Licenciements chez les GAFAM : à relativiser…

Après Meta, Amazon, Microsoft c’était donc au tour de Google d’annoncer la semaine dernière des licenciements. 12 000 postes, après des chiffres équivalents chez les 3 autres. Apple de son coté à simplement pour l’instant gelé les embauches.
Vu de France, cela fait les gros titres de la presse, sur le thème « rien de va plus chez les géants du numérique« . Bon nombres de nos contacts relient l’information et le pessimisme même sur la technologie… Tant en France nous sommes souvent tétanisés par les plans de licenciements précurseurs de chômage de masse.
Comparaison n’est pas raison.
Aux USA, les choses sont tout de même largement différentes, le marché du travail étant beaucoup plus volatile, à la baisse comme à la hausse. Le marché du travail en France et dans la tech en particulier, c’est à mon avis un peu comme une locomotive diesel : cela met une énergie folle à démarrer, mais une fois lancée il y a aussi une inertie importante. Donc en gros, il faut que cela aille bien pendant des mois et des mois pour que la locomotive démarre enfin. Aux US c’est quasiment du On/Off. Quand cela va bien cela embauche à tout va pour bénéficier au plus vite de la reprise et des opportunités, mais quand cela freine un peu, c’est brutal.
Et dans le cas des licenciements actuels c’est exactement cela : si l’on parle actuellement de 5 à 6% de licenciements du personnel dans ces groupes, ont a tendance à oublier que ces mêmes sociétés ont largement accru le nombre de leurs employés durant les deux années précédentes (plus de 36% par exemple chez Microsoft). Le solde est encore pour chacune d’entres elles très largement positif… Combien de grandes sociétés en France on fait + 30% de personnel depuis le Covid ?
Le cas Meta.
Néamoins le cas Meta est un peu particulier. C’était le premier à appuyer brutalement sur le frein. -11% des effectifs annoncés. Mais, contrairement à Amazon, Google et Microsoft, ce n’était pas en prévision de jours moins fastes, mais au contraire face à des pertes et des décisions stratégiques… compliquées. Pour faire simple, le frein des recettes publicitaires d’un coté (largement du aux nouvelles protection de la vie privée mises en oeuvre chez Apple par exemple) y est pour beaucoup. Le démarrage plutôt poussif (pour ne pas dire plus) du Metavers, à fait le reste.
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