Datacenters sous-marins : cela fonctionne très bien…

Souvenez-vous du projet « Natick » de Microsoft, nous vous en parlions sur le blog en juin dernier, pour rappel c’est un projet de recherche de Microsoft visant à déterminer la faisabilité de centres de données sous-marins alimentés par des énergies renouvelables offshore avec un refroidissement plus simple : ) Pour tester si la submersion d’un centre de données pouvait améliorer sa fiabilité, les chercheurs ont abaissé le containerjusqu’au fond de la mer près des îles Orcades en Écosse. Après une longue période de tests impliquant les 864 serveurs à bord, le 9 juillet, il a été récupéré et Microsoft a maintenant enfin révélé ce qu’il a appris de son expérimentation.
En 2018, le PDG de Microsoft Satya Nadella pensait que l’avenir du déploiement des centres de données résidait dans ces serveurs sous-marins. Outre le fait qu’ils promettent un déploiement plus rapide, sans besoin de construire une infrastructure complexe et sécurisée, l’un des principaux avantages de ce dispositif est qu’en plaçant les centres de données plus près des zones côtières, cela réduit a latence due aux retards de transmission.
Les chercheurs du Projet Natick ont annoncé que leur hypothèse initiale était en effet correcte. Les data centers sous-marins peuvent améliorer la fiabilité des data centers actuels tout en étant alimentés par une énergie renouvelable offshore. Cela est dû en grande partie au fait que les centres de données terrestres souffrent de phénomènes naturels tels que les fluctuations de température, la corrosion et l’humidité, qui entraînent des pannes fréquentes des équipements et, par conséquent, la nécessité d’un entretien régulier. Mais sous l’eau, ils se trouvent dans un environnement plus frais et moins sujet à de tels facteurs. En fait, l’environnement plus frais sous l’eau permet un échange de chaleur efficace sur le plan énergétique, ce qui peut encore réduire les coûts d’exploitation.

Microsoft affirme que ce datacenter immergé a eu un taux de défaillance de 15% inférieur à un datacenter terrestre. Des données très prometteuses, alors même qu’il s’agit d’un prototype. De plus, alors que le déploiement d’un centre de données terrestre peut prendre jusqu’à deux ans en raison du refroidissement coûteux et des infrastructures nécessaires, les datacenters sous-marins peuvent au contraire être déployés en 90 jours…
Les discussions entre les chercheurs du Projet Natick et les responsables de Microsoft Azure pour un déploiement commercial sont déjà en cours. Cerise sur le gâteau, en plus des considérations écologiques, cela permettrait aussi de déployer de plus petits datacenter plus proche des utilisateurs, étant donné que la moitié de la population mondiale vit à moins de 120 miles des côtes…