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Microsoft veut éviter que les utilisateurs passent d’Edge à Chrome :)

Lorsque l’on achete un Mac, sans surprise le navigateur par défaut est Safari. Idem quand vous chez un Chromebook : pas le choix, c’est Chrome et fort logiquement lorsque l’on installe Windows 10 ou Window 11 le navigateur par défaut est Edge. Et si l’utilisateur veut changer de navigateur il utilise donc le navigateur par défaut pour télécharger le nouveau navigateur… Dans le cas d’un passage d’Edge à Chrome cela contrarie tellement Microsoft qu’elle propose constamment des méthodes plus agressives aux utilisateurs pour les inciter à rester sur Edge…

Ainsi si l’on tente d’installer Chrome à l’aide de la dernière version d’Edge (en preview), le navigateur affiche désormais deux publicités : la première (minuscule) s’affiche à l’écran lors du chargement du site Web de Chrome, et la seconde, une bannière pleine largeur, apparaît lorsque le téléchargement commence. Qui en gros rappel à l’utilisateur que le moteur des deux navigateurs est le même et donc aucune raison de partir à la concurrence 🙂

Le message est aussi un poil plus tendancieux en indiquant que rester sur Edge c’est disposer d’un niveau de « confiance supplémentaire » apportée par Microsoft sous-entendu sur la gestion des données privées…

Comment dire… Avec Edge, votre ordinateur se connectera tout de même aux fournisseurs de publicité dès que vous l’allumerez pour la première fois. Edge vous proposera par défaut sur sa home page du « contenu recommandé » souvent très putaclic… et enregistrera aussi vos pratiques pour renforcer la pertinence de Bing… Des paramètres toutefois que l’on peut contrôler très finement dans le cadre d’un déploiement en entreprise.

Sans surprise, une recherche sur Bing de Chrome vous incite aussi à rester sur Edge :

Microsoft n’est pas le seul à pratiquer ceci pour augmenter la base d’utilisateurs. Google affiche également des bannières pour promouvoir Chrome, mais pas vous voulez télécharger un autre navigateur.

Projet « Phoenix » : refonte du navigateur Microsoft Edge

Les parts de marchés de Microsoft Edge stagnent au global, même si beaucoup d’entreprises envisagent le passage de Chrome vers Edge essentiellement pour des questions liés à la confidentialité et l’image de lourdeur qui commence à coller à la peau du navigateur de Google. On se demande si ce n’est pas une fatalité pour les navigateurs, tant ils finissent par englober des fonctions liées à l’OS en général… La lente progression d’Edge d’une année sur l’autre sur le marché des ordinateurs de bureau est un signe clair que Microsoft doit passer à la vitesse supérieure et offrir aux clients un produit plus distinctif.

Microsoft travaille donc depuis l’été dernier à la refonte de l’interface de son navigateur et à la livraison d’une variante plus moderne avec une meilleure interface utilisateur et plus de fonctionnalités de productivité pour aider Edge à enfin se démarquer sur le marché dominé très largement par Chrome. Il comporte plusieurs fonctionnalités originales, dont certaines sont déjà disponibles dans les versions preview. Par exemple, la vue fractionnée récemment repérée, les coins arrondis.

D’autres concepts et idées de Edge Phoenix doivent encore émerger. Windows Central rapporte que Microsoft travaille sur une fonctionnalité de Centre d’activité des onglets pour fournir aux clients des informations sur l’utilisation du navigateur. En gros cette fonction reprend la fonction Temps d’écran que l’on trouve sur iOS (ou encore le « Digital Wellbeing » sur Android).

Microsoft envisage également de transformer Edge en un gestionnaire de mots de passe pas seulement dans le contexte du navigateur mais à l’échelle du système (en suivant aussi ici l’exemple de ce que fait depuis plusieurs année Apple avec MacOS et iOS et le navigateur Safari). Il sera ainsi possible de permettre aux utilisateurs valider ceci dès de la configuration initiale de Windows.

Microsoft Edge gagne du terrain face à Google Chrome

La stratégie de Microsoft avec le nouveau navigateur Edge basé sur Chromium semble être gagnante. Alors que, comme Patrick le disait lundi, le site Netmarketshare tire sa révérence pour ce qui est des analyses des parts de marché des navigateurs, il publiait sa dernière analyse : en octobre 2020, Microsoft Edge a désormais une part de marché de 10,22 % sur le marché des PC. la part de marché de Microsoft Edge est passée de 8,84% en septembre à 10,22% en octobre. Il a dépassé de 3% un autre navigateur vedette : Firefox.

Encore plus impressionnant, si l’on compare à la même période en 2019, il double quasiment sa part de marché.

La recette semble être simple :

  • Fournir un navigateur compatible 100% avec Google Chrome : et pour cause c’est le même moteur auquel Microsoft collabore activement. Cette compatibilité s’étend aussi bien sûr aux extensions (même si la visite du Chrome Web Store indique que cela nécessite le navigateur de Google :)).
  • Fournir un navigateur multi-plateforme : obligatoire dans un monde où Windows ne domine plus les usages, les périphériques mobiles sont tous sur Android ou iOS, le Mac représente en gros 10% des machines, et Linux environ 2 %.
  • Fournir une meilleure intégration avec le système d’information : on pense en particulier à l’intégration de l’AD et des outils de déploiement et d’administration.
  • Cerise sur le gâteau, mais de plus en plus importante : le navigateur de Microsoft est sans doute plus respectueux de la vie privée que celui de Google 🙂 Même si dans ce domaine, les plus inquiets se tourneront sans doute vers des navigateurs comme Brave par exemple.

Pour faciliter aussi son adoption, il est à noter que Edge est désormais préinstallé avec Windows 10 October 2020 Update ou une version plus récente et qu’une nouvelle annonce dans la barre des tâches encourage les gens à essayer (puis adopter ?) Edge. C’est de bonne guerre quand Google installe systématiquement Chrome sur ses Chromebooks, et le moteur de Chrome sur les machines Android…

Les PWA au démarrage : bientôt possible avec Google Chrome et Edge

pwaLe développement des PWA (Progressive Web App) s’affirme comme une tendance de fond. Nous en avions parlé lors du dernier Briefing Calipia en décembre dernier. Le mois dernier, Google, fortement engagé comme Microsoft sur ce sujet, a remplacé certaines des applications Android du Play Store (pour les utilisateurs de Chrome OS) par leurs équivalents PWA .

Google vient de lancé une nouvelle mise à jour pour les utilisateurs de Chrome Canary (la beta du navigateur) qui permet de lancer les PWA au démarrage de Windows. C’est aussi le cas de Microsoft avec le canal Canary d’Edge.

Si vous utilisez Google Chrome Canary, vous pouvez suivre les étapes ci-dessous pour activer la fonction :

  1. Lancez Google Chrome Canary et tapez « chrome://flags » dans la barre d’adresse.
  2. Tapez « Desktop PWAs run on OS login » dans la barre de recherche.
  3. Cliquez sur le menu déroulant et sélectionnez « Activé ».
  4. Relancez le navigateur web.

Cela devrait activer la fonction . Vous pouvez l’essayer en allant sur un site web qui supporte les PWA et en cliquant sur l’option « Installer » dans la barre d’adresse. Dans la boîte de dialogue d’installation de l’application, cochez l’option « Démarrer l’application lorsque vous vous connectez à votre ordinateur » et cliquez sur « Installer« . Cela installera l’application et la lancera la prochaine fois que vous allumerez votre PC.

Les extensions Microsoft Editor Edge et Chrome sont disponibles en beta

Rédacteur MicrosoftNous vous en parlions,  Microsoft a annoncé le changement de marque des services Office 365 Home mais aussi un ensemble d’autres fonctionnalités et services à venir. Microsoft a également annoncé de nouvelles fonctionnalités avec Microsoft Editor qui permettent de vérifier les fautes d’orthographe et de grammaire dans les applications Office et sur le web. Ces extensions Microsoft Editor pour Chrome et Edge sont maintenant disponible en beta en suivant ce lien (à lancer dans Edge ou Chrome).

EditorUne fois installée, une icône de l’éditeur est placée sur la barre d’outils de l’un ou l’autre des navigateurs. Les utilisateurs peuvent se connecter à leurs comptes Microsoft ou aux comptes qu’ils utilisent pour leurs abonnements Office par le biais du navigateur. Les abonnés à Office bénéficient de fonctions de qualité supérieure telles que les « Analyses avancées », tandis que les utilisateurs disposant d’un compte Microsoft simple, bénéficient de fonctions standard de vérification de la grammaire et de l’orthographe.

En plus des fonctions Orthographe, Grammaire et Analyse Avancée, les utilisateurs peuvent également activer l’extension pour afficher les synonymes des suggestions orthographiques à partir des paramètres de l’éditeur. Il existe également une option permettant de désactiver la vérification sur les sites pour lesquels vous ne souhaitez pas que l’éditeur vérifie activement les erreurs. L’extension sera également désactivée automatiquement sur les sites ayant un « contenu sensible » (reste à connaitre l’algorithme qui est e derrière cela) ou ceux dont la vitesse de chargement est lente.

Attention contrairement à ce qui est annoncé pour Word et Outlook cette extension ne permet pas (actuellement ?) aux utilisateurs de choisir entre plusieurs suggestions de phrases.

Après Google, Microsoft suspend les mises à jour de son navigateur Edge

Capture d’écran 2020-03-23 à 12.53.18.pngNous évoquions hier le report de la fin de support de Windows 1709, mais le COVID 19 a d’autres impacts sur le cycle de vie des solutions des différents fournisseurs.

Ainsi après Google qui, il y a quelques jours, a indiqué que les évolutions de son navigateur Chrome (et de l’OS Chrome) étaient gelé jusqu’à nouvel ordre, Microsoft vient aussi de mettre en pause les évolutions de son navigateur Edge. Ce dernier étant basé sur Chromium, il était logique que Microsoft affiche aussi cette décision. Edge version 80 va donc rester la version de référence, pour une durée non déterminée.

Protection de la vie privée : DuckDuckGo a décidé de rendre accessible son outil de gestion des données de traçage

Vous connaissez sans aucun doute le moteur de recherche DuckDuckGo qui préserve votre confidentialité. Il a franchi une nouvelle étape en offrant une expérience web plus privée aujourd’hui avec le lancement de son radar de suivi. Ainsi que son extension (qui fonctionne sur Chrome, Safari, Firefox ou Edge) pour limiter les données de traçage des utilisateurs :

Duckduckgo(exemple ici sur le site du monde.fr depuis mon poste avec Edge Chromium)

DuckDuckGo a également rendu la ressource open source et a partagé la manière dont les particuliers, les développeurs et les chercheurs peuvent utiliser l’outil : accessible sur Github.

Les créateur de l’outil expliquent pourquoi ils mettent à disposition ce dernier est les outils associés :

Lorsque nous avons décidé d’ajouter la protection des traqueurs, nous avons constaté que les listes de traqueurs existantes étaient pour la plupart gérées manuellement, ce qui signifie qu’elles étaient souvent périmées et jamais complètes. Et, pire encore, ces listes cassent parfois des sites web, ce qui entrave leur adoption par le grand public. Ainsi, au cours des deux dernières années, nous avons construit notre propre ensemble de données de traqueurs en nous basant sur un processus d’exploration qui ne présente pas ces inconvénients. Nous l’appelons DuckDuckGo Tracker Radar. Il est généré automatiquement, mis à jour en permanence et testé en permanence.

L’éditeur donne également sur son site des informations sur les sociétés à l’origine des multiples traceurs utilisés. Sans surprise Google et Facebook arrivent largement en tête 🙂

most-common-trackers-on-websites3

[Pratique] Installer des Extensions Google Chrome dans Edge

Vous le savez, il est possible assez facilement d’ajouter des extensions au nouveau navigateur Edge de Microsoft. Pour ce faire il faut se rendre dans le menu à droite sur « … » puis sélectionner Extensions :

Edge1

En cliquant sur le store Microsoft vous pouvez installer des extensions prévues pour Edge. Mais le nombre de ces extensions spécifiques est globalement assez réduit, il faut sans doute laisser un peu de temps aux développeurs pour les publier sur le store Microsoft. Ceci dit il est tout a fait possible et très simple d’installer des extensions faites pour Google Chrome.

Pour ce faire cliquer en bas sur « Autoriser les extensions provenant d’autres magasins ».

Edge2

Après une boite de confirmation :

Edge3

Vous avez la possibilité de vous rendre sur le magasin d’extensions de Google.

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La bataille des navigateurs peut reprendre…

navigateursGoogle avait largement gagné la bataille, Chrome et son moteur de rendu HTML (basé sur Webkit, le projet Open Source initié par Apple) ont envahit les différents navigateurs, au point de contraindre le W3C d’abandonner son standard de juré pour le standard de fait qu’est devenu le produit de Google.

En son temps Microsoft avait gagné la guerre du navigateur avec Internet Explorer au prix d’une accusation d’abus de position dominante (en intégrant à l’époque gratuitement Internet Explorer à Windows) qui fut dévastatrice pour la société, obligée de mettre le frein sur de nombreuses innovations. Récemment Bill Gates évoquait ce point pour expliquer pourquoi l’entreprise a raté la vague de la mobilité et des périphériques mobiles en particulier.

Et puis Internet explorer n’a pas évolué, pire il a pris de l’embonpoint, un peu comme ce mâle autrefois svelte qui reste maintenant sur le canapé une bière à la main, télécommande et cacahouètes accessibles…

maleEt le concurrent est arrivé. Google Chrome à d’abord conquis les développeurs (avec des extensions bien pensés) puis les particuliers, les mobiles et enfin les entreprises.

Les différents navigateurs ont opté petit à petit pour le moteur de Google Chrome.

evolution des navigateurs

Et Microsoft lui aussi a abandonné son moteur propriétaire pour passer sur Chromium. Et bonne nouvelle, le nouvel Edge est maintenant disponible pour Windows et Mac depuis la semaine dernière. Ses ambitions sont énormes : reconquérir le monde de l’entreprise en particulier. Et il dispose à vrai dire de très bons atouts. Dont le premier est d’être 100% compatible avec Chrome de Google… sans être Google, et donc sans potentiellement pister ses utilisateurs. L’intégration avec Azure AD pour la connexion des utilisateurs et d’autres avantages tels que par exemple « les collections » (ces possibilités de lire des articles que l’on a sélectionnés à la manière de Pocket).

Avec la disponibilité du produit, vient le temps des tests officiels et là aussi, bonnes nouvelles pour Microsoft : le navigateur est rapide, plus rapide que ses concurrents en moyenne. VentureBeat a réalisé des tests (qui mettent en oeuvre le moteur de rendu mais aussi les capacité de traitement CSS et JavaScript), ils sont assez clair :

  • Test Sunspider : Edge 1er (Google 2ème, Firefox loin derrière)
  • Test Octane : Google 1er (Edge 2ème, Firefox 3ème)
  • Test JetStream : Edge 1er (Google 2ème, Firefox 3ème)
  • Test MotionMark : Edge 1er (Google 2ème, Firefox 3ème)
  • Test Speedometer : Edge 1er (Google 2ème, Firefox 3ème)
  • Test Basemark : Edge 1er (Google 2ème, Firefox 3ème)
  • Test WebXPRT : Firefox 1er (Edge 2ème et Google 3ème)

Reste à convaincre les entreprises de faire le pas. les outils d’administration offerts seront sans doute un plus, mais face à la communauté importante (et fidèle) des développeurs utilisant Google Chrome, les choses ne seront pas si simple.

Celui qui a court terme risque bien d’en faire les frais, c’est Firefox, qui vit sous perfusion financière de Google (pour mettre son moteur de recherche par défaut sur le navigateur). La fondation vient en effet la semaine dernière d’annoncer la suppression de 70 postes dans son organisation… pas simple non plus de rester indépendant…

 

Il reste encore possible de détecter l’usage de la navigation privée de Chrome

Certains sites Web parviennent à détecter l’utilisation du mode de navigation privée de Google Chrome (le mode dit « Incognito ») et ainsi modifier leur fonctionnement si ce dernier est en usage. Ils utilisaient jusqu’au mois de juillet une faille de l’API FileSystem : en demandant d’écrire directement sur le disque dur d’un utilisateur une erreur était envoyé par le navigateur indiquant que le mode Incognito était activé…  Google a résolu ce problème en demandant à Chrome d’écrire les données dans la RAM, puis de les effacer peu de temps après. Malgré ceci, certains sites comme le New York Times par exemple est toujours capable de détecter les sessions de navigation privées…

mode incognitoComme le rapporte TechDows, deux chercheurs en sécurité – Vikas Mishra et Jesse Li – ont découvert que les sites Web peuvent désormais utiliser l’API de gestion des quotas pour exploiter les différences entre le volume de stockage temporaire en mode navigation privée et en navigation normale. De même, les sites Web pourraient également suivre les vitesses d’écriture pour déterminer si les données sont en cours d’écriture sur le disque dur (mode normal) ou dans la RAM (mode privé), car sans surprise les vitesses d’écriture sur la RAM sont considérablement plus rapides…

Google a promis de nouveaux correctifs de l’API FileSystem… jusqu’à de nouvelles failles soient détectées. Pourquoi se donner tant de mal ? Il se trouve que de nombreux journaux en ligne permettent la lecture gratuite d’un nombre réduit d’articles par jour ou par semaine (comme par exemple en France Les Echos et Libération). En utilisant la navigation privée, cette barrière est inefficace, voilà pourquoi il est interessant pour ces acteurs de détecter l’utilisation de cette dernière… A moins de changer leur façon de travailler comme par exemple l’a fait le site du Monde où certains articles restent visibles sans abonnement mais d’autres voient leur lecture limitée aux premières lignes, navigation privée ou pas…

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