Hier soir, Google, Amazon et Apple annonçaient après Microsoft la semaine dernière et Facebook mercredi, leurs résultats pour le 4ème trimestre 2022. Sans surprise, ils sont en baisse, mais avec des différences de réactions, comme c’est toujours le cas, en fonction de ce qu’attendaient les analystes d’une part et les prévisions de ces sociétés pour leur trimestre à venir.
Voici donc en synthèse ces chiffres, avec un bénéfice en baisse pour tous, un CA qui stagne. A relativiser tout de même quand on voit le bénéfice cumulé du trimestre à … 73 Milliards de $ : pour 1 trimestre et pour 5 sociétés… Nous reviendrons dans le détail sur les faits marquants de chacune de ces sociétés dans d’autres posts.
Nous connaissons tous les identifications via des tiers de confiance, le fameuses propositions « se connecter avec Facebook », mais aussi Google largement disponibles sur les sites web et applications mobiles évitant ainsi à l’utilisateur de créer un n ème compte, identifiant et mot de passe. Bénéfice également pour les concepteurs des applications en question : ne pas avoir à gérer ces identifiants et les problématiques de pertes associés. Donc en gros cela profite à tout le monde… Oui mais, un des gros (très gros en fait) problème est que ces « tiers de confiance » sont Facebook (pardon Meta) et Google qui en profitent (c’est le business model de ces services) pour enregistrer le fait qu’à telle heure vous vous êtes connectés sur telle application, avec tel appareil et depuis tel lieu… Autant d’informations personnelles qui iront enrichir leur connaissances, déjà bien (trop) riche.
Alors oui dès lors que l’on aborde le terrain du traitement des données personnelles avec Google et Facebook, on se confronte toujours à des personnes qui pensent que :
« Ce n’est pas grave, je n’ai rien à cacher », « De toutes façons ils savent déjà tout sur moi », « Je suis qu’une goutte d’eau dans l’océan de leur utilisateurs », « Pas grave si ils me proposent ensuite de la pub pour acheter une nouvelle machine à laver, et au contraire, c’est bien vu si je suis en train d’en chercher une »…
Je vous fait un petit florilège ici, mais la liste pourrait-être bien plus longue 🙂
Le problème c’est que cela ne se limite pas à de la publicité, les données peuvent être utilisées pour vous influencer sur d’autres choses, disons plus politique. Pas convaincu ? Allez voir ce qui s’est passé aux USA avec l’élection de Trump, ou moins loin, en Grande Bretagne avec le vote sur le Brexit, manipulations étrangères (Russes) sans doute, mais on sait surtout de qui elles avaient obtenu les listes de personnes ciblées…
Comment ? Imaginez simplement vous connecter sur un site de pétitions en ligne avec une authentification tiers via Facebook par exemple. En fonction de la pétition en cours et son sujet, si il est politique, pas très difficile alors pour la firme de Menlo Park d’avoir une bonne idée sur vos opinions. Et non nous ne sommes pas plus protégé là dessus en France et en Europe avec le RGPD dont le domaine d’application n’a pas grand chose à voir. Accepter d’utiliser cette authentification tiers c’est en accepter le business model.
Alors oui il existe d’autres services d’authentification tiers plus respectueux de la vie privée, comme ceux de Microsoft (mais beaucoup moins populaire) ou celui l’Apple (de plus en plus populaire, mais destiné aux seuls processeurs de matériels Apple). Avec « France Connect » nous disposons d’un service géré par l’état (dont au passage cela fait parti des missions régalienne) qui gère notre identité numérique, bonne nouvelle donc… mais pour un nombre ultra réduit de sites :les impôts, la sécu, etc.
Sans se faire trop d’illusions tout de même, cela pourrait changer demain avec l’application France identité et la carte d’identité numérique (disponible depuis aout 2021) notre identifiant unique (celui de notre carte) pourrait être utilisé à la fois dans le monde virtuel (via France Connect donc) mais aussi dans le monde réel en présentant simplement notre téléphone. cela permettrait ainsi que faire de la divulgation sélective des informations comme fournir la preuve que nous sommes majeur sans donner notre date de naissance par exemple. Et tout ceci sans mot de passe. Fonctions mise en avant par les identités numériques distribuées, nous vous en parlions ici même. Attention ici France Identité ne s’appuie pas (encore ?) sur le mécanisme faisant appel à la Blockchain, mais se serait à l’étude.
Alors que l’application était disponible en beta depuis fin mai pour Android, on apprend hier soir qu’Apple à fait le nécessaire dans iOS 16 pour permettre aux équipes de France Identité de proposer prochainement la beta pour iOS également.
Alors, si vous avez une nouvelle carte d’identité (celle au format carte de crédit avec la puce), vous pourrez bientôt (la première liste de beta testeurs est complète) demander de faire parti du beta test (pour Android et très prochainement pour iOS donc).
Nous connaissons tous les Captchas, cette petite fenêtre qui vous pose des questions afin de valider que vous êtes bien un humain (ou un robot particulièrement doué :)). Le moins que l’on puisse dire c’est que ces derniers nuisent à la navigation et à l’interactivité sur les différents sites.
Cloudflare a annoncé il y a quelques temps déjà, une nouvelle technologie appelée « jetons d’accès privés » (PAT ou Private Access Token) qui vous permet de valider l’authenticité de visiteurs humain d’un site web, de manière privée. Les systèmes d’exploitation ajouteront la prise en charge de cette nouvelle technologie. C’est Apple qui proposera ceci en premier comme annoncé par le constructeur cette semaine se sera pour les prochaines versions de macOS et d’iOS.
Cloudflare a souligné plusieurs avantages des PAT, pour les utilisateurs, cela rend l’accès aux sites plus simple à mettre en oeuvre que le mécanismes des CAPTCHAs, pour les développeurs de sites web et d’applications. Cela permet de savoir que l’utilisateur est sur un appareil authentique et une application signée, et pour les clients de Cloudflare, il est simple de commencer à utiliser les PAT car il n’y a pas de configuration nécessaire. Autre avantage non précisé par Cloudflare : cela préserve un peu plus l’anonymat que les CAPTCHAs dont le principal fournisseur n’est autre que Google (il avait racheté la société) qui lui permet actuellement de tracer les usages de ces derniers et donc des sites visités par les utilisateurs… tous les moyens sont bons 🙂
Apple est l’un des premiers grands fournisseurs à annoncer la prise en charge des jetons d’accès privés dans iOS 16, iPadOS 16 et macOS 13. Heureusement, d’autres fournisseurs devraient également annoncer la prise en charge dans un avenir proche, et bien sur en premier lieu Microsoft, reste Google bien sur qui risque de trainer un peu les pieds compte tenu des éléments cités plus haut.
La prochaine version de macOS et d’iOS a été publiée en version bêta pour les développeurs lundi et une version bêta publique est prévue en juillet. La mise à niveau commencera à être proposée (gratuitement) à tout le monde à l’automne comme tous les ans.
Intel n’est pas peu fier : Il vient de publier les résultats de tests où son dernier processeur Core i9 Alder Lake bat la puce M1 d’Apple dans plusieurs tests de référence. De quoi répondre à la menace croissante du Mac sur le haut de gamme (il suffit de regarder les derniers résultats d’Apple et les ventes de Mac en particulier) ?
On attendait la riposte du géant de Santa Clara, la voici, le dernier Core i9, il est devant le M1, passons aux tests :
La magazine américain MacWorld a publié ces tests en comparant le dernier né des processeurs Intel pour portable à deux MacBooks : le Pro de 14 pouces avec M1 Pro, le même avec un M1 Max à bord et l’ordinateur portable le plus puissant actuellement : le MSI GE76 Raider. ce dernier est configuré avec un processeur Core i9-12900HK à 14 cœurs, un GPU Nvidia GeForce RTX 3080 Ti, 32 Go de RAM DDR5/4800 et 2 To NVMe.
Résultats : le processeur Alder Lake a obtenu un score de 13 235 dans les tests multicœurs de Geekbench 5. C’est un peu plus que les 12 590 résultats multi-core du M1 Max. Et logiquement supérieur aux 12 544 du M1 Pro. Pendant ce temps, les scores de single-core pour l’option Alder Lake est arrivé à 1,838. Il dépasse de justesse les 1 778 du M1 Pro et les 1 774 du M1 Max. Sur Cinebench, le processeur d’Intel a obtenu un résultat multi-core de 15 981. à comparer aux 12,381 pour le M1 Pro (pas de test sur le M1 Max).
Ouf l’honneur est donc sauf pour Intel ! Mais ce que ne dit pas le fondeur, c’est que les deux machines testées ne sont visiblement pas comparables pour une puissance qui globalement l’est : le PC portable est 40% plus cher que le Macbook M1 Pro et surtout beaucoup moins économe en énergie (100 W pour le processeur Intel en dépense énergétique contre 39W pour celui d’Apple) ce qui donne au global (avec la consommation du GPU), à minima un ratio X3 en autonomie… Pas sûr que la comparaison d’Intel soit au final si flatteuse 🙂
Microsoft a débauché un concepteur de puces d’Apple, selon un rapport de Bloomberg. Le rapport explique que Mike Filippo, a quitté Apple pour rejoindre Microsoft, dans le but d' »étendre ses propres efforts en matière de puces de serveur. » On parle donc des puces coté serveur (pour Azure donc) et pas pour concevoir des puces pour les prochaines Surface ARM.
Mike Filippo était chez Apple depuis 3 ans mais il a fait une bonne partie de sa carrière chez ARM après être entré chez Intel et AMD, donc un vrai spécialiste. Et une embauche très interessante à l’époque pour Apple dans le cadre de son programme de puces maison visant à s’affranchir d’Intel… Une ambition qui semble être commune avec Microsoft.
Ce n’est pas la première fois que l’on parle des ambitions de Microsoft de fabriquer ses propres puces pour les serveurs. Déjà en décembre 2020, Bloomberg expliquait que cette démarche s’inscrivait dans la stratégie de Microsoft visant à réduire sa dépendance vis-à-vis d’Intel.
Et oui le Chromebook à 10 ans ! Dix ans déjà. Même si au bout de 10 années il n’a pas et de loin remplacé le marche du PC comme pouvait le clamer Google à l’époque du lancement, il gagne de très grosses parts de marchés aux US, dans un premier temps dans le secteur du « K12 » (éducation avant université) et maintenant dans les entreprises. Son arrivée en Europe est de plus en plus perceptible, favorisée par la webisation des applications métiers déjà en marche depuis de nombreuses années.
Pour fêter ce 10ème anniversaire l’entreprise de Mountain View annonce des nouveautés très interessantes, largement inspirées de ce qui se fait dans l’environnement Apple et existe entre Mac / iPhone et iPad depuis 3 ans. L’un des principaux objectifs est de rendre la connexion entre le téléphone et le Chromebook plus transparente.
Google présente donc « Phone Hub », qui vous permettra de voir le signal cellulaire de votre téléphone, l’autonomie de la batterie, etc. Vous pouvez l’utiliser pour localiser votre téléphone, ou même activer son hotspot afin d’accéder à Internet. La société a également indiqué que vous pouvez l’utiliser pour répondre à un texte, (cela fait déjà partie de Chrome OS avec Google Messages). En gros ce qui est possible avec iPhone/iPad + Mac depuis 2018. On se demande pourquoi de telles fonctions n’étaient pas encore là, Google contrôlant tout l’écosystème Android et ChromeOS.
Autre nouveauté : « Wi-Fi Sync ». Cette fonction vous permettra de vous connecter automatiquement aux réseaux Wi-Fi auxquels vous vous êtes déjà connecté depuis votre téléphone Android. Avec la fonction « Nearby Share »,vous pourrez partager des fichiers entre votre téléphone et votre Chromebook… Du copier-coller de la fonctions AirDrop d’Apple en quelque sorte introduite en… 2017 🙂
En juillet dernier Apple annonçait l’acquisition de la société Fleetsmith qui offrait des fonctions de MDM dans l’environnement Apple (iOS et Mac). Nous n’avions pas eu d’information depuis. Les questions se posaient, et se pose encore pour savoir ce que la firme compte bien faire du produit. Dans un premier temps les fournisseurs de MDMs spécifiques à l’environnement Apple, ont, on s’en doute, vu ce rachat comme une menace pour leur business qui est en forte croissance, en particulier depuis l’arrivée des nouveaux Mac à base de puce Apple M1 et qui rivalisent très formellement (y compris sur les prix) avec les ultraportables PC. C’est le cas des des entreprises comme Jamf, JumpCloud, Kandji, Addigy et Mosyle qui ont construit leur activité autour de l’aide aux entreprises pour le déploiement, la sécurité et la gestion des appareils Apple.
A l’approche de la conférence développeurs d’Apple du mois de juin la fameuse WWDC (dont on ne sait pas encore si elle se déroulera en présentiel ou à distance), les choses devraient s’éclaircir et finalement pour le bien de tous. il se murmure que l’entreprise devrait annoncée un Apple MDM basé sur l’acquisition de Fleetsmith, qui proposera des fonctions de bases tout en laissant aux autres solutions des fonctions plus avancées. Ce qui permettrait de renforcer encore plus les fonction de gestion des matériels.
Mais l’autre objectif serait aussi de se renforcer dans le domaine de l’éducation segment ou les Chromebook taillent des parts de marché aux iPads, en offrant des fonctions d’administration de base encore plus évoluées et rivaliser ainsi avec les outils de déploiement de Google… On le sait dans l’éducation le facteur prix est important, tout comme l’optimisation des déploiements. Apple pourrait ainsi offrir une solution « de base » plus évoluée rivalisant avec l’offre de Google et… gratuite.
Réponse dans 3 mois avec les révélation des nouvelles API MDM présentent dans iOS 15.
Jim Farley, le nouveau PDG de Ford qui prendra ses fonctions au mois d’octobre prochain, en remplacement d’un autre Jim : Jim Hackett, faisait la semaine dernière ses premières déclarations de stratégie générale à la presse. Alors que traditionnellement la concurrence citée est General Motors, l’éternel rival, Toyota, le numéro 1 du secteur automobile en terme de vente de véhicules, pour Jim Farley, c’est des GAFA qu’il faudra se méfier :
« Nous savons que nos concurrents actuels sont Amazon, Baidu, Tesla, Apple, Toyota et d’autres«
Pour lui, même si un géant tel qu’ Amazon n’est pas à priori sur le secteur automobile, rien de l’empocherait demain d’y entrer. Il est vrai que le changement de valeur passant du moteur à l’intégration et les batteries (comme l’a si bien démontré Tesla qui est maintenant plus gros en valorisation que Toyota et GM réunis alors qu’il vend 30 fois moins de véhicules), permet à de nouveaux entrants qui ont des moyens de venir sur un marché autrefois réduit à des sociétés établis durant des années. Amazon – dont la valeur boursière est de 1500 milliards de dollars éclipse largement celle de Ford, qui n’est que de 26 milliards de dollars…
Mais Amazon est aussi l’un des plus gros actionnaire du constructeur de camions électriques Rivian, qui a levé 1,3 milliard de dollars à la fin de l’année dernière. Amazon a également annoncé une commande de 100 000 véhicules électriques de Rivian, ce qui, selon CNBC, est la plus grosse commande de véhicules électriques jamais enregistrée. (Ford est également actionnaire de Rivian). En juin, Amazon avait aussi acheté la société de robotaxi électrique Zoox de la Silicon Valley pour environ 1 milliard de dollars, signalant à nouveau ses intentions dans l’espace automobile. Enfin, l’année dernière, le PDG d’Amazon, Jeff Bezos, aurait exprimé son enthousiasme pour l’industrie automobile lors d’une réunion de tous les acteurs.
De plus les rumeurs font aussi état des appétits d’Apple et de Google sur le secteur automobile pour en fournir demain toute la valeur avec la conduite autonome…
Donc le patron de Ford n’a sans doute pas tord de se méfier de ces acteurs. Il faut dire qu’il a sans doute été choisi pour son background technologique. On le définit souvent comme un Geek. Né en 1962 en Argentine, il a obtenu une licence d’économie et d’informatique à l’université de Georgetown. Il a gravi les échelons chez Ford et occupe actuellement le poste de directeur de l’exploitation. Avant d’occuper ce poste, il a été président de New Businesses, Technology and Strategy, où il a contribué à l’expansion de Ford dans le domaine des véhicules connectés. Il a également l’expérience de la direction des équipes chargées de la mobilité intelligente et des véhicules autonomes.
Comment attendu avec même un poil d’avance sur les rumeurs, Microsoft vient de lancer officiellement son smartphone double écran sous Android, il est en précommande et sera dispo le 10 septembre aux USA (bloqué sur l’opérateur ATT).
L’appareil est visiblement assez sympathique d’aspect, le poids (250 g) les dimensions (145.2 mm (hauteur) x 186.9 mm (largeur) x 4.8 mm (épaisseur) une fois ouvert), sont assez cohérente avec un ratio de visualisation de 3×2. Coté stockage on retrouve deux options : 128 Go et 256 Go. Une belle machine donc mais… côté prix cela pique un peu !
Même ceux qui pensaient que la machine serait chère (gamme Surface oblige), n’avaient pas atteint le prix que propose Microsoft dans leurs spéculations (1000 $ était le prix max selon les plus pessimistes). Microsoft annonce son produit à 1400 $ (Hors Taxes)…
Or la bête est visiblement belle, le marketing « Surface » fonctionne à merveille, le design du site Microsoft reprend celui de l’annonce d’un nouvel iPhone (ou Xiaomi :)), mais soyons taquin, c’est un smartphone Android de milieu de gamme, ou pour être plus sympa, haut de gamme de l’année dernière…
Il a un processeur Snapdragon 855 (la puce phare de Qualcomm mais de… 2019), 6 Go de RAM et 128 Go de stockage. Il ne supporte pas la 5G, pas de Wifi 6, pas d’NFC, écran AMOLED avec une très bonne densité de pixels (401 ppi), mais seulement du 60 Hz (Pas 90 ou 120 comme chez les concurrents). L’appareil photo est un simple objectif de 11MP avec une ouverture de f/2.0, plus proche de l’entrée de gamme que du milieu de gamme. Amusant : il est en retrait du dernier smartphone haut de gamme produit par Microsoft, le Lumia 950 🙂 (sorti il y a cinq ans maintenant). Dommage que Microsoft n’ai pas continué dans la voie des Lumia coté capteurs (et intégration) photo..
Le problème est que sous Android, la concurrence se positionne actuellement à un autre niveau. Mais il est vrai que les caractéristiques techniques ne font pas tout et l’intégration reste un facteur clé, ce n’est pas Apple qui dirait le contraire…
Alors oui, il y a un double écran, et Microsoft citera les prix des Samsung Galaxy Fold ou Huawei Mate X qui atteignent les 2000 $, voir plus pour le Huawei, mais on parle ici d’écrans souples sans charnières, et le prix vient selon les constructeur de là. Le produit de Microsoft dispose de deux écrans séparés reliés par une charnière. On est donc bien plus proche des produits de LG par exemple qui fait cela depuis quatre générations d’appareils maintenant. Le dernier en date (que nous avions découvert au CES cette année et maintenant en vente) est le LG V60, un appareil sous Snapdragon 865 qui prend en charge la 5G, coûte 800 dollars… Et les autres caractéristiques techniques sont aussi supérieures, dont la photo par exemple : 3 capteurs présents (capteur principal grand angle 64 Mpx, f/1.8, 27mm, capteur ultra grand-angle 13 Mpx, f/1.9, 12mm, capteur Tof 0.3 Mpx, f/1.4). La différence de prix ne vient pas non plus des matériaux utilisés : Verre et aluminium côté LG…
Décidément les choses ne se passent pas bien pour Intel. La semaine dernière, alors que le fondeur présentait ses résultats (au demeurant meilleurs qu’attendus), il annonçait en même temps (sans doute histoire de tempérer l’effet) que finalement il n’atteindrait pas la finesse de gravure de 7nm avant 2022 (vs 2021). Cela à fait l’effet d’une bombe et l’action a perdu 16% en séance. Une première pour la société de Santa Clara de toute son existence.
Intel était déjà en retard sur le marché et avait déjà décalé ses plannings devant les difficultés de mise au point de ce niveau de finesse. Il grave encore pour moitié en 14 nm et connait des problèmes sur ses puces 10mn. Chez TSMC, le graveur qui travaille pour le concurrent AMD ou encore pour les puces Apple, ils gravent depuis 1 an déjà en 7nm… Une éternité à l’échelle de la technologie. En 2022, TSMC annonce pouvoir graver en 3nm (et en 5 nm dès l’année prochaine)…
Après l’annonce d’Apple de se passer des services d’Intel pour les processeurs de ses Mac, qui si elle n’avait que peu d’incidence sur les ventes car les Mac ne représentent que 8% du marché, les difficultés techniques rencontrées depuis des mois inquiètent les investisseurs. Cette annonce est la goutte d’eau supplémentaire.
La finesse de gravure d’une puce est un élément importante pour plusieurs choses, car la concentration en nombre de transistors sur une puce permet d’une part de diminuer la puissance nécessaire, de produire plus sur une même surface, mais permet aussi de fournir au intégrateurs des composants plus petits leur permettant d’améliorer le design et me poids de leurs machines, élément clé dans la course à la mobilité pour le segment des ultra-portables (le seul réellement profitable).