[Billet d’humeur] Pourquoi je n’achète pas cette version de Surface (avec Windows RT)…
Beaucoup se posent cette question : faut-il craquer pour Surface avec Windows RT ?
Difficile de répondre par un simple « Non » sans explication. Certes le produit est beau, plutôt bien fini si l’on croit les premières impressions de quelques happy few ayant touché le produit. Ils sont à l’heure où j’écris ces lignes trop peu nombreux et surtout trop liés à l’éditeur pour nos pas émettre un avis positif sur l’engin…
Les précommandes ont semble-t-il été un succès, mais comment pouvait-il en être autrement ? Combien de machines en vente ? Mystère. Réel succès ou pénurie orchestrée ? Souvenons nous que les tous premiers modèles de Windows Phone 7 vendus en ligne sur les sites spécialisés comme Expansys sont partis comme des petits pains. La raison : les développeurs qui devaient essayer leur applications développées avec le seul émulateur, les testeurs de tous poils et bien sur les besoins de Microsoft en propre, échaudés par des processus de distribution parfois très long en interne.
Ceci ne préfigure en rien donc à un succès ou un échec du produit de Microsoft.
Pourquoi je ne craquerais pas (à priori !) pour cette tablette ?
(NB : j’ai mis « à priori » car nous ne sommes pas à l’abri d’un besoin impérieux en terme de test J)
La raison en est simple : je pense que le marché d’applicatifs et d’accessoires n’est pas encore mûr pour dissocier la plateforme Windows de la composante Intel. Encore trop tôt selon moi pour disposer d’une richesse applicative native sous Windows RT, Alors que les tablettes sous Windows 8 (et donc avec Processeur Intel) peuvent pallier ce manque d’applications avec une compatibilité avec l’immense logithèque x86/x64 (en gros toutes les applications compatibles sous Windows 7). Avec Windows RT j’ai bien peur de me retrouver dans un premier temps dans un village d’indiens, encerclé par des applications iOS et Windows 7 que je ne saurais exécuter…
Autre raison, beaucoup plus technique, cette tablette n’est pas la tablette pour l’entreprise ou tout du moins celle qui se différentie face à l’iPad dans ce domaine : pas de liaison à un réseau d’entreprise digne de ce nom (avec un domaine Active Directory), pas d’administration avec System Center (la solution d’administration via Intune proposée par Microsoft ne conviendra pas à tout le monde, en particulier pour son prix, et sa localisation dans les nuages). Alors je vous entends déjà me dire : « oui mais il y a tout de même Microsoft Office d’intégré ». Certes, mais il s’agit d’une édition « non utilisable hors du cadre associatif ou familiale sans acquérir une licence en volume ou disposer d’un parc couvert par ailleurs par de la Software Assurance sur Office ».
Reste à trancher également la question budgétaire : les prix des tablettes Windows RT reste assez élevés actuellement, trop si on les mets en correspondance avec les prix des tablettes Android les plus récentes, dont la qualité commence à être au rendez-vous. Mais également trop si on les met en correspondance avec les prix du leader à savoir l’iPad. La tablette Surface de Microsoft est en apparence seulement moins chère que l’iPad, avec un OS qui occupe plus de 12 Go sur le disque la tablette Surface 32 Go doit être plutôt comparée à la version 16 Go de l’iPad. Difficile de détrôner le leader avec une si faible différence tarifaire…
Reste à savoir si l’on doit craquer pour une tablette Windows 8 (disposant elle de processeur Intel), et pourquoi pas la futur Surface Pro de Microsoft ?
Ma réponse est sans doute beaucoup plus nuancée, le processeur Intel reste là un gage de sécurité : si, au pire aucune application digne d’intérêt est produite pour la nouvelle plateforme de Microsoft, ajoutez un clavier, une souris et vous avez au minimum un très bon portable sous Windows !
A suivre…
Pour la futur tablette Intel, qui sera elle compatible avec l’énorme parc applicatif, il restera à voir 1/ la fluidité tactile d’un OS gérant de multiples services lancés 2/ la contrainte de la consommation CPU, donc de l’autonomie.
Les OS légers iOS ou Android font peu et donc consomment peu et sont réactifs et peu gourmands. Ils conviennent donc à une tablette sur laquelle on consulte surtout, avant de « créer ».
Pour créer, le laptop intel reste idéal (comme le macbook d’ailleurs).
C’est un dilemme et une quadrature du cercle pour Microsoft.
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