelles sont les différences, et pourquoi à mon avis Apple va réussir son pari là où Microsoft est à la peine ?

Disons le tout de suite, ces nouvelles machines Apple (des MacBook Air 8Go pour ce qui nous concerne) avec leur processeur maison, sont rapides, vraiment très rapides y compris avec le jeux d’instructions Intel émulé via leur couche « Rosetta 2 ». Les tests de nombreux sites qui affirment que la puissance est du niveau d’un Intel Core i9 ne mentent pas. C’est certes impressionnant et encore plus dès lors que le code est natif, mais le succès prévisible d’Apple ne se limite pas là. J’aurais tendance à penser que même si la Surface Pro X de Microsoft disposait d’un tel processeur ce ne serait pas suffisant, voyons pourquoi en 4 points :

1 – Apple, contrairement à Microsoft, est avant tout un constructeur de machines

L’entreprise dispose d’une expertise sur la matériel qui va, et c’est normal, bien au delà de ce que peut fournir Microsoft, même allié à un fondeur comme c’est le cas pour Qualcomm aujourd’hui et Intel hier. Apple dispose sur les processeurs ARM d’une expérience qui débute avec les iPhones, puis les iPads,  une éternité à l’échelle de l’informatique. Le design de ses processeurs s’est affiné au cours de ces années avec de véritable paris techniques qui vont bien au delà des adaptations classiques faites à partir des références design d’ARM. Je vous invite à faire un tour sur l’excellent site spécialisé Anandtech qui détaille les composants de ce processeur et les choix du constructeur.

Image Anandtech

Alors oui, Microsoft a soit-disant « créé » son processeur le SC1 pour ses Surfaces Pro X, mais la réalité, issue aussi de ces mêmes sites, indique plutôt une appellation marketing d’un processeur Qualcomm légèrement customisé. Du même ordre que ce qu’ils ont fait avec AMD pour les Xbox. Les processeur ne sont pas le métier de Microsoft, c’est clairement celui d’Apple depuis des années.

Mais au delà, ceci ne se limite pas au processeur, tout l’écosystème de la machine Apple est en phase avec ce dernier. Là encore le constructeur reprend l’expertise qu’il a acquis avec ses précédentes machines. Oui Microsoft est aussi un constructeur avec ses Surface, mais leurs design interne est tout de même très proche du standard, des « design reference » de tous les PC et en tout cas des modèles proposés par Intel lui même, dès lors qu’il créé un processeur et son Chipset associé. Ouvrez une Surface, ouvrez un Lenovo, un Dell, un Asus, vous y trouverez une architecture qui est celle d’un PC s’éloignant que très modérément des Design Reference d’Intel. Cela tient au marché du PC depuis des années. Apple avec ses Mac ne s’en éloignait pas non plus de façon importante, là où le constructeur est beaucoup plus créatif c’est bien sûr, sur les carte mères de ses iPhones et iPad…

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Facebook : Selon le Wall Street Journal, Mark Zuckerberg serait intervenu auprès de Trump au sujet de Tik Tok…Quelle surprise !

Selon un rapport publié par le Wall Street Journal, le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, aurait fait un discours sur la liberté d’expression à Washington lors d’un diner privé avec Donald Trump à la Maison Blanche l’automne dernier en insistant sur le fait que TikTok ne partage pas l’engagement de Facebook en faveur de la liberté d’expression. Puis discuté de la façon dont les entreprises chinoises menacent les entreprises américaines. Mark Zuckerberg a tenu à ce que la cible des législateurs ne soit plus dans le dos de Facebook mais plutôt dans celui d’entreprises chinoises comme TikTok. Le rapport du journal note également que c’est après avoir rencontré Zuckerberg que l’administration de Trump a commencé à se pencher sur le cas TikTok.

Le sénateur Josh Hawley qui a révélé cette affaire donne une explication :

« Pour Facebook, la crainte est de perdre sa part de marché dans les médias sociaux. Pour le reste d’entre nous, la crainte est quelque peu différente ».

Et d’ajouter :

« Facebook a récemment sonné l’alarme à propos de la technologie basée en Chine comme une tactique de relations publiques pour renforcer sa propre réputation ».

Facebook a refusé de commenter ces remarques de Kelli Ford, mais son porte-parole Andy Stone a déclaré que Mark Zuckerberg ne se souvenait pas d’avoir évoqué TikTok lors du dîner privé à la Maison Blanche, en indiquant :

« Notre point de vue sur la Chine a été clair : nous devons être compétitifs. Les entreprises et l’influence chinoises se sont développées, tout comme le risque d’un Internet mondial basé sur leurs valeurs, et non sur les nôtres ».

Et c’est clair les valeurs de Facebook sont sans doute exemplaires : protection de la vie privé, barrières efficaces contre les manipulations politiques qui menace la démocratie,… (je plaisante bien sûr). Tik Tok est sans doute loin d’être exemplaire, mais de là à ce que ce soit Facebook qui donne des leçons … Il y en a qui osent tout.

Avant même que le Wall Street Journal ne publie ce rapport, TikTok avait des soupçons sur Facebook. En juillet, le PDG de TikTok, Kevin Mayer, a écrit une lettre ouverte accusant Facebook de copier des produits. Il a déclaré : « Facebook lance même un autre produit de copie, Reels (lié à Instagram), après que leur autre copie Lasso ait rapidement échoué ». Mayer a également accusé Facebook de se déguiser en société patriotique pour tuer TikTok.

En outre, le rapport souligne que Facebook dépense un montant exorbitant pour le lobbying et qu’elle a dépensé plus d’argent que n’importe quelle entreprise au cours du premier semestre de cette année. Facebook a également créé un groupe de pression, American Edge, et a diffusé des publicités faisant l’éloge des entreprises technologiques américaines pour leur contribution à l’économie américaine, à la sécurité nationale et à l’influence culturelle.

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