Google attaque Microsoft pour pratiques anticoncurrentielles en Europe…

Il est toujours assez amusant de voir les géants du numérique américains qui viennent se servir de L’europe pour régler leurs différents commerciaux… Ainsi, Google, souvent confronté à des poursuites pour ses pratiques commerciales, et n’hésitant pas à combattre (avec succès) contre les amendes que lui infligent l’Europe, a déposé une plainte officielle contre Microsoft devant la Commission européenne, accusant son concurrent de pratiques anticoncurrentielles dans le secteur du cloud …
En cause, les pratiques déloyales de Microsoft pour favoriser sa propre plateforme, Azure, au détriment de ses concurrents européens. Cette plainte a pour objectif d’attirer l’attention de la Commission européenne et plus particulièrement de sa vice-présidente, Margrethe Vestager, connue pour sa vigilance face aux abus de position dominante. Lors d’une conférence de presse, Amit Zavery, directeur général et vice-président de Google Cloud, a expliqué que cette plainte vise à lutter contre les restrictions imposées par Microsoft, qui limite le choix des clients et bloque la concurrence. Selon lui, les conditions de licence logicielle de Microsoft constituent un véritable verrouillage du marché, empêchant les entreprises européennes de migrer leurs données d’Azure vers d’autres plateformes cloud.
Zavery a souligné que ces pratiques nuisent à l’innovation et à la concurrence en Europe. En imposant ces restrictions, Microsoft empêche de fait les utilisateurs de bénéficier de solutions alternatives dans un marché déjà très compétitif. Google pointe du doigt les tarifs excessifs imposés par Microsoft. ce n’est pas nouveau, l’entreprise point du doigt Windows Server et ses usages en viirtualisation en signalant (ce qui n’est pas faux au passage), que lorsqu’une entreprise souhaite utiliser Windows Server sur une autre plateforme que Microsoft Azure, le coût peut augmenter « jusqu’à 400% », un obstacle financier qui rend l’alternative cloud impraticable. En plus des coûts, Microsoft limite également l’accès aux correctifs de sécurité, compliquant ainsi davantage l’utilisation de son logiciel sur des plateformes concurrentes.
Ces pratiques sont jugées inacceptables par Google, qui dénonce en outre les obstacles à l’interopérabilité des systèmes informatiques. Cet argument est particulièrement sensible dans un contexte où la Commission européenne cherche à garantir un environnement numérique ouvert et concurrentiel. Pour Google, ces comportements restrictifs de Microsoft se sont amplifiés pendant la pandémie de Covid-19, bien que le phénomène ait commencé dès 2019.
Ces règlements de comptes via l’Europe sont loin d’être nouveaux, Microsoft en avait déjà fait les frais à une époque sur Internet Explorer, Windows Media, ou encore contre Sun Microsystem au début des années 2000…