Les dépenses liées au cloud ont atteint 31 milliards de dollars au premier trimestre 2020 (un record)
Selon la dernière étude de Canalys les dépenses liées au cloud computing ont augmenté de 34,5 % sur une année glissante au dernier trimestre (1er trimestre 2020) par rapport donc aux 23,1 milliards de dollars pour la période correspondante de l’année dernière. Les chiffres du premier trimestre 2019 étaient eux-même en augmentation de 39,3 % par rapport à l’année précédente donc les dépenses globales en dollars continuent d’augmenter très fortement même si le taux de croissance ralentit.
Canalys attribue une partie de cette croissance des dépenses en services d’infrastructure dans le cloud du fait du passage soudain au télétravail avec l’épidémie du COVID-19. Il est clair que les utilisateurs et les entreprises ont été nombreux à se tourner vers les services basés sur le cloud. Netflix a doublé ses prévisions de nouveaux clients au cours du dernier trimestre, tandis que Microsoft a annoncé qu’elle avait augmenté de 70 % sa base d’utilisateurs actifs quotidiens pour Teams, qui atteint désormais 75 millions. La plateforme de vidéoconférence Zoom, quant à elle, a vu sa base d’utilisateurs passer de 10 millions en décembre à plus de 200 millions en mars, et enfin Google Meet a dépassé les 100 millions d’utilisateurs actifs par jour – avec 3 millions de nouveaux utilisateurs par jour.
Mais si l’utilisation du cloud a augmenté, les grands projets d’entreprise tels que les migrations SAP, les déploiements de cloud hybrides et les « autres projets de transformation » ont été mis en veilleuse. Cette approche prudente des nouvelles dépenses pourrait contrer une partie de la croissance observée dans le cloud. Ceci traduit aussi assez bien les derniers résultats trimestriels de Microsoft, excellents et surtout coté Azure (augmentation de 59 % des recettes d’Azure au dernier trimestre) et Office 365, sans surprise. Amazon n’était pas en reste : le leader mondial a franchi pour la première fois la barre des 10 milliards de dollars, soit une augmentation de 33 % par rapport à l’année précédente.