Nouvel Outlook sous le feu des critiques : Microsoft tente de calmer les esprits avec de nouveaux ajustements…

Chez Microsoft, il semble qu’on aime jouer avec les nerfs des administrateurs. Depuis plusieurs mois, le Nouvel Outlook pour Windows est dans la tourmente : à en croire les retours, il frôle le fiasco complet. Nous vous en parlons régulièrement sur le Blog et nous y avions consacré une session du Briefing Calipia.
Manque de fonctionnalités essentielles, gestion contraignante des bascules entre les interfaces classiques et modernes, absence de prise en compte des besoins réels des utilisateurs… la liste des griefs s’allonge. Pourtant, bonne nouvelle : Microsoft commence à (enfin) entendre les critiques…
Pour rappel le nouvel Outlook souffre de lacunes majeures : pas de support des fichiers PST, pas de mode offline complet, des fonctionnalités absentes qui sont pourtant jugées indispensables par les utilisateurs avancés. Pour un outil qui se veut le pivot de la communication d’entreprise, l’absence de gestion des fichiers PST est un non-sens, surtout quand ces fichiers représentent l’archive locale de dizaines de milliers d’emails. Le manque d’opérations hors ligne pose aussi problème, notamment dans les environnements à connectivité limitée ou dans les contextes de mobilité. Ces limitations placent les équipes IT dans une position (très) inconfortable, tiraillées entre adoption forcée et performance dégradée.
Une bascule complexe entre l’Outlook « Classic » et le nouvel Outlook
Jusqu’ici, passer de Classic Outlook au New Outlook impliquait de désactiver l’un pour activer l’autre, créant frustration et pertes de temps.
La contrainte technique est double :
- Perte de contexte utilisateur (fenêtres ouvertes, brouillons, configurations spécifiques) lors des changements.
- Notification simultanée : le système générait des alertes concurrentes entre les deux applications, générant de la confusion.
Le pire ? Pour revenir à Outlook classic, il fallait désactiver le Nouvel Outlook — une logique binaire digne des débuts de Windows 95 🙂
Microsoft promet enfin une cohabitation entre les deux versions
Avec la prochaine mise à jour, il sera possible d’ouvrir Outlook classic sans fermer ni désactiver le Nouvel Outlook. Les notifications du Nouvel Outlook seront suspendues, et les deux environnements pourront fonctionner côte à côte. Cette évolution repose sur une gestion plus fine des processus en arrière-plan et une meilleure orchestration des notifications système. Concrètement :
- Si vous ouvrez Outlook classic depuis le Nouvel Outlook, l’application se lance immédiatement, sans passer par une désactivation globale.
- le Nouvel Outlook passe en arrière-plan (minimisé dans la barre des tâches), avec ses notifications coupées temporairement.
- Les notifications remontent uniquement depuis l’application active, évitant les doublons.
Une avancée tardive mais indispensable pour les environnements où les utilisateurs doivent jongler entre anciennes et nouvelles habitudes.
Un déploiement progressif d’ici juillet 2025
Microsoft a prévu un déploiement mondial en deux temps :
- Mi-mai à fin mai 2025 : minimisation automatique du nouvel Outlook après bascule.
- Début juin à fin juillet 2025 : option d’ouverture parallèle du classic sans désactivation.
Les équipes IT devront surveiller les identifiants de mise à jour (MC1066342 dans le portail Microsoft 365 Admin Center) pour préparer les utilisateurs et anticiper les impacts en termes de workflows, scripts et politiques de groupe.
Si les ajustements annoncés sont encourageants, ils ne résolvent pas encore les lacunes fonctionnelles majeures. Pour rétablir la confiance, Microsoft devra aller bien plus loin qu’un simple lifting technique : il faudra écouter, intégrer et itérer… sans forcer la main aux utilisateurs. Pas toujours dans la nature de l’entreprise 🙂
Nous en reparlerons bien évidemment lors du prochain Briefing Calipia, il est encore temps de vous y inscrire si ce n’est pas déjà fait !