Auto-complétion des formules Excel : la fin des erreurs #REF ?

Écrire une formule Excel, c’est un peu comme écrire du code source en miniature : il faut jongler entre la bonne syntaxe, la fonction adéquate, les références de cellules et, bien souvent, une bonne dose de patience. Même les experts passent encore trop de temps à corriger des erreurs obscures ou à fouiller dans la documentation officielle (ou pire, sur des forums de 2007).

Microsoft a décidé d’y mettre un terme en introduisant une nouvelle fonctionnalité pour Copilot dans Excella complétion automatique des formules. Concrètement, dès que vous tapez “=”, Copilot analyse le contexte du classeur (titres, tables, colonnes voisines, formules existantes) et propose une formule clé en main. Bonus : il affiche le résultat attendu et une petite explication en clair. Sympa non ?

Comment ça marche vraiment ?

Deux mécanismes principaux :

  • Suggestions dynamiques : dès le signe “=”, Copilot suggère une formule en fonction des données visibles.
  • Auto-complétion : plus vous tapez, plus les propositions se précisent, à la manière d’un moteur de recherche.

Pour l’instant, l’IA a encore une limite : elle ne sait pas suggérer de formules basées sur des données d’autres feuilles. Microsoft promet une évolution future, mais gageons que la complexité de l’analyse multi-feuilles n’est pas un détail trivial.

Les bonnes pratiques recommandées par Microsoft

Comme souvent avec l’IA, la qualité de la sortie dépend de la qualité de l’entrée :

  1. Si rien n’apparaît, attendez quelques secondes (et respirez). Une barre de progression vous rassurera.
  2. Utilisez des en-têtes clairs : “CA_2024” aide plus que “Colonne2”.
  3. Enrichissez le contexte autour des cellules : plus il y a d’indices, plus Copilot a de chances de trouver la bonne formule.
  4. Si vous êtes déçu par la suggestion, commencez à taper quelques caractères pour orienter le modèle.

Un pas vers l’Excel « low-code » ?

Cette nouveauté s’inscrit dans une tendance plus large : rendre Excel moins dépendant de la mémoire encyclopédique des formules par les utilisateurs. Copilot transforme Excel en un outil davantage « conversationnel », où l’intention prime sur la syntaxe. Pour les DSI , c’est doublement intéressant :

  • Productivité accrue : moins de temps perdu à tester des variantes de formules.
  • Moins de support IT : les utilisateurs devraient solliciter moins souvent les experts internes pour corriger leurs fichiers.
  • Nouvelle dépendance à l’IA : attention toutefois, car cela ajoute une nouvelle couche d’opacité au calcul, avec un risque que certains utilisateurs fassent aveuglément confiance aux suggestions.

Pour l’instant, la complétion de formules est en cours de déploiement sur Excel Web en anglais US uniquement. Les versions Desktop et d’autres langues suivront, mais comme souvent, la route sera progressive.

En somme, Excel continue sa mue vers un outil « augmentée par l’IA », mais rappelons-nous : une mauvaise donnée reste une mauvaise donnée, même emballée dans une belle formule automatique 🙂

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