Calipia : le blog

Peu de temps après l’annonce officielle de GPT-5 par OpenAI, Microsoft a dégainé sa carte maîtresse : l’intégration du nouveau modèle dans ses outils phares, à commencer par Visual Studio via GitHub Copilot. Sur le papier, l’offre est alléchante : raisonnement amélioré, meilleure qualité de code avec peu de prompts, compréhension plus fine des contextes complexes, et un mode “agentique” capable d’orchestrer des modifications de bout en bout.

En théorie, cela signifie qu’un développeur pourrait passer de l’idée au code prêt pour la mise en production plus rapidement que jamais, tout en bénéficiant d’explications claires des changements apportés. Microsoft promet aussi une maintenabilité accrue, grâce à un code plus structuré et mieux commenté.

En pratique… c’est plus nuancé. Les réseaux sociaux regorgent déjà de témoignages illustrant la tendance de GPT-5 à “sur-architecturer” : refactorisations massives, modularisation à outrance, ajout de centaines de lignes inutiles — le tout magnifiquement formaté, mais parfois parfaitement inutilisable. Autrement dit : c’est beau, mais ça ne compile pas toujours.

La polémique ne s’arrête pas là. OpenAI a dû ajuster ses limites d’utilisation après la levée de boucliers des abonnés ChatGPT Plus, frustrés par des quotas jugés trop contraignants. Les premières impressions des développeurs oscillent donc entre admiration pour la puissance brute du moteur et agacement face à certaines régressions par rapport aux modèles précédents.

Côté déploiement, l’intégration se fait de manière progressive pour les abonnés payants de GitHub Copilot. Dans Visual Studio, il suffit (en principe) de cliquer sur l’icône Copilot, d’ouvrir le chat, puis de sélectionner GPT-5 (Preview). Les modes Agent et Ask sont disponibles, mais les administrateurs d’entreprises devront activer la politique “GPT-5” dans les paramètres pour que les équipes puissent en profiter. Microsoft en profite pour annoncer que certains modèles plus anciens, comme o3-mini, seront prochainement retirés.

En conclusion : GPT-5 dans Visual Studio représente un pas important dans la fusion du développement logiciel et de l’IA générative. Mais comme tout outil puissant, son efficacité dépendra moins de ses promesses que de la capacité des équipes à l’utiliser de manière critique.