Orage dans le cloud français

Pour ceux qui l’ignore, il s’appelle Andromède, il est français, et devrait devenir la voix de la France dans le cloud. Le conditionnel reste encore de mise pour ce projet de cloud cocorico, puisque parmi les 4 « associés » (l’état, Orange, Dassault Systèmes et Thales), Dassault Systèmes vient d’annoncer son retrait. Derrière ce choix, des divergences de vues avec Orange, semble t’il, sur le choix du patron de l’entité, les tarifs proposés et le contenu d’une clause de non concurrence entre Andromède et les acteurs du projet.

Initié en aout dernier, dans le cadre du Grand Emprunt, le projet Andromède n’était, normalement, qu’à quelques semaines du lancement officiel de l’offre, destinée essentiellement aux services publics et aux grandes entreprises françaises. L’objectif affiché d’Andromède est de positionner la France sur le créneau du cloud computing, sur lequel on trouve surtout des offres américaines (Amazon, Microsoft, Google, Apple …), et offrir aux ministères, collectivités territoriales et autres entreprises nationales « sensibles » un accès au cloud, en France, sous la loi française, et éviter ainsi tout risque de perte de contrôle des données et des applications, induit par l’application potentielle du Patriot Act aux datacenters répondant à la loi américaine.

Reste à trouver un ou des remplaçants à Dassault Systèmes qui devait contribuer de façon importante au financement du projet (135 millions d’euros apportés par l’état, via la Caisse des Dépôts, 60 millions chacun apportés par Orange et Dassault Systèmes, et 30 par Thales). Eric Besson, le ministre de l’industrie,  assure que d’autres candidats existent pour prendre le relais de Dassault Systèmes. A suivre, donc pour voir quel joker sortira de la manche de monsieur Besson pour pallier le départ de ce poids lourd de la hightech française.

3 Commentaires

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.