Microsoft teste les piles à hydrogène pour alimenter ses datacenters
Au début juillet, Microsoft avait annoncé de nouvelles initiatives de développement durable, dont le plus grand investissement jamais réalisé par la société dans les énergies renouvelables. En janvier, Microsoft s’était engagé à devenir négatif en carbone d’ici 2030 et à éliminer d’ici 2050 plus de carbone que ce que la société a mis dans l’atmosphère depuis son lancement.
Aujourd’hui elle s’attaque aux systèmes de backup énergétique des centres de données : de gigantesques générateur diesel (nous avions eu l’occasion de les voir à l’occasion de la visite du centre de données de Redmond à deux pas du campus Microsoft il y a quelques années). Bien que Microsoft utilise des générateurs diesel comme alimentation de secours pour ses centres de données en moyenne moins d’une fois par an, et seulement donc lorsque le réseau électrique est défaillant, Microsoft investit dans la technologie de l’hydrogène dans le cadre de son effort pour devenir négatif en carbone et éliminer sa dépendance au carburant diesel d’ici 2030.
Pour la première fois, Microsoft a réussi à alimenter une rangée de serveurs de centres de données en utilisant des piles à hydrogène pendant 48 heures (piles issues de la société Power Innovation). Microsoft a réalisé son expérience dans un centre de données près de Salt Lake City, dans l’Utah. Le coût estimé de la production de piles à combustible à hydrogène a chuté de 75 % depuis 2018, selon Microsoft. Si la tendance se poursuit, l’entreprise prévoit que les piles à hydrogène seront compétitives en termes de prix par rapport aux générateurs diesel.

Le générateur utilisé pour ce test
Les écologistes américains, qui avaient accueillis très favorablement les engagements de l’éditeurs au zéro carbone dès 2030 font remarquer que Microsoft demeure un fournisseur très important des sociétés pétrolières et gazières dans le monde (avec Amazon) et que la société devrait aller plus loin en s’écartant de ce type de clients… pas si simple.