Microsoft 365 : des apps Office plus légères et plus vives…

Microsoft a récemment annoncé une série d’améliorations de performance pour ses applications phares de la suite Microsoft 365, dont Word, Excel et Outlook. Derrière les grands discours marketing, que signifient vraiment ces “boosts de performance” ? Et que peuvent réellement en attendre les utilisateurs ?
On commence par Word
Microsoft promet une amélioration du temps de démarrage de Word, jusqu’à 50 % plus rapide, notamment pour les fichiers lourds ou sur des machines peu performantes.
L’optimisation du “cold boot” de Word repose notamment sur un meilleur préchargement de composants essentiels en arrière-plan. En langage moins technique : Word anticipe désormais votre procrastination pour se préparer pendant que vous hésitez à double-cliquer. Mais soyons honnêtes : cette “optimisation” est une rustine bien tardive sur un logiciel dont le démarrage ressemblait parfois à celui de Windows 95 sur un disque dur IDE. Espérons que cette promesse se matérialise hors des benchmarks internes de Microsoft.
Outlook : le courrier arrive plus vite…
Outlook reçoit une amélioration significative de la recherche (Search Indexing) et une réduction du temps de chargement de la boîte de réception.
Les ingénieurs de Redmond ont repensé l’indexation des emails pour consommer moins de ressources système. Cette refonte vise à réduire les pics CPU générés lors de la recherche, surtout pour les comptes volumineux. En bonus, la promesse d’une meilleure stabilité pour les utilisateurs IMAP.
Excel : calculs allégés
Excel devient plus rapide dans l’exécution de formules complexes, avec une meilleure gestion de la mémoire et une fluidité accrue lors du scrolling de grandes feuilles de calcul.
Microsoft a revisité le moteur de calculs pour éviter des recalculs inutiles, notamment dans les feuilles riches en formules imbriquées. Cela concerne aussi les “Dynamic Arrays” introduits récemment, qui sont désormais mieux gérés. On note aussi que le passage entre les onglets est plus fluide.
Et c’est pour quand ?
Ces améliorations ne seront pas disponibles immédiatement pour tous : elles concernent d’abord les utilisateurs de la version Microsoft 365 sur Windows, avec une distribution en cours via les canaux Beta et Current. Rien de surprenant ici : Microsoft applique sa stratégie habituelle de “déploiement progressif”. Comprendre : selon votre abonnement, votre OS et la position des astres, vous verrez peut-être la mise à jour dans un mois… ou dans six.
À défaut de révolutionner le traitement de texte ou le tableur, Microsoft prend une décision bienvenue : corriger ses lourdeurs internes. Ce que les utilisateurs réclamaient depuis des années est en train de se concrétiser. Certes, cela reste de l’optimisation – pas de nouvelles fonctionnalités ébouriffantes – mais c’est probablement ce dont Microsoft 365 avait le plus besoin.
Car après tout, une application de productivité ne vaut que par la vitesse à laquelle elle disparaît derrière votre travail. Si Word, Excel et Outlook deviennent enfin transparents dans leur usage, ce sera une vraie victoire.
Nous reviendrons bien sur sur tout ceci lors du prochain Briefing Calipia