Fermeture de Google Labs

Dans un post publié hier sur son blog officiel, Google annonce la fermeture du site Google Labs. Comme l’indique la FAQ publiée sur le site, « Google Labs est un terrain de jeux qui permet à nos utilisateurs les plus aventureux d’expérimenter et de tester les prototypes nés de nos inventions les plus folles ». Parmi les succès de Google issus des Labs figurent Google Documents et Google Maps, rien de moins ! Bill Coughran, Senior Vice President for Research and Systems Infrastructure, auteur du post sur le blog, indique que « si nous avons appris énormément en lançant des prototypes très tôt dans Labs, nous croyons qu’une plus grande attention est cruciale si nous voulons tirer le meilleur parti des opportunités extraordinaires à venir ». La fermeture des Google Labs signifie la fin de la plupart des expérimentations en cours sur le site, et pour certaines leur intégration aux produits ou technologies de l’éditeur.

Si les Google Labs, terrain de jeu pour toute nouveauté à la recherche de son public, sont voués à la disparition, par contre pour les produits existants, les espaces existants pour améliorer et tester l’accueil des utilisateurs restent, quant à eux opérationnels (ex : Gmail Labs, Maps Labs), toujours selon B.Coughran.

Y a-t-il un message à retirer de cette annonce de Google ? Trop tôt certainement pour le dire. Néanmoins, Google Labs étaient un vrai différentiateur de Google, et une caractéristique de la démarche de Google qui a toujours surfé sur la consumérisation de ses solutions pour pousser toujours plus loin ses pions, dans le grand public, mais aussi dans l’entreprise. Les Google Labs permettaient d’effectuer des essais auprès des utilisateurs, avec des solutions très en amont dans la chaine de développement, et ont ainsi contribué à tisser des relations très étroites entre l’éditeur de Mountain View et ces mêmes utilisateurs. De ce fait, la fin de Google Labs doit donc certainement être motivée par des raisons solides, qui restent encore à identifier. S’agit-il de :

  • La volonté de limiter la transparence des tendances en cours chez Google en termes de produits et de technologies, et ainsi pour l’éditeur de s’assurer un meilleur contrôle ?
  • S’aligner sur un modèle un peu moins consumer, en limitant là encore le poids de l’utilisateur final sur les choix de produits et de technologies ?
  • Un réalignement sur les principales solutions de Google, au détriment peut être de choses considérées comme à la marge ?

La suite nous le dira certainement, mais il est en tout cas intéressant de noter que cette décision de Google intervient à un moment ou la société fait face à des enjeux importants en termes de propriété intellectuelle (voir les différentes actions en justice en cours autour d’Android), avec un concurrent féroce, Apple, adepte de la culture du secret (comme nous venons de le voir avec la sortie hier soir de Mac OS Lion et de nouveaux matériels), à l’opposé de l’esprit de Google Labs.

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