Satya Nadella en maestro : Microsoft, champion boursier 2025

Satya Nadella peut savourer son moment de gloire. Sous sa direction, Microsoft est devenu, à la clôture de la semaine dernière, l’entreprise la plus valorisée au monde avec une capitalisation boursière de 3 235 milliards de dollars, dépassant Apple, longtemps indétrônable, qui termine à 3 070 milliards. Un bouleversement ? Pas vraiment, si l’on regarde les signaux des derniers mois.

La clé du succès : une progression boursière constante tout au long de l’année, couronnée cette semaine par des résultats trimestriels (mars) impressionnants. Microsoft affiche un gain de 3,27 % depuis janvier, faisant figure d’exception dans un secteur où les géants ont souvent trébuché. De plus, la valorisation est encore « bon marché » comparée à Apple et Nvidia (selon le ratio EBITDA/valeur d’entreprise). Microsoft affiche donc de la résilience dans un environnement boursier volatil.

Apple, en revanche, patine depuis le début de l’année, avec un recul de 18 % de son action. Plusieurs raisons expliquent cette baisse :

  • Une valorisation élevée malgré des ventes stagnantes depuis plusieurs années.
  • Une dépendance massive au marché du smartphone.
  • Surtout, l’effet ravageur des tarifs douaniers instaurés par Donald Trump, qui pèsent lourd sur un modèle économique basé sur l’importation de matériel.

Si l’on regarde ailleurs dans la tech, Apple n’est pas seul à souffrir. Nvidia subit les contre-coups des restrictions américaines sur l’exportation de puces vers la Chine, tandis que Tesla s’enfonce encore plus profondément avec une baisse spectaculaire de 29 %. Mais là où Nvidia reste fragilisé par des décisions géopolitiques, Apple subit le contrecoup d’un modèle devenu trop rigide et peu adaptable.

Curieusement, c’est Netflix qui tire son épingle du jeu avec une envolée de 30 % depuis le début de l’année. Preuve que, dans un contexte de récession potentielle, le divertissement reste un refuge pour les investisseurs.

L’histoire de Microsoft n’est pas celle d’une croissance explosive, mais plutôt d’une gestion stratégique maîtrisée, capable de tirer parti d’un marché nerveux. Là où Apple s’enferme dans un modèle premium, Microsoft propose une valeur perçue plus raisonnable, ce qui, en période de volatilité, plaît énormément à Wall Street.

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