Google Chat et Microsoft Teams : le mariage arrangé par NextPlane
La guerre froide des plateformes collaboratives connaît un nouvel épisode… de détente. Google vient d’annoncer un renforcement majeur de l’interopérabilité entre Google Chat et Microsoft Teams, grâce au moteur d’intégration OpenHub de NextPlane. Une initiative qui vise clairement les organisations travaillant en environnement hétérogène, là où le « tout Microsoft » ou le « full Google » est souvent plus un idéal marketing qu’une réalité opérationnelle.
L’objectif affiché : fluidifier la communication entre équipes, sans forcer un alignement sur un seul outil. Concrètement, un utilisateur de Google Chat pourra échanger en temps réel avec un collègue resté sur Teams, et inversement, tout en continuant à utiliser son environnement habituel. Adieu les doubles onglets, les copier-coller de messages et les notifications manquées… du moins en théorie.
Sous le capot : OpenHub, le traducteur universel
Le moteur OpenHub de NextPlane joue le rôle de médiateur diplomatique entre les deux univers. Il ne s’agit pas simplement de faire passer du texte brut, mais de préserver la « fidélité riche » des messages — comprendre : garder les mises en forme, la structuration et les métadonnées intactes, pour éviter les communications transformées en blocs illisibles.
Parmi les fonctionnalités notables :
- Messagerie directe interplateforme (1:1) avec conservation des contextes.
- Synchronisation bidirectionnelle des canaux et espaces, pour éviter les conversations tronquées.
- Groupes de discussion multi-plateformes, permettant à des équipes mixtes de collaborer dans un seul fil, sans migration forcée.
- Partage de fichiers avec transmission transparente des pièces jointes.

Les préoccupations des DSI pas oubliées
L’intégration coche aussi plusieurs cases sensibles côté entreprise :
- Résidence des données : respect des localisations imposées.
- Conformité réglementaire : support des exigences légales et de sécurité.
- Continuité d’activité : disponibilité et reprise rapide en cas d’incident.
Le tout est optimisé pour Google Cloud Platform, garantissant une montée en charge rapide et une performance alignée sur l’infrastructure Google. Côté facturation, le modèle repose sur une licence NextPlane distincte, facturée à l’usage — de quoi séduire les organisations qui veulent tester avant de généraliser.
Disponibilité et stratégie
La fonctionnalité est disponible immédiatement pour les domaines Rapid Release et Scheduled Release. Mais attention : sans licence NextPlane, l’option restera grisée.
Avec cette annonce, Google envoie un signal clair : plutôt que d’essayer d’arracher des parts de marché en forçant les migrations, mieux vaut devenir un acteur incontournable de l’interopérabilité. Dans un monde où la collaboration hybride est devenue la norme, c’est peut-être le seul moyen de garder un pied dans toutes les salles de réunion… physiques ou virtuelles.