Hier soir, Google, Amazon et Apple annonçaient après Microsoft la semaine dernière et Facebook mercredi, leurs résultats pour le 4ème trimestre 2022. Sans surprise, ils sont en baisse, mais avec des différences de réactions, comme c’est toujours le cas, en fonction de ce qu’attendaient les analystes d’une part et les prévisions de ces sociétés pour leur trimestre à venir.
Voici donc en synthèse ces chiffres, avec un bénéfice en baisse pour tous, un CA qui stagne. A relativiser tout de même quand on voit le bénéfice cumulé du trimestre à … 73 Milliards de $ : pour 1 trimestre et pour 5 sociétés… Nous reviendrons dans le détail sur les faits marquants de chacune de ces sociétés dans d’autres posts.
Google aurait conclu un accord pour acheter Raxium, une startup de cinq ans d’existence qui développe de minuscules diodes électroluminescentes pour les écrans utilisés dans les dispositifs de réalité augmentée et mixte. Aujourd’hui la société n’a pas encore sorti le moindre produit commercial, mais son travail tourne autour des micro LED, qui peuvent produire le type de petits écrans dont les appareils de réalité augmentée ont besoin.
Google n’est clairement pas novice dans le domaine de la réalité virtuelle et augmentée et même précurseur (un peu trop) avec les Google Classes. Google recrute toujours à tour de bras dans ce domaine avec des offres d’emploi pour je cite : « un futur OS de réalité augmentée qui promet de toucher des milliards de personnes ». On connait aussi les développements de la firme de Mountain View autour du projet Iris (nouvelles sortes de Google Classes prévues pour 2024). La société avait également racheté la société canadienne North qui proposait il y a 4 ans déjà des lunettes innovantes au CES pouvant être associé à des prescriptions médicale et disponible à terme chez des opticiens… (nous vous en parlions sur ce post à l’époquee)
Pour en revenir à ce rachat, si tout le monde parle aujourd’hui de l’OLED, le Micro Led devraient être la prochaine grande nouveauté. Google n’est pas le seul à y investir, Apple a fait de même il y a beaucoup plus de temps avec le rachat d’une startup en 2014 qui travaillait dans ce domaine (on parlait alors d’achat pour l’Apple Watch). Meta s’est quant à lui associé à une société appelée Plessey pour la technologie des micro LED. Enfin Samsung (qui serait d’après les rumeur en train de préparer un successeur à Hololens de Microsoft) s’intéresse également à ce marché et vend déjà des téléviseurs à micro LED…
C’est une chose sur laquelle travaille Meta (Facebook) avec des gants haptiques permettant de ressentir les choses. Le toucher est l’un des obstacles à surmonter pour développer une expérience plus complète en réalité virtuelle.
Pour relever ce défi, l’une des équipes de recherche des Reality Labs de Meta développe des gants haptiques confortables, personnalisables et, surtout, capables de reproduire toute une gamme de sensations dans les mondes virtuels, notamment la texture, la pression et les vibrations. L’entreprise a déclaré qu’elle travaillait sur les gants haptiques depuis sept ans et qu’elle avait dû développer de nouvelles techniques, technologies et disciplines pour ce faire, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’effectivement ce n’est pas simple mais assez passionnant :
La discipline dite de « science perceptuelle » : « La technologie actuelle ne permettant pas de recréer entièrement la physique du monde réel dans la RV, nous explorons l’idée de combiner les retours auditifs, visuels et haptiques pour, par exemple, convaincre le système perceptif du porteur qu’il ressent le poids d’un objet« .
La robotique douce : « Les actionneurs mécaniques existants dégagent trop de chaleur pour qu’un tel gant puisse être porté confortablement toute la journée. Pour résoudre ce problème, nous créons de nouveaux actionneurs souples – de minuscules moteurs souples répartis sur tout le gant qui se déplacent de concert pour procurer des sensations à la main du porteur« .
Système dit « Microfluidique » : « nous développons le premier processeur microfluidique à haute vitesse au monde – une petite puce microfluidique qui contrôle le flux d’air qui déplace les actionneurs. L’utilisation de l’air (un fluide) nous permet de placer beaucoup plus d’actionneurs sur le gant que ce qui serait possible avec des circuits électroniques« .
Le suivi des mains : « Même avec un moyen de contrôler le flux d’air, le système doit savoir quand et où délivrer les bonnes sensations. Nous développons une technologie avancée de suivi de la main pour lui permettre d’identifier précisément où se trouve votre main dans une scène virtuelle, si vous êtes en contact avec un objet virtuel et comment votre main interagit avec l’objet« .
Le rendu haptique : « Notre moteur de rendu haptique envoie des instructions précises aux actionneurs de la main, sur la base d’une compréhension d’éléments tels que l’emplacement de la main et les propriétés des objets virtuels (comme la texture, le poids et la rigidité) avec lesquels la main entre en contact« .
Le travail de développement de ces gants en est encore aux premières étapes du processus de recherche, ce que reflète une vidéo d’accompagnement dans laquelle ils ont l’air plutôt maladroits. Lorsqu’ils deviendront plus pratiques, Meta espère vendre ces gants en vous permettant de les associer à votre casque VR ou à vos lunettes AR. Il y a encore du (gros) travail à faire visiblement.
Nous reviendrons sur ces défis lors du prochain Briefing Calipia.
Il y a une quinzaine de jours Mark Zuckerberg exposait dans une longue vidéo sa vision du Metaverse et justifiait le changement de nom de Facebook et Meta. La semaine dernière, un homme se présentant comme le « directeur de la vision », Zack Mossbergsson, propose une discussion sur « une approche révolutionnaire sur la façon de connecter notre monde sans être super bizarre« , une parodie de la présentation de Zuckerberg , dont l’objectif est de promouvoir l’Islande. C’est réussi.
La vidéo est une présentation hilarante de l' »Icelandverse », qu’il décrit comme une « réalité réelle améliorée, sans casque d’écoute ridicule« . Au programme, de nombreuses images magnifiques de l’Islande et une critique de la présentation de Meta. Un bon moment pour commencer la semaine 🙂
Bon, pour les personnes voulant plus de sérieux, rendez-vous au Briefing Calipia, où nous exposerons ceci et les approche dans le domaine des principaux acteurs.
Meta (Facebook) dispose d’une plateforme de communication d’entreprise appelée Workplace, qui comptait environ, d’après les derniers chiffres de la société, sept millions d’abonnés payants en mai dernier. Nous avions eu l’occasion de découvrir la plateforme en beta privée à l’éopoque au siège de Facebook à Menlo Park. Elle était censée rivaliser avec Microsoft Teams, qui comptait plus de 145 millions d’utilisateurs actifs quotidiens au mois de mai… Autant dire que ce n’est pas gagné pour Workplace face au rouleau compresseur Microsoft Teams. Difficile aujourd’hui pour un DSI de choisir la solution de Facebook avec le bruit négatif autour de la société en matière d’exploitation du contenu et des règles disons « limites » sur le respect de la vie privée, même si l’entreprise le clame haut et fort la solution entreprise n’exploite pas les données. Malheureusement pour nos amis qui travaillent dans cette entité, convaincre les clients ne doit pas être une partie de plaisir… Dans un passé encore très très récent, l’ami Zuckerberg nous a pris que ses promesses n’engagent que ces qui les croient et que, je cite « mieux vaut demander pardon que la permission » 🙂
Cette semaine, Meta et Microsoft ont annoncé un partenariat par lequel ils vont intégrer les deux plateformes de communication et ainsi permettre une communication croisée. Une bonne nouvelle pour la SNCF, dont 95 % de la société à choisi Teams mais dont une entité « Gares et Connexions » fait de la résistance avec Facebook Workplace, affirmant ainsi son indépendance.
L’intégration comporte essentiellement deux facettes. La première est que le contenu de Workplace sera synchronisé avec Teams, de sorte que vous n’aurez pas besoin de passer d’une application à l’autre pour communiquer avec des personnes utilisant les deux plateformes. Deuxièmement, les clients pourront diffuser du contenu de Microsoft Teams dans les groupes Workplace, ce qui signifie qu’ils pourront participer à une réunion virtuelle à partir de n’importe quelle application et même regarder son enregistrement sur Workplace par la suite.
« Une chose que j’ai apprise de la pandémie, c’est que les entreprises ne se contentent pas d’un seul outil pour accomplir leur travail. Il nous incombe donc, en tant que leaders dans ce domaine, de faire en sorte que les outils qu’elles utilisent s’intègrent et interagissent les uns avec les autres. Nous partageons la même vision d’offrir à nos clients le choix et la flexibilité, il était donc logique que nous nous unissions pour aider nos clients mutuels à débloquer la collaboration et à briser les silos au sein de leurs organisations » Jeff Teper, Vice President Product & Engineering Microsoft Teams
Cette intégration n’est pas une première étape mais plutôt une continuité car Workplace s’intègre déjà à SharePoint, OneDrive et aux applications Office 365, mais cette nouvelle intégration renforcera les usages croisés. Et demain on imagine partager le contenu AR / VR proposé par les deux sociétés. Nous reviendrons là dessus lors de deux sessions du Briefing Calipia (inscrivez-vous !) : une sur le Metaverse et les solutions Facebook et Microsoft pour les entreprises, et une autre sur les nouveautés de Teams.
Le partage de contenu entre Workplace et Teams est opérationnel dès aujourd’hui, mais la possibilité de diffuser des réunions de ce dernier vers des groupes Workplace ne sera disponible qu’au début 2022.
Facebook, pardon Meta, travaille depuis pas mal de temps sur des casques de réalité augmentée au delà des Oculus, des facteurs de forme type lunettes que nous serions en mesure de porter toute la journée , et bien qu’ils ne montrent pas encore de matériel, le PDG de l’entreprise, Mark Zuckerberg, a mentionné la semaine dernière à Facebook Connect 2021 que l’entreprise est en effet toujours en train de travailler sur ses premières « lunettes de réalité augmentée à part entière« , révélant le nom de code « Project Nazare« .
Dans un court concept simulé, Zuckerberg raconte une scène typique où des utilisateurs échangent des messages sur Whatsapp et organisent une soirée de jeu. Les avatars des amis apparaissent dans le champ de vision de l’utilisateur et le jeu commence. Nous sommes assez proche de ce qu’il est déjà possible de faire avec Horizon pour les réunions en entreprise, nous vous montrerons tout ceci avec le matériel (Oculus Quest 2) lors du prochain Briefing Calipia, pour ceux qui nous rejoindrons (ils pourront y compris essayer ceci à plusieurs 🙂 ). Mais si ceci fonctionne déjà assez bien (et c’est vraiment bluffant), on est encore loin d’un format « lunettes » que nous pourrions garder sur le nez toute la journée…
Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour créer le facteur de forme souhaité pour le matériel, explique lui même Zuckerberg :
« Il y a beaucoup de travail technique à faire pour obtenir ce facteur de forme et cette expérience. Nous devons intégrer dans des lunettes d’environ 5 mm d’épaisseur des hologrammes, des projecteurs, des batteries, des radios, des puces en silicium personnalisées, des caméras, des haut-parleurs, des capteurs pour cartographier le monde qui vous entoure, etc. Nous avons donc encore du chemin à parcourir avec Nazare, mais nous faisons de bons progrès.«
La société a également fait la démonstration d’une série d’expériences de maison intelligente liées à l’assistance et rendues possibles par le projet Aria, le prototype de casque riche en capteurs de la société qui a été testé l’année dernière. Cependant, Aria n’inclut aucune sorte d’écran AR, il s’agit donc plutôt d’un démonstrateur vers le type de lunettes AR compactes que la société semble viser.
Un de nos contacts chez Meta, Michael Ishigaki, ancien de Google où il a passé ces 8 dernières années, vient d’être embauché par Meta donc en tant que patron du projet Nazare. Il indiquait dans un post Linkedin, samedi dernier qu’ils allaient embaucher massivement dans son équipe dont pas mal de concepteurs-prototypistes « hybrides ». Au regard de l’annonce faite, on voit que beaucoup de questions sont encore posées :
Comment faire de Nazare la plateforme informatique la plus intuitive qui soit ? Comment faire en sorte que l’utilisation des lunettes AR soit socialement acceptable ? Comment rendre l’interaction avec ce dispositif agréable, confortable et efficace ?