Modification du licensing vSphere 5.0 : après la pluie, les averses

Pour une fois, je ne parlerais pas ici des programmes de licences Microsoft, dont les clients connaissent et apprécient la simplicité et l’économie légendaires J Non, il s’agit ici de VMware, et plus précisément de l’évolution récemment annoncée par l’éditeur, du licensing de son offre phare vSphere, dans sa nouvelle version 5.0 (voir le white paper publié par VMware à cette occasion).

Comme toujours lorsqu’il s’agit de modification de programmes de licences, cela part d’une bonne intention. Dans le cas présent, VMware souhaite supprimer certaines limitations d’ordre physique qui existent dans le licensing de son offre vSphere 4.x, basé sur un mode de licences par processeur physique, mais avec des limites sur le nombre de cœurs par processeur, et la taille de la RAM physique par serveur. L’adoption croissante de solutions Cloud Computing ainsi que les avancées toujours plus rapides des fabricants de matériel (processeurs avec de plus en plus de cœurs, RAM toujours plus vaste), rendent plus compliquées pour les clients VMware de s’assurer du respect des contraintes des licences vSphere tout en bénéficiant de ces avancées matérielles.

Le nouveau modèle propose donc pour vSphere5.0 un licensing par processeur physique (pas de changement donc), mais sans les limites physiques précédentes. Par contre, VMware introduit la notion de « droit à de la RAM virtuelle » (vRAM entitlement). La vRAM définit la taille de la mémoire virtuelle allouée à une machine virtuelle. A chaque fois qu’une machine virtuelle est créée, il faut définir la taille de mémoire virtuelle (vRAM) qui lui est associée. Par ailleurs, selon les éditions acquises, chaque licence vSphere 5.0 propose une capacité maximale de vRAM, et à chaque instanciation de machine virtuelle, la vRAM allouée à cette machine vient décrémenter la vRAM maximale autorisée par la licence vSphere. On peut donc allouer de la mémoire virtuelle à une machine virtuelle indépendamment de la mémoire physique disponible sur le processeur physique.

La notion de vRAM offre selon VMware un intérêt supplémentaire pour les environnements multi serveurs gérés par une instance de VMware vCenter (ou de multiples instances reliées) ; dans ce cas, la vRAM est utilisable en pool, et si de la vRAM est disponible sur un serveur, il est possible de l’allouer dynamiquement à un autre qui lui aurait atteint son maximum.

Voilà pour la bonne nouvelle.

Lorsque les limites de la vRAM (en pool ou pas) sont atteintes, il devient impossible de créer une nouvelle machine virtuelle (plus de mémoire virtuelle disponible). 2 solutions dans ce cas de figure :

  • Acquérir une nouvelle licence vSphere 5.0, avec un nouveau quota de vRAM intégré (selon l’édition acquise : 24 GO pour l’édition Essentials Kit, 32 GO pour l’édition Entreprise et 48 GO pour l’édition Entreprise Plus).
  • Ou mettre à jour une des licences vSphere utilisées vers une licence offrant un droit de vRAM plus élevé.

La mauvaise nouvelle, est liée à cette comptabilisation en RAM virtuelle versus la RAM physique de la version précédente. Ceci soulève de nombreuses interrogations, en particulier sur le cout de la migration pour les clients. En effet, là où il était nécessaire d’acquérir par exemple, 2 licences vSphere Entreprise pour une configuration bi pro avec 256 GO de RAM, il faut maintenant acquérir 8 licences de l’édition Entreprise de la version 5.0 (chacune offrant le support de 32 GO de vRAM). Or les prix de base de ces éditions sont restés identiques de la V4 à la V5…. Que dire des configurations qui voudraient tirer parti des nouvelles possibilités de monter en puissance en RAM ? Pour un serveur avec 1 TO de RAM il faudra compter sur l’acquisition de 22 licences … Tous les clients VMware ayant misé sur les solutions de l’éditeur, en mettant en place des configurations avec des grandes quantités de mémoire, se retrouvent pénalisés. Et pas content.

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