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Google cède Motorola Mobility à Lenovo

Décidément, après les serveurs d’IBM la semaine dernière le chinois Lenovo à ouvert son porte monnaie. Google cède donc Motorola Mobility à Lenovo pour 2,9 Milliards de dollars. Dont 1,4 milliards immédiatement et le reste sur 3 ans.

Si certains doutaient encore que Google avait racheté (très cher) Motorola pour ces brevets, les choses sont plis claires maintenant : l’accord prévoit que Google garde la majorité des brevets de Motorola et en donne une licence à Lenovo.
Pour rappel Google avait déjà revendu l’activité TV de Motorola pour 2,35 milliards de dollars avec maintenant la division mobilité. La moins value apparente est importante (achat de motorola 12,5 milliards en 2010) : presque 8 milliards de dollars
C’est en fait le prix des 17 000 brevets (moins les 2 000 cédés aussi à Lenovo) et donc le prix d’une certaine tranquillité pour Android …

Un juge renvoie Motorola dans ses buts

La guerre des brevets entre le monde Androïd et les autres bat son plein, à coup de procès croisés, dans tous les sens (voir ici l’article du blog Calipia). Depuis un an, Google par le biais de sa filiale Motorola demande des royalties à Microsoft pour l’utilisation de certains de ses brevets relatifs au wifi 802.11 et au protocole vidéo H.264. Jusque là tout est normal puisque Motorola dispose effectivement de brevets sur ces technos que Microsoft utilise dans une large palette de ses solutions.

Là où les choses ont dérapé et amené Microsoft et Motorola devant la justice, c’est lorsque Motorola a chiffré le montant de ses royalties à 4 milliards de dollars/an, quand Microsoft proposait dans le même temps un peu plus de 1,2 millions de dollars…Cette différence gigantesque provient des positions respectives des 2 acteurs :

  • Motorola demande 2,25% du chiffre d’affaire de tous les produits Microsoft intégrant les technologies concernées.
  • Microsoft, de son côté, indique que les brevets détenues par Motorola rentrent dans une catégorie particulière, FRAND, qui définit les brevets protégeant des technologies qui sont des standards. Ainsi un brevet FRAND oblige son titulaire à céder des droits d’usages à tous ceux qui en font la demande, et à des conditions équitables. D’où le montant proposé par Microsoft pour l’usage des brevet de Motorola.

En fin de semaine dernière un juge américain a tranché, après analyse du dossier, consultation de nombreux experts, et abouti à la somme de 1,79 millions de dollars annuels (moins de 0,05% de la somme demandée par Google) soit un peut plus que ce que Microsoft proposait, mais à des années lumière des prétentions de Motorola. Microsoft s’est, bien entendu, félicité de la décision du juge. Lire la suite

Changement de patron chez ARM

arm warren east

Warren EAST

En juillet prochain, soit 2 mois après Intel, ARM change de boss. Le CEO actuel,Warren EAST (à gauche), en place depuis 12 ans, va prendre une retraite bien méritée au vu des résultats de la société ces 10 dernières années.

Simon SEGARS, l’actuel Président d’ARM, prendra sa place. Agé de 45 ans, Simon SEGARS est un homme du sérail qui a précédemment servi ARM au poste de VP Engineering à l’époque du design d’architecture de quelques processeurs ARM de première génération.

Concernant le remplaçant de Paul Ottellini chez Intel, les rumeurs vont fort et mettent plutôt un externe à la place de CEO d’Intel. Les noms actuellement en v ogue : Pat Gelsinger, CEO de VMWare, rien de moins, et ancien collaborateur d’Intel jusqu’en 2009, ou Sanjay Jha l’ancien co-CEO de Motorola et CEO de Motorola Mobility qu’il a quitté à l’époque du rachat par Google.

 

Nokia : pas facile de se réinventer ….

Après les annonces faites hier à New-York, et passés les premiers moments d’enthousiasme pour les innovations présentées, les observateurs du marché posent ce matin un regard un peu dubitatif sur les propos de Nokia. Témoin de ce doute, la chute de 12% du cours de l’action Nokia à la bourse hier, en parallèle du show new-yorkais…. Pourquoi tant de haine ? En effet, les 2 smartphones présentés, et plus particulièrement le Lumia 920, offrent un condensé d’innovations technologiques et de nouvelles expériences utilisateurs très séduisant (recharge sans fil, qualité de l’écran et de la caméra PureView …). Les avis techniques sont donc très positifs. La source du doute est ailleurs. Elle se situe autour des incertitudes concernant les dates de disponibilité et les prix des appareils présentés. Nokia n’a en effet pas communiqué sur les prix, et a simplement indiqué une disponibilité pour le 4ème trimestre de l’année.

Or, tout le marché est aujourd’hui « formaté » par les pratiques d’Apple sur les annonces de nouveaux produits, que je résumerais ainsi :

  • jusqu’à la conférence d’annonce, aucune info ne filtre
  • 1 heure après l’annonce, les produits sont disponibles
  • 24h après l’annonce, les premières livraisons en masse ont lieu.

Nokia ne suit donc pas ce modèle dominant. Pire encore, depuis l’arrivée de Stephen Elop et son choix de l’écosystème Windows Phone, Nokia est familier de ce type de comportement, qui annonce des nouveautés très séduisantes, mais sans prix et sans disponibilité, conduisant à un blocage des ventes de l’offre actuelle. Voire même des choix qui ont amené des acheteurs Lumia dans un cul de sac (cf les choix faits par Nokia sur WIndows Phone 7).

Même si pour exister dans ce monde de communication, il faut faire du bruit, il apparait quand même risqué de chercher à tout prix à griller la priorité aux autres acteurs du monde de la téléphonie mobile, qui sont en cette rentrée en pleines frénésies d’annonces :

  • Motorola (/Google) a annoncé de nouvelles offres hier, à New York,
  • Apple doit communiquer sur l’iPhone 5 le 12 septembre,
  • et on murmure qu’Amazon pourrait annoncer un smartphone aujourd’hui.

Toute communication est très éphémère, et si aucun produit n’est disponible rapidement, le bruit de la comm, aussi important soit il, fini par disparaitre, emporté par la comm du produit suivant. Nokia joue gros avec ses nouveaux appareils et on ne peut que leur souhaiter de réussir, mais attention à ne pas décevoir des clients, qui aujourd’hui attendent les « killer functionalities » qui les convaincront de laisser leurs smartphones actuels au profit d’un nouveau Lumia. Clients qui, de plus, sont  (comme nous tous de plus en plus) dans l’instantanéité, et qui veulent tout, tout de suite. Pas de place ici pour la tergiversation.

[Rumeurs] Les fabriquants de PC pourraient abandonner les tablettes !

C’est la dernière rumeur de Digitime (en général assez bien informé de l’écosystème PC et des constructeurs de matériels en particulier). Sur quoi sont basés ces informations ? Sur les prévisions d’achats de composants par ces différentes sociétés, comme par exemple des dalles capacitives, des détecteurs d’orientation, etc…

Aussi surprenant que cela puisse paraitre, ces rumeurs ne sont peut-être pas infondées. Regardons ce qu’il s’est passé sur le marché des tablettes depuis 1 an et demi. Les seuls constructeurs qui tirent leur épingle du jeu son des producteurs de contenus : Apple en tête, mais aussi Amazon ou Barnes et Nobles aux USA. Les ventes de constructeurs ont toutes été assez décevantes. On se souvient d’HP avec son TouchPad, mais les ventes d’Acer, Asus, Motorola, RIM ou encore  Samsung son loin d’être au beau fixe…

Alors, Windows 8 en mode tablette, va-t-il parvenir à relancer le marché pour les constructeurs ? Réponse dans un an 🙂

Les secrets du modèle Open Source révélés par Google ?

La procédure en cours entre Google et Oracle a des effets de bords (Oracle rappelons-le est opposé à Google au sujet de Java que la société a acquis avec le rachat de Sun l’année dernière). Google a du rendre public un document interne pour la procédure dans lequel il détaille les bases du business plan d’Andoid. La firme de Mountain View répond dans ce même document à LA question qui hante toutes les sociétés travaillant autour de l’Open Source : « Si on le distribue gratuitement avec les sources un logiciel, comment en tirer un bénéfice ?« . La réponse vient en deux points (faisant référence bien sur à Android dont nous avons déjà examiné dans ces colonnes le caractère parfois assez fermé) :

  • Il ne faut pas développer de manière transparente (au fil de l’eau), mais ne rendre le code source disponible qu’une fois le développement terminé
  • Il faut donner un accès au code en beta du logiciel seulement aux partenaires qui fabriquent et distribuent des appareils suivant nos règles (c’est à dire Motorola et Verizon). Ils obtiennent ainsi un avantage non-contractuel avec une mise sur le marché plus rapide, mais en échange ils respectent notre standard.

Au moins, ce que beaucoup soupçonnaient se révèle au grand jour. C’est franchement une demi-surprise. Les pratiques vont-elles changer après le rachat de Motorola (le document cité est antérieure à ce rachat) ? Ou logiquement s’amplifier pour favoriser l’entité interne ? Une chose est sure en tout cas, le mot « Open » à une traduction particulière pour google…

Achat de Motorola : quel est le but de Google ?

12,5 milliards de dollars en cash : Google paye le prix fort pour acquérir Motorola.

Le marché et les analystes accueillent ce rapprochement avec des commentaires très variés, souvent marqués par des interrogations. Un commentateur titre même, un brin provoquant : « une acquisition brillante… ou complètement stupide ». Résumons quelques points importants expliquant les motivations de Google :

  • Les brevets : en rachetant Motorola, Google se paye 17 000 brevets approuvés, et 7 500 en cours d’approbation, ce qui ramène d’un seul coup la société au rang des sociétés Hi Tech possédant le plus de brevets. Comme le notent de plus en plus d’analystes, le détail des brevets compte désormais beaucoup moins que la puissance de feu juridique, face à Microsoft, Apple et Oracle, qui avaient précédemment remporté les brevets de Nortel au nez et à la barbe de Google. Avec ces 17 000 brevets dans la besace, Google est sans doute en mesure de neutraliser la menace juridique qui pèse sur Android. Google semble ainsi vouloir dire à ses détracteurs : «vous voulez nuire à Android sur le terrain juridique ? très bien, j’ai désormais les moyens de contre-attaquer ». Cette approche de dissuasion (on se croirait revenu à l’époque de la guerre froide et de la menace de destruction mutuelle) peut certainement permettre de déplacer le débat concurrentiel de terrain juridique sur le terrain de l’innovation.
  • Renforcer le contrôle sur l’écosystème Android : avec 19000 employés, Motorola va presque doubler les effectifs de Google. Certes, Larry Page a indiqué que la société resterait une entité spécifique, mais reste la question de son rôle dans la stratégie de Google. Un argument récurrent est que Google souhaite exercer un plus fort contrôle sur l’écosystème Android. Et c’est là que résident les risques… A vouloir se donner les moyens de manier la carotte et le bâton pour stimuler ses partenaires, Google prend le risque d’en voir certain préférer d’autres pâturages…

La SEC américaine coupera peut-être l’herbe sous le pied de tout le monde : si le rachat est invalidé, Google se trouverait en piètre situation, notamment sur le plan juridique…. Et devrait payer 2,5 milliards de dollars dans le cadre de la « collapse clause ».

Le monde est fou fou fou.

Après le rachat de Motorola par Google, quelle stratégie pour Microsoft ?

Le moins que l’on puisse dire est que le rachat de Motorola par Google change la donne pour tous les acteurs de la téléphonie mobile et une bonne partie de l’écosystème. Attaqué de tous les cotés sur les brevets, pris en tenaille entre Apple et Microsoft, ce rachat lui permet d’accèder aux quelques 12 000 brevets de Motorola et de lutter à armes égales. Mais que pourrait-être maintenant (petite réaction à chaud),  la stratégie de Microsoft ?  Deux choix à mon avis :

  1. Ne rien faire d’officiel et prendre le soin d’expliquer à tous les OEM d’Android (Samsung, Sony & Co) qu’ils vont maintenant se retrouver en concurrence avec Google et que bien entendu s’ils viennent chez Microsoft, ils n’auront pas ce problème… Les partenaires sont dans « l’ADN » de Microsoft (ce qui n’est pas faux) et la compagnie ne leur ferai pas de bébé dans le dos. Les OEM d’Android ne sont pas dans une situation très confortable maintenant avec leur fournisseur qui devient aussi un gros concurrent (tout au moins sur le territoire des Etats Unis), les récentes déclarations – à l’unisson- de ces différentes sociétés, clamant haut et fort que c’est une bonne nouvelle que Google défende Android avec les brevets ne doivent pas cacher une réalité moins réjouissante pour eux…
  2. Autre choix (et pas forcément compatible avec le 1er choix) : s’empresser de racheter Nokia Mobile, comme certaines rumeurs le laissait déjà entendre. Microsoft pourrait alors combattre Google et Apple avec les même armes. Mais attention il faudrait ouvrir le porte monnaie : rien à moins de 15 Milliards de $ selon la plupart des analystes financiers.
Peu importe la direction qui va être prise par l’éditeur, mais en tout cas se sera sa dernière cartouche pour sauver le soldat Windows Phone…

Hormis l’iPad, quel succès (réel) pour les tablettes ?

Nous avions déjà abordé ce thème, mais c’est maintenant Digitimes qui le confirme explicitement, les constructeurs de Smartphones et de Tablettes priviligieraient le développement de téléphones à grand écran (beaucoup plus rentables) face au succès très mitigé des tablettes !

Samsung mis à part (qui clame avoir maintenant 10% de parts de marché) les LG, HTC, Motorola et RIM réduiraient leurs investissements en concentrant ses derniers sur les SmartPhones, où le succès de la plate-forme Android n’est plus hypothétique. L’iPad ayant phagocyté très rapidement un marché naissant avec un rapport qualité / prix difficilement atteignable à moins de supprimer toutes marges… Il est donc urgent pour eux d’attendre un peu. Une aubaine pour Microsoft dont l’offre réellement concurrentielle n’arrivera qu’avec Windows 8…