OneNote : enfin un contrôle digne de ce nom pour les environnements multilingues
OneNote est depuis longtemps l’outil de prise de notes « qui fait le travail » sans trop se faire remarquer. Il est de plus largement concurrencé par tout un tas d’outils, nous vous en parlons régulièrement. Mis à jour, il a récemment bénéficié de retouches bienvenues, comme des fonctions d’édition d’images intégrées ou une amélioration ergonomique de la barre de recherche. Mais la nouveauté qui se profile aujourd’hui touche un sujet autrement plus sensible pour les professionnels : la gestion de la langue et de la relecture orthographique.
Pour les DSI évoluant dans des contextes internationaux, la question n’est pas anecdotique. Jusqu’à présent, OneNote appliquait la relecture au niveau du paragraphe, en se basant sur la langue du clavier utilisé. Le mécanisme était déjà relativement intelligent et plutôt efficace pour les utilisateurs multilingues. Relativement, seulement.
Avec cette nouvelle évolution, Microsoft franchit un cap supplémentaire. L’éditeur introduit des paramètres de configuration beaucoup plus fins, permettant de définir une langue de relecture pour l’ensemble d’une page OneNote, mais aussi d’établir une langue par défaut persistante pour toutes les pages futures. En clair : la langue ne dépend plus uniquement de votre clavier, mais de votre intention éditoriale. Une nuance qui change beaucoup de choses.
D’un point de vue fonctionnel, l’approche est pragmatique. Il reste possible de sélectionner un paragraphe spécifique et de lui appliquer une langue différente. On conserve donc la granularité historique, tout en ajoutant une couche de cohérence globale. Pour des comptes rendus de réunion, des spécifications techniques ou des notes de projet rédigées dans une langue « officielle », c’est un gain de lisibilité… et une économie de jurons silencieux face aux soulignements rouges intempestifs.
La mise en œuvre est simple, presque trop pour être honnête. Il suffit de se rendre dans le menu Review > Language > Set Proofing Language. À partir de là, deux options clés : appliquer la langue à toute la page via « Apply to whole page », et surtout désactiver l’option « Follow keyboard input language » pour en faire le comportement par défaut. Autrement dit, OneNote cesse d’être influencé par vos changements de clavier et commence enfin à vous écouter.
Évidemment, tout n’est pas encore parfait. Cette fonctionnalité est pour l’instant réservée à OneNote pour Windows, et uniquement aux versions Insider à partir de la Version 2512 (Build 19515.20000). La disponibilité générale est annoncée pour fin janvier 2026, ce qui laisse encore quelques mois aux équipes IT pour tester, évaluer et, pourquoi pas, râler un peu. Microsoft invite d’ailleurs explicitement les utilisateurs à faire remonter bugs et suggestions via le menu Help > Feedback, preuve que le chantier est encore en cours de finition.
D’un point de vue stratégique, cette évolution illustre une tendance intéressante : OneNote n’est plus seulement un bloc-notes numérique, mais un outil de travail collaboratif qui doit s’adapter aux réalités linguistiques des entreprises globalisées. Ce n’est pas révolutionnaire, mais c’est précisément le genre d’amélioration qui, cumulée aux autres, finit par faire la différence. Et pour une fois, l’orthographe cesse d’être un combat perdu d’avance.