Microsoft Fabric : la plateforme analytique unifiée dévoilée hier

Lors de la conférence d’ouverture, hier soir pour nous, de la Build 2023, Microsoft a dévoilé « Fabric », sa nouvelle solution analytique unifiée. Fabric devient la plateforme qui intègre les divers services et produits d’analyse : Power BI, Azure Synapse et Azure Data, en tant que produit SaaS (Software as a Service). Sans vraiment de surprise, Microsoft précise que son service bénéficiera de la puissance de l’intelligence artificielle (IA), avec l’aide d’Azure OpenAI et de Copilot.

Quel est le positionnement concurrentiel de ce service ?

Microsoft met en avant plusieurs choses, qui distingue Fabric de la concurrence. En premier lieu bien sur, l’intégration :

« les clients peuvent utiliser un seul produit avec une expérience et une architecture unifiées qui fournit toutes les capacités requises pour qu’un développeur puisse extraire des informations des données et les présenter à l’utilisateur professionnel« .


Microsoft a présenté les 7 composantes de Fabric :

  1. Data Factory qui fournit plus de 150 connecteurs aux sources de données dans le nuage et sur site, des expériences de glisser-déposer pour la transformation des données et la possibilité d’orchestrer des pipelines de données.
  2. Synapse Data Engineering qui offre offre de plus simples fonction de pour Spark, un démarrage accéléré avec des assistants basés sur des petits questionnaires et la possibilité de collaborer.
  3. Synapse Data Science qui fournit un flux de travail de bout en bout aux data scientists pour construire des modèles d’IA sophistiqués, collaborer facilement, et former, déployer et gérer des modèles d’apprentissage automatique.
  4. Synapse Data Warehousing qui offre une meilleur expérience et performance pour les entrepôt de données SQL
  5. Synapse Real-Time Analytics qui permet aux développeurs de travailler avec des données provenant d’appareils IoT, de télémétrie, de journaux, etc. et d’analyser des volumes massifs de données semi-structurées avec des performances élevées et une faible latence.
  6. Power BI qui fournit une visualisation et des analyses basées sur l’IA.
  7. Data Activator qui assure la détection et la surveillance des données en temps réel et peut déclencher des notifications et des actions lorsqu’il trouve des modèles spécifiques dans les données, le tout en no-code.

Enfin Microsoft a également dévoilé sa nouvelle solution de stockage « OneLake« . Vous pouvez vous inscrire pour un essai de Microsoft Fabric sur cette page. Nous reviendrons sur ceci lors de l’actualité du Briefing.

Windows Copilot : le retour d’un Cortana… qui fonctionne cette fois ?

Nous vous en parlons sur le Blog régulièrement et ce sera un thème majeur du prochain Briefing Calipia qui fera le point sur l’apport de toutes ces fonctions, Microsoft a progressivement introduit l’assistant d’intelligence artificielle Copilot dans un certain nombre de ses produits et services. Satya Nadella, lors de l’ouverture de la conférence développeurs Build 2023 a annoncé hier que ce serait au tour de Windows, et en beta dès le mois prochain.

Introduire un assistant (vocal ou pas) dans Windows n’est pas nouveau, on se souvient tous de l’intégration de Cortana et de sa sortie du système par la petite porte tant il ne parvenait pas à trouver son public et ses usages. Mais cette fois ci Microsoft l’assure, l’entreprise veut profiter de l’engouement autour des IA génératives et ChatGPT pour tenter une approche encore plus intime entre l’assistant et le système combinant à la fois une aide contextuelle, mais aussi la réalisation réelle de tâches pouvant être liées pour établir de réels scénarios. C’est pas idiot, encore faut-il que les choses soient réellement utilisables passé l’excitation de la nouveauté. Et c’est pas gagné. Apple s’est lui aussi cassé les dents sur ceci avec l’intégration de Siri dans MacOS qui se révèle en pratique… inutile.

Concrètement, Microsoft va mettre le bouton Windows Copilot bien visible, au centre de la barre des tâche. Une fois cliqué, la barre latérale de Windows Copilot sera disponible pour agir en tant qu’assistant personnel contextuel à votre travail. Vous pourrez non seulement réaliser des tâches basiques comme modifier les paramètres de Windows, lancer un programme, mais aussi demander à Copilot de réécrire, résumer ou expliquer votre contenu présent sur une fenêtre active et comme vous le feriez avec Bing Chat, vous pouvez poser au Copilote Windows toute une série de questions, des plus simples aux plus complexes.

Petite question également, pour plus d’intégration pourquoi ne pas avoir choisi d’intégrer directement Copilot dans le bouton recherche de Windows 11 ?

Microsoft présente Windows Copilot en même temps que Bing Chat, et explique que Copilot a pour but de faire de « chaque utilisateur un utilisateur puissant« . Pour rendre cela possible, des plugins Bing Chat tiers sont désormais disponibles, ce que Microsoft avait promis.

Windows Copilot sera disponible en avant-première dans Windows 11 Insider builds à partir du mois prochain. Vous pouvez vous inscrire sur ce lien sur le site de Microsoft pour recevoir des mises à jour sur Windows Copilot. Nous verrons ceci en démonstration lors du prochain Briefing.

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Intel propose l’architecture X86S dédié au 64 bits… Enfin !

Vous connaissez sans doute la blague d’informaticiens : « Pourquoi Dieu a créé le monde en seulement 6 jours ? Il n’avait pas a gérer l’existant…« . C’est à cet existant qu’est confronté Intel et Microsoft depuis des lustres…À l’heure actuelle, les applications et les systèmes d’exploitation 64 bits sont la norme, plutôt que l’exception, pour les utilisateurs de Windows, et des autres systèmes bien entendu. Si Microsoft a arrêté de proposer des versions 32 bits de Windows à ses partenaires OEM depuis 2 ans, les processeurs actuels d’Intel et de l’architecture x86, permettent encore d’exécuter des applications et des systèmes d’exploitation en 32 bits.

Intel commence au moins à envisager le développement d’une architecture de processeur permettant d’exécuter des applications et des systèmes d’exploitation uniquement 64 bits. L’entreprise a discrètement publié une mise à jour de sa page web avec des informations et un livre blanc sur ce processeur 64 bits, qu’elle appelle actuellement x86S.

Pour rappel, Intel utilise actuellement x86-64 dans ses processeurs. C’est une version 64 bits de son jeu d’instructions x86, également connue sous le nom d’AMD64, dans le cadre d’un accord de licence croisée avec le fabricant de processeurs concurrent AMD. Si Intel va de l’avant avec la nouvelle architecture x86S, cela pourrait avoir un impact sur l’accord de licence croisée, et c’est probablement aussi la raison pour laquelle l’entreprise cherche à poursuivre dans cette voie.

Ainsi Intel souligne qu’à l’heure actuelle, les processeurs doivent passer par d’anciens modes de fonctionnement pour des raison de compatibilité et que ceci affecterait les performances et l’évolutions de l’architecture x86. Toujours selon Intel : « une unité centrale 64 bits contribuerait à simplifier les conceptions logicielles et matérielles d’une telle puce en se débarrassant des anciennes méthodes de développement logiciel. »

Voici quelques-unes des choses qu’une puce 64 bits éliminerait des systèmes actuels :

  • L’utilisation du modèle de segmentation simplifié de 64 bits pour la prise en charge de la segmentation des applications 32 bits, correspondant à ce que les systèmes d’exploitation modernes utilisent déjà.
  • Suppression des Ring 1 et Ring 2 (inutilisés par les logiciels modernes) et des fonctions de segmentation obsolètes telles que les portes logiques associées à ces mécanismes
  • Suppression de la prise en charge de l’adressage 16 bits.
  • Suppression de la prise en charge des accès aux ports d’E/S en Ring 3.
  • Élimination des ports d’E/S en série, qui supportaient un modèle d’E/S obsolète piloté par l’unité centrale.
  • La limitation de l’utilisation du contrôleur d’interruption local (APIC) à X2APIC et suppression du support du 8259.
  • Suppression de certains bits de mode du système d’exploitation inutilisés.

Intel estime également que le matériel de virtualisation est aujourd’hui suffisamment avancé pour que les utilisateurs qui souhaitent encore accéder aux anciens systèmes d’exploitation et applications 16 et 32 bits puissent le faire à l’aide de technologies de virtualisation.

Le livre blanc d’Intel donne beaucoup plus de détails sur cette proposition de processeur 64 bits. Intel le publie maintenant pour recueillir les réactions de ses nombreux partenaires et de l’écosystème PC. Il faudra néanmoins sans doute attendre très longtemps avant qu’Intel ne soit prêt à proposer un véritable processeur 64 bits au grand public.

Finalement, la (bonne) ambiance irlandaise attire toujours autant…

Cela fait la une de tous les sites, et pas seulement traitant d’informatique : l’équivalent de la CNIL Irlandaise vient d’infliger à Meta la maison mère de Facebook une amende record de 1,2 Milliard d’euros pour avoir envoyé illégalement les données de ses utilisateurs d’Europe aux USA. Et cela ne concerne que Facebook, on ne parle pas ici d’Insta ni de Whatsapp, ce sera peut-être pour une prochaine étape…

Sans surprise la firme à fait appel de la décision (ceci dit prudente elle avait il y a 1 an provisionné cette somme dans ces comptes en « risque juridique », bien vu). Cette fois ci, les excuses de Mark Zuckerberg qui selon lui même « préfère demander pardon que demander la permission » ne suffiront peut-être pas à passer à côté.

Néanmoins, hazard du calendrier, on apprend aussi aujourd’hui que le fabriquant de puce Analog Devices, va investir 630 Millions de $ dans le pays pour la construction d’une nouvelle entité. Et c’est loin d’être le seul : Intel bien sûr, mais aussi Microchip, Qualcomm, Infineon et encore très récemment le Californien Bourns ont aussi annoncés des investissements massifs dans ce pays.

Mais pourquoi donc ? Plusieurs explications possibles :

  • Le climat très favorable : ni trop chaud, ni trop froid ?
  • de l’excellente bière coule à flot : très propice à la convivialité entre employés ce que de nombreuses entreprises recherchent dans le monde de la techno pour faire revenir les gens dans les locaux ?

Je laisse les mauvaises langues penser que le climat fiscal en serait la cause principale. Et que la très forte (ou pas…) hausse (de 12,5% à 15%) du taux d’imposition des sociétés implantées là bas, imposée par l’OCDE, ne changera sans doute pas fondamentalement la donne, sans compter les nombreuses ristournes fiscales supplémentaires que propose le pays… Mais cela c’était avant… 🙂

Interessant : Outlook va bientôt vous permettre d’indiquer vos jours de télétravail

Le télétravail est désormais largement généralisé au sein des entreprises, à raison de 2 à 3 jours de télétravail par semaine, dans les métiers qui le permettent. Il existait, nous vous en parlions dès le début une excellente application (française) : Waldo pour indiquer ses période de télétravail et bien plus dans Teams. Aujourd’hui Microsoft propose d’indiquer cela directement dans Outlook dans les semaines et mois à venir.

Dans un article publié sur le blog de Microsoft 365, Microsoft indique que cette fonctionnalité qui sera disponible dans un premier temps pour Outlook Web avant de se généraliser aux autres plateformes dans l’année permettra d’indiquer ses lieux de travail via les paramètres. Et donc de faire savoir aux autres quand et où vous travaillez. Lorsqu’ils font de même avec vous, vous pouvez tenir compte de l’emplacement des participants lorsque vous planifiez des réunions dans Outlook, et faciliter la collaboration en réel lorsque la personnes et présente physiquement pour discuter en personne.

Pour ce faire, lorsque la fonctions sera disponible sur votre tenant (c’est le cas sur le notre) il suffit d’accéder à Outlook web et cliquer sur Paramètres, puis sur Afficher tous les paramètres Outlook et enfin sur Calendrier. Une nouvelle option intitulée Heures et lieu de travail devrait apparaître. Vous pouvez utiliser cette fonction pour indiquer les jours, les heures et les lieux où vous serez disponible pour d’autres personnes. Vous pouvez également voir où les autres utilisateurs d’Outlook seront présents et à quelle heure dans l’assistant de planification d’Outlook.

Microsoft précise que cette nouvelle fonctionnalité comporte encore quelques bogues :

  • Une erreur qui se produit si vous créez un calendrier avec une plage horaire qui se termine à minuit.
  • Si vous changez de fuseau horaire, le fuseau horaire de ces nouvelles heures de travail ne sera pas mis à jour.
  • Outlook web calcule la disponibilité cumulée de tous les participants et la résout en une seule couleur rouge ou verte afin de faciliter la recherche d’une heure libre pour tous les participants (dans le volet vertical de planification à la journée et dans l’assistant de planification horizontal pleine page). Mais actuellement, le volet de planification d’une journée ne vérifie pas les heures de travail lors de la résolution des disponibilités.
  • Lors de l’ouverture et de la consultation d’un calendrier partagé directement à partir de la surface du calendrier, les lieux de travail ne sont pas affichés. Il s’agit d’une fonctionnalité importante qui est en cours de développement sans date de sortie estimée.
  • Enfin il n’est pas encore possible de créer un calendrier avec des semaines alternées.

Comme énoncé plus haut, cette nouvelle fonctionnalité de calendrier est en cours de déploiement pour Outlook Web. Elle sera disponible pour Outlook sur Windows, iOS, Android et Mac dans le courant de l’année. Microsoft annonce également qu’elle sera également disponible dans le calendrier de Teams (toutes plateformes) à partir de juin.

Nous reviendrons sur ces éléments et bien d’autres, lors du prochain Briefing Calipia, qui début dans moins d’un mois maintenant, ne tardez pas à vous y inscrire !

Des nouveautés interessantes dans Azure Active Directory

Microsoft a annoncé cette semaine quelques améliorations à assez interessantes pour l’Azure Active Directory :

Les « Converged Authentication Methods »

Cette amélioration promet une gestion centralisée de toutes les méthodes utilisées pour l’authentification et la réinitialisation des mots de passe au lieu d’aller dans les profondeurs des menus pour configurer telle ou telle option comme c’était le cas. Il sera ainsi possible de mieux cibler les usages et les configurations associés par groupes d’utilisateurs.

Les méthodes d’authentification multi-factorielles (MFA) et de réinitialisation de mot de passe en libre-service pourront désormais être gérées dans une meme approche, aux côtés des méthodes sans mot de passe telles que les clés de sécurité FIDO2 et l’authentification basée sur un certificat. Interessant là aussi pour suivre ce que l’on peut établir dans un groupe d’utilisateurs pilotes. Microsoft précise aussi dans son annonce que les méthodes d’authentification convergentes centralisent également la gestion de méthodes d’authentification multiples telles que les SMS, les appels vocaux, les logiciels tiers OATH et l’OTP par email.

Microsoft en profite pour « conseiller » (sachant qu’en 2024 l’entreprise annonce la suppression des anciennes méthodes d’authentifications) d’améliorer votre sécurité en abandonnant les SMS et la voix et d’activer des méthodes plus sûres comme Microsoft Authenticator et les clés de sécurité FIDO2…

La protection par jeton pour les ouvertures de sessions

L’idée derrière la protection des jetons pour les sessions de connexion est de lier un jeton à l’appareil auquel il est destiné afin de contrecarrer l’utilisation de jetons volés, comme l’explique Microsoft.

« La protection des jetons garantit que les jetons ne peuvent être utilisés que sur l’appareil auquel ils sont destinés. Lorsqu’elle est appliquée par le biais de politiques d’accès conditionnel, les jetons autorisant l’accès aux ressources doivent provenir de l’appareil sur lequel l’utilisateur s’est connecté à l’origine. Vous bénéficiez ainsi de la meilleure protection possible pour vos utilisateurs et vos données de grande valeur contre les violations impliquant le vol de jetons« .

Ceci (en preview donc) ne fonctionne actuellement qu’avec les applications Office 365 : Exchange et SharePoint, et il se concentre uniquement sur le blocage des jetons de rafraîchissement du client Windows (10 ou 11). Cependant, Microsoft prévoit d’étendre ses protections à davantage d’applications et de données, d’autres plateformes clients (Mac, iOS, Android et Linux) et d’autres types de jetons dans un avenir proche. Quand à l’application phare de l’éditeur, à savoir Teams, se sera « pour bientôt » sans plus de précisions.

Enfin, un nouveau rapport d’activité « suspecte »

Microsoft a mis à jour sa fonction d’alerte à la fraude MFA existante avec une nouvelle capacité de rapport d’activité suspecte, qui a été publiée en beta. Elle fonctionne avec le service Azure AD Identity Protection.

La nouvelle fonction Report Suspicious Activity permet aux utilisateurs finaux de signaler les invites MFA suspectes lorsqu’elles sont reçues via un téléphone ou même via le Microsoft Authenticator. Ces rapports placent l’utilisateur dans la catégorie « utilisateur à haut risque » et les administrateurs peuvent alors prendre des mesures, telles que limiter l’accès de l’utilisateur ou activer le changement de mot de passe obligatoire. Ces activités suspectes apparaitront dans le rapport de connexion comme le précise Microsoft Microsoft dans ce document.

Nous aborderons aussi ces sujets lors de la partie « Actualité » du prochain Briefing Calipia en juin.

Accès internet et Plugins pour ChatGPT

Vous le savez sans doute malgré ses capacités de conversation impressionnantes, ChatGPT tire ses informations d’anciennes données au lieu d’aller les chercher sur Internet en temps réel. Ce qui est aussi un élément différentiateur par rapport à l’implémentation de cette technologie dans Big de Microsoft. Cette situation pourrait bientôt prendre fin, car OpenAI annonce maintenant la prise en charge de la navigation sur le web pour ChatGPT. En outre, les plugins ChatGPT seront désormais plus largement disponibles.

OpenAI a récemment mis à jour ses notes de publication pour ChatGPT, annonçant que le chatbot a désormais accès à l’internet. Entre-temps, les plugins – ou outils qui vous permettent d’accéder à des services tiers via ChatGPT – passent de la phase alpha à la phase bêta et seront désormais disponibles pour tous les utilisateurs de ChatGPT Plus (abonnement payant, n’ayant rien à voir à l’abonnement aux APIs qui est lui à la consommation). OpenAI affirme que les utilisateurs de ChatGPT Plus pourront désormais utiliser plus de 70 plugins dont ceux d’Expedia, Zapier, Kayak, etc.,

Si vous êtes abonné à ChatGPT Plus, vous pouvez accéder à la navigation web et aux plugins en allant dans ChatGPT Settings dans le coin inférieur gauche de l’interface du chatbot. Sous Paramètres, allez dans Fonctionnalités bêta et activez Navigation Web et Plugins. OpenAI ne révèle pas en revanche quand (et si) les utilisateurs gratuit y auront accès. Si vous êtes un développeur et que vous souhaitez que vos applications soient accessibles via ChatGPT, vous pouvez néanmoins rejoindre la liste d’attente ici.

De son coté, Microsoft a déclaré que des plugins seront bientôt disponibles pour Bing chat, et que les détails seront annoncés lors de la prochaine conférence Microsoft Build prévue la semaine prochaine…

Nous aborderons tout ceci ainsi que les annonces de la Build lors du prochain Briefing.

Encore de nouvelles fonctions à venir dans Teams…

Bon c’est clairement pas les des fonctions qui vont en révolutionner les usages, mais dans la pratique c’est plutôt interessant et répond en tout cas à un certains nombres de manques. Là encore nous reviendrons sur ces fonctions lors de la sessions de synthèse sur Teams du prochain Briefing Calipia.

Dans le mode « Ensemble » tout d’abord :

Les participants pourront pour la première fois voir les mains levées et les réactions des participants à la réunion. Il y a également de nouvelles étiquettes de noms qui incluent le statut de chaque personne, par exemple si elle est l’orateur actif, si elle est sous les feux de la rampe ou si son microphone est activé ou désactivé. C’est clairement quelque chose qui manquait si l’on souhaitait réellement utiliser ce mode qui était largement perçu comme un « gadget », sympa, mais « gadget » 🙂

Autre petite chose qui est à mon avis plutôt une correction de bug qu’une nouvelle fonction : ce mode n’affichera plus la personne qui regarde la galerie et qui se trouve dans la galerie… là encore cela rendait l’usage un peu bancale.

Ces nouvelles améliorations sont testées dans le cadre de la preview publique de Teams, ce qui signifie que les administrateurs devront les approuver. Attention, ces améliorations ne concernent que les clients Teams sur Windows et macOS, dans un premier temps.

Des changements dans les conversations :

Microsoft travaille à l’ajout d’un nouveau « paramètre de densité de discussion » dans Teams pour le web et le bureau afin de permettre aux utilisateurs d’avoir une liste de discussion compacte. Ce nouveau paramètre condensera la liste des chats, ce qui permettra d’en afficher davantage à l’écran. Il masquera les aperçus des messages afin de faire de la place pour que plus de chats soient visibles à l’écran.

Cette fenêtre de conversation très présente et imposante est souvent un élément de contrariété pour les utilisateurs, en particuliers ceux qui vienne de Skype Entreprise, où le paramétrage (au coté de la liste des présents) est plus simple à mon avis…

La fusion nucléaire bientôt accessible pour Microsoft ?

Microsoft et la société Helion, basée à quelques kilomètres de siège mondial de Microsoft à Everett, dans l’État de Washington, ont conclu un accord sur l’utilisation de l’énergie électrique produite par la fusion d’Helion… A condition que cette dernière soit réellement produite et donc pas avant 2028 au mieux, selon une annonce faite mercredi dernier par Helion.

Pour rappel, la fusion nucléaire est un processus où les noyaux de deux atomes légers, généralement de l’hydrogène ou de l’isotope d’hydrogène appelé deutérium, se combinent pour former un noyau plus lourd. Ce processus libère une quantité considérable d’énergie. C’est ce phénomène qui alimente le soleil et les autres étoiles. Dans le soleil, les températures et les pressions extrêmement élevées provoquent la fusion de l’hydrogène pour former de l’hélium.

Un sacré pari pour Microsoft également qui lui permettra d’accélérer, le cas échéant, sa neutralité carbone. Un pari audacieux qui donne des indications sur l’investissement des géants du numérique dans le domaine énergétique (des investissements sont régulièrement faits aussi par les Apple, Amazon et Google par exemple dans le renouvelable). Ce ne sont sans doute pas des considérations purement écologiques qui guident les choix de ces géants… Ils ont compris que ces investissements seront obligatoire pour continuer à croitre dans les années à venir sans que les utilisateurs leurs opposent de plus en plus leur niveau de dépense énergétique source de CO2. Ce qui contribuerait in fine d’affecter leurs ventes…

La fusion nucléaire offre plusieurs avantages potentiels par rapport aux réacteurs nucléaires traditionnels qui utilisent la fission nucléaire (division des noyaux atomiques lourds). Elle produit beaucoup plus d’énergie, ne génère pas de déchets radioactifs à longue durée de vie et n’a pas le risque de fusion du cœur du réacteur. De plus, les matières premières nécessaires à la fusion nucléaire, comme l’hydrogène, sont abondantes sur Terre. C’est sur ce sujet que le laboratoire ITER travaille aussi en France.

Cependant, malgré de nombreuses recherches et avancées, la réalisation d’un réacteur de fusion nucléaire viable et économiquement viable reste un défi. Les conditions extrêmes de température et de pression nécessaires pour réaliser la fusion sont difficiles à maintenir et contrôler sur Terre. Les scientifiques travaillent sur différents concepts et technologies, tels que le confinement magnétique et le confinement inertiel, pour surmonter ces obstacles et réaliser un réacteur de fusion fonctionnel dans le futur.

Helion affirme être « la première organisation privée à atteindre des températures de plasma de 100 millions de degrés Celsius (9 keV)« . Cette température est « généralement considérée comme la température minimale requise pour que de grandes quantités de fusion se produisent afin de produire de l’électricité commerciale à partir de la fusion ».

Helion prétend rendre efficace la capture d’électricité de cette manière. Elle a estimé que ses coûts futurs de production d’électricité à partir de la fusion s’élèveraient à environ « 0,01 $ par kWh », sans tenir compte des considérations liées à l’économie d’échelle. En février 2023, le coût moyen de l’électricité pour les consommateurs américains était de 0,23 $ par kilowattheure (il est d’environ 17 centimes d’Euros en France).

D’ici 2028, Helion espère disposer d’une centrale électrique en ligne générant « 50 MW ou plus ». Microsoft obtiendra l’énergie d’Helion par l’intermédiaire du distributeur d’électricité Constellation.

Brad Smith, Le président de Microsoft, déclarait dans un communiqué concernant l’accord :

« Nous sommes convaincus que l’énergie de fusion peut être une technologie importante pour aider le monde à passer à une énergie propre« . »L’annonce d’Helion va dans le sens de nos propres objectifs à long terme en matière d’énergie propre et fera progresser le marché en établissant une nouvelle méthode efficace pour apporter plus d’énergie propre au réseau, plus rapidement« 

Helion est une société privée qui compte parmi ses investisseurs Sam Alton, d’OpenAI, Dustin Moskovitz, cofondateur de Facebook, et Reid Hoffman, cofondateur de LinkedIn. Parmi les autres investisseurs figurent Mithril Capital Management, Capricorn Investment Group et Y Combinator. Toutefois, la majeure partie du financement d’Helion provient d’agences gouvernementales américaines, à savoir la NASA, le ministère américain de l’énergie et le ministère américain de la défense, selon Wikipedia.

Une enquête Antitrust à venir sur Microsoft Azure en Europe ?

Alors que l’Union Européenne donnait son accord pour l’acquisition d’Activision par Microsoft, des nuages semblent poindre le bout de leur nez pour l’entreprise de Redmond en Europe avec son offre Cloud… Selon un rapport de Bloomberg, l’autorité antitrust de l’Union européenne a ouvert une enquête informelle sur Microsoft Azure pour comportement anticoncurrentiel.

Dans le cadre de cette enquête, l’organisme de réglementation a contacté plusieurs clients et concurrents au sujet de l’accès de Microsoft à des informations commerciales sensibles. L’autorité de régulation estime que Microsoft pourrait abuser de sa position. Le régulateur aurait donné aux entreprises jusqu’au 16 mai pour répondre et soumettre des versions non confidentielles de leurs preuves avant la fin du mois. Bloomberg note qu’il s’agit d’une procédure standard et d’une indication de l’imminence d’une enquête antitrust formelle.

Une fois la demande reçue, l’autorité de régulation examinera les données et les preuves afin de décider si elle souhaite ouvrir une enquête formelle sur la question. Si une enquête est ouverte, elle fera l’objet d’une procédure judiciaire et pourra donner lieu à des amendes.

Ce n’est pas la première fois que Microsoft est entraînée dans une bataille juridique à propos de son activité cloud. Au début de l’année, le géant de Redmond a dû régler un procès avec OVHcloud, Aruba SpA et la Danish Cloud Community à la suite de plaintes concernant des pratiques déloyales en matière de licences, pratiques qui portaient sur l’hébergement à des conditions préférentielles (pour Azure) de VM Windows Server et SQL Server. Amusant d’ailleurs de voir comme ses « réglages » au niveau des licences sont toujours d’actualité. Nous en parlerons au prochain Briefing également.

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