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Microsoft est conscient que son IA pourrait léser les créateurs de contenus

Mercredi dernier Microsoft reconnaissait pas la voix de son patron marketing grand public : Yusuf Mehdi, que sa nouvelle recherche Bing basée sur l’IA pourrait affecter les modèles de revenus des éditeurs de contenu, mais a également laissé entendre qu’elle était prête à discuter des conditions : en gros éviter les actions légales qui commencent à se profiler aux USA entre créateur de contenus humains et société qui on produits des IA en les entrainant sur leur modèles… Mais aussi cet article du New York Times, qui fait état des craintes des éditeurs de journaux quant à la manière dont la recherche assistée par l’IA affecterait les modèles de revenus.

Certains éditeurs pensent à juste titre selon moi, que les personnes qui utilisent la recherche basée sur l’IA n’iront plus consulter les sources de contenu, car elles obtiendront un résumé suffisamment bon … Mais cela risque d’être aussi un problème pour Microsoft (et Google demain) car moins de clics sur les sources dit aussi moins de clics sur les contenus publicitaires… Microsoft teste donc aussi en parallèle de tout cela pour Bing le moyen de produire de la publicité sur les réponses de ChatGPT.

Pour rassurer tout le monde, Microsoft précise que son IA inclut déjà des « citations dans le corps des réponses du chat qui sont liées à des sources« . Les résultats de la recherche comprennent également des liens « en savoir plus« . Mais comme cela ne sera sans doute pas suffisant l’entreprise propose des idée pour reconnaître le contenu de l’éditeur récupéré par ses technologies d’IA, comme :

  • Des liens vers le contenu de l’éditeur qui afficheront d’autres liens lorsqu’un utilisateur les survolera.
  • Des « légendes enrichies » pointant vers le contenu sous licence « Microsoft Start » (flux de contenu de Microsoft utilisé par des fournisseurs de contenu rédactionnel qui fait également partie du bureau Windows en tant qu’expérience « Actualité » dans la barre des tâches de Windows 10 et « de Widgets » dans Windows 11) , qui pourraient apparaître à côté des réponses au chat.
  • Placer des publicités dans l’expérience de chat afin de partager les revenus publicitaires avec les partenaires dont le contenu a contribué à la réponse au chat.

Les salles de rédaction ont déjà été décimées par le passage au contenu en ligne, qui a affecté les revenus des éditeurs de presse. Cependant, les résultats des recherches ont toujours renvoyé les lecteurs vers les sites des fournisseurs de contenu. Cette situation pourrait changer avec les recherches basées sur l’IA.

Des solutions légales sont en train d’être mis en place aux USA pour apporter des réponses économiques :

  • La « Journalism Competition and Preservation Act of 2022, » présentée l’année dernière , permettrait aux « fournisseurs de journalisme numérique de négocier collectivement avec les grandes plateformes en ligne » sur l’utilisation du contenu, ce qui serait exempté des lois antitrust fédérales, d’après la description de la loi.
  • Fait notable, souvent en avance sur le reste des USA (nous l’avons vu avec un équivaillent du RGPD), la Californie a sa propre version législative, appelée « The California Journalism Competition and Preservation Act« , qui « obligerait les géants de la publicité numérique à payer aux organes d’information une ‘taxe d’utilisation du journalisme’ lorsqu’ils vendent de la publicité avec du contenu d’information »

ChatGPT ne remplacera pas le moteur de recherche… enfin pas tout de suite

A l’annonce du partenariat de Microsoft avec OpenAI et l’intégration de la technologie prometteuse ChatGPT dans Bing, les dirigeants de Google ont pris peur. Ils ont précipité des annonces pour présenter leurs technologies maison dont le concurrent directe à ChatGPT : « Bart » pour essayer de rassurer tout le monde, un peu je trouve, sur le ton de cette fameuse publicité (du siècle dernier !) :

« Reviens Léon j’ai les mêmes à la maison ».

On connait la suite, les démonstrations peu ambitieuses et globalement ratées, ont eu l’effet inverse en amplifiant les craintes pour le moteur de recherche et en questionnant la capacité d’exécution de Google sur ce secteur de l’IA qui concentre pourtant l’essentiel de sa R&D. Sans surprise, les actionnaires ont réagi négativement et le cours de l’action à suivi. Toucher au moteur de recherche, le coeur historique de l’activité de Google c’est un peu comme toucher à Windows pour Microsoft fin des années 90, le coeur du réacteur. Alors oui on comprend pourquoi la panique s’est emparée de la direction de la firme de Mountain View.

Et pourtant, si cela peu rassurer Google, nous sommes encore très loin, à mon avis, d’avoir chez Microsoft avec Bing+ChatGPT une véritable alternative capable de « disrupter » le marché de la recherche web, et ceci pour plusieurs raisons :

Si Yusuf Mehdi, le vice-président de Microsoft et directeur du marketing grand public, déclarait le mardi 7 février, en présentant les nouvelles versions du moteur de recherche Bing et du navigateur Edge dotées d’une intelligence artificielle : « Nous le considérons, humblement, comme la prochaine génération de recherche et de navigation « , des déclarations contradictoires sont rapidement arrivées coté développeurs chez Microsoft lui même. Dans un billet non signé mercredi soir, l’équipe Bing de Microsoft a déclaré que la technologie n’était « pas un remplacement ou un substitut du moteur de recherche, mais plutôt un outil permettant de mieux comprendre et de donner un sens au monde« . Petit recadrage des « promesses marketing » 🙂 Rien de très inhabituel cependant entre gens du marketing et développeurs…

Des journalistes du monde entier ayant eu accès à l’avant-première limitée ont pu tester les forces les faiblesses parfois très surprenantes du nouveau Bing, lorsque le chatbot IA a fait des déductions complexes , tout en faisant des erreurs de base et en niant parfois qu’il a tort !

Dans un article publié hier, Kevin Roose, le journaliste du New York Times a raconté sa rencontre avec le dédoublement de personnalité du nouveau Bing, qui, selon lui, l’a si profondément troublé qu’il n’a pas pu dormir par la suite… Rien que ça.

Microsoft a répondu dans la foulée à cet article en justifiant cette « dérive » :

« L’un des domaines dans lesquels nous découvrons un nouveau cas d’utilisation du chat est la façon dont les gens l’utilisent comme un outil de découverte plus générale du monde et de divertissement social. Il s’agit d’un excellent exemple où une nouvelle technologie trouve une adéquation produit-marché pour quelque chose que nous n’avions pas complètement envisagé.« 

Microsoft explique que les problèmes ont tendance à apparaître lors de longues sessions de chat de 15 questions ou plus, au cours desquelles « Bing peut devenir répétitif ou être incité à donner des réponses qui ne sont pas nécessairement utiles ou conformes au ton que nous avons conçu« … Il y a donc encore du progrès à faire pour ne pas reproduire les déboires que l’entreprise avait connu avec son IA Tay devenue raciste au bout de quelques séances de question.

La société a cité deux facteurs qui expliquent cette attitude :

  1. Les sessions de chat très longues peuvent embrouiller le modèle sur les questions auxquelles il répond et nous pensons donc que nous devrions peut-être ajouter un outil pour que vous puissiez plus facilement rafraîchir le contexte ou repartir de zéro.
  2. Le modèle essaie parfois de répondre ou de réfléchir sur le ton dans lequel on lui demande de fournir des réponses, ce qui peut conduire à un style que nous n’avions pas prévu.

Néanmoins le retour de tous ces tests externes est plutôt positif, d’après l’entreprise qui analysait le vote sur les réponses. 71 % des utilisateurs ont apprécié réponses du nouveau Bing.

A mon avis, si cette technologie n’est sans doute pas un remplacement ou ne constitue pas encore un substitut du moteur de recherche traditionnel, elle apportera une amélioration très intéressante. Il convient donc de ne pas « sur-vendre » ses capacités en attendant peut-être une intégration plus poussée… et plus de fiabilité.

Puisque c’est bientôt le Week End et pour ceux qui n’ont pas connu ces pubs :

Google réagit (difficilement) à la combinaison ChatGPT-Microsoft

Nous vous en parlions avant hier, Google a tenu hier depuis Paris (!) une conférence de presse très attendue qui, disons le tout de suite n’a pas convaincu les foules. Elle se voulait une riposte (un peu en mode panique) à ChatGPT et au partenariat Microsoft-OpenAI. Google a passé en revue une série de technologies annoncées précédemment lors des conférences développeurs Google I/O.

Prabhakar Raghavan, vice-président de Google, et Liz Reid, vice-présidente de Google Search, se sont relayés pour présenter une série de produits, dont la « recherche multiple », une fonction de Google Lens alimentée par l’IA, qui permet aux utilisateurs d’effectuer des recherches en prenant une photo et en décrivant ce qu’ils souhaitent trouver, une Vue immersive de Google Maps qui permet un survol en 3D des grandes villes, et une nouvelle version de Google Translate, ainsi qu’une série d’annonces mineures.

Mais ce que tout le monde attendait c’est Bart, la riposte à ChatGPT.

Et… on est globalement resté sur notre faim, preuve que cet événement presse était sans doute un peu précipité. Rien de dispo, et au lieu de cela s’est suivi une polémique sur les résultats produit (sur une page de démo) qui contenait une erreur concernant le télescope spatial James Webb et après que Reuters a rapporté l’erreur, le cours de l’action de Google a chuté de de 8 %... Une petite perte de 110 Milliards de $ de capitalisation boursière… Cela fait cher l’erreur. Plus sérieusement, cela à jeter un très sérieux doute sur la capacité d’exécution de Google.

Autre détail qui confirme la précipitation de l’organisation de cet évènement, au cours de sa présentation sur la fonction « multisearch », Liz Reid a présenté une démonstration en direct. Et après un grand silence, elle a révélé qu’elle avait perdu le téléphone de démo… et qu’elle allait passer à autre chose. Glups cela fait désordre tout de même…

A suivre donc et pendant ce temps Microsoft tente (non sans difficulté là encore) à mettre en oeuvre son programme beta de ChatGPT pour Bing. Alors cette IA sera-t-elle la technologie de rupture permettant de casser le « monopole de fait » de Google sur la recherche ? Suite au prochain épisode. Nous aurons sans doute aussi l’occasion de revenir sur ce sujet lors du prochain Briefing Calipia en juin (les dates sont dispos)

Pour revoir l’évènement c’est par ici :

Intégration de ChatGPT : des annonces Microsoft dès ce soir ?

Nous abordions hier sur le blog l’annonce de l’évènement Google pour contrer ChatGPT qui se déroulera demain. Aujourd’hui Microsoft compte bien griller la politesse à Google avec une annonce surprise qui devrait selon plusieurs sources aborder l’intégration de ChatGPT à Bing (dont quelques images ont fuîtes). On manière pour Microsoft de reprendre la main sur marché du moteur de recherche, verrouillé dans les faits par Google depuis maintenant une vingtaine d’années, avec des innovations de rupture.

Aujourd’hui, un certain nombre de médias, dont The Verge, ont reçu des invitations pour un événement presse surprise qui se tiendra le mardi 7 février à partir de 10 h à Seattle, 19h à Paris. L’événement se tiendra au siège de Microsoft à Redmond, dans l’État de Washington. Jusqu’à présent, rien ne permet de savoir si l’événement sera diffusé en direct.

Officiellement, Microsoft se contente de dire que l’événement permettra de « partager des progrès sur quelques projets passionnants ». Il est probable que l’un d’entre eux sera l’intégration de ChatGPT, le populaire chatbot IA, dans le moteur de recherche Bing de Microsoft. La semaine dernière, des captures d’écran montrant comment ChatGPT sera ajouté à la barre de recherche de Bing ont fuité sur Internet.

Nous savons déjà que Microsoft a conclu un accord pluriannuel avec OpenAI, la société mère de ChatGPT.Nous vous en parlions la semaine dernière, le chatbot a déjà été ajouté à la version Premium de Microsoft Teams. L’événement de presse d’aujourd’hui présentera probablement d’autres informations sur ChatGPT et la manière dont il sera utilisé dans d’autres produits et services Microsoft, on pense en particulier à l’intégration dans de nouveaux services Azure.

Réponse ce soir 🙂

Bing ouvre un site pour le suivi du Covid19

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Le coronavirus est au centre de toutes les discussions et bénéficie d’une couverture médiatique quasiment sans précédent. Le site ouvert par Bing (bing.com/covid) offre une vue géographique du déploiement du virus dans le monde.  Pas d’analyse associée, juste une vue chiffrée de l’expansion du virus, et l’accès à un flux d’actualités par pays. L’avantage du site est sa simplicité d’usage et de lecture.
Les données sont agrégées à partir de sources faisant autorité comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC)

Edge Chromium utilisé par Microsoft pour le moteur Bing

Vous connaissez Bingbot ? C’est en fait le nom du robot d’exploration (dit spider) du moteur de recherche Bing de Microsoft. Comme Googlebot (Google), il explore (on appelle cela un crawler) le Web en cliquant sur des liens pour partir à la recherche de pages afin de créer l’index de Bing.
On apprend de notre ami et ex collègue Fabrice Canel, que Bingbot utilisera maintenant la nouvelle version d’Edge et sera continuellement mis à jour vers la dernière version du navigateur à l’avenir.

Microsoft par la bouche de son directeur de programme, affirme que ces changements créeront moins de fragmentation du Web et faciliteront la vie des référençants. Le rendu Bingbot des pages Web à l’aide de Microsoft Edge sur Chromium crée une compatibilité entre les robots d’exploration Web, garantissant la prise en charge de tous les frameworks JavaScript. Un signal fort envoyé également pour le pérennité du nouveau navigateur.

Fabrice Canel, directeur de programme principal de Microsoft-Bing, déclare ainsi :

fabrice canel« En adoptant Microsoft Edge, Bingbot rendra désormais toutes les pages Web en utilisant la même technologie de plate-forme Web sous-jacente déjà utilisée aujourd’hui par Googlebot, Google Chrome et d’autres navigateurs Chromium. Il sera ainsi plus facile pour les développeurs de s’assurer que leurs sites Web et leur système de gestion de contenu fonctionnent avec toutes ces solutions sans avoir à passer du temps à étudier chaque solution en profondeur. En dévoilant notre nouvelle technologie de rendu de pages Web Bingbot, nous assurons moins de problèmes de compatibilité SEO et augmentons la satisfaction de la communauté SEO. »

Ce changement interviendra au cours des prochains mois à mesure que Bingbot passera progressivement à Microsoft Edge. Les propriétaires de sites n’ont rien à craindre. Des tests seront effectués pour s’assurer que les sites peuvent être rendus de manière dynamique avant de passer à Microsoft Edge.

 

Microsoft Search pour unifier la recherche sur Windows 10, Office 365, Bing, etc.

Search logoMicrosoft travaille depuis plusieurs années à unifier et à personnaliser son expérience de recherche dans Office 365. En 2017 Microsoft a orienté ses travaux sur les technologies de recherche afin de permettre aux utilisateurs d’effectuer des recherches sans interrompre leur travail, et proposé un début de rationalisation de l’usage de ses technologies avec Bing for Business qui est un moyen de transformer Bing en un service de recherche intranet.

Mais une nouvelle étape a été franchie avec l’annonce lors de la conférence Ignite 2018 de la mise en place de Microsoft Search, un système de recherche intelligent et unifié proposant la même expérience de recherche dans ses différents produits, dont naturellement les applications Office, mais également Windows 10, le navigateur Edge, Bing ou encore les applications mobiles sur iOS ou Android.

Pour comprendre et anticiper les besoins des utilisateurs, Microsoft va de plus ajouter de l’intelligence artificielle à son moteur de recherche. En effet en plus de la connaissance sémantique de Bing, Microsoft Search utilisera aussi Microsoft Graph, l’API centralisant les différentes informations utilisateurs présentes dans les applications de l’éditeur, et pourra ainsi prédire après quelques caractères tapés le bon document ou le contact à afficher.

MS Search

Cette évolution est intéressante dans la mesure ou elle va renforcer la cohérence de la stratégie de Microsoft pour le poste de travail qui est de pousser Microsoft 365, sa suite composée de Windows 10, Office 365 et Enterprise Mobility + Security.

Concrètement Microsoft a commencé à proposer un aperçu de cette fonctionnalité Microsoft Search sur Office.com, Bing.com (où elle ne s’appelle plus Bing for Business, mais plutôt Microsoft Search dans Bing) et l’application SharePoint Mobile. Et Microsoft Search arrivera sur Edge, Windows 10 et d’autres versions d’Office à compter de 2019 via des mises à jour.

[Lettre Calipia] Peut-on encore se passer de Google ?

Ya bo Google

La question, j’en conviens, est un peu provocante.

Ya bo GoogleD’autant plus qu’elle semble sous-entendre un côté sombre à l’entreprise de Mountain View, qui nous conduirait à vouloir prendre de la distance. Hm hm, suspens…

Partons d’un constat : Google nous propose des services d’une très grande pertinence, à l’instar de son moteur de recherche, doublés d’une très grande richesse, à l’instar de YouTube. Ces services sont gratuits, tout comme son navigateur Chrome (pour ne citer que lui) ; Gmail, les Apps, Google +, Android, toute une galaxie de solutions et de produits nous est proposée à coût nul, ou minime (40€ par an par utilisateur pour l’offre entreprise).

Considérant l’adage que lorsque vous ne voyez pas le prix d’un service, c’est que c’est vous le produit vendu, il peut être intéressant de s’intéresser de très près à la stratégie de Google, afin de répondre en conscience : dois-je me passer des services de Google ? …et en trame : puis-je encore m’en passer ?!

Dans cet article, je vous propose de décortiquer cette stratégie globale de Google, qui comme vous allez le voir, est d’une justesse et d’une logique … imparable.

Ne vous êtes-vous jamais posé la question de la logique sous-tendue par des initiatives aussi dissemblables au premier abord que le Search, le projet de ballons atmosphériques Loon, l’investissement dans la compagnie de taxi Uber ?

Toutes ces initiatives participent en fait à un dessein stratégique d’une grande clarté, que nous allons maintenant évoquer.

A l’arrivée, c’est à vous qu’appartiendra la réponse à la question soulevée 🙂

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Tablettes Amazon : un pavé dans la mare de Google…

Après l’annonce des tablettes Amazon, beaucoup de personnes attendent avec impatience la riposte d’Apple. En effet le géant de la vente en ligne est actuellement le seul concurrent crédible à Apple dans le domaine de la tablette aux USA avec plus de 20% du marché, très très loin devant les Galaxy tab et autres tablettes.

Mais ces tablettes sont aussi un très beau pied de nez à Google. A la fois sur leur positionnement et leur prix (moins cher de 50 $ à configuration équivalente à la Nexus de Google), mais aussi en terme stratégique sur plusieurs points qui agacent le géant de la publicité :

  • Un partenariat signé avec Microsoft pour mettre Bing à la place de Google en moteur de recherche par défaut.
  • Une surcouche à Android qui eclipse les processus de connexion de Google (fondement même de l’économie de Google et de la justification de ses investissements sur Android) !

Finalement Google est, avec le cas Amazon, pris au propre jeu de l’Open Source (après en avoir largement profité tout de même) : Amazon créé en toute légalité un fork à Android sans rien devoir à Google. Et même pire : en lui faisant une concurrence féroce qui s’exporte, pour le bien du consommateur, maintenant en Europe…

Nouvelle infrastructure pour Bing d’ici la fin de l’année

Tiger, c’est le nom de code de la nouvelle infrastructure pour le moteur de recherche de Microsoft. Dans sa course poursuite avec Google, le géant de Redmond tente d’innover à la fois sur la pertinences des données (via des accords avec les fournisseurs de contenus protégés (type Facebook), mais également en essayant d’être plus rapide pour fournir des résultats d’actualité par exemple. Nous vous l’indiquions dans la Lettre Calipia du mois de mai, à l’occasion d’un entretien chez Microsoft Corp avec un des responsable du développement de Bing – Fabrice Canel.

La nouvelle architecture repose sur des serveurs d’indexation utilisant en partie des disque SSD pour augmenter encore la vitesse (et diminuer la consommation et donc les besoins de refroidissement).

Au vu des parts de marchés en Europe de Bing, la course risque d’être longue…

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