Archives d’Auteur : Pierre Bugnon

Un point sur l’état de l’Intelligence Artificielle dans les entreprises

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Le cabinet Deloitte a publié le 22 octobre la deuxième édition de son enquête annuelle « State of AI in the Enterprise » réalisée auprès de 1 100 responsables d’entreprises US de toutes tailles et opérant dans différents secteurs, ayant lancé des projets utilisant des technologies cognitives :

  • 63% d’entre eux ont démarré un projet basé sur le machine learning
  • 62% utilisent des outils de compréhension naturelle du langage
  • Les algorithmes de computer vision sont utilisés dans 57%
  • Et les réseaux neuronaux de deep learning étaient déployés par la moitié des sondés.

Les logiciels d’entreprise embarquant des technologies d’IA ont été l’un des principaux vecteurs d’adoption de l’IA par les entreprises, suivi de près par les développements conjoints avec des partenaires, l’utilisation de services disponibles dans le Cloud et enfin des développement maison avec des outils Open Source.

Avec pour les entreprises de tous les secteurs, le rendement médian des investissements dans les technologies cognitives qui est de 17%. Et de fortes disparités suivant les domaines d’activité :

Deloitte IA 2018 ROI

Cela dit, les trois enseignements mis en avant par Deloitte à la suite de cette étude sont :

  1. Les premiers utilisateurs augmentent leurs investissements dans l’IA, lancent plus d’initiatives et obtiennent des rendements positifs. Les services cognitifs basés sur le cloud augmentent l’adoption en réduisant les investissements et l’expertise nécessaires pour démarrer.
  2. Les entreprises devraient améliorer la gestion des risques et du changement. Cela inclut la réduction des vulnérabilités en matière de cybersécurité (qui peuvent ralentir voire arrêter des initiatives d’IA) et la gestion des risques éthiques. La sélection des projets et la gestion du retour sur investissement sont également essentielles.
  3. Les premiers utilisateurs font face à une pénurie majeure ou extrême de compétences en matière d’IA. Les chercheurs capables de mettre au point de nouveaux algorithmes ainsi que les développeurs logiciels et data scientists sont les profils les plus recherchés. Mais les compétences techniques ne sont pas suffisantes, il faut aussi des décideurs capables d’effectuer les bons choix quant à la pertinence des projets d’IA.

Voila donc une saine lecture pour les entreprises s’interrogeant encore sur la pertinence d’adopter des technologies d’Intelligence Artificielle.

Linux fait jeu égal avec Windows Server sur les machines virtuelles Azure

LinuxSi Microsoft pour faire concurrence à Amazon Web Services n’a décidé qu’en 2012 de faire évoluer sa plateforme Azure en intégrant la dimension IaaS, se fut en proposant des machines virtuelles pré configurées sous Windows Server mais aussi des distributions Linux.

Concernant le choix du système d’exploitation hébergé par ces VM, il était de 30% sous Linux en 2015, 40% en 2017 et semble être de 50% actuellement. Scott Guthrie, vice-président exécutif du cloud de Microsoft a en effet déclaré récemment : »Il s’agit désormais de la moitié, mais cela varie d’un jour à l’autre car nombre de ces workloads sont élastiques, mais parfois un peu plus de la moitié des machines virtuelles Azure sont des Linux. »

Ce qui est assez normal du fait de la différence de coût des abonnements proposés, malgré l’initiative Azure Hybrid Benefit permettant de réutiliser sur Azure des licences acquises, et la richesse des offres Open Source proposées. Avec de plus les aspects de complexité de mise en œuvre et de support qui sont largement amoindris car pris en compte dans l’abonnement.

Pour faire simple, Linux (pour les serveurs) est l’OS en passe d’être le plus utilisé en mode Cloud, et l’avenir de Windows Server ne repose plus que sur les choix des entreprises pour leurs solutions « on-premise ».

En fait le Cloud a en 10 ans totalement bouleversé les modèles économiques de l’industrie de l’IT en passant de modèles d’acquisition de produits ou de licences à des modèles abonnements liés à la consommation de ressources physiques ou logicielles.

Pour être un acteur majeur du Cloud, Microsoft a donc dû changer complètement de stratégie et non plus vendre ses produits mais proposer les technologies demandées par ses clients. Que ce soit celles d’éditeurs concurrents (Oracle par exemple) ou celles issues de la communauté Open Source (Linux, PHP, Cosmo DB,  Kubernetes, etc.). Ce qui l’a conduit à devenir un acteur important du monde de l’Open Source, avec notamment l’acquisition de la forge GitHub à laquelle contribuent plus de 20 000 employés Microsoft et qui héberge 200 projets proposés par l’éditeur. Mais aussi de porter certain de ces produits phares sur Linux, comme récemment SQL Server…

Et si les choix opérés par les entreprises dans le Cloud public se disséminaient dans les datacenters privés, la stratégie de Cloud hybride de Microsoft pourraient avoir des conséquences inattendues…

Compromission de données, le 1er semestre 2018 confirme la tendance (à la hausse)

CadenasAfin que l’arbre Cambridge Analytica ne cache pas la forêt des problèmes liés à la perte ou au vol de données sur Internet, il est intéressant de suivre le travail de Gemalto, société internationale de sécurité numérique qui publie régulièrement son Breach Level Index (Indice de niveau de violation), disponible depuis peu avec les nouvelles découvertes de violations de données concernant le premier semestre 2018.

Selon le rapport de Gemalto, 945 violations de données ont été révélées publiquement et ont entraîné la compromission de 4,5 milliards d’enregistrements de données dans le monde entier au cours de cette période.

Gemalto 1H18

Soit une augmentation de 133 % du nombre d’enregistrements perdus, volés ou compromis par rapport au premier semestre 2017, avec cependant, une sensible diminution du nombre d’intrusions au cours de la période cette année. Ceci permet de remarquer une hausse de la gravité de chaque incident mais aussi une augmentation du nombre de données détenues par les entreprises.

Concernant les industries les plus touchées par les violations, selon Gemalto, le secteur des soins de santé est en tête en termes de nombre de violations avec 27 % du total des violations du second semestre 2018. Cependant, les médias sociaux surclassent tous les autres secteurs en nombre d’enregistrements compromis avec 56 % du total des enregistrements du semestre avec Facebook en avril (2,2 milliards de comptes compromis) et Twitter en mars (336 millions de comptes accidentellement perdus).

Rappelons que depuis du lancement par Gemalto en 2013 de son « Breach Level Index », le nombre de données compromises référencées s’élève à 13,5 milliards !

Une préversion pour SQL Server 2019

SQL Server LogoSQL Server, le moteur de base de données historique de Microsoft existe depuis 1989, et même si la stratégie de l’éditeur s’oriente clairement sur le Cloud et les services de données et d’analyse proposés sur sa plateforme Azure, il reste un certain nombre d’entreprises qui gèrent elles-mêmes leurs données, dans leurs propres datacenters.

Donc l’offre « on premise » de gestion et analyse de données de Microsoft continue à évoluer, avec la première version de test de SQL 2019.

SQL Server 2019 peut être utilisé pour divers projets de données allant du traitement transactionnel en ligne (OLTP) au Data Warehousing en passant par la Business Intelligence (BI), sans oublier une application à l’IA ainsi qu’à l’analyse avancée.

Grâce à une refonte complète du moteur de stockage de la base de données phare et de sa technologie PolyBase, SQL Server cherche à devenir une véritable plateforme Big Data, notamment par l’intégration de HDFS (Hadoop Distributed Filing System) et Apache Spark. SQL Server pourra désormais utiliser HDFS pour le stockage et va exploiter éventuellement Spark pour l’ingénierie des données et les tâches d’apprentissage automatique. Il faut noter qu’il pourra lui-même fonctionner avec une architecture distribuée.

SQL Server 2019

L’intégration de Spark et du système de fichiers distribués Hadoop (HDFS) va permettre aux utilisateurs d’intégrer, de stocker et d’analyser de grandes quantités de données. Microsoft a également inclus de nouveaux connecteurs permettant d’interroger d’autres bases de données telles que Oracle, Teradata et MongoDB directement à partir de SQL Server.

SQL Server va continuer également de fonctionner dans son architecture SMP conventionnelle et les améliorations apportées à PolyBase sont elles aussi disponibles. Ces améliorations incluent la possibilité de se connecter à Oracle, Teradata, MongoDB, aux sources de données ODBC génériques et même à d’autres instances SQL Server, en plus du support continu du stockage Azure et des clusters Hadoop Cloudera et Hortonworks.

Enfin SQL Server 2019 apporte des fonctionnalités améliorées aux fonctionnalités de traitement de graphes introduites dans SQL Server 2017. Il ajoute également la prise en charge de l’exécution in-place du code Java, en utilisant la même infrastructure qui permet au code R et Python de s’exécuter dans la base de données et faciliter le composant Machine Learning Services du produit, qui s’exécutera désormais sur des instances SQL Server Linux ainsi que sur celles exécutées sous Windows.

Gartner annonce une croissance 17,3 % du marché mondial du cloud public en 2019

GartnerL’information n’est pas nouvelle, mais il semble que l’adoption par les entreprises des services proposés en mode Cloud, malgré certaines questions concernant notamment la sécurité, soit confirmée par une récente étude du cabinet d’études Gartner proposant pour ce marché des projections de croissance assez flatteuses pour l’année 2019. Si les prévisions de Gartner sont moins élevées que celles publiées au printemps dernier, le secteur affiche toujours une solide croissance à deux chiffres (+21% attendus en 2018, +17,3% en 2019), avec 206,2 milliards de dollars en 2019, contre 175,8 milliards en 2018.

Gartner cloud public 2019

Les offres d’Infrastructure as a Service (IaaS) sont celles qui bénéficient de la plus forte croissance (+27,6% à 39,5 Md$ en 2019), mais avec un bémol lié à une orientation vers des modèles de services regroupant IaaS et PaaS (Platform as a Service). Orientation que nous évoquions il y a plus d’un an lors du Briefing Calipia, et qui est la conséquence directe de la popularisation des technologies de containers, qui sont en fait de la virtualisation d’applications et font donc le lien entre les services IaaS et PaaS. La demande s’oriente donc davantage vers des modèles de services regroupant IaaS et PaaS. Ainsi, 90% des entreprises utilisatrices des services d’infrastructure de cloud public l’adopterait à horizon 2021. Une telle approche étant davantage adaptée aux environnements hybrides et multi-cloud dans lesquels elles évoluent, avec une confirmation de la domination des grands acteurs mondiaux des datacenter hyperscale, parmi lesquels Amazon Web Services (AWS), Microsoft (Azure), Google, Alibaba, IBM ou Oracle.

Le segment du SaaS (Software as a Service) se porte très bien aussi (+17,8% à 85,1 Md$ attendus en 2019), suivi par la gestion des processus métiers dans le cloud ou BPaaS (passant de 46,6 Md$ en 2018 à 50,3 Md$ en 2019), le PaaS (de 15,2 Md$ en 2018 à 18,8 Md$ en 2019) et les services de gestion et de sécurité cloud qui génèrent eux aussi des revenus en hausse (10,7 Md$ en 2018 à 12,5 Md$ en 2019).

Microsoft Search pour unifier la recherche sur Windows 10, Office 365, Bing, etc.

Search logoMicrosoft travaille depuis plusieurs années à unifier et à personnaliser son expérience de recherche dans Office 365. En 2017 Microsoft a orienté ses travaux sur les technologies de recherche afin de permettre aux utilisateurs d’effectuer des recherches sans interrompre leur travail, et proposé un début de rationalisation de l’usage de ses technologies avec Bing for Business qui est un moyen de transformer Bing en un service de recherche intranet.

Mais une nouvelle étape a été franchie avec l’annonce lors de la conférence Ignite 2018 de la mise en place de Microsoft Search, un système de recherche intelligent et unifié proposant la même expérience de recherche dans ses différents produits, dont naturellement les applications Office, mais également Windows 10, le navigateur Edge, Bing ou encore les applications mobiles sur iOS ou Android.

Pour comprendre et anticiper les besoins des utilisateurs, Microsoft va de plus ajouter de l’intelligence artificielle à son moteur de recherche. En effet en plus de la connaissance sémantique de Bing, Microsoft Search utilisera aussi Microsoft Graph, l’API centralisant les différentes informations utilisateurs présentes dans les applications de l’éditeur, et pourra ainsi prédire après quelques caractères tapés le bon document ou le contact à afficher.

MS Search

Cette évolution est intéressante dans la mesure ou elle va renforcer la cohérence de la stratégie de Microsoft pour le poste de travail qui est de pousser Microsoft 365, sa suite composée de Windows 10, Office 365 et Enterprise Mobility + Security.

Concrètement Microsoft a commencé à proposer un aperçu de cette fonctionnalité Microsoft Search sur Office.com, Bing.com (où elle ne s’appelle plus Bing for Business, mais plutôt Microsoft Search dans Bing) et l’application SharePoint Mobile. Et Microsoft Search arrivera sur Edge, Windows 10 et d’autres versions d’Office à compter de 2019 via des mises à jour.

Windows Admin Center 1809 est disponible

Windows Server logoMicrosoft a annoncé la disponibilité générale de la nouvelle interface graphique permettant de gérer les infrastructure Windows Server : Windows Admin Center en version 1809 (dont le nom de code était « Honolulu ». Conjointement à cette publication, Microsoft propose aussi le Software Development Kit (SDK) pour étendre les capacités de l’interface.

Pour rappel, Windows Admin Center permet de gérer tous les rôles des infrastructures Windows Server (File Server, Hyper-V, Storage Replica, Cluster, etc.) ainsi que de s’interconnecter à des services Azure, regroupant ainsi dans une seule interface l’ensemble des consoles d’administration précédemment disponibles (Event Viewer, Device Manager, Disk Management, Task Manager, Server Manager, etc.).

Windows Server Admin Center

Windows Admin Center 1809, qui supporte Windows Server 2019, évolue à un rythme mensuel depuis le mois d’avril, la version 1809 représentant une version stabilisée, conformément à la stratégie d’évolution en continu mise en place par Microsoft.

L’ensemble des nouvelles fonctionnalités, qui portent principalement sur le dépannage de serveurs et clusters de serveurs, sur la configuration et sur les taches de maintenance, est détaillé sur le billet de blog de l’annonce.

Que pensent les européens de l’influence de l’UE face aux géants du Web ?

GAFA logoDans le cadre du débat au Parlement Européen sur les droits d’auteurs, Harris Interactive a réalisé une enquête (COPYRIGHTS & TECH GIANTS : QUELLES ATTENTES EN EUROPE ?) sur le ressenti de 6 600 citoyens de 8 pays de l’UE (dont la France) concernant pour faire simple les rapports de pouvoir entre les « GAFA » et les instances Européennes.

Et les résultats sont plutôt rassurants sur la globale conscience des citoyens sur les rapports de forces et pratiques des géants de l’IT, tout en étant assez inquiétants sur la forme de renoncement qu’ils impliquent…

  • L’image des GAFA est assez mitigée auprès de ces citoyens européens. Un sur deux estime ainsi que ces entreprises permettent de préserver d’une part une information fiable (50%), et d’autre part l’indépendance et la souveraineté des Etats européens (48%). Leur capacité à assurer une juste rémunération aux artistes (43%) et à protéger les données des citoyens européens (40%) est davantage questionnée. Les citoyens Français se montrent particulièrement critiques sur ces différents sujets.
  • Aux yeux des deux tiers des citoyens de ces 8 pays européens, les GAFA détiennent aujourd’hui plus de pouvoir que l’Union Européenne (67% contre seulement 33% pour l’UE). Un point de vue majoritairement partagé dans tous les pays, et tout particulièrement en Italie (78%) et en Grèce (77%). La France se trouve proche de la moyenne européenne (65%). Dans ce contexte les GAFA peuvent être perçus comme un risque potentiel pour le fonctionnement des démocraties : 6 citoyens de ces pays européens sur 10 (61%) partagent ce point de vue, et même plus de 3 Français sur 4 (76%).

Harris Interactive - copyRights.JPG

  • Pour 66% de ces citoyens la façon dont les plateformes Internet partagent avec les artistes et créateurs de contenus les revenus générés par ces derniers via leurs plateformes n’est pas équitable. C’est à nouveau particulièrement le cas en France (76%) et en Allemagne (72%), quand Roumains (47%) et Polonais (46%) se montrent plus partagés.
  • Par conséquent ces citoyens européens approuvent dans leur ensemble la création par l’Union Européenne de nouvelles règles visant à protéger et garantir la rémunération des artistes et créateurs de contenus (87%, dont 37% tout à fait favorables à cette nouvelle réglementation). Près de 9 Français sur 10 (88%) s’expriment en faveur de ce type de régulation, et 1 Français sur 3 affirme même y être « tout à fait favorable » (34%).
  • Enfin, concernant la rémunération des médias par les plateformes qui réutiliseraient leurs contenus, ces citoyens européens s’y disent également majoritairement favorables (81% et même 32% très favorables), une opinion à nouveau partagée par les Français (80%).

Il manque juste à cette étude, à mon humble avis, l’impact qu’auront sur des sites qui ne sont pas des géants du Web et qui comme je viens de le faire reproduisent des propos publiés sur Internet par des créateurs de contenu (au sens large). Donc la démarche de l’UE pour sauver la presse en ligne pillée par certains géants, si elle est louable, risque d’avoir quelques effets pervers pour les blogueurs, youtubeurs et autres acteurs périphériques du monde de l’information et de la culture…

Microsoft annonce une préversion publique d’Azure Confidential Computing

CadenasMicrosoft a annoncé, parmi série d’initiatives concernant la sécurité, la préversion du service Azure Confidential Computing, qui permet le traitement « confidentiel » des données.

La plupart de fournisseurs de solutions Cloud proposent la protection des contenus au repos ou en transit. Dans le premier cas, ils chiffrent les données ; dans le second, elles sont transmises par un canal sécurisé. D’après Microsoft, la pièce manquante du puzzle réside dans la capacité à protéger les données pendant leur utilisation, et c’est là qu’intervient Azure Confidential Computing qui introduit une notion d’environnement d’exécution sécurisé.

Azure confidenyial computing

On parle ici d’une portion isolée de processeur et de mémoire qui empêche que le code et les données en son sein soient visibles ou modifiables de l’extérieur. Dans la pratique, Microsoft implémente la fonctionnalité en s’appuyant sur une solution matérielle d’Intel (Software Guard Extension – SGX) et sur Virtual Secure Mode (VSM) qui est une bulle sécurisée s’appuyant sur Hyper-V disponible avec Windows 10 et Windows Server 2016 pour l’isolation du reste de l’OS de processus sensibles.

Un sondage sur le Cloud Hybride (avec une belle infographie)

CloudMicrosoft a réalisé en janvier un sondage avec Kantar TNS en janvier 2018 sur l’état du Cloud Hybride et a publié le 28 août une synthèse des résultats sur le blog IT Pro Azure.

Bien sûr des esprits mal intentionnés pourraient voir dans cette démarche une volonté de la part de Microsoft de mettre en avant ses solutions concernant l’évolution stratégique des systèmes d’information vers le Cloud. Mais il semble que ce ne soit pas vraiment le cas et que le but soit de simplement interroger les entreprises sur leur perception et leur adoption du concept de Cloud Hybride.

Concept qui est tout de même, comme nous l’avons largement évoqué ces dernières années lors de différents Briefing Calipia, l’arme de destruction massive de Microsoft pour lutter contre Amazon et Google sur le marché du Cloud Public et contre VMware sur le marché du Cloud Privé (de la virtualisation en fait).

Cela dit les conclusions de ce sondage sont tout de même intéressantes. Il a été mené auprès de 1 700 professionnels de l’informatique (IT), développeurs, et décisionnaires aux Etats-Unis, en Angleterre en Inde et en Allemagne pour connaître leur perception du Cloud hybride et leur volonté de l’adopter.

Hybrid cloud by the numbersLes éléments collectés permettent de tracer quelques grandes lignes (illustrée par une infographie et détaillées dans un webinar), que l’on peut résumer comme suit :

  • Le concept est populaire, avec un total de 67% des personnes interrogées utilisant ou envisageant de déployer un cloud hybride. Un grand nombre de ces utilisateurs de clouds hybrides ont fait la démarche d’adoption récemment, avec 54% au cours des deux dernières années.
  • Le coût, une expérience informatique cohérente et la capacité à évoluer rapidement ont tous été cités comme des raisons importantes pour passer au cloud hybride.
  • Les avantages perçus du cloud hybride varient selon les zones géographiques. Par exemple, l’augmentation de la sécurité est le principal avantage cité au Royaume-Uni et en Allemagne, tandis que le principal avantage avancé aux États-Unis est une meilleure évolutivité des ressources informatiques.
  • Le stockage des données est vu comme un cas d’usage important pour 71% des sondés, suivi par la sauvegarde et la restauration après désastre à 69%.
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