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Les ambitions de Google sur la réalité virtuelle se confirment…

Google aurait conclu un accord pour acheter Raxium, une startup de cinq ans d’existence qui développe de minuscules diodes électroluminescentes pour les écrans utilisés dans les dispositifs de réalité augmentée et mixte. Aujourd’hui la société n’a pas encore sorti le moindre produit commercial, mais son travail tourne autour des micro LED, qui peuvent produire le type de petits écrans dont les appareils de réalité augmentée ont besoin.

Google n’est clairement pas novice dans le domaine de la réalité virtuelle et augmentée et même précurseur (un peu trop) avec les Google Classes. Google recrute toujours à tour de bras dans ce domaine avec des offres d’emploi pour je cite : « un futur OS de réalité augmentée qui promet de toucher des milliards de personnes ». On connait aussi les développements de la firme de Mountain View autour du projet Iris (nouvelles sortes de Google Classes prévues pour 2024). La société avait également racheté la société canadienne North qui proposait il y a 4 ans déjà des lunettes innovantes au CES pouvant être associé à des prescriptions médicale et disponible à terme chez des opticiens… (nous vous en parlions sur ce post à l’époquee)

Pour en revenir à ce rachat, si tout le monde parle aujourd’hui de l’OLED, le Micro Led devraient être la prochaine grande nouveauté. Google n’est pas le seul à y investir, Apple a fait de même il y a beaucoup plus de temps avec le rachat d’une startup en 2014 qui travaillait dans ce domaine (on parlait alors d’achat pour l’Apple Watch). Meta s’est quant à lui associé à une société appelée Plessey pour la technologie des micro LED. Enfin Samsung (qui serait d’après les rumeur en train de préparer un successeur à Hololens de Microsoft) s’intéresse également à ce marché et vend déjà des téléviseurs à micro LED…

Microsoft Defender For Cloud prend désormais en charge Google Cloud Platform

Avec la généralisation du multi-cloud dans la plupart des entreprises, Microsoft vient d’annonce que son offre Defender for Cloud s’étend désormais aussi à GCP (Google Cloud Platform). C’était déjà le cas pour AWS depuis les annonces d’Ignite, nous vous en parlions sur le blog.

Avec cette nouvelle, Microsoft, devient le seul fournisseur de cloud qui permet de gérer la sécurité de manière native à travers les différents Clouds. Certaines des fonctionnalités et des exemples d’avantages sont présentés ci-dessous, comme l’explique Gilad Elyashar de Microsoft sur le Microsoft Defender for Cloud Blog.

« Vue centrale multi-cloud avec un nouveau score de sécurité pour tous les clouds combinés et la possibilité de comparer votre statut de conformité par rapport à des repères critiques tels que le Center of Internet Security (CIS) pour GCP et AWS. »

« Microsoft Defender for Cloud fournira plus de 80 recommandations prêtes à l’emploi pour commencer. Celles-ci sont alignées sur les normes du secteur et les meilleures pratiques de sécurité, y compris une mise en correspondance avec le référentiel CIS pour Google Cloud. »
« Les capacités de protection contre les menaces sont intégrées dans Microsoft Defender for Cloud pour les charges de travail les plus critiques exécutées dans GCP, y compris les conteneurs et les serveurs.
Defender for Cloud étend sa protection des serveurs pour prendre en charge les VM de Google Compute Engine, un autre type de charge de travail critique dans la plupart des environnements. »

Pour ceux qui s’inquiètent du processus d’intégration, Microsoft affirme qu’il devrait être assez facile. Microsoft utilise les API natives de Google et permet aux équipes de sécurité de connecter l’ensemble de l’organisation ou des projets individuels à Microsoft Defender for Cloud sans avoir besoin d’agents ou de services Google supplémentaires.

Pourquoi le Web 3 n’est pas (à mon avis) prêt de voir le jour…

Nous entendons de plus en plus parler du Web 3 qui serait soit-disant l’évolution majeure du Web tel qu’on le connait aujourd’hui avec, selon ses partisans, une plus large autonomie des utilisateurs grâce à un système décentralisé. Autre objectif poursuivi : une dépendance bien moindre, voire nulle, aux GAFAMS… tout un programme. Alors une réalité et pour quand ? Ou buzz marketing ? Bon vous l’avez compris, ce n’est pas à mon avis pour demain, mais développons un peu…

Résumé des épisodes précédents

Commençons par le début avec ce nom de Web 3. Quelques années après le début d’internet sont arrivés les sites Web et le fameux protocole ” HTML », c’était le Web 1.0. A cette époque le web ne présentait qu’un contenu purement informatif et globalement très statique. Les communications étaient simples elles allaient de notre poste via notre navigateur vers un seul serveur Web qui fournissait les informations souhaitées provenant toutes du site en question. Mais cela c’était au siècle dernier, le temps des dinosaures en informatique 🙂

Peu après, les différents sites ont commencé à agréger des informations provenants d’autres sites, puis sont apparus les médias sociaux. On a alors parlé de Web “participatif”, le contenu est devenu de moins en moins statique et les relations entre sites se sont multipliées pour offrir des services composites tels qu’on les connait aujourd’hui sur Internet, c’est le Web 2.0. 

Puis le concept de Web 3 est arrivé…

En 2014 le terme de Web 3 apparait sur le net, un anglais du nom de Gavin Wood, connu pour avoir créer une blockchain de crypo monnaie : l’Etherum. Son idée : developper une évolution du Web s’appuyant sur la Blockchain et permettant ainsi de s’affranchir de sites web centraux pour échanger et concevoir de nouveaux services. Avec dans la ligne de mire non seulement les GAFAMS, qui trustent nos différentes actions sur internet en étant des points de passage obligés, mais aussi des services plus techniques comme les DNS par exemple. Interessant en effet sur le papier d’utiliser ici la Blockchain ! Les plateformes comme Facebook ou Google sont aujourd’hui incontournables pour utiliser la quasi totalité des services sur le Web et on imagine assez bien leurs plans pour le rester demain dans les Metavers ! Tout ceci à coup de milliards de $.

Ainsi donc le Web 3 utiliserait pour cela la Blockchain, ce registre décentralisé qui contiendrait alors tous les échanges entres utilisateurs ou utilisateurs et sites marchands sans organisation centrale, sans intermédiaire et de façon sécurisée, comme le sont les cryptomonnaies aujourd’hui via un système cryptographique de validation par les utilisateurs à chaque transaction. Bien sûr, cela permettrait également de sécuriser les échanges inter-serveurs. La gestion des identités et des profils utilisateurs serait elle aussi basée sur ces technologies, donc plus besoin de réaliser une connexion via un compte Facebook ou Google par exemple : on parle ici d’identités distribuées et autonomes qui resteraient donc à la main de l’utilisateur.

Si je suis très critique sur le Web 3 en général, je le suis beaucoup moins vis à vis des identités autonomes et distribuées, qui elles ont, selon moi, un bel avenir et peut-être à moyen terme. Nous avons déjà eu l’occasion de parler de tout cela lors du Briefing Calipia de juin 2021, où encore sur le blog.

Pourquoi y croire ? Et bien c’est simple : l’engagement de Microsoft dans cette technologie (Microsoft reste l’acteur majeur des identités dans le domaine des entreprises avec l’Active Directory) mais aussi sa volonté de ne pas laisser le champs libre à Facebook et Google avec leurs systèmes de « tiers de confiance » dans la gestion des identités (les fonctions « se connecter avec Facebook » ou « se connecter avec Google » qui fleurissent et constituent de superbes aspirateurs à données personnelles… )

Alors le Web 3 c’est pour quand ?

C’est la question… Question à laquelle j’aurais tendance à réponse : pas pour tout de suite et ceci pour trois raisons principales :

  1. Aucune application de taille importante au delà de la démonstration technologique n’a vue encore le jour avec cette technologie. Or depuis 2014, on s’attendrait tout de même à voir beaucoup plus d’expérimentations.
  2. Les GAFAMs ne se précipitent pas dans cette technologie et au vu des objectifs du Web 3 on comprend aisément pourquoi. Donc une chose est sure ils ne seront pas promoteurs, hors aujourd’hui serait-il possible de mettre en place une évolution (révolution) sans eux ? (et sans les BATX aussi au passage) ?
  3. On peut aussi estimer que sur le prétexte de redonner du pouvoir aux utilisateurs, il ne ferait que de déplacer leur dépendance en passant d’acteurs techniques comme effectivement les GAFAMs aujourd’hui à des acteurs financiers comme le célèbre fond américain de capital risque Andreessen Horowitz, aujourd’hui largement à la manœuvre sur la promotion (et le financement) du Web 3…

Enfin on peut même ajouter une raison supplémentaire : les régulateurs ont aussi fait part aussi de leurs inquiétudes concernant certains aspects du projet, en particulier la finance décentralisée et la transparence des échanges qui permettrait de favoriser les activités illégales. Les États Unis qui disposent actuellement très majoritairement des DNS racines ne sont sans doute pas à mon avis prêt non plus à lâcher le pouvoir qu’ils ont…

Microsoft part à l’assaut des Chromebooks

Microsoft a finalement annoncé Windows 11 SE et un Surface Laptop SE à 249 $ hier soir lors de sa conférence dédié à l’éducation aux USA et plus particulièrement le K12 (le primaire et secondaire chez nous), LE secteur phare pour les Chromebooks aux USA.

Pour ce qui est de la machine elle même, elle comprend un écran de 11,6 pouces, 4Go de RAM, 64 Go de SSD, une caméra HD 720p en façade et des haut-parleurs stéréo. Microsoft a déclaré avoir modifié certaines parties du système, y compris le code UEFI, afin de maximiser l’autonomie de la batterie et affirme que l’appareil peut fonctionner pendant 16 heures en utilisation normale avant de devoir être rechargé…

Le nouvel ordinateur portable Surface sera rejoint par d’autres appareils lancés par Acer, ASUS, Dell, Dynabook, Fujitsu, HP, JK-IP, Lenovo et Positivo. Ils seront disponibles par le biais des canaux éducatifs plus tard cette année et l’année prochaine.

Quelques précisions sur le système d’exploitation Windows 11 SE

Le système d’exploitation sera vendu dans le monde entier y compris en France donc, à l’exception de la Chine, en raison des exigences de conformité du gouvernement chinois. Bien que la société n’empêche pas les magasins de détail de vendre des appareils fonctionnant sous le système d’exploitation, elle ne s’attend pas à ce que cela devienne une tendance, compte tenu des restrictions associées en matière d’applications et de gestion. Mais aussi pour éviter la cannibalisassion des autres versions de Windows 11. Microsoft entend bien faire de ce système et les nouveaux PC des armes face aux Chromebooks de Google.

Ainsi la communication de l’éditeur est assez claire dans ce domaine :

« Le coût d’un appareil Windows 11 SE n’est pas plus élevé que celui d’un Chromebook. Toutefois, si l’on tient compte d’autres avantages, comme les fonctions de gestion, de productivité et d’accessibilité, Windows 11 SE est en fait plus abordable. Windows 11 SE comprend davantage de fonctions d’accessibilité intégrées. Sans coût supplémentaire, ce qui réduit la nécessité d’évaluer et d’acheter des solutions tierces. En outre, les écoles qui utilisent les appareils Chromebook doivent payer des abonnements et des services de gestion. Le prix par appareil de Microsoft comprend des capacités de gestion (Intune) ainsi que des versions complètes de Microsoft Office et de Minecraft : Education Edition pour le même prix que le prix de la gestion seule du Chromebook. Microsoft propose également des options d’abonnement qui peuvent rendre la gestion et la productivité encore plus abordables« .

Microsoft ne recommande pas Windows 11 SE pour un usage personnel et encore moins professionnel, mais précise aussi que si vous le souhaitez, vous pouvez acheter un appareil Windows 11 SE, supprimer complètement toutes vos données et le système d’exploitation, et installer proprement une autre licence de Windows 11. Cependant, si vous suivez cette voie, vous ne pourrez pas revenir à Windows 11 SE. De plus, il n’y a aucun moyen de réaliser une simple mise à jour, il faut tout réinstaller proprement. Nous reviendrons sur tout ceci lors d’une session dédiée à Windows 11 lors du prochain Briefing Calipia.

Mais quelles sont les différences avec le Windows 11 traditionnel ?

Source Microsoft

Comme on peut le voir ci-dessus, Windows 11 SE ne peut pas installer toutes sortes d’applications. Il ne dispose pas du Microsoft Store, et seules les six catégories d’applications suivantes peuvent être installées par le biais de Win32 et de la plateforme universelle Windows (UWP) activée par les administrateurs informatiques :

  • Applications de filtrage de contenu
  • Solutions pour passer des tests
  • Applications d’accessibilité
  • Applications de communication efficace en classe
  • Applications essentielles de diagnostic, de gestion, de connectivité et d’assistance.
  • Navigateurs

Côté administration des postes :

  • Windows 11 SE requiert nécessairement Intune for Education.
  • Les administrateurs peuvent également tirer parti de Windows Autopilot pour approvisionner les appareils avec Windows 11 SE.
  • Et petite pique au géant de Mountain View : la console de gestion de Chrome ne peut pas être utilisée pour l’administration des périphériques Windows 11 SE 🙂
  • Windows 11 SE n’a pas de fichier image, vous ne pouvez donc pas l’installer ou le basculer sur des machines qui ne sont pas sous Windows 11 SE. L’authentification via Azure Active Directory (AAD) et Microsoft Account (MSA) est disponible d’emblée, et Windows 11 SE ne prend pas en charge l’authentification sur site.

Pour finir, une petite vidéo de présentation des nouveaux Surface SE :

Bientôt un nouveau campus géant pour Google à New York

Image Google

Hier, Google a officiellement annoncé son intention d’acheter le magnifique St. Johns Terminal à New York pour y construire son plus grand bureau en dehors de la Californie, le campus « Hudson Square ». La Silicon Valley dont les prix ont explosé ces dernières années rendent compétitif des lieux prestigieux comme New York, encore que… L’entreprise californienne devrait débourser 2,1 Milliards de $ pour cet achat, un record.

L’immeuble est déjà loué en parte par Google au 550 Washington Street aura une superficie de 158 000 M2 ! Il servira de siège new-yorkais aux équipes de vente et de partenariat de la Global Business Organization de Google. La transaction devrait être conclue au cours du premier trimestre 2022.

Alors que le travail « hybride » est au coeur des réflexions de toutes les entreprises au travers le monde, Google explique que « se réunir en personne pour collaborer et construire une communauté restera une partie importante de son avenir. ».

Magnifique batiment en tout cas qui disposera de nombreux espaces ouverts en plein air et un accès au front de mer.

Google en difficulté face à la modernité de Teams et Slack ?

Il y a quelques années, la suite de Google (Docs, puis Apps, maintenant Workspace) représentait la modernité absolue face à un Microsoft et sa suite bureautique Office, jugée archaïque et complètement dépassée techniquement. Le positionnement de Google était de proposer aux clients de les accompagner dans leur transformation digitale en proposant une véritable rupture. Impossible selon eux d’éviter cette rupture pour réussir cette transformation. Cette rupture, vous l’avez deviné s’appuyait sur la suite bureautique 100 % en ligne de Google, mais aussi et surtout l’intégration des fonctions de communication via Gmail…

Gmail est devenu incontournable certes mais très majoritairement dans le grand public.

Et puis, des outils comme Slack puis Teams sont arrivés. Ironie de l’histoire c’est un peu ces outils que Google avait imaginé avec « Google Wave » en proposant le fameux Chat persistant. Mais difficile de faire migrer la base installée Gmail. Le poids de l’existant, tant reproché à Microsoft, est tel un boomerang venu frapper les stratèges de Google

Aujourd’hui devant la montée en puissance de Teams mais aussi dans une moindre mesure de Slack, précurseur dans le domaine ne l’oublions pas, Google est victime de l’image d’un ringard dans ce domaine… Mais comment faire évoluer la galaxie Gmail pour la rendre plus moderne ?

Première étape : renommer ses produits (cela coute pas cher). Ainsi Google a annoncé qu’il rebaptisait les « Rooms » de Chat en « spaces », mise à jour désormais disponible pour tous les clients de Workspace. Sanaz Ahari, le Directeur Principal de la suite chez Google rappelant au passage les fonctions clés de ces « espaces » :

« Avec Spaces, les équipes peuvent partager des idées, collaborer sur des documents et gérer des tâches à partir d’un seul endroit. Les membres de l’équipe peuvent facilement contribuer au moment qui leur convient le mieux, en voyant un historique complet des conversations, du contexte et du contenu en cours de route. »

En plus de ceci, Google rationalise l’interface utilisateur de Gmail, permettant aux utilisateurs d’accéder facilement à leur boîte de réception, aux chats, aux réunions et aux espaces à partir d’un seul endroit. La société prévoit également d’ajouter un nouveau mode « compagnon » à Google Meet en novembre. En outre, Google Meet ajoutera une fonction de sous-titres traduits en direct pour tous les utilisateurs de Workspace dans le courant de l’année.

Soyons honnêtes, n’en déplaise à Google, Teams apporte bien plus de rupture dans les modes de communication que le passage d’Outlook à Gmail… Une modernité peut en cacher une autre 🙂

Technologies : et si les USA s’inspiraient du modèle Européen ?

Source iaap.org

Le titre de ce post peut sans doute laisser un peu dubitatif. Imaginer que les USA puissent prendre modèle sur l’Europe pour quelque chose touchant le domaine technologique est sans doute un peu présomptueux… Ou pas.

Les réflexions actuelles du gouvernement fédéral sur la protection de la vie privée et de la réponse européenne avec la RGPD laisse forcément à penser que le législateur risque bien de s’inspirer du modèle européen pour le bien de tous les utilisateurs (bon, c’est vrai, un peu moins sympa pour ceux qui font commerce de nos données personnelles…).

Les militants de la protection de la vie privée et des droits civils affirment qu’une loi fédérale américaine sur la protection de la vie privée de type RGPD devrait être adoptée pour remplacer les différentes lois confuses, fédérales et étatiques en vigueur actuellement. En regroupant avec une loi unique les exigences en matière de protection de la vie privée à travers les États-Unis.

Ces même militants citent l’Union européenne, et le règlement général sur la protection des données (RGPD) qui offre les protections les plus fortes jamais vues pour les données des consommateurs, le tout dans un seul et même texte de loi. Alors qu’aux États-Unis, en revanche, on ne comptent pas moins de huit lois fédérales différentes sur la protection de la vie privée, et une masse de lois étatiques actuelles et d’autres plus ou moins prévues (et tentant d’éviter les lobbies). Ainsi au niveau fédéral les États-Unis, en revanche, ne disposent pas d’une loi unique qui couvre la confidentialité de tous les types de données mais d’un ensemble de lois : HIPAA, FCRA, FERPA, GLBA, ECPA, COPPA, VPPA [et FTC], conçues pour cibler uniquement des types de données spécifiques dans des circonstances particulières ce qui peut permettre aux acteurs exploitant les données personnelles de faire en gros ce qu’ils veulent ou presque.

Voir nos différents posts sur ce sujet :

Le RGPD favorise-t-il les géants d’Internet sur le marché de la publicité ?

Depuis son entrée en vigueur le 25 mai 2018, le règlement général pour la protection des données (RGPD) instauré par l’Union Européenne, est censé donner quelques droits aux internautes européens quant à l’utilisation faite de leurs données par les opérateurs Internet ou plus globalement toute entreprise collectant des données personnelles, professionnelles ou critiques (médicales par…

Les données collectées par la grande majorité des produits que les gens utilisent tous les jours ne sont pas réglementées. Étant donné que de nombreuses entreprises ne sont soumises à aucune loi fédérale sur la protection de la vie privée, elles sont pratiquement libres de faire ce qu’elles veulent de ces données, à moins qu’un État n’ait adopté sa propre loi sur la confidentialité des données. Dans la plupart des États, les entreprises peuvent utiliser, partager ou vendre toutes les données qu’elles recueillent à votre sujet sans vous en informer. Pour enfoncer le clou, si un site web partage vos données, y compris des informations sensibles telles que votre santé ou votre localisation, avec des tiers, ces derniers peuvent les vendre ou les partager sans vous en informer.

Alors oui, il existe aussi des lois au niveau des états, mais à part en Californie, elles sont beaucoup plus restrictives que la RGPD qui chez nous exige que les entreprises demandent certaines autorisations pour partager des données et donne aux individus des droits d’accès, de suppression ou de contrôle de l’utilisation de ces données. Actuellement, trois États américains disposent de trois lois complètes différentes sur la protection de la vie privée des consommateurs : la Californie (CCPA et son amendement, CPRA), la Virginie (VCDPA) et le Colorado (ColoPA). Alors à ceux qui pensent que Google Facebook, présent en Californie doivent appliquer ces lois au niveaux de tous leurs processus et pour tous leurs utilisateurs, pas de chance… les droits prévus par ces lois ne s’appliquent qu’aux personnes qui vivent dans ces États.

Alors cette situation est forcément compliquée pour les consommateurs – leur donnant des droits à la vie privée très différents selon l’endroit du pays où ils se trouvent – mais c’est aussi finalement un cauchemar pour les entreprises, qui devront finalement se conformer à plus de 50 lois différentes sur la vie privée même si elle n’adressent que le territoire américain… D’ou la demande de lois fédérale sur le modèle européen de la RGPD qui n’est pas uniquement poussée par les associations de consommateurs mais aussi pas les entreprises (enfin celles qui ne vivent pas de ce modèle commercial).

Alors rêvons un peu (ou pas) d’une loi fédérale largement inspirée de notre RGPD ? Ce n’est peut-être pas qu’un doux rêve lorsque l’on sait que la personne à l’origine de la loi californienne (celle qui ressemble le plus à la RGPD) alors qu’elle était procureure de l’état est aujourd’hui vice-présidente des Etats Unis…

Chromebooks : plus de prise en charge des applications Office Android

Un gravier Microsoft dans la chaussure de Google ? Microsoft a confirmé qu’elle cessera de prendre en charge sa suite d’applications Android Office sur Chrome OS à partir du 18 septembre. C’est de bonne guerre dans la lutte de la société vis à vis de son concurrent Google, là ou les Chromebooks gagnent de plus en plus de points y compris dans les entreprises, principalement aux USA.

Attention on parle bien ici des versions Android des apps sur Chrome OS, ces mêmes applications fonctionneront bien évidemment sur les Smartphones Android. Les utilisateurs de Chrome OS, seront désormais redirigés vers l’utilisation des versions web des apps telles qu’Outlook, word, Excel etc. L’idée pour Microsoft est aussi de limiter l’usage de suite qui ne disposent pas forcément d’abonnement Office 365, la société limitait pour cela l’usage de la version gratuite en fonction de la taille des écrans. Pour bénéficier de capacités supplémentaires sur des tailles d’écran non mobiles, comme sur l’iPad Pro et autres il faut donc un abonnement. Le changement pour Chrome OS, cependant, s’applique à tous les utilisateurs, sans restriction (il est vrai que la taille des écrans de ces derniers est pratiquement toujours supérieure à 10 pouces).

Voici la déclaration complète officielle de Microsoft :

« Dans le but de fournir l’expérience la plus optimisée possible aux clients de Chrome OS/Chromebook, les applications Microsoft (Office et Outlook) seront transférées vers des expériences Web (Office.com et Outlook.com) le 18 septembre 2021. Cette transition permet aux clients de Chrome OS/Chromebook d’accéder à des fonctionnalités supplémentaires et premium. Les clients devront se connecter avec leur compte Microsoft personnel ou le compte associé à leur abonnement Microsoft 365. »

Alors oui il est bien possible d’utiliser les applications Web sur Chrome OS, mais les versions web des applications ne sont pas toujours aussi riches en fonctionnalités que les offres natives d’Android. L’inconvénient le plus important est l’absence de prise en charge hors ligne… Si les PWA d’Office et d’Outlook peuvent être installées en tant qu’applications, certaines fonctions, comme la création d’un nouveau document, redirigent les utilisateurs vers le navigateur et donc d’être en ligne…

Le protocole QUIC de Google enfin validé par l’IETF

Cela fait depuis 2013 que Google travaille sur l’accélération d’Internet via le protocole QUIC (Quick UDP Internet Connections). Google avait présenté QUIC pour la première fois en juin 2013 sous la forme d’un module complémentaire expérimental pour Chrome, et en a rapidement fait la principale méthode de transport des données entre des applications comme Chrome et les serveurs de Google. Nous vous en parlions lors du dernier Briefing Calipia en décembre 2020. Un peu plus tard en 2016, l’entreprise avait soumis QUIC à l’IETF pour examen.

5 ans plus tard, le protocole devient une norme officielle de l’Internet validée par l’IETF, enfin. La technologie de transmission de données plus rapide est suffisamment bien établie maintenant pour être utilisée à grande échelle. L’usage de ce protocole entre Chrome et les serveurs de Google donnait un avantage en terme de rapidité au navigateur de Google dès lors qu’il se connectait aux serveurs maison. Cela ne devrait plus être le cas maintenant. Microsoft ayant annoncé aussi le support de cette technologie.

Concrètement, cette technologie remplace effectivement le TCP (Transmission Control Protocol), qui gère la manière dont les données sont placées dans des paquets adressés, acheminés et renvoyés vers des informations utilisables. QUIC utilise cette fois le protocole UDP (User Datagram Protocol), plus rapide, tout en offrant une récupération plus rapide. Il permet également des connexions cryptées plus rapides et une meilleure gestion des commutateurs de réseau. En d’autres termes, vos visites de sites web sécurisés, vos chats audiovisuels et votre navigation mobile devraient bénéficier des plus grandes améliorations.

Ceci dit, reste à savoir si QUIC sera largement adopté ou non. S’il s’agit désormais d’une norme que tout le monde peut utiliser, il n’y a peut-être pas d’empressement à abandonner le protocole TCP, qui est disponible depuis 1974. QUIC pourrait se répandre progressivement parmi les entreprises et les services qui pourraient bénéficier de la vitesse supplémentaire, mais une transition globale pourrait ne pas se produire avant longtemps, voire pas du tout.

Chromebooks : de nouvelles fonctions largement inspirées du monde Apple pour fêter son 10ème anniversaire

Comment lire vos vidéos sur un Chromebook | Clipchamp Blog

Et oui le Chromebook à 10 ans ! Dix ans déjà. Même si au bout de 10 années il n’a pas et de loin remplacé le marche du PC comme pouvait le clamer Google à l’époque du lancement, il gagne de très grosses parts de marchés aux US, dans un premier temps dans le secteur du « K12 » (éducation avant université) et maintenant dans les entreprises. Son arrivée en Europe est de plus en plus perceptible, favorisée par la webisation des applications métiers déjà en marche depuis de nombreuses années.

Pour fêter ce 10ème anniversaire l’entreprise de Mountain View annonce des nouveautés très interessantes, largement inspirées de ce qui se fait dans l’environnement Apple et existe entre Mac / iPhone et iPad depuis 3 ans. L’un des principaux objectifs est de rendre la connexion entre le téléphone et le Chromebook plus transparente.

Google présente donc « Phone Hub », qui vous permettra de voir le signal cellulaire de votre téléphone, l’autonomie de la batterie, etc. Vous pouvez l’utiliser pour localiser votre téléphone, ou même activer son hotspot afin d’accéder à Internet. La société a également indiqué que vous pouvez l’utiliser pour répondre à un texte, (cela fait déjà partie de Chrome OS avec Google Messages). En gros ce qui est possible avec iPhone/iPad + Mac depuis 2018. On se demande pourquoi de telles fonctions n’étaient pas encore là, Google contrôlant tout l’écosystème Android et ChromeOS.

Autre nouveauté : « Wi-Fi Sync ». Cette fonction vous permettra de vous connecter automatiquement aux réseaux Wi-Fi auxquels vous vous êtes déjà connecté depuis votre téléphone Android. Avec la fonction « Nearby Share »,vous pourrez partager des fichiers entre votre téléphone et votre Chromebook… Du copier-coller de la fonctions AirDrop d’Apple en quelque sorte introduite en… 2017 🙂

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