Après le rachat de Motorola par Google, quelle stratégie pour Microsoft ?

Le moins que l’on puisse dire est que le rachat de Motorola par Google change la donne pour tous les acteurs de la téléphonie mobile et une bonne partie de l’écosystème. Attaqué de tous les cotés sur les brevets, pris en tenaille entre Apple et Microsoft, ce rachat lui permet d’accèder aux quelques 12 000 brevets de Motorola et de lutter à armes égales. Mais que pourrait-être maintenant (petite réaction à chaud),  la stratégie de Microsoft ?  Deux choix à mon avis :

  1. Ne rien faire d’officiel et prendre le soin d’expliquer à tous les OEM d’Android (Samsung, Sony & Co) qu’ils vont maintenant se retrouver en concurrence avec Google et que bien entendu s’ils viennent chez Microsoft, ils n’auront pas ce problème… Les partenaires sont dans « l’ADN » de Microsoft (ce qui n’est pas faux) et la compagnie ne leur ferai pas de bébé dans le dos. Les OEM d’Android ne sont pas dans une situation très confortable maintenant avec leur fournisseur qui devient aussi un gros concurrent (tout au moins sur le territoire des Etats Unis), les récentes déclarations – à l’unisson- de ces différentes sociétés, clamant haut et fort que c’est une bonne nouvelle que Google défende Android avec les brevets ne doivent pas cacher une réalité moins réjouissante pour eux…
  2. Autre choix (et pas forcément compatible avec le 1er choix) : s’empresser de racheter Nokia Mobile, comme certaines rumeurs le laissait déjà entendre. Microsoft pourrait alors combattre Google et Apple avec les même armes. Mais attention il faudrait ouvrir le porte monnaie : rien à moins de 15 Milliards de $ selon la plupart des analystes financiers.
Peu importe la direction qui va être prise par l’éditeur, mais en tout cas se sera sa dernière cartouche pour sauver le soldat Windows Phone…

3 Commentaires

  • Avatar de Lionel

    Et pourquoi pas l’option 2 ? 15Md$ n’est rien pour MS _sic_. Cela pourrait être le virage que l’on attends tous un peu, et depuis longtemps, de la part de cet éditeur. Et depuis quelques jours, les départs High Level conséquents laissent à penser que des changements importants se préparent … ou en découleront. De toute façon, entre les révolutions Apple / Google / HP _à confirmer_, sans compter les autres acteurs, plus discrets, mais en pleine évolution (VMware, IBM, DELL, Facebook), Microsoft doit prendre des décisions et réagir … vite.
    A contrario, on peut retourner la situation et faire remarquer (hors Apple bien sûr) que c’est Microsoft qui fait réagir les autres: la mise en avant du business Cloud, des produits très matures et performants (quoiqu’on en dise), de nouvelles versions de plus en plus régulières, un futur OS à venir rapidement, des solutions métiers très présentes, une diversification de plus en plus importante, une croissance économiques enviée par beaucoup… Bref, je ne m’inquiète pas trop.

    Au delà de ces aventures macro-économiques, on ne peut aussi que constater que les européens sont absents des ces bagarres gigantesques, et que les « petits » sont voués à rester sur des niches, en attendant d’être rachetés par ceux qui sont devenus ces quelques dizaines d’ogres technologiques. Cette arbitrage par le dollars me laisse un goût assez désagréable, tout de même. Et vu les trésoreries disponibles _re-sic_ on devrait voir quelques autres surprises.

    • Avatar de Stephane Sabbague

      Vous avez tout à fait raison, pas trop de soucis à moyen terme pour Microsoft (comme à l’époque pour IBM quand la compagnie à perdu son leadership d’innovateur). Quand aux européens,… à part SAP, peu de champions continentaux depuis tant d’années…

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