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La blockchain, le bitcoin, de belles idées avec quelques dérives et de petites touches de philosophie et d’économie

« Depuis Adam se laissant enlever une côte jusqu’à Napoléon attendant Grouchy, toutes les grandes affaires qui ont foiré étaient basées sur la confiance ». Le cave se rebiffe, Michel Audiard.

Tout est question de confiance (et de contrôle)
De tous temps les hommes ont été confrontés, lorsqu’ils étaient en situation d’acquérir ou de transmettre des biens, à un problème de confiance quant à la valeur de ceux-ci et à l’équité de la transaction.
Dans un passé pas si lointain cette confiance était basée sur des notions telles que les relations humaines, la morale, le respect de la parole donnée et bien sûr la violence en cas de non-respect des engagements.
Les évolutions de nos sociétés font que la confiance est maintenant l’affaire de tierce parties, donc garantie par des organismes gouvernementaux ou privés (banques centrales, organismes de régulation, justice, agents ayant des délégations de pouvoir, etc.) qui sont sensés en échange d’un pouvoir de contrôle important œuvrer pour le bien public en toute indépendance et être les juges et les garants du respect de cette équité.
Cette délégation de confiance vers des organismes tiers a très probablement été un facteur important de l’évolution des sociétés dites civilisées.
Mais si l’on y réfléchit bien, nous n’avons que déplacé le problème et accordé un pouvoir de contrôle et notre confiance à des entités qui peuvent dysfonctionner, être soumises à des pressions politiques, idéologiques ou financières, et de ce fait prendre en notre nom des décisions allant à l’encontre de nos intérêts individuels ou collectifs.
Cette approche centralisée de la gestion de la confiance, accompagnée d’un contrôle de plus en plus important et une efficacité pour le moins discutable a assez naturellement fait émerger des solutions techniques alternatives telles que la Blockchain (et les cryptomonnaies associées).
Et c’est en fait ce que je vous propose d’évoquer dans cet article.

Illustration du propos avec quelques considérations sur l’histoire des monnaies
Concernant les échanges de biens, basés à l’origine sur le troc, ceux-ci ont ensuite évolué sur l’utilisation d’unités de compte dont la valeur de référence était basée sur la rareté. Ce fut l’origine du concept de monnaie. On parle ici de coquillages rares puis de métaux plus ou moins précieux tels que l’or, l’argent voire le cuivre dont était constitué les pièces que vous échangiez contre un bien.
Mais depuis deux siècles la confiance monétaire est progressivement passée de la valeur d’un métal précieux à une monnaie papier et est maintenant liée à la confiance en la capacité de l’institution (généralement un état) qui l’imprime à garantir son engagement concernant sa valeur. Cette confiance était basée sur le fait que les états devaient avoir les réserves d’or correspondant à la monnaie fiduciaire émise fut légèrement bouleversée avec les accords de Bretton Woods en 1971 et la disparition définitive de l’étalon-or remplacé par le dollars (donc du papier déclaré monnaie d’échange unique pour le pétrole et le gaz) comme valeur de référence des transactions économiques mondiales.
Et à la limite cette dématérialisation de la notion de confiance serait acceptable, si le système fonctionnait. Mais il y a quelques doutes sur le fait que ce soit le cas.
En effet la dette mondiale est totalement délirante avec un total estimé de désormais 226 000 milliards de dollars (192 000 milliards d’euros), montant record qui équivaut à plus de trois fois l’activité économique annuelle de la planète (324% du PIB mondial précisément). Et elle est en croissance constante depuis 2008 et la crise des « subprimes ».
Cette politique monétaire est encadrée par des banques centrales dépositaires de notre confiance, ayant droit d’émettre monnaie, avec plus ou moins de contrôle (selon les états ou les organisations) des autorités politiques. Et les issues au problème de la dette sont assez peu nombreuses :

  • La première issue est le défaut de paiement, avec des risques de guerre si la dette est détenue par d’autres pays (comme par exemple la Grèce) ou de ravage économique pour les populations comme dans le cas de la France dont la dette est dans l’assurance vie (85 % de dettes dont une grande majorité de dettes d’État), le livret A, tous les produits bancaires, la retraite, ou les salaires des fonctionnaires.
  • La deuxième issue est la création de monnaie (la planche à billets). Mais plus on fabrique de monnaie, plus sa valeur qui de surcroît ne repose comme nous l’avons vu que sur la confiance dans l’État qui l’émet, tend vers zéro. Avec des conséquences assez désagréables en termes d’inflation : La République de Weimar (entre le 1er juillet 1923 et le 30 novembre 1923, le prix pour timbrer une enveloppe de 30g passe de 60 Marks à 30 milliards de Marks), le Zimbabwe qui a connu en 2008 une inflation de 2,2 millions de pour cent, sans oublier les assignats de la révolution Française ou les billets de la convention pendant la guerre de sécession qui furent assez nocifs.
  • La troisième issue étant pour les états d’exercer un droit de préemption sur l’épargne des populations (ce qui est déjà possible pour les assurances vie). Mais pour cela il faut contrôler les modes de paiement et types de placement en limitant la circulation de l’argent liquide et en restreignant la possibilité d’acquisition de valeurs refuge telles que l’or physique.

C’est dans ce contexte de défiance qu’est apparue en 2008 la technologie de Blockchain associée à la notion de cryptomonnaie (le bitcoin étant la première).

La blockchain
La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle (définition de Blockchain France ).
Elle adresse le « paradoxe des Généraux Byzantins”. Le défi consiste à envoyer de l’information à un autre “individu” que l’on n’a pas préalablement rencontré sans passer par un tiers de confiance, tiers qui s’assure habituellement que l’information n’est pas altérée. Concrètement si on applique cette idée à la monnaie, un tiers de confiance -disons Paypal- s’assure que l’argent envoyé n’est pas par exemple encaissé deux fois : c’est ce tiers que le Paradoxe cherche à supprimer. Dans le monde “physique”, le problème est simplement résolu par l’emploi de monnaie, pièces ou billets, assez difficiles à contrefaire ; mais la contrefaçon digitale est beaucoup plus aisée et la première solution numérique proposée à ce problème s’appelle la Blockchain.
Par extension, une blockchain constitue une base de données qui contient l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. Cette base de données est sécurisée et distribuée : elle est partagée par ses différents utilisateurs, sans intermédiaire, ce qui permet à chacun de vérifier la validité de la chaîne.

Blockchain 1

Il existe des blockchains publiques, ouvertes à tous, et des blockchains privées, dont l’accès et l’utilisation sont limitées à un certain nombre d’acteurs.
Une blockchain publique peut donc être assimilée à un grand livre comptable public, anonyme et infalsifiable.

Situer la blockchain
La première blockchain est apparue en 2008 avec la monnaie numérique bitcoin, développée par un inconnu se présentant sous le pseudonyme Satoshi Nakamoto. Elle en est l’architecture sous-jacente.
Si blockchain et bitcoin ont été construits ensemble, aujourd’hui de nombreux acteurs (entreprises, gouvernements, etc.) envisagent l’utilisation de la technologie blockchain pour d’autres cas que la monnaie numérique.

Comment ça marche ?
Toute blockchain publique fonctionne nécessairement avec une monnaie ou un token (jeton) programmable. Bitcoin est la première monnaie programmable, mais il en existe des milliers : Ether , Ripple, Litecoin, Filecin, NEM, Monero, Dogecoin, etc.
Les transactions effectuées entre les utilisateurs du réseau sont regroupées par blocs. Chaque bloc est validé par les nœuds du réseau appelés les « mineurs », selon des techniques qui dépendent du type de blockchain. Dans la blockchain du bitcoin cette technique est appelée le « Proof-of-Work », preuve de travail, et consiste en la résolution de problèmes algorithmiques.
Une fois le bloc validé, il est horodaté et ajouté à la chaîne de blocs. La transaction est alors visible pour le récepteur ainsi que l’ensemble du réseau. Pour chaque bloc miné, un nouveau bitcoin est mis en circulation et les mineurs sont rémunérés en monnaie virtuelle.

Blockchain 2
Ce processus prend un certain temps selon la blockchain dont on parle (environ une dizaine de minutes pour bitcoin, 15 secondes pour Ethereum).

Le potentiel de la blockchain
Le caractère décentralisé de la blockchain, couplé avec sa sécurité et sa transparence, promet des applications bien plus larges que le domaine monétaire.
On peut classer l’utilisation de la blockchain en trois catégories :

  • Les applications pour le transfert d’actifs (utilisation monétaire, mais pas uniquement : titres, votes, actions, obligations…).
  • Les applications de la blockchain en tant que registre : elle assure ainsi une meilleure traçabilité des produits et des actifs.
  • Les « smart contracts » : il s’agit de programmes autonomes qui exécutent automatiquement les conditions et termes d’un contrat, sans nécessiter d’intervention humaine une fois démarrés.

Les champs d’exploitation sont immenses : banques, assurance, immobilier, santé, énergie, transports, vote en ligne… De façon générale, des blockchains pourraient remplacer la plupart des « tiers de confiance » centralisés (métiers de banques, notaires, cadastre…) par des systèmes informatiques distribués.
Bien évidemment, ces promesses ne sont pas exemptes de défis et de limites, qu’elles soient économiques, juridiques, ou de gouvernance.
D’autant que les technologies évoluant, on parle déjà d’un remplaçant à la Blockchain avec la technologie Hashgraph , une technologie entièrement nouvelle du grand livre distribué qui est beaucoup plus rentable (aucune preuve de travail), 50 000 fois plus rapide, plus sûre (Byzantine), plus efficace (pas de Stale blocs) et mathématiquement plus équitable que la blockchain.

Les cryptomonnaies
Comme nous l’avons vu, chaque Blockchain est associée à une cryptomonnaie (token), même si ce terme peut prêter à confusion. En effet, tout d’abord, toutes les Blockchains ne sont pas aujourd’hui utilisées pour supporter des alternatives aux échanges monétaires classiques. D’autre part, une monnaie est définie par ses fonctions :

  • Stockage de valeur. Vous travaillez plus dur aujourd’hui pour ne pas avoir à travailler pour votre retraite par exemple. Cela n’est possible que parce que vous avez confiance que la valeur de votre travail, vos droits à la retraite et votre salaire conservera sa valeur dans le temps ;
  • Unité de compte. Une baguette coûte 1€, un steak coûte 3€, etc. grâce aux euros vous pouvez compter et comparer les valeurs entre différents produits ;
  • Moyen d’échange. Vous payez dans les magasins ou les restaurants avec des euros. C’est un moyen d’échange.

Et de fait le premier reproche qui est fait au Bitcoin (archétype de la cryptomonnaie, alternative aux systèmes monétaires classiques) est de ne pas être un moyen d’échange puisqu’on ne peut pas aller acheter sa baguette avec. Ceci dit vous ne pouvez pas aller acheter votre baguette à Paris avec des Couronnes suédoise, pourtant nous sommes tous d’accord que la Couronne suédoise est une monnaie. Avec le Bitcoin c’est pareil. Vous ne pouvez pas acheter votre baguette de pain, c’est en revanche l’unité de compte et d’échange de l’univers des cryptomonnaies qui se développe pour les paiements en ligne et devient une alternative à la carte bancaire.
Ceci dit les cryptomonnaies ou tokens présents dans chaque Blockchain ne sont donc que des contrats qui peuvent pour certains (Bitcoin, Ether) jouer le rôle de monnaie.

Un succès certain mais de sérieux risques
Le premier point intéressant avec les cryptomonnaies est qu’elles redonnent la possibilité de conserver l’anonymat des transactions, ce que vous avez avec l’argent liquide mais sans avoir à prendre le risque de déplacer des mallettes de billets. Ce qui bien entendu les rend assez sulfureuses, puisqu’elles ont très vite été utilisées pour le blanchiment d’argent, l’évasion fiscale ou l’achat de biens dont la commercialisation est suspecte (armes, drogues, etc.). Comme les billets de banque que nous utilisons quotidiennement en fait …

Le deuxième point intéressant est l’irréversibilité des transactions. Un paiement en cryptomonnaie ne peut être contesté. Il faut donc se montrer prudent quant aux achats que l’on décide d’effectuer (surtout si c’est sur le Dark Web) les possibilités de recours en cas de tromperie ou d’erreur étant par nature totalement impossibles.
De plus les cryptomonnaies sont insensibles à la dévaluation qui pourrait résulter d’une politique monétaire d’émission de billet par une banque centrale : quand une cryptomonnaie est lancée, un certain nombre de jetons (coins/token) sont mis en circulation ainsi que le planning complet d’émission des jetons dans le temps. Ainsi vous savez précisément qu’il n’y aura jamais plus de 21 millions de bitcoins en circulation et qu’un peu plus de 16,8 millions ont déjà été émis aujourd’hui.
Enfin de par sa nature théoriquement décentralisée la sécurité des transactions est réputée inviolable. Sauf que dans les faits, deux points faibles sont exploités par les cybercriminels :

  • Les plateformes d’échanges de cryptomonnaies : Après l’immense piratage de la plateforme Mt Gox en 2014 (400 millions de dollars dérobés) c’est Coincheck, plateforme japonaise d’échange de la cryptomonnaie NEM, qui s’est dernièrement fait voler l’équivalent de 426 millions de NEMs (500 millions de dollars).
  • Les Initial Coin Offering (ICO, une méthode de levée de fonds fonctionnant via l’émission d’actifs numériques échangeables contre des cryptomonnaies durant la phase de démarrage d’un projet) ont généré près de 4 milliards de dollars en l’espace de deux ans. Et d’après une étude du cabinet Ernst & Young, dix pour cent des fonds générés par les ICO (soit près de 400 millions de dollars) sont perdus à la suite d’attaques. Les attaquants sont attirés par la précipitation (des investisseurs potentiels), l’absence d’une autorité centralisée, l’irréversibilité de la transaction blockchain et le chaos de l’information.

La fête est finie ?
Les années 2016 et 2017 furent complètement folles pour les cryptomonnaies qui ont connu des croissances de leurs valeurs assez délirantes, faisant du Bitcoin mais aussi de l’Ether des monnaies hautement spéculatives.

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Le Bitcoin s’échangeait en 2013 pour environ 70 dollars, ce qui était déjà une belle progression puisque sa première cotation (par la plateforme Mt Gox) date de juillet 2010 et sa valeur était de 0,07 dollars. Il est monté à 19 500 dollars le 18 décembre 2017, pour ensuite perdre plus de la moitié de sa valeur et être actuellement (2 février 2018) coté à 8 630 dollars.

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  • De fait le Bitcoin, qui entraîne dans son sillage toutes les autres cryptomonnaies, est victime d’une succession d’annonces concernant sa réglementation, régulation, voire interdiction qui inquiètent les investisseurs :
    La Chine travaille sur l’introduction prochaine de sa propre cryptomonnaie ;
  • La Corée du Sud s’interroge sur le sort à réserver aux plateformes d’échanges de monnaies virtuelles.
  • Israël a récemment pointé du doigt « des risques pour le client » et « des risques de non-respect de la banque ».
  • La France et l’Allemagne entendent également réguler ces devises virtuelles. « Nous avons les mêmes inquiétudes et nous partageons l’ambition de réguler le Bitcoin », a même indiqué Bruno Lemaire, ministre de l’Economie et des Finances lors d’une conférence de presse conjointe avec son collègue allemand, Peter Altmaier, à Bercy. Le sujet devrait être discuté lors du prochain G20 en Argentine.
  • Le ministre des Finances indien, qui a affirmé le 1er février que son gouvernement ne considérait pas les cryptomonnaies comme un moyen d’échange légal, et a souligné sa volonté de lutter contre le financement d’activité illicite, qu’elles facilitent selon lui.

A cela s’ajoutent d’autres informations qui viennent alimenter ce fort mouvement baissier :

  • L’ouverture d’une enquête par les régulateurs financiers américains sur la plateforme d’échanges Bitfinex afin de s’assurer qu’elle dispose réellement des réserves de monnaies qu’elle prétend ;
  • La fermeture de Bitconnect, l’une des plus populaires – et controversées – plateformes d’échange et de prêt de monnaie virtuelle récemment accusée de fonctionner sur un modèle de fraude financière basé sur la pyramide de Ponzi ;
  • L’annonce de Facebook d’interdire sur sa plateforme toute publicité pour les cryptomonnaies et pour les Initial coin offering (ICO).
    Enfin (et surtout) il est inquiétant de constater que les USA ont adopté la fin de la neutralité du Net avec la décision le 15 décembre 2017 de la commission fédérale des communications (FCC) de mettre fin à l’obligation pour les fournisseurs d’accès de proposer une qualité de connexion égale quel que soit le contenu choisi par le consommateur (ce qui leur permet donc d’orienter l’internaute vers les contenus qui les arrangent), et donc potentiellement de bloquer ou surtaxer l’accès au marché des cryptomonnaies.

Autant dire que le contrôle reprend le pas sur la confiance…

Conclusion
Nous avons donc avec la Blockchain (et Hashgraph) des initiatives intéressantes permettant aux individus de s’affranchir du contrôle d’autorités de tutelle dont le rôle est d’apporter la confiance nécessaire lors d’échanges de biens.
Avec certes de potentiels abus qui pourraient nous faire passer de Charybde en Scilla.
Et nous constatons surtout une prise de conscience des diverses autorités de régulation, concernant les menaces potentielles que font peser les cryptomonnaies (dans leurs usages en tant qu’alternatives aux systèmes monétaires classiques). Le contrôle exercé par ces autorités s’est avéré très loin de la perfection (c’est peu dire !), mais l’absence de contrôle portée par les alternatives à base de cryptomonnaies en l’état, est loin de constituer une solution, en particulier dans le domaine de la monnaie compte tenu de l’endettement colossal des états et de l’interdépendance des économies.
Il est donc bien difficile de s’avancer sur l’avenir de ces technologies, mais bon, Internet est difficile à museler et au risque de me répéter, tout est affaire d’équilibre entre confiance et contrôle… pour le meilleur ou pour le pire.

Le mirage des applications universelles ?

Si l’on en croit les derniers bruits, Apple pourrait à son tour annoncer la possibilité de développer des applications « universelles ». Le constructeur rejoindrait ainsi Microsoft dans sa volonté de mettre en œuvre une solution sur le papier de développement d’applications fonctionnant à la fois sur iPhone, iPad et MacOS.

Le projet, dont le nom de code serait s’il on en croit le site 9to5Mac et Bloomberg, «Marzipan», devrait être annoncé à la WWDC 2018 en juin prochain et nécessiterai bien entendu les nouvelles versions de MacOS et d’iOS. L’application universelle s’adapterait ainsi à l’appareil sur lequel elle est installée, pour peu que le développeur ait fait le travail d’optimisation, en particulier l’interface Homme Machine, qui bien entendu est très différente d’une machine à une autre, entre une interface tactile d’un iPad ou d’un iPhone et l’écran du Mac, entre les capteurs présents et exploités sur un iPhone et leur absence sur Mac, et sans parler des différentes résolutions d’écran… C’est bien là que le bât blesse…

Mais revenons sur les Applications Universelles de Microsoft et sur quelques définitions et objectifs.

Qu’est qu’une application universelle Windows ?

Une application Windows universelle est formellement une application Windows qui repose sur la plateforme Windows universelle (UWP), introduite pour la première fois avec Windows 8 avec comme idée de base que les utilisateurs souhaitent que leurs expériences soient les plus cohérentes possibles sur tous leurs appareils tout en utilisant l’appareil le plus adapté ou le plus productif pour la tâche qu’ils ont à effectuer.

Mais attention la promesse originelle de Microsoft impliquait que tous ces utilisateurs utilisent des plateformes Windows : Windows 8 ou 10 sur PC ou tablettes d’une part et Windows Phone 8 ou 10 sur leur smartphone. Donc autant dire que l’approche a pris du plomb dans l’aile avec l’abandon de Windows Phone… Reste les tablettes Windows et les PC (qui de toute façon fonctionnait déjà exactement sous le même système d’exploitation…

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Le mystère des Chromebooks

Une nouvelle étude du cabinet Futuresource vient de paraitre qui mesure les parts de marchés dans le secteur du K-12 (enseignement secondaire), sur les acquisitions de PC mobiles (notebooks, chromebooks et tablettes).

Encore une fois, cette étude confirme le gouffre qui existe sur ce marché entre les US et le reste du monde, avec des parts de marché très importantes des chromebooks dans le K12 aux US, et de 2 à 3 fois moins importantes sur le reste du monde. Vue depuis l’Europe et la France, cette domination écrasante des Chromebooks dans les investissements des établissements secondaires aux US est une énigme.

Nous vous proposons dans cet article, à partir de l’étude Futuresource sur le secteur de l’éducation, d’examiner le marché des Chromebooks aujourd’hui, les acteurs positionnés et les enseignements possibles pour 2018.

Chromebooks et Chrome OS : un bref rappel

L’architecture matérielle promue par Google autour de ChomeOS (basé sur Linux) pour

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tenter de déloger les Microsoft et Apple du marché des ordinateurs portables n’est pas nouvelle. Les premières machines de cette famille sont apparues en 2011 (Samsung et Acer, voir photo ci-contre), avec un argument massue (à l’époque) par rapport aux PC classiques fonctionnant sous Windows : leur prix.

 

 

La promesse des Chromebooks est de fournir un outil simple, voire même rustique (pas d’innovation en termes de matériel, de modalités d’interaction utilisateurs …), et qui d’un point de vue

logiciel est basé sur des services cloud (pas d’appli et peu de stockage local), accessibles via un navigateur Chrome. Les services de Google (gmail, Google Apps…) tiennent bien entendu une position essentielle dans cet environnement. La promesse également d’une très grande autonomie (par rapport à un PC mais aussi vis-à-vis des Macs), important sur ce segment si l’on ne veut pas installer une forêt de prises multiples !

Dans la pratique, les Chromebooks n’ont pas, en dehors du marché du K-12 aux US, véritablement réussi à entrainer une adoption importante. Et ce pour plusieurs raisons :

  • Les capacités fonctionnelles très réduites, et qui au départ nécessitaient une connexion permanente.
  • La montée en puissance d’Android en parallèle, avec un catalogue applicatif associé très important, qui a aspiré toutes les ressources de développement, rendant ainsi encore plus étroit le périmètre fonctionnel de Chrome OS.
  • L’avantage prix a rapidement disparu, avec Microsoft et des constructeurs qui ont pris en compte la menace et ont fourni des solutions PC à cout équivalent.
  • L’avantage autonomie subsiste, reste à savoir si Microsoft avec Windows 10 ARM parviendra effectivement à le combler, ce qui semble être le cas d’après les premiers tests.
  • La position de Chrome OS par rapport à Android, autre produit de Google qui a rencontré un succès massif et qui a « vampirisé » les ressources de développement, laissant un écosystème applicatif plutôt vide côté Chrome OS.

Google s’est attaqué à certaines de ces limitations (par exemple en rendant possible le travail en mode déconnecté, ou en ouvrant à Chrome OS tout le catalogue applicatif Android), mais sans pour autant changer la donne, ni sur le marché du grand public qui n’a pas choisi les Chromebooks au détriment des PC ou des tablettes, et encore moins sur le marché des entreprises.

Globalement donc, le pari de Google (remplacer les PC et les Mac par des Chromebooks) n’a pas été atteint, avec sur 2016 plus de 290 millions de PC vendus pour environ 9 millions de Chromebooks. Peut-on parler d’échec ? Pas vraiment… Google possède un portefeuille bien garni, une capacité à poursuivre des stratégies, même si celles-ci ne sont pas immédiatement des succès (ou rentables).

Seule exception à cette absence de prise, le marché de l’enseignement secondaire aux US (K-12), qui s’est par contre révélé comme LA success story pour Google, au travers d’un marché de remplacement de laptops vieillissants.

Même limités à un marché (K-12 aux US), ces prises de parts de marché inquiètent Microsoft et Apple, car les populations d’élèves dans ces établissements secondaires seront les utilisateurs d’entreprise demain. Mais l’immersion des utilisateurs de Chromebook dans les services de Google freinerai également l’expansion d’Office 365.

 

Chromebooks et K-12 : une exception américaine

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Dès 2013, le K-12 a absorbé une grande partie des ventes de Chromebooks, et les dernières informations publiées par Futuresource dans sa dernière étude des ventes au troisième trimestre 2017 ne contredisent pas cette tendance.

Ainsi, en 2016 les Chromebooks ont représenté 57,7% des ventes sur le marché du K-12 !

Cette croissance est assez vertigineuse, pour une famille de produits apparue il y a 7 ans seulement. Elle s’est opérée au détriment des acteurs historiques, Microsoft et Apple, dont la somme des positions est passée de 100% à 40% sur cette même période.

Au début des années 2010, c’est Apple et ses tablettes qui ont pris le large devant les classiques PC Windows. Mais le problème de prix restait posé aussi bien pour les produits Microsoft et Apple, avec un effet direct : s’il était possible d’équiper une classe ou une école avec 10, 20 ou 30 appareils, il n’était pas envisageable de fournir un équipement à chaque élève.

Cette restriction a permis l’entrée en lice de Google et des premiers Chromebooks, avec une promesse de prix d’acquisition faibles et de couts de support/maintenance également faibles. Dès 2014, les ventes de Chromebooks en nombre ont dépassé celles d’iPad.

Au-delà du facteur prix, l’utilisation des services cloud de Google a également contribué à faire exploser les ventes d’appareils associés. En France, les réticences vis-à-vis du cloud en général, et de Google en particulier ont clairement constitué un obstacle majeur à un déploiement large de Chromebooks au sein des établissements du secondaire.

Le résultat de cette domination de Chrome OS dans le K-12 US se matérialise sans ambiguïté dans ce tableau de l’étude Futuresource :

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Sur les 3 premiers trimestres de 2017, l’équilibre entre les 3 principaux acteurs ne subit pas de mouvements importants, mais on peut noter quand même que si le tendance est à une légère reprise de marge pour Microsoft, celle-ci se fait plutôt au détriment d’Apple, et que les Chromebooks continuent quant à eux à progresser.

L’analyse des ventes dans le reste du monde dans ce même secteur du K-12 s’avère par contre nettement moins rose qu’aux US. Ainsi Windows conserve de confortables positions lui assurant une bonne avance sur tous ses concurrents, avec des parts de marché 66,5% au troisième trimestre 2017. Ainsi sur ce dernier trimestre analysé (Q3 2017), Microsoft gagne même plus de 9 points, quand Chrome OS en perd 10.

Les efforts de Microsoft et Apple pour remonter la pente

Microsoft et Apple affutent donc depuis plusieurs années maintenant leurs armes pour tenter de casser la boucle infernale qui les a entrainé vers le bas.

Microsoft s’est engagé dans une lutte tous azimuts pour tenter d’enrayer l’hémorragie sur ce secteur très sensible de l’éducation. On peut ainsi citer :

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  • Windows 10 S pour l’éducation
  • Les actions vers les constructeurs pour pousser la mise sur le marché de PC avec les processeurs Qualcomm à architecture ARM avec Windows 10 S (upgrade vers une version Windows 10 complète) – ex : PC HP ci-contre.
  • La disponibilité d’une solution Office 365 Education à des conditions optimisées….
  • La mise à disposition de Minecraft : Education Edition avec Windows
  • La stratégie de Windows as a Service, visant à simplifier les chemins d’évolution
  • Intune for Education (solution cloud de gestion d’appareils mobiles) et plus globalement le package de services cloud EM+S (Enterprise Mobility plus Security).

Apple a elle aussi infléchi sa stratégie et ses offres pour mieux répondre aux attentes spécifiques du marché de l’éducation, en particulier avec :

  • Le positionnement d’entrée de gamme pour certains modèles d’iPad, avec les baisses de prix associés.
  • La mise à disposition de packages logiciels dédiés aux établissements scolaires (en particulier avec Classroom, qui fournit une solution d’assistant pédagogique, aussi bien destiné aux enseignants qu’aux élèves.

 

Les constructeurs du marché Chromebooks

En novembre 2017, le site américain CNET a établi le classement des meilleurs Chromebooks. A noter le positionnement prix du Pixelbook de Google, largement au-delà des autres Chromebooks et qui le situe dans le haut de gamme des PC.

Google Pixelbook 999 $
ASUS Chromebook Flip 450 $
Samsung Chromebook Pro 500 $
ACER Chromebook R13 350 $
Lenovo Flex 11 Chromebook 300 $
Lenovo Thinkpad 13 Chromebook 400 $

Tous les constructeurs proposent aujourd’hui un ou des Chromebooks à leur catalogue. Le prix n’est plus l’élément discriminant majeur qu’il était au début des Chromebooks.

Les perspectives pour 2018

Une large part des Chromebooks vendus en 2014/2015 vont arriver en phase de renouvellement à partir de 2018. Les conditions qui avaient prévalu à leurs choix à l’époque ne sont plus les mêmes, en particulier avec la disponibilité de PC sous architecture ARM et utilisant Windows 10. La question est donc de savoir si les positions établies entre Chrome OS et ses compétiteurs vont rester aussi marquées, ou si ce renouvellement donnera lieu à des modifications importantes entre les 3 principaux acteurs.

Si Chrome OS a clairement gagné la première manche sur ce secteur du secondaire aux US, rien ne garantit que Google puisse maintenir son leadership.

Vous avez testé ou déployé des Chromebooks dans vos organisations ? Venez partager vos expériences lors d’une prochaine session du Briefing Calipia en janvier 2018.

Quels impacts de la transformation numérique sur le travail ?

Le sujet était abordé lors des dernières élections présidentielles. Nous le savons tous, le numérique est une véritable « révolution”, et comme chaque révolution industrielle elle entraine des changements profonds dans les entreprises publiques ou privées. Ces transformations entraînant une mutation tout aussi profonde sur les métiers.

Le candidat socialiste lors des dernières élections présidentielles le disait, citant des études américaines : près de 50% des emplois en occident pourraient être détruit avec la révolution numérique ou à minima impactés très fortement. Si toutes les études ne sont pas aussi alarmistes, elles soulignent toutes, que la mutation sera profonde et que les transformations sur les métiers seront irréversibles, s’amplifiant au fur et à mesure des progrès de l’Intelligence Artificielle.

L’avènement de la robotique

La robotisation est apparue au départ pour les tâches répétitives (avec comme exemple souvent cité : l’automobile), mais aujourd’hui les robots dépassent de plus en plus ce type de tache pour gagner en autonomie et surtout en versatilité. Ainsi, l’OCDE affirme que 10% des emplois en France vont disparaître d’ici 2025 à cause des robots.

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Dans ce cadre, il est évident que les robots ont déjà remplacé la main d’œuvre humaine dans de nombreux métiers contribuant ainsi à réduire les coûts des « humains-producteurs » en utilisant des machines, mais aussi à en banaliser les fonctions. Cette banalisation entrainant un déplacement de la valeur du fabriquant des produits vers celui qui fabrique les robots ! Les métiers associés à la conception de ces derniers évoluent ainsi dans le même sens. Donc les gains de productivité permis par les robots profitent certes à l’entreprise les utilisant mais beaucoup plus à l’entreprise construisant ces mêmes robots !

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Briefing Calipia #24 – juin 2017 : agenda disponible et inscriptions ouvertes

Le prochain Briefing Calipia aura lieu :

  • Le 6 juin à Aix
  • Le 7 juin à Lyon
  • le 13 juin à Nantes
  • le 15 juin à Lille
  • le 20 juin à Paris
  • le 22 juin à Strasbourg

Depuis plus de 13 ans, cette formation, conçue pour les Directeurs Informatiques et les décideurs techniques, vous propose une analyse des stratégies et des technologies de Microsoft ainsi que de son écosystème de partenaires et concurrents.

Cette formation peut faire l’objet d’une convention formation (N° de déclaration d’organisme formateur : 11910562491).

L’agenda sera le suivant :

  • Introduction : Les assistants vocaux , nouvelles interfaces utilisateurs dans l’entreprise ?
  • Actualité :
    • Les évolutions des offres Office 365
    • Les nouveautés coté Apple et l’écosystème Android,
    • Les nouveaux concurrents à Surface Hub,
    • Les nouveaux services Azure et l’Azure Stack
    • Les offres Dynamics 365…
  • Blockchain : les enjeux pour les entreprises
  • Hyper convergence : de la théorie à la pratique
  • Droit à la déconnexion : quelles solutions ?
  • Windows 10 : comment se préparer aux nouveaux processus de mises à jour
  • La télémétrie dans Windows 10 : impact pour les entreprises
  • De l’antivirus au SIEM : Urbanisation des outils de sécurité à destination des entreprises
  • Comment détecter et se prémunir du Shadow IT ?
  • Groups, Teams, Planner, Bookings, Staffhub,… comprendre les services de collaboration d’Office 365
  • Les chat bots : usages et intégration aux solutions professionnelles
  • Le Cloud configurable : mythes ou réalités ?
  • Evolution du Licensing Microsoft : Premium Assurance et Licensing Azure
  • La protection des données (et la nouvelle réglementation Européenne – GDPR)
  • Les principaux enseignements du CES 2017

Nous aurons le plaisir de vous offrir :

  • La toute nouvelle édition 2017 de la Synthèse Calipia des offres Microsoft, intégrant toutes les nouveautés Microsoft : « Décryptage des Technologies Microsoft pour l’entreprise ». Valeur 54 € TTC.
  • Une clé USB-OTG (USB-A et USB-C permettant le transfert tablette vers PC) de 32 Go contenant les présentations de la journée.

ipadMoyennant un supplément de 300 €HT (360 € TTC), vous pouvez remplacer la cle USB par le tout nouvel iPad 9,7 pouces (sorti en mars 2017) 32 Go .

Ou via supplément de 90 €HT (108 € TTC), vous pouvez remplacer la clé USB par une tablette Retina 8 pouces double systèmes (Windows 10 et Android).
Ces suppléments peuvent faire l’objet d’une facturation séparée.

Agenda et inscriptions en suivant ce lien

[Lettre Calipia] Les assistants vocaux à la conquête des entreprises ?

(article issu de La Lettre Calipia, abonnement gratuit sur demande : calipia.com/lalettre)

La reconnaissance vocale n’est pas une idée neuve. Elle ambitionne depuis des décennies de remplacer le clavier. Il y a plus de 20 ans, la société Lernout & Hauspie, proposait déjà des solutions innovantes et chargées d’espoir pour reconnaitre efficacement la voix humaine et proposer de se substituer au clavier pour écrire un texte. De nombreux fournisseurs se sont alors tournés vers cette société pour intégrer leur solution dans différents systèmes. Microsoft et Apple ont intégré depuis plus de 10 ans des fonctionnalités de reconnaissance vocale à leurs produits. Sans que jamais la voix ne parvienne à̀ s’imposer…

Pourquoi aujourd’hui cette tendance devient-elle plus crédible ? Pour quelles applications ?

Intelligence artificielle et Cloud

Qu’est-ce qui a changé en matière de reconnaissance vocale pour que les systèmes proposés soit maintenant plus performants et plus crédibles ?

La précision des systèmes proposés serait passé de 60% à plus de 90 % en moins de dix 10 ans ! De plus, pas besoin de passer des heures à adapter la reconnaissance vocale à votre voix comme c’était encore le cas en 2009 avec le système intégré à Windows 7. Plus besoin non plus de disposer d’un micro spécifiquement calibré, les outils sont aujourd’hui à la fois plus performants mais aussi capable d’éliminer une bonne partie des bruits parasites.

En octobre 2016 le système proposé par Microsoft avait surpassé pour la première fois en précision (en anglais) une sténo dactylo !

cortana

Deux choses ont changé :

  • Le développement de l’intelligence artificielle et donc la possibilité offerte d’être beaucoup plus précis sur les mots compris en ayant une indication du contexte de la phrase plutôt que de devoir choisir dans l’ensemble du dictionnaire. L’intelligence artificielle permet de plus facilement ignorer les erreurs de dictions des humains et les imprécisions de langages présents dans chaque conversation.
  • L’utilisation du Cloud et donc d’une puissance de calcul bien supérieure à un traitement local.

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Synthèse 2017 : Elle est arrivée !

L’édition de la Synthèse 2017 de l’offre Microsoft pour les entreprises est disponible depuis le 17 mars 2017.

Vous pouvez  la commander en suivant ce lien

La plus importante mise à jour de cet ouvrage depuis sa création il y a 11 ans !

Cette nouvelle version de la Synthèse Calipia vous présente pas moins de 43 fiches « thèmes », 66 fiches « produits logiciels et services» et 10 fiches « produits matériels »  (dont tous les nouveaux services Office 365 et Azure détaillés dans des fiches spécifiques, etc.).

Cet ouvrage offre une lecture à double entrée :

  • Les produits de l’offre Microsoft pour les entreprises.
  • Les thématiques les plus actuelles.

Au travers du premier axe de cheminement, vous trouverez pour chaque produit une fiche descriptive synthétisant l’essentiel des informations :

  • L’essentiel de ses fonctionnalités.
  • Ses concurrents et leurs positionnements.
  • Des données du marché, pour positionner les enjeux.
  • Les modes de licences associés.
  • La feuille de route des évolutions du produit.

Le second axe vous propose un parcours selon les thématiques qui agitent aujourd’hui le monde des Systèmes d’Information (Transformation digitale, Sécurité, collaboration, interfaces utilisateurs …). Nous vous présenterons, en quelques pages, pour chaque thème, une description des enjeux, du marché et des tendances telles qu’il est possible de les pressentir aujourd’hui.

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[Lettre Calipia]Le poste de travail : de la création à la consommation d’informations

Article issu de La Lettre Calipia, abonnement gratuit sur demande 

Un peu d’histoire …

ibmpcVers la fin des années 70 et au début des années 80, l’ordinateur personnel était affaire de hobby, une passion assez couteuse et réservée à une population de passionnés. Avant l’arrivée d’IBM avec son IBM PC, les orfinateurs personnels n’étaient pas jugés comme sérieux, considérés uniquement comme des joujous et ne parvenaient que très marginalement à pénétrer l’environnement professionnel. Puis arriva IBM avec son « IBM-PC » et surtout les « Clones », ces machines compatibles grâce à l’ouverture offerte par le choix de composantes standards (dont bien sur le processeur : Intel, et l’OS : Microsoft). Alors qu’IBM, pour ses autres machines (grands et moyens systèmes) avait plutôt tendance à tout faire elle-même dans la plus grande opacité, la compagnie offrait avec le PC un système étonnamment ouvert et évolutif.

Si IBM crédibilisa l’ordinateur personnel dans le monde professionnel, les « clones » apporteront à ce marché du dynamisme en rendant ces machines plus abordables financièrement. Un énorme écosystème se constitua alors, intégrant : des éditeurs de logiciels, des fabricants de cartes d’extensions, des constructeurs de périphériques : souris, claviers, imprimantes, scanners, etc…

Ce marché fut florissant, affichant une croissance à deux chiffres durant près de 2 décennies. Champions incontestés de cette période : Microsoft et Intel.  Nous étions à l’aube de l’an 2000, l’arrivée du nouveau millénaire et la montée en puissance des acteurs de l’internet, puis de la mobilité allait tout changer…

Les années 2000 et l’évolution des usages

Le PC (qu’il soit PC fixe ou portable, PC Intel ou Mac Intel) est devenu un accessoire indispensable dans les entreprises et dans les familles durant les années 2000. La multiplication des mises en réseaux et surtout la monté en puissance d’Internet en ont rendu l’usage quasiment obligatoire. En effet, c’est à cette même période que se sont développées et généralisées les formations pour les utilisateurs. Tout le monde voulait et devait utiliser cet accessoire indispensable qu’était le PC.

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[Lettre Calipia] Les outils de communication « grand public » régneront ils demain sans partage dans l’entreprise ?

(Article issu de La Lettre Calipia N°135. Abonnement gratuit sur demande : calipia.com/lettre.php)

Et si, d’ici quelques années, seuls les outils de communication et de collaboration « Grand Public » restaient présents dans les entreprises ?

Si cette question peut paraître saugrenue, voire iconoclaste pour certains, examinons tout de même cela de plus près.

Traditionnellement, des outils et pas seulement informatiques, présents dans l’entreprise sont devenus petit à petit des « commodités ». Ainsi en quelques dizaines d’années certaines machines-outils dédiées ont été remplacées par des équivalents standardisées. Il en va bien sûr de même pour les différentes applications informatique Internes. L’application de paye par exemple, autrefois purement interne est maintenant standardisée, hébergée et partagée. Depuis quelques années, certaines entreprises ne gèrent-elles pas les achats interne comme des sites marchands, où seul le mode de paiement final du panier change : au lieu d’une carte bancaire on utilise le code d’imputation sur le service…

Durant ces dernières années, le BYOD (et donc l’achat de composantes standards et « grand public » comme équipement de travail) a accentué le phénomène. Comme jadis le stylo et le cahier personnel du cadre en mission, ce dernier choisi aujourd’hui son poste de travail dans un large catalogue « grand public ».

Et si demain cette tendance de fond touchait les outils de communication et de collaboration que nous considérons là encore de plus en plus comme des commodités ? Et si toutes les messageries, les intranets, les outils de communication instantanée, les Réseaux Sociaux d’Entreprise, la téléphonie n’étaient plus gérés dans l’entreprise, avec des outils spécifiques aux entreprises mais simplement utilisés ou « consommés » depuis des plateforme grand public ?

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Synthèse 2016 : elle est encore disponible (en attendant la version 2017 prévue pour mars)

synthese2016L’édition de la Synthèse 2016 de l’offre Microsoft pour les entreprises est disponible depuis le 8 mars 2016.

Vous pouvez  la commander en suivant ce lien

Cette nouvelle version de la Synthèse Calipia vous présente pas moins de 40 fiches « thèmes », 46 fiches « produits logiciels et services» et 10 fiches « produits matériels » actualisées ou nouvelles (dont bien sur les informations sur Windows 10, les nouveaux matériels, les différents scénarios d’Azure, etc.).

Cet ouvrage offre une lecture à double entrée :

  • Les produits de l’offre Microsoft pour les entreprises.
  • Les thématiques les plus actuelles.

Au travers du premier axe de cheminement, vous trouverez pour chaque produit une fiche descriptive synthétisant l’essentiel des informations :

  • L’essentiel de ses fonctionnalités.
  • Ses concurrents et leurs positionnements.
  • Des données du marché, pour positionner les enjeux.
  • Les modes de licences associés.
  • Les logiciels complémentaires.
  • La feuille de route des évolutions du produit.

Le second axe vous propose un parcours selon les thématiques qui agitent aujourd’hui le monde des Systèmes d’Information (Sécurité, collaboration, interfaces utilisateurs …). Nous vous présenterons, en quelques pages, pour chaque thème, une description des enjeux, du marché et des tendances telles qu’il est possible de les pressentir aujourd’hui.

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