Bluesky : un refuge face à X, mais des défis réglementaires en Europe…

Depuis la transformation de Twitter en X sous l’égide d’Elon Musk, la plateforme Bluesky connaît un afflux de nouveaux utilisateurs (20 Millions !) en quête d’un espace alternatif (dont modestement Calipia : nous avons quitté Twitter-X depuis un an pour la plateforme Bluesky) . Pourtant, bien qu’elle se positionne comme une alternative prometteuse, Bluesky doit encore relever des défis importants, notamment en matière de conformité réglementaire, pour rivaliser avec des géants établis comme Meta.
Récemment, Reuters a rapporté que Bluesky contrevenait aux règles de transparence imposées par l’Union européenne (UE). En effet, l’entreprise n’a pas publié sur son site une page dédiée précisant le nombre d’utilisateurs dans l’UE et son siège légal, une exigence réglementaire même pour les plus petites plateformes. Ceci ne devrait pas être une grosse modification à faire…
Selon un porte-parole de la Commission européenne :
« Toutes les plateformes, même les plus petites, doivent indiquer sur une page dédiée le nombre d’utilisateurs dans l’UE et leur localisation juridique. Ce n’est pas le cas de Bluesky aujourd’hui. »
Pour l’instant, la Commission n’a pas directement contacté Bluesky mais a demandé à ses 27 États membres de chercher des informations sur cette société américaine. Bluesky est exploitée par Bluesky Social, une benefit corporation enregistrée aux États-Unis, mais semble encore mal préparée pour répondre aux exigences européennes.
Outre les préoccupations réglementaires, Bluesky s’est récemment attiré des critiques suite à une déclaration de son PDG, Jay Graber. Lors d’une interview à la BBC Radio 5 Live, il a affirmé que l’âge minimum pour utiliser la plateforme était de 18 ans. Pourtant, les conditions officielles de Bluesky stipulent que l’âge minimum est de 13 ans.
Cette incohérence pourrait être une erreur ou une tentative maladroite de s’aligner sur les discussions en cours au Royaume-Uni, où un projet de loi envisage d’interdire l’accès aux réseaux sociaux aux moins de 16 ans. Dans tous les cas, cela entame la crédibilité de l’entreprise…
Bluesky doit rapidement corriger ces faux pas si elle veut s’imposer comme une alternative viable à X. Les plateformes sociales modernes sont confrontées à des exigences bien plus strictes qu’auparavant, comme l’ont démontré les années de maturité de Meta (et les erreurs qu’elle continue de commettre – qui à dit « en toute connaissance de cause »…). La gestion professionnelle des réglementations et de la communication est désormais indispensable.
Vous pouvez néanmoins nous retrouvez sur BlueSky ! C’est d’ailleurs le support que nous utiliserons en priorité pour publier des news lors de notre prochaine visite au CES en janvier.