Cela fait la une de tous les sites, et pas seulement traitant d’informatique : l’équivalent de la CNIL Irlandaise vient d’infliger à Meta la maison mère de Facebook une amende record de 1,2 Milliard d’euros pour avoir envoyé illégalement les données de ses utilisateurs d’Europe aux USA. Et cela ne concerne que Facebook, on ne parle pas ici d’Insta ni de Whatsapp, ce sera peut-être pour une prochaine étape…
Sans surprise la firme à fait appel de la décision (ceci dit prudente elle avait il y a 1 an provisionné cette somme dans ces comptes en « risque juridique », bien vu). Cette fois ci, les excuses de Mark Zuckerberg qui selon lui même « préfère demander pardon que demander la permission » ne suffiront peut-être pas à passer à côté.
Néanmoins, hazard du calendrier, on apprend aussi aujourd’hui que le fabriquant de puce Analog Devices, va investir 630 Millions de $ dans le pays pour la construction d’une nouvelle entité. Et c’est loin d’être le seul : Intel bien sûr, mais aussi Microchip, Qualcomm, Infineon et encore très récemment le Californien Bourns ont aussi annoncés des investissements massifs dans ce pays.
Mais pourquoi donc ? Plusieurs explications possibles :
Le climat très favorable : ni trop chaud, ni trop froid ?
de l’excellente bière coule à flot : très propice à la convivialité entre employés ce que de nombreuses entreprises recherchent dans le monde de la techno pour faire revenir les gens dans les locaux ?
Je laisse les mauvaises langues penser que le climat fiscal en serait la cause principale. Et que la très forte (ou pas…) hausse (de 12,5% à 15%) du taux d’imposition des sociétés implantées là bas, imposée par l’OCDE, ne changera sans doute pas fondamentalement la donne, sans compter les nombreuses ristournes fiscales supplémentaires que propose le pays… Mais cela c’était avant… 🙂
Hier soir, Google, Amazon et Apple annonçaient après Microsoft la semaine dernière et Facebook mercredi, leurs résultats pour le 4ème trimestre 2022. Sans surprise, ils sont en baisse, mais avec des différences de réactions, comme c’est toujours le cas, en fonction de ce qu’attendaient les analystes d’une part et les prévisions de ces sociétés pour leur trimestre à venir.
Voici donc en synthèse ces chiffres, avec un bénéfice en baisse pour tous, un CA qui stagne. A relativiser tout de même quand on voit le bénéfice cumulé du trimestre à … 73 Milliards de $ : pour 1 trimestre et pour 5 sociétés… Nous reviendrons dans le détail sur les faits marquants de chacune de ces sociétés dans d’autres posts.
Nous connaissons tous les identifications via des tiers de confiance, le fameuses propositions « se connecter avec Facebook », mais aussi Google largement disponibles sur les sites web et applications mobiles évitant ainsi à l’utilisateur de créer un n ème compte, identifiant et mot de passe. Bénéfice également pour les concepteurs des applications en question : ne pas avoir à gérer ces identifiants et les problématiques de pertes associés. Donc en gros cela profite à tout le monde… Oui mais, un des gros (très gros en fait) problème est que ces « tiers de confiance » sont Facebook (pardon Meta) et Google qui en profitent (c’est le business model de ces services) pour enregistrer le fait qu’à telle heure vous vous êtes connectés sur telle application, avec tel appareil et depuis tel lieu… Autant d’informations personnelles qui iront enrichir leur connaissances, déjà bien (trop) riche.
Alors oui dès lors que l’on aborde le terrain du traitement des données personnelles avec Google et Facebook, on se confronte toujours à des personnes qui pensent que :
« Ce n’est pas grave, je n’ai rien à cacher », « De toutes façons ils savent déjà tout sur moi », « Je suis qu’une goutte d’eau dans l’océan de leur utilisateurs », « Pas grave si ils me proposent ensuite de la pub pour acheter une nouvelle machine à laver, et au contraire, c’est bien vu si je suis en train d’en chercher une »…
Je vous fait un petit florilège ici, mais la liste pourrait-être bien plus longue 🙂
Le problème c’est que cela ne se limite pas à de la publicité, les données peuvent être utilisées pour vous influencer sur d’autres choses, disons plus politique. Pas convaincu ? Allez voir ce qui s’est passé aux USA avec l’élection de Trump, ou moins loin, en Grande Bretagne avec le vote sur le Brexit, manipulations étrangères (Russes) sans doute, mais on sait surtout de qui elles avaient obtenu les listes de personnes ciblées…
Comment ? Imaginez simplement vous connecter sur un site de pétitions en ligne avec une authentification tiers via Facebook par exemple. En fonction de la pétition en cours et son sujet, si il est politique, pas très difficile alors pour la firme de Menlo Park d’avoir une bonne idée sur vos opinions. Et non nous ne sommes pas plus protégé là dessus en France et en Europe avec le RGPD dont le domaine d’application n’a pas grand chose à voir. Accepter d’utiliser cette authentification tiers c’est en accepter le business model.
Alors oui il existe d’autres services d’authentification tiers plus respectueux de la vie privée, comme ceux de Microsoft (mais beaucoup moins populaire) ou celui l’Apple (de plus en plus populaire, mais destiné aux seuls processeurs de matériels Apple). Avec « France Connect » nous disposons d’un service géré par l’état (dont au passage cela fait parti des missions régalienne) qui gère notre identité numérique, bonne nouvelle donc… mais pour un nombre ultra réduit de sites :les impôts, la sécu, etc.
Sans se faire trop d’illusions tout de même, cela pourrait changer demain avec l’application France identité et la carte d’identité numérique (disponible depuis aout 2021) notre identifiant unique (celui de notre carte) pourrait être utilisé à la fois dans le monde virtuel (via France Connect donc) mais aussi dans le monde réel en présentant simplement notre téléphone. cela permettrait ainsi que faire de la divulgation sélective des informations comme fournir la preuve que nous sommes majeur sans donner notre date de naissance par exemple. Et tout ceci sans mot de passe. Fonctions mise en avant par les identités numériques distribuées, nous vous en parlions ici même. Attention ici France Identité ne s’appuie pas (encore ?) sur le mécanisme faisant appel à la Blockchain, mais se serait à l’étude.
Alors que l’application était disponible en beta depuis fin mai pour Android, on apprend hier soir qu’Apple à fait le nécessaire dans iOS 16 pour permettre aux équipes de France Identité de proposer prochainement la beta pour iOS également.
Alors, si vous avez une nouvelle carte d’identité (celle au format carte de crédit avec la puce), vous pourrez bientôt (la première liste de beta testeurs est complète) demander de faire parti du beta test (pour Android et très prochainement pour iOS donc).
Nous entendons de plus en plus parler du Web 3 qui serait soit-disant l’évolution majeure du Web tel qu’on le connait aujourd’hui avec, selon ses partisans, une plus large autonomie des utilisateurs grâce à un système décentralisé. Autre objectif poursuivi : une dépendance bien moindre, voire nulle, aux GAFAMS… tout un programme. Alors une réalité et pour quand ? Ou buzz marketing ? Bon vous l’avez compris, ce n’est pas à mon avis pour demain, mais développons un peu…
Résumé des épisodes précédents
Commençons par le début avec ce nom de Web 3. Quelques années après le début d’internet sont arrivés les sites Web et le fameux protocole ” HTML », c’était le Web 1.0. A cette époque le web ne présentait qu’un contenu purement informatif et globalement très statique. Les communications étaient simples elles allaient de notre poste via notre navigateur vers un seul serveur Web qui fournissait les informations souhaitées provenant toutes du site en question. Mais cela c’était au siècle dernier, le temps des dinosaures en informatique 🙂
Peu après, les différents sites ont commencé à agréger des informations provenants d’autres sites, puis sont apparus les médias sociaux. On a alors parlé de Web “participatif”, le contenu est devenu de moins en moins statique et les relations entre sites se sont multipliées pour offrir des services composites tels qu’on les connait aujourd’hui sur Internet, c’est le Web 2.0.
Puis le concept de Web 3 est arrivé…
En 2014 le terme de Web 3 apparait sur le net, un anglais du nom de Gavin Wood, connu pour avoir créer une blockchain de crypo monnaie : l’Etherum. Son idée : developper une évolution du Web s’appuyant sur la Blockchain et permettant ainsi de s’affranchir de sites web centraux pour échanger et concevoir de nouveaux services. Avec dans la ligne de mire non seulement les GAFAMS, qui trustent nos différentes actions sur internet en étant des points de passage obligés, mais aussi des services plus techniques comme les DNS par exemple. Interessant en effet sur le papier d’utiliser ici la Blockchain ! Les plateformes comme Facebook ou Google sont aujourd’hui incontournables pour utiliser la quasi totalité des services sur le Web et on imagine assez bien leurs plans pour le rester demain dans les Metavers ! Tout ceci à coup de milliards de $.
Ainsi donc le Web 3 utiliserait pour cela la Blockchain, ce registre décentralisé qui contiendrait alors tous les échanges entres utilisateurs ou utilisateurs et sites marchands sans organisation centrale, sans intermédiaire et de façon sécurisée, comme le sont les cryptomonnaies aujourd’hui via un système cryptographique de validation par les utilisateurs à chaque transaction. Bien sûr, cela permettrait également de sécuriser les échanges inter-serveurs. La gestion des identités et des profils utilisateurs serait elle aussi basée sur ces technologies, donc plus besoin de réaliser une connexion via un compte Facebook ou Google par exemple : on parle ici d’identités distribuées et autonomes qui resteraient donc à la main de l’utilisateur.
Si je suis très critique sur le Web 3 en général, je le suis beaucoup moins vis à vis des identités autonomes et distribuées, qui elles ont, selon moi, un bel avenir et peut-être à moyen terme. Nous avons déjà eu l’occasion de parler de tout cela lors du Briefing Calipia de juin 2021, où encore sur le blog.
Pourquoi y croire ? Et bien c’est simple : l’engagement de Microsoft dans cette technologie (Microsoft reste l’acteur majeur des identités dans le domaine des entreprises avec l’Active Directory) mais aussi sa volonté de ne pas laisser le champs libre à Facebook et Google avec leurs systèmes de « tiers de confiance » dans la gestion des identités (les fonctions « se connecter avec Facebook » ou « se connecter avec Google » qui fleurissent et constituent de superbes aspirateurs à données personnelles… )
Alors le Web 3 c’est pour quand ?
C’est la question… Question à laquelle j’aurais tendance à réponse : pas pour tout de suite et ceci pour trois raisons principales :
Aucune application de taille importante au delà de la démonstration technologique n’a vue encore le jour avec cette technologie. Or depuis 2014, on s’attendrait tout de même à voir beaucoup plus d’expérimentations.
Les GAFAMs ne se précipitent pas dans cette technologie et au vu des objectifs du Web 3 on comprend aisément pourquoi. Donc une chose est sure ils ne seront pas promoteurs, hors aujourd’hui serait-il possible de mettre en place une évolution (révolution) sans eux ? (et sans les BATX aussi au passage) ?
On peut aussi estimer que sur le prétexte de redonner du pouvoir aux utilisateurs, il ne ferait que de déplacer leur dépendance en passant d’acteurs techniques comme effectivement les GAFAMs aujourd’hui à des acteurs financiers comme le célèbre fond américain de capital risque Andreessen Horowitz, aujourd’hui largement à la manœuvre sur la promotion (et le financement) du Web 3…
Enfin on peut même ajouter une raison supplémentaire : les régulateurs ont aussi fait part aussi de leurs inquiétudes concernant certains aspects du projet, en particulier la finance décentralisée et la transparence des échanges qui permettrait de favoriser les activités illégales. Les États Unis qui disposent actuellement très majoritairement des DNS racines ne sont sans doute pas à mon avis prêt non plus à lâcher le pouvoir qu’ils ont…
Meta (Facebook) dispose d’une plateforme de communication d’entreprise appelée Workplace, qui comptait environ, d’après les derniers chiffres de la société, sept millions d’abonnés payants en mai dernier. Nous avions eu l’occasion de découvrir la plateforme en beta privée à l’éopoque au siège de Facebook à Menlo Park. Elle était censée rivaliser avec Microsoft Teams, qui comptait plus de 145 millions d’utilisateurs actifs quotidiens au mois de mai… Autant dire que ce n’est pas gagné pour Workplace face au rouleau compresseur Microsoft Teams. Difficile aujourd’hui pour un DSI de choisir la solution de Facebook avec le bruit négatif autour de la société en matière d’exploitation du contenu et des règles disons « limites » sur le respect de la vie privée, même si l’entreprise le clame haut et fort la solution entreprise n’exploite pas les données. Malheureusement pour nos amis qui travaillent dans cette entité, convaincre les clients ne doit pas être une partie de plaisir… Dans un passé encore très très récent, l’ami Zuckerberg nous a pris que ses promesses n’engagent que ces qui les croient et que, je cite « mieux vaut demander pardon que la permission » 🙂
Cette semaine, Meta et Microsoft ont annoncé un partenariat par lequel ils vont intégrer les deux plateformes de communication et ainsi permettre une communication croisée. Une bonne nouvelle pour la SNCF, dont 95 % de la société à choisi Teams mais dont une entité « Gares et Connexions » fait de la résistance avec Facebook Workplace, affirmant ainsi son indépendance.
L’intégration comporte essentiellement deux facettes. La première est que le contenu de Workplace sera synchronisé avec Teams, de sorte que vous n’aurez pas besoin de passer d’une application à l’autre pour communiquer avec des personnes utilisant les deux plateformes. Deuxièmement, les clients pourront diffuser du contenu de Microsoft Teams dans les groupes Workplace, ce qui signifie qu’ils pourront participer à une réunion virtuelle à partir de n’importe quelle application et même regarder son enregistrement sur Workplace par la suite.
« Une chose que j’ai apprise de la pandémie, c’est que les entreprises ne se contentent pas d’un seul outil pour accomplir leur travail. Il nous incombe donc, en tant que leaders dans ce domaine, de faire en sorte que les outils qu’elles utilisent s’intègrent et interagissent les uns avec les autres. Nous partageons la même vision d’offrir à nos clients le choix et la flexibilité, il était donc logique que nous nous unissions pour aider nos clients mutuels à débloquer la collaboration et à briser les silos au sein de leurs organisations » Jeff Teper, Vice President Product & Engineering Microsoft Teams
Cette intégration n’est pas une première étape mais plutôt une continuité car Workplace s’intègre déjà à SharePoint, OneDrive et aux applications Office 365, mais cette nouvelle intégration renforcera les usages croisés. Et demain on imagine partager le contenu AR / VR proposé par les deux sociétés. Nous reviendrons là dessus lors de deux sessions du Briefing Calipia (inscrivez-vous !) : une sur le Metaverse et les solutions Facebook et Microsoft pour les entreprises, et une autre sur les nouveautés de Teams.
Le partage de contenu entre Workplace et Teams est opérationnel dès aujourd’hui, mais la possibilité de diffuser des réunions de ce dernier vers des groupes Workplace ne sera disponible qu’au début 2022.
Facebook, pardon Meta, travaille depuis pas mal de temps sur des casques de réalité augmentée au delà des Oculus, des facteurs de forme type lunettes que nous serions en mesure de porter toute la journée , et bien qu’ils ne montrent pas encore de matériel, le PDG de l’entreprise, Mark Zuckerberg, a mentionné la semaine dernière à Facebook Connect 2021 que l’entreprise est en effet toujours en train de travailler sur ses premières « lunettes de réalité augmentée à part entière« , révélant le nom de code « Project Nazare« .
Dans un court concept simulé, Zuckerberg raconte une scène typique où des utilisateurs échangent des messages sur Whatsapp et organisent une soirée de jeu. Les avatars des amis apparaissent dans le champ de vision de l’utilisateur et le jeu commence. Nous sommes assez proche de ce qu’il est déjà possible de faire avec Horizon pour les réunions en entreprise, nous vous montrerons tout ceci avec le matériel (Oculus Quest 2) lors du prochain Briefing Calipia, pour ceux qui nous rejoindrons (ils pourront y compris essayer ceci à plusieurs 🙂 ). Mais si ceci fonctionne déjà assez bien (et c’est vraiment bluffant), on est encore loin d’un format « lunettes » que nous pourrions garder sur le nez toute la journée…
Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour créer le facteur de forme souhaité pour le matériel, explique lui même Zuckerberg :
« Il y a beaucoup de travail technique à faire pour obtenir ce facteur de forme et cette expérience. Nous devons intégrer dans des lunettes d’environ 5 mm d’épaisseur des hologrammes, des projecteurs, des batteries, des radios, des puces en silicium personnalisées, des caméras, des haut-parleurs, des capteurs pour cartographier le monde qui vous entoure, etc. Nous avons donc encore du chemin à parcourir avec Nazare, mais nous faisons de bons progrès.«
La société a également fait la démonstration d’une série d’expériences de maison intelligente liées à l’assistance et rendues possibles par le projet Aria, le prototype de casque riche en capteurs de la société qui a été testé l’année dernière. Cependant, Aria n’inclut aucune sorte d’écran AR, il s’agit donc plutôt d’un démonstrateur vers le type de lunettes AR compactes que la société semble viser.
Un de nos contacts chez Meta, Michael Ishigaki, ancien de Google où il a passé ces 8 dernières années, vient d’être embauché par Meta donc en tant que patron du projet Nazare. Il indiquait dans un post Linkedin, samedi dernier qu’ils allaient embaucher massivement dans son équipe dont pas mal de concepteurs-prototypistes « hybrides ». Au regard de l’annonce faite, on voit que beaucoup de questions sont encore posées :
Comment faire de Nazare la plateforme informatique la plus intuitive qui soit ? Comment faire en sorte que l’utilisation des lunettes AR soit socialement acceptable ? Comment rendre l’interaction avec ce dispositif agréable, confortable et efficace ?
Il y a deux jours Mark Zuckerberg et Andrew Bosworth (le responsable de la réalité virtuelle de Facebook), ont publié des photos d’eux équipés avec des prototypes de casque de réalité virtuelle (ou augmentée ?), histoire on s’en doute d’engoncer le clou sur le concept de Metavers si cher à Facebook mais aussi peut-être pour masquer les annonces d’HTC d’hier soir (qui présentait un casque beaucoup plus léger – moins de 200 gr – mais aux capacités plus limités que le Quest 2 de Facebook pour un prix 70% plus cher… ).
Nous reviendrons sur ces annonces, le concept de Metavers (qui, selon la société, est un monde virtuel qui pourrait être tout simplement la prochaine version d’Internet…), mais aussi la solution d’entreprise Workplace Horizon de Facebook réellement bluffante, lors du prochain Briefing Calipia en décembre, avec des démonstrations de ces outils.
Le casque que porte Zuckerberg ressemble aux casques Oculus de la société. Toutefois, il le qualifie de « résolution rétina », reprenant les thermes marketing d’Apple pour désigner les écrans dont la densité de pixels est si élevée qu’il est impossible de distinguer les points individuels à une distance normale. Le casque que porte Andrew Bosworth ressemble en fait plus aux dessins et descriptions du casque de réalité virtuelle dont on parle chez Apple… Histoire aussi de jeter une pierre dans le jardin de la firme de Cupertino ?
Depuis quelques mois / semaines Facebook est dans la tempête. La firme est empêtrée avec la FTC sur le début d’une enquête pour abus de position dominante, en prise avec les révélations d’une lanceuse d’alerte sur les pratique de la société sur la régulation des fakes news, victime d’une panne sans précédente des ses services hier (6h tout de même) et cerise sur le gâteau, on apprend ce matin que plus de 1,5 milliard d’enregistrements Facebook seraient en vente sur le dark web…
Pour ce qui est du possible abus de position dominante, Facebook conteste depuis des semaines en disant qu’il doit lutter contre tous les autres réseaux sociaux, TikTok en tête, minimisant l’impact de ses propres services sur la vies des personnes. Amusant de voir comment la panne d’hier met à mal ces arguments. Avec près de 2 milliards de personnes touchées et parfois désemparées de ne plus avoir accès à « leur internet », la position de Facebook est donc très loin d’être minime…
Pour ce qui est de la lanceuse d’alerte, elle a finalement révélée sont identité, et le moins que l’on puisse dire c’est que les documents internes qu’elle a diffusé sont accablant pour la firme. Pour résumé on y apprend pas grand chose que l’on ne savait déjà : attiser la haine, fait vendre de l’audience, règle vieille comme le monde dans les médias, dont on mesure au passage les effets aussi chez nous sur d’autres sujets avec d’autres personnes… Mais écrit noir sur blanc dans des documents internes cela donne une portée toute différente.
Cerise sur le gâteau ce matin donc où l’on apprend, selon un rapport de Privacy Affairs, qu’un pirate vendrait les informations privées de plus de 1,5 milliard d’utilisateurs de Facebook. Les données auraient été volées lors d’un piratage plus tôt dans l’année (elles n’ont rien à voir avec la panne dont Facebook a souffert hier). La personne qui prétend détenir les données a déclaré que les enregistrements ont été extraits de Facebook cette année et que 100 % des enregistrements contiennent une adresse électronique et un numéro de téléphone. L’utilisateur en question a reçu plusieurs demandes d’échantillons de la part d’autres personnes sur le site web et donne 100 enregistrements à ceux qui demandent à voir les données. Certaines des personnes qui ont commenté le fil de discussion ont exprimé des doutes quant à cette offre, mais l’auteur du message initial a déclaré qu’il soumettrait une évaluation une fois que quelqu’un aurait acheté les données. A voir, si cela se confirme. Mais ce n’est pas la première fois (et sans doute pas la dernière) que Facebook « perd » des données des utilisateurs. Raison de plus d’être prudent avec ce que nous y diffusons…
Le titre de ce post peut sans doute laisser un peu dubitatif. Imaginer que les USA puissent prendre modèle sur l’Europe pour quelque chose touchant le domaine technologique est sans doute un peu présomptueux… Ou pas.
Les réflexions actuelles du gouvernement fédéral sur la protection de la vie privée et de la réponse européenne avec la RGPD laisse forcément à penser que le législateur risque bien de s’inspirer du modèle européen pour le bien de tous les utilisateurs (bon, c’est vrai, un peu moins sympa pour ceux qui font commerce de nos données personnelles…).
Les militants de la protection de la vie privée et des droits civils affirment qu’une loi fédérale américaine sur la protection de la vie privée de type RGPD devrait être adoptée pour remplacer les différentes lois confuses, fédérales et étatiques en vigueur actuellement. En regroupant avec une loi unique les exigences en matière de protection de la vie privée à travers les États-Unis.
Ces même militants citent l’Union européenne, et le règlement général sur la protection des données (RGPD) qui offre les protections les plus fortes jamais vues pour les données des consommateurs, le tout dans un seul et même texte de loi. Alors qu’aux États-Unis, en revanche, on ne comptent pas moins de huit lois fédérales différentes sur la protection de la vie privée, et une masse de lois étatiques actuelles et d’autres plus ou moins prévues (et tentant d’éviter les lobbies). Ainsi au niveau fédéral les États-Unis, en revanche, ne disposent pas d’une loi unique qui couvre la confidentialité de tous les types de données mais d’un ensemble de lois : HIPAA, FCRA, FERPA, GLBA, ECPA, COPPA, VPPA [et FTC], conçues pour cibler uniquement des types de données spécifiques dans des circonstances particulières ce qui peut permettre aux acteurs exploitant les données personnelles de faire en gros ce qu’ils veulent ou presque.
Décidément la réponse de Google à OpenAI et à Microsoft n’est pas simple à mettre en place. Après une présentation (en France) précipité et chaotique. Puis des annonces de la semaine dernière qui indique que le produit ne sera dans un premier temps que disponible en Anglais, en Coréen et Japonais… (il n’y a pas…
L’état de Washington va tenter une nouvelle fois d’adopter une réglementation sur la protection des données sur le modèle des lois européennes (RGPD) et californiennes – et la troisième fois pourrait bien être la bonne, selon Reuven Carlyle, le sénateur de l’État qui port se projet depuis le début… Le « Privacy Act » de Washington accorde…
La Californie a commencé le 1er juillet à appliquer sa loi sur la protection des données numériques, six mois après son entrée en vigueur. Elle a été décrite comme la loi sur la protection de la vie privée la plus stricte des États-Unis, ayant été en partie modelée sur la loi de référence européenne, notre…
Les données collectées par la grande majorité des produits que les gens utilisent tous les jours ne sont pas réglementées. Étant donné que de nombreuses entreprises ne sont soumises à aucune loi fédérale sur la protection de la vie privée, elles sont pratiquement libres de faire ce qu’elles veulent de ces données, à moins qu’un État n’ait adopté sa propre loi sur la confidentialité des données. Dans la plupart des États, les entreprises peuvent utiliser, partager ou vendre toutes les données qu’elles recueillent à votre sujet sans vous en informer. Pour enfoncer le clou, si un site web partage vos données, y compris des informations sensibles telles que votre santé ou votre localisation, avec des tiers, ces derniers peuvent les vendre ou les partager sans vous en informer.
Alors oui, il existe aussi des lois au niveau des états, mais à part en Californie, elles sont beaucoup plus restrictives que la RGPD qui chez nous exige que les entreprises demandent certaines autorisations pour partager des données et donne aux individus des droits d’accès, de suppression ou de contrôle de l’utilisation de ces données. Actuellement, trois États américains disposent de trois lois complètes différentes sur la protection de la vie privée des consommateurs : la Californie (CCPA et son amendement, CPRA), la Virginie (VCDPA) et le Colorado (ColoPA). Alors à ceux qui pensent que Google Facebook, présent en Californie doivent appliquer ces lois au niveaux de tous leurs processus et pour tous leurs utilisateurs, pas de chance… les droits prévus par ces lois ne s’appliquent qu’aux personnes qui vivent dans ces États.
Alors cette situation est forcément compliquée pour les consommateurs – leur donnant des droits à la vie privée très différents selon l’endroit du pays où ils se trouvent – mais c’est aussi finalement un cauchemar pour les entreprises, qui devront finalement se conformer à plus de 50 lois différentes sur la vie privée même si elle n’adressent que le territoire américain… D’ou la demande de lois fédérale sur le modèle européen de la RGPD qui n’est pas uniquement poussée par les associations de consommateurs mais aussi pas les entreprises (enfin celles qui ne vivent pas de ce modèle commercial).
Alors rêvons un peu (ou pas) d’une loi fédérale largement inspirée de notre RGPD ? Ce n’est peut-être pas qu’un doux rêve lorsque l’on sait que la personne à l’origine de la loi californienne (celle qui ressemble le plus à la RGPD) alors qu’elle était procureure de l’état est aujourd’hui vice-présidente des Etats Unis…
Vous connaissez sans doute l’application Clubhouse, qui fait fureur depuis quelques mois. Disponible uniquement sur iOS (elle arrive sur Android dans 2 mois d’après les développeurs), elle se défini comme un nouveau réseau social entièrement basé sur l’audio et uniquement en Live.
L’accès à l’application se fait uniquement par invitation (deux par membre dans un premier temps) et pour avoir joué un peu avec, c’est assez sympa : on se retrouve dans des salles audio thématiques avec la possibilité d’intervenir en demandant la parole simplement. Il y avait par exemple récemment des discussions avec Steve Ballmer, sur ses choix stratégiques du temps où il dirigeait Microsoft : très instructifs. Les principales discussions sont en anglais, mais on commence à trouver des salles en français sur des sujets divers, souvent liés à la technologie et au monde des investisseurs.
Il faut dire que l’idée est pas bête, et devant la montée en puissance de l’application (dont la valorisation de la société créée il a pile un an, dépasse déjà 1 milliard de $ !!), devinez quoi ? Comme pour Tik Tok, Snapchat, etc. Facebook préparerait un clone…étonnant non ?
Aujourd’hui, nous pouvons voir un premier aperçu de ce qui est appelé en interne « Live Audio », la nouvelle fonctionnalité de Facebook qui est essentiellement une copie à peine cachée de Clubhouse. Le développeur Alessandro Paluzzi a trouvé comment activer la nouvelle fonctionnalité dans l’application mobile de Facebook, qui est toujours cachée aux utilisateurs. Les images ont été partagées par TechCrunch, qui a également détaillé comment la fonctionnalité est censée fonctionner – du moins sur la base de sa version interne.
Image Alessandro Paluzzi
La fonction audio serait intégrée à Messenger Rooms, qui est une plateforme Facebook similaire à Zoom avec des chats audio et vidéo. Les utilisateurs trouveront bientôt une option pour lancer une diffusion audio en direct qui leur permettra d’entendre ce que vous dites dans une pièce, à l’instar de Clubhouse.
Une fois la salle audio en direct créée, l’utilisateur peut inviter d’autres utilisateurs à se joindre à la conversation par le biais d’une publication sur Facebook, d’un message direct sur Messenger ou en partageant un lien public. Les photos de profil des utilisateurs de cette salle sont affichées dans une forme circulaire, et elles seront séparées entre les orateurs, les personnes suivies par les orateurs, et les autres, tout comme le fait Clubhouse. Il ne s’agit que d’une interface inachevée qui n’est même pas fonctionnelle à ce stade.
Facebook n’est pas le seul à vouloir développer une nouvelle plateforme audio pour concurrencer Clubhouse. Twitter a étendu sa fonctionnalité Spaces à un plus grand nombre d’utilisateurs ces dernières semaines et prévoit de la rendre accessible à tous à partir d’avril. Clubhouse a dépassé les 8 millions de téléchargements sur l’App Store. Et puis imaginons que Facebook ne parvienne pas à concurrencer cette application, l’entreprise de Mark Zuckerberg pourra toujours sortir son carnet de chèque…