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Chromebooks : plus de prise en charge des applications Office Android

Un gravier Microsoft dans la chaussure de Google ? Microsoft a confirmé qu’elle cessera de prendre en charge sa suite d’applications Android Office sur Chrome OS à partir du 18 septembre. C’est de bonne guerre dans la lutte de la société vis à vis de son concurrent Google, là ou les Chromebooks gagnent de plus en plus de points y compris dans les entreprises, principalement aux USA.

Attention on parle bien ici des versions Android des apps sur Chrome OS, ces mêmes applications fonctionneront bien évidemment sur les Smartphones Android. Les utilisateurs de Chrome OS, seront désormais redirigés vers l’utilisation des versions web des apps telles qu’Outlook, word, Excel etc. L’idée pour Microsoft est aussi de limiter l’usage de suite qui ne disposent pas forcément d’abonnement Office 365, la société limitait pour cela l’usage de la version gratuite en fonction de la taille des écrans. Pour bénéficier de capacités supplémentaires sur des tailles d’écran non mobiles, comme sur l’iPad Pro et autres il faut donc un abonnement. Le changement pour Chrome OS, cependant, s’applique à tous les utilisateurs, sans restriction (il est vrai que la taille des écrans de ces derniers est pratiquement toujours supérieure à 10 pouces).

Voici la déclaration complète officielle de Microsoft :

« Dans le but de fournir l’expérience la plus optimisée possible aux clients de Chrome OS/Chromebook, les applications Microsoft (Office et Outlook) seront transférées vers des expériences Web (Office.com et Outlook.com) le 18 septembre 2021. Cette transition permet aux clients de Chrome OS/Chromebook d’accéder à des fonctionnalités supplémentaires et premium. Les clients devront se connecter avec leur compte Microsoft personnel ou le compte associé à leur abonnement Microsoft 365. »

Alors oui il est bien possible d’utiliser les applications Web sur Chrome OS, mais les versions web des applications ne sont pas toujours aussi riches en fonctionnalités que les offres natives d’Android. L’inconvénient le plus important est l’absence de prise en charge hors ligne… Si les PWA d’Office et d’Outlook peuvent être installées en tant qu’applications, certaines fonctions, comme la création d’un nouveau document, redirigent les utilisateurs vers le navigateur et donc d’être en ligne…

Le protocole QUIC de Google enfin validé par l’IETF

Cela fait depuis 2013 que Google travaille sur l’accélération d’Internet via le protocole QUIC (Quick UDP Internet Connections). Google avait présenté QUIC pour la première fois en juin 2013 sous la forme d’un module complémentaire expérimental pour Chrome, et en a rapidement fait la principale méthode de transport des données entre des applications comme Chrome et les serveurs de Google. Nous vous en parlions lors du dernier Briefing Calipia en décembre 2020. Un peu plus tard en 2016, l’entreprise avait soumis QUIC à l’IETF pour examen.

5 ans plus tard, le protocole devient une norme officielle de l’Internet validée par l’IETF, enfin. La technologie de transmission de données plus rapide est suffisamment bien établie maintenant pour être utilisée à grande échelle. L’usage de ce protocole entre Chrome et les serveurs de Google donnait un avantage en terme de rapidité au navigateur de Google dès lors qu’il se connectait aux serveurs maison. Cela ne devrait plus être le cas maintenant. Microsoft ayant annoncé aussi le support de cette technologie.

Concrètement, cette technologie remplace effectivement le TCP (Transmission Control Protocol), qui gère la manière dont les données sont placées dans des paquets adressés, acheminés et renvoyés vers des informations utilisables. QUIC utilise cette fois le protocole UDP (User Datagram Protocol), plus rapide, tout en offrant une récupération plus rapide. Il permet également des connexions cryptées plus rapides et une meilleure gestion des commutateurs de réseau. En d’autres termes, vos visites de sites web sécurisés, vos chats audiovisuels et votre navigation mobile devraient bénéficier des plus grandes améliorations.

Ceci dit, reste à savoir si QUIC sera largement adopté ou non. S’il s’agit désormais d’une norme que tout le monde peut utiliser, il n’y a peut-être pas d’empressement à abandonner le protocole TCP, qui est disponible depuis 1974. QUIC pourrait se répandre progressivement parmi les entreprises et les services qui pourraient bénéficier de la vitesse supplémentaire, mais une transition globale pourrait ne pas se produire avant longtemps, voire pas du tout.

Chromebooks : de nouvelles fonctions largement inspirées du monde Apple pour fêter son 10ème anniversaire

Comment lire vos vidéos sur un Chromebook | Clipchamp Blog

Et oui le Chromebook à 10 ans ! Dix ans déjà. Même si au bout de 10 années il n’a pas et de loin remplacé le marche du PC comme pouvait le clamer Google à l’époque du lancement, il gagne de très grosses parts de marchés aux US, dans un premier temps dans le secteur du « K12 » (éducation avant université) et maintenant dans les entreprises. Son arrivée en Europe est de plus en plus perceptible, favorisée par la webisation des applications métiers déjà en marche depuis de nombreuses années.

Pour fêter ce 10ème anniversaire l’entreprise de Mountain View annonce des nouveautés très interessantes, largement inspirées de ce qui se fait dans l’environnement Apple et existe entre Mac / iPhone et iPad depuis 3 ans. L’un des principaux objectifs est de rendre la connexion entre le téléphone et le Chromebook plus transparente.

Google présente donc « Phone Hub », qui vous permettra de voir le signal cellulaire de votre téléphone, l’autonomie de la batterie, etc. Vous pouvez l’utiliser pour localiser votre téléphone, ou même activer son hotspot afin d’accéder à Internet. La société a également indiqué que vous pouvez l’utiliser pour répondre à un texte, (cela fait déjà partie de Chrome OS avec Google Messages). En gros ce qui est possible avec iPhone/iPad + Mac depuis 2018. On se demande pourquoi de telles fonctions n’étaient pas encore là, Google contrôlant tout l’écosystème Android et ChromeOS.

Autre nouveauté : « Wi-Fi Sync ». Cette fonction vous permettra de vous connecter automatiquement aux réseaux Wi-Fi auxquels vous vous êtes déjà connecté depuis votre téléphone Android. Avec la fonction « Nearby Share »,vous pourrez partager des fichiers entre votre téléphone et votre Chromebook… Du copier-coller de la fonctions AirDrop d’Apple en quelque sorte introduite en… 2017 🙂

Vimeo bientôt une société autonome

Vous connaissez tous Vimeo, cette société fondée en 2004, offre depuis longtemps ce qui est essentiellement une alternative plus professionnelle à YouTube. Nous utilisons pour notre part ces services depuis quasiment leur naissance. Le site permet aux membres payants de personnaliser le lecteur vidéo, de protéger les vidéos (via un mot de passe, des liens cachés, des sites de destinations spécifiques, etc), il permet aussi de s’intégrer à Google Analytics et de faire gérer un compte par plusieurs membres de l’équipe. Plus récemment la société à mis en place des services permettant de diffuser des émissions en live, service de très bonne qualité et tout à fait comparable à ce que peut offrir côté grand public, Youtube Live. Vimeo compte aujourd’hui 200 millions d’utilisateurs.

Le mois dernier les PDF de Vimeon, Anjali Sud précisait :

« Au cours des sept derniers mois, nous avons accueilli plus de 30 millions de nouveaux membres, vu plus de 60 millions de nouvelles vidéos créées et téléchargées, et organisé des millions d’événements en direct qui sont passés au numérique pour la première fois – plus que les trois années précédentes combinées »

Vimeo fait donc le chemin inverse de YouTube, société indépendante rachetée par Google. Vimeo est en train de devenir une société autonome. Comme de nombreuses sociétés de diffusion de contenus numériques, le service connaît une croissance accélérée en raison de la pandémie. Peu après sa création, Vimeo appartenaient à IAC, holding technologique et médiatique à l’origine d’Angie’s List, Ask, Dotdash (anciennement About.com) et, jusqu’à récemment, du leader des sites de rencontres « Match Match ». Au second trimestre 2021, ce même groupe lâchera donc Vimeo, afin qu’il puisse financer plus facilement sa croissance.

En novembre, Vimeo a levé 150 millions de dollars, évaluant la société à 2,75 milliards de dollars, selon CNBC. Anjali Sud a déclaré que ce financement aiderait Vimeo à créer de nouveaux outils pour les équipes et les utilisateurs en entreprise, à développer des fonctionnalités plus riches pour les événements en direct, et à ajouter des intégrations avec davantage de plateformes tierces, parallèlement à la création d’autres nouveaux outils.

Reste à savoir si cette société ne risque-t-elle pas de tomber dans les mains d’un plus gros poisson ? Si son positionnement B2B devrait éviter les appétits d’un FaceBook ou même Google, des sociétés telles que Microsoft ou Amazon pourraient y voir un intérêt…

Des Chromebooks sous ARM : retour aux sources ?

Les principaux Chromebooks du marché sont devenus au fil des ans quasiment tous sur plateforme Intel, alors que l’OS était issu à l’origine d’un développement axé sur un usage sur processeurs faible consommation et ARM en particulier. Seulement voilà, les constructeurs se sont orienté sur ce qu’ils savaient intégrer de mieux : à savoir la plateforme Intel (Processeurs et Chipsets). Aujourd’hui Acer frappe assez fort avec un nouveau modèle tournant sur le processeur ARM de Qualcomm.

Acer a donc annoncé le tout premier Chromebook à utiliser la plateforme Snapdragon. Il s’agit du Chromebook Spin 513, qui intégré donc un Snapdragon 7c. Cela signifie qu’il est doté de fonctionnalités que seul un SoC ARM peut offrir : à savoir la 4G. C’est le même paris que fait Microsoft pour sa tablette Windows Pro X, mais cette fois sous une version spécifique de Windows pour ARM qui ne dispos que d’une base applicative bien réduite… Nous en reparlerons lors du prochain Briefing Calipia en décembre.

Le Chromebook Spin 513 ne pèse que 1,2 Kgs et promet une autonomie de 14 heures. Il dispose d’un écran HD de 13,3 pouces et la charnière à 360° qui fait de lui un convertible.

Sans surprise ce modèle cible les étudiants (secteur ou les chrome books font un tabac outre-atlantique) mais aussi les entreprises qui commencent à adopter sérieusement les Chromebooks, là encore principalement aux US.

Le Chromebook Spin 513 sera disponible en Amérique du Nord en février à partir de 399,99 $, mais il y a aussi un Chromebook Enterprise Spin 513, qui sera disponible en mars pour 699,99 $. Sur ce modèle Acer intégrera des fonctions d’administration à distance et de blocage de l’appareil en cas de perte ou de vol.

Acer a également annoncé une machine sous Chrome OS mais fixe, (sous plateforme Intel cette fois) : La Chromebox CXI4, qui utilise des processeurs Intel de 10e génération, jusqu’à un Core i7. Il peut également être acheté avec une mise à jour Chromebox Enterprise. La Chromebox CXI4 sera disponible en Amérique du Nord au premier trimestre à partir de 259,99 $, et la Chromebox Enterprise CXI4 sera disponible à partir de 409,99 $.

Le nouveau PDG de Ford se méfie des GAFA (et sans doute à juste titre…)

imagesJim Farley, le nouveau PDG de Ford qui prendra ses fonctions au mois d’octobre prochain, en remplacement d’un autre Jim : Jim Hackett, faisait la semaine dernière ses premières déclarations de stratégie générale à la presse. Alors que traditionnellement la concurrence citée est General Motors, l’éternel rival, Toyota, le numéro 1 du secteur automobile en terme de vente de véhicules, pour Jim Farley, c’est des GAFA qu’il faudra se méfier :

« Nous savons que nos concurrents actuels sont Amazon, Baidu, Tesla, Apple, Toyota et d’autres« 

Pour lui, même si un géant tel qu’ Amazon n’est pas à priori sur le secteur automobile, rien de l’empocherait demain d’y entrer. Il est vrai que le changement de valeur passant du moteur à l’intégration et les batteries (comme l’a si bien démontré Tesla qui est maintenant plus gros en valorisation que Toyota et GM réunis alors qu’il vend 30 fois moins de véhicules), permet à de nouveaux entrants  qui ont des moyens de venir sur un marché autrefois réduit à des sociétés établis durant des années. Amazon – dont la valeur boursière est de 1500 milliards de dollars éclipse largement celle de Ford, qui n’est que de 26 milliards de dollars…

Mais Amazon est aussi  l’un des plus gros actionnaire du constructeur de camions électriques Rivian, qui a levé 1,3 milliard de dollars à la fin de l’année dernière. Amazon a également annoncé une commande de 100 000 véhicules électriques de Rivian, ce qui, selon CNBC, est la plus grosse commande de véhicules électriques jamais enregistrée. (Ford est également actionnaire de Rivian). En juin, Amazon avait aussi acheté la société de robotaxi électrique Zoox de la Silicon Valley pour environ 1 milliard de dollars, signalant à nouveau ses intentions dans l’espace automobile. Enfin, l’année dernière, le PDG d’Amazon, Jeff Bezos, aurait exprimé son enthousiasme pour l’industrie automobile lors d’une réunion de tous les acteurs.

De plus les rumeurs font aussi état des appétits d’Apple et de Google sur le secteur automobile pour en fournir demain toute la valeur avec la conduite autonome…

Donc le patron de Ford n’a sans doute pas tord de se méfier de ces acteurs. Il faut dire qu’il a sans doute été choisi pour son background technologique. On le définit souvent comme un Geek. Né en 1962 en Argentine, il a obtenu une licence d’économie et d’informatique à l’université de Georgetown. Il a gravi les échelons chez Ford et occupe actuellement le poste de directeur de l’exploitation. Avant d’occuper ce poste, il a été président de New Businesses, Technology and Strategy, où il a contribué à l’expansion de Ford dans le domaine des véhicules connectés. Il a également l’expérience de la direction des équipes chargées de la mobilité intelligente et des véhicules autonomes.

 

EN retard, Oracle confirme ses ambitions dans le Cloud

Alors que l’éditeur n’est pas considéré comme un leader dans le Cloud public, comme le confirme l’étude de Synery Research qui place en nette première position Amazon suivi par Microsoft, l’entreprise compte appuyer sur l’accélérateur. Il était temps, alors que le manque à gagner pour l’entreprise comme à se ressentir. Il est amusant de constater que l’entreprise pourtant « visionnaire » dans la fin des années 1990 avec le concept de Network Computer (basé il est vrai à l’époque sur une relation d’opposition, pour ne pas dire plus, à Microsoft), a pris un retard conséquent !

Elle n’a pas bénéficié comme ses concurrents de la croissance de ces dernières années. pour preuve sa valorisation boursière en 5 ans a progressé de 65 % tandis qu’Amazon progressait de 525 % ! Ou encore Microsoft de 377%… La valorisation de l’entreprise est maintenant 10 fois inférieure à celle de Microsoft, ou 6 fois celle de Google.

Pour réagir, l’entreprise a annoncé la nomination d’un nouveau vice-président exécutif en charge de l’infrastructure Oracle Cloud qui sera directement sous la direction du co-fondateur Larry Ellison. C’est donc Clay Magouyrk, chez Oracle depuis six ans, qui prend ce poste. Signe des temps, ce poste est basé à Seattle (le fief des numéros 1 et 2 du Cloud) alors que le siège de l’entreprise est dans la Silicon Valley depuis toujours.

Oracle Cloud Infrastructure a été lancée en 2016, dans le but de concurrencer des entreprises comme Amazon Web Services, Microsoft Azure et Google Cloud, elle a commencée avec de petites ambitions avec une seule région de cloud et une poignée de services. Elle paye aujourd’hui sa faible ambition du départ. Même si aujourd’hui beaucoup de choses ont changé. l’entreprise a annoncé la semaine dernière sa 25e région de Cloud, et dit qu’il prévoit d’en ajouter onze autres d’ici août 2021. La société avait annoncé en avril dernier que Zoom (la société de vidéoconférence), en pleine expansion, était son client, alors que l’entreprise remerciait plutôt Amazon pour avoir soutenu sa forte croissance ! Nous vous en parlions ici même.

Dans un récent rapport (27 juillet dernier), les analystes de Gartner ont déclaré que les entreprises devraient maintenant considérer Oracle comme une « option viable » lorsqu’elles évaluent les fournisseurs de cloud public. Pas de scoop, Gartner s’alignant ici sur une position maintenant devenue majoritaire.

Le retard pris par Oracle a été mis à profit, d’après Larry Ellison :

« Quand vous savez que c’est là que vous allez, » dit-il, « vous construisez les choses différemment. »

Ainsi le lancement de « Oracle Dedicated Region Cloud@Customer« , qui rend tous les services de cloud d’Oracle disponibles en tant que région de cloud entièrement gérée dans les centres de données de ses clients est un exemple positif selon le fondateur d’Oracle, « une première dans l’industrie du cloud » et « une chose que personne n’imaginait faire« . Je pense que l’ami Ellison, n’a jamais entendu parlé d’Azure Stack dont la première version existe depuis … 2016 (année du lancement d’Oracle Cloud) 🙂

Enfin, pour en revenir à Clay Magouyrk, ce nouveau VP, a 33 ans, vient d’Amazon où il avait aussi passé 6 ans.

La loi sur la protection de la vie privée s’applique en Californie depuis le 1er juillet

1200px-Flag_of_California.svgLa Californie a commencé le 1er juillet à appliquer sa loi sur la protection des données numériques, six mois après son entrée en vigueur. Elle a été décrite comme la loi sur la protection de la vie privée la plus stricte des États-Unis, ayant été en partie modelée sur la loi de référence européenne, notre fameuse RGPD.

La loi a été adoptée le 1er janvier, mais l’État a donné aux entreprises six mois pour se mettre en conformité. Pour rappel nous avions 2 ans en Europe pour le faire. Donc beaucoup moins de temps ici. Mais il est vrai que les entreprises californiennes avait déjà travailler sur le sujet justement pour leur mise en conformité avec la GDPR…

Malgré les appels de l’industrie et des géants de la tech (Facebook et Google en tête) pour que l’État attende en raison de la pandémie de coronavirus, le procureur général de l’état, Xavier Becerra n’a pas cédé…Elle donne aux consommateurs de l’État – et à beaucoup d’autres en dehors de la Californie – la possibilité de demander aux entreprises de leur indiquer les données personnelles qu’elles détiennent sur chaque personne et de demander aux entreprises de cesser de vendre leurs données personnelles à des tiers annonceurs ou autres. Un casse-tête pour certaines sociétés comme Facebook, pris une nième fois encore, la semaine dernière avec la main dans le pot de confiture…

Que se passera-t-il si les sociétés ne respectent pas la loi ? À partir de cette semaine, le bureau du procureur peut commencer à envoyer des avertissements aux entreprises qui pourraient être en infraction avec la loi et leur donner 30 jours pour régler les problèmes avant de faire face à d’éventuelles amendes ou poursuites. Un petit délais de grâce.

Pas question au passage pour ces sociétés de menacer de quitter l’état pour s’installer au Delaware per exemple (Paradis fiscal interne aux États Unis, sorte de Luxembourg, d’Irlande et de Pays bas réunis pour les Entreprises), là où est installé leurs sièges sociaux (comme c’est le cas de Facebook ou Alphabet la maison mère de Google), le législateur ayant prévu ce cas de figure en protégeant comme avec la GDPR les citoyens avant tout.

Cette loi est limité à la Californie, même si d’autres états, majoritairement Démocrates sont en train de mettre en oeuvre leur loi de protection de la vie privée également, là encore sur le modèle de l’Europe (pour une fois que c’est dans ce sens …). Des entreprises comme Apple en particulier qui a fait de la vie privée son cheval de bataille (face à un Google…) et d’autres géants comme Microsoft (qui ne tire pas non plus de gros revenus de la publicité) continuent de réclamer une loi fédérale unique sur la protection de la vie privée afin de faciliter la mise en conformité. Là encore sur le modèle européen !

Google rachète le canadien North qui réalisait des lunettes à réalité augmentée

focal-2Nous vous avions parlé il y a 1 an et demi des lunettes Focals du canadien North. Nous les avions essayé lors du CES 2019, elles étaient dans le village Amazon Alexa. Elles avaient des fonctionnalités très interessantes et progressaient régulièrement.

Google a annoncé aujourd’hui l’acquisition de North. L’annonce officielle intervient quelques jours seulement après que les rumeurs de cette acquisition aient commencé à circuler. Les détails financiers exacts de l’opération n’ont pas été divulgués. L’équipe de North restera au Canada et rejoindra les bureaux de Google à Kitchener-Waterloo.

Conséquence de ce rachat, la société a annoncé qu’elle n’expédierait pas la deuxième génération de lunettes intelligentes Focals 2.0 (qui étaient attendues pour cet été). Elle a arrêté la production du dispositif de première génération en décembre dernier et elle remboursera les clients pour les commandes en cours.

Avec cette acquisition Google souhaite faire évoluer son dispositif alors que son propre matériel (Google Glass) n’avait pas trouvé son marché ce qui avait entraîné la suspension de ses ventes. Les Google Glass avaient finalement été transformée en un appareil destiné aux entreprises, sur le modèle d’Hololens chez Microsoft.

Grâce à cette l’acquisition et à l’expertise de North dans le développement de lunettes intelligentes mais surtout plus discrètes, la société pourrait relancer ses plans en préparant probablement un successeur aux Google Glass mais surtout en s’attaquant à des rivaux tels qu’Apple, qui devrait lancer ses propres lunettes à réalité augmentée en 2023…

Clés FIDO2 : les comptes Google peuvent maintenant être sécurisés sous iOS

Cles FIDO2Nous avions abordé lors du dernier Briefing Calipia la sécurisation sans mot de passe FIDO2 et les clés associées. Pour rappel, cette technologie très prometteuse permet de s’affranchir (enfin) des mots de passes et de ne plus stocker ces derniers sur des serveurs souvent compromis.

Google annonce que ses comptes peuvent enfin profiter de la prise en charge intégrée des clés de sécurité physique sur iOS. Elle permet aux utilisateurs d’utiliser leurs clés de sécurité USB-C, NFC ou Lightning pour un niveau de sécurité supplémentaire lorsqu’ils se connectent à un compte Google ou utilisent le programme de protection avancée de Google. Si toutes les clés FIDO2 semblent être supportées, on pense bien entendu aux excellentes clés Yubico qui couplent usb-c et Lightning (en attendant le modèle usb-c-NFC qui serait retardé du fait de la crise sanitaire).

Google offrait auparavant une prise en charge plus limitée des options de clés de sécurité sur iOS, comme sa clé de sécurité Titan (donc le nouveau modèle est fabriqué par Yubico), qui ne fonctionnait que via Bluetooth et devait être utilisée conjointement avec l’application Smart Lock de Google. Mais Apple a ajouté une prise en charge plus large des clés de sécurité physique en décembre avec la sortie d’iOS 13.3, ajoutant une prise en charge native des clés de sécurité USB-C, NFC et Lightning conformes à la norme FIDO2. C’est logiquement sur cette mise à jour que Google s’appuie, le nouveau système ne nécessitera pas l’utilisation de l’application Smart Lock de Google, car le support est directement intégré à iOS.

Cette prise en charge sur les comptes Google et le programme de protection avancée est disponible dès aujourd’hui.

 

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