Il y en a qu’en même qui ne manque pas d’humour… Le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, en fait sans doute parti. Il vient de déclarer qu’Amazon soutient l’appel de l’administration Biden en faveur d’une augmentation du taux d’imposition des sociétés afin de contribuer au financement des infrastructures nationales en ruine…
« Nous reconnaissons que cet investissement nécessitera des concessions de la part de toutes les parties, tant sur les détails de ce qui est inclus que sur la manière dont il sera payé (nous sommes favorables à une augmentation du taux d’imposition des sociétés)« , a-t-il écrit sur le site de la société
Amusant tout de même lorsque l’on connait l’énergie dépensée dans l’optimisation fiscale par la même société (et les autres géants technologiques). A moins que cela ne soit simplement une grande preuve d’humour, ce n’est pas à exclure à mon avis.
La nouvelle intervient une semaine après que le président Joe Biden a mentionné deux fois le nom de l’entreprise dans un discours vantant un plan de renouvellement des infrastructures américaines de 100 milliards de dollars, il précisant que les entreprises américaines telles qu’Amazon « utilisent diverses échappatoires pour ne pas payer un seul centime d’impôt fédéral sur le revenu« . Le président Biden précisant :
« Un pompier, un enseignant qui paie 22% – Amazon et 90 autres grandes entreprises qui ne paient aucun impôt fédéral ? Je dois mettre fin à cela ».
Amazon reste également sous la surveillance du public et du gouvernement sur plusieurs fronts, notamment l’évasion fiscale des entreprises, les questions antitrust et les conditions de travail de ses employés les moins bien payés…
Pas vraiment une bonne nouvelle pour les GAFAM : Le président Biden vient de nommer comme « assistant spécial pour la technologie et la politique de concurrence » : Tim Wu, professeur de droit à l’université de Columbia connu pour son hostilité au GAFAM et ses prises de positions sur « les géants technologiques qui ont trop de pouvoir » il s’est prononcé à de nombreuses reprises en faveur d’actions antitrust contre eux …
Clairement le Président Biden, donne des gages à son aile gauche en notant ce proche d’Elisabeth Warren. La nomination de M. Wu, 48 ans, est largement soutenue par les démocrates progressistes et les groupes dit « antimonopole », cela suggère que l’administration prévoit de légiférer sur l’influence d’entreprises comme Amazon, Apple, Facebook et Google, notamment en travaillant avec le Congrès sur les lois antitrust. Au cours de sa campagne, M. Biden avait déclaré qu’il serait ouvert à l’idée de démanteler des entreprises technologiques. Autant dire que les actions de lobbyings de ces entreprises risquent bien de s’amplifier dans les mois à venir !
Wu a notamment critiqué les définitions trop étroites des monopoles dans les lois actuelles arguant qu’il faut examiner si une entreprise a suffisamment de pouvoir pour désavantager ses concurrents, puis si elle en abuse. Il a déclaré qu’en fin de compte, la loi doit favoriser les intérêts des consommateurs plutôt que ceux de ces entreprises. Il n’est visiblement pas très sensible aux arguments des GAFAM qui considèrent que toutes restrictions ferait le jeu des géants chinois (les fameux BATX) et finalement pénaliseraient le consommateur américain…
Le principal sujet de préoccupation de Wu est le rachat d’entreprise pour conforter des positions avec en ligne de mire les acquisitions de WhatsApp et Instagram par Facebook (Wu a soutenu à de nombreuses reprises les appels à la dissolution de la société). En 2018 il écrivait dans un livre « La malédiction de la grandeur » :
« L’extrême concentration économique engendre des inégalités flagrantes et des souffrances matérielles, alimente l’appétit d’un leadership nationaliste et extrémiste »
Il est également connu comme étant un fervent défenseur de la neutralité du Net. « Cette nomination donne le ton d’une nouvelle ère dans l’application de la législation antitrust« , a déclaré la sénatrice Amy Klobuchar du Minnesota, présidente démocrate de la sous-commission judiciaire du Sénat sur les ententes. Mme Klobuchar en charge du projet de loi visant à renforcer les lois antitrust.
La pénurie de semi-conducteurs est l’une des raisons pour lesquelles les consoles de jeux vidéo , telles que la PlayStation 5 et la Xbox Series X|S, ont été si difficiles à trouver ces trois derniers mois. Mais également des composants nécessaires à l’industrie américaine dans son ensemble.
La pénurie a plusieurs causes C’est clairement un des effets secondaires de la pandémie de COVID-19 avec l’augmentation mondiale de la demande mondiale d’électronique grand public, d’abord en raison d’équipements nécessaires pour le télétravail : nouveaux PC, Ecrans, Webcam, Clavier, etc mais aussi une des conséquences des ralentissements dues aux différentes quarantaines. Mais cela met en lumière aussi la dépendance des USA (et du monde entier) envers des pays comme Taiwan et la Corée du Sud par exemple pour les processeurs…
la Semiconductor Industry Association (SIA) a envoyé une lettre ouverte au président Biden, notant que la part des États-Unis dans la fabrication mondiale de semi-conducteurs n’a cessé de diminuer au cours des 30 dernières années, passant de 37 % à 12 %, avec des investissements américains en R&D relativement stables. Cette lettre, était cosignée par les PDG d’AMD, NVIDIA, Intel, Qualcomm et 17 autres sociétés technologiques américaines, elle demandait au président à s’attaquer à ce problème en autorisant des incitations fédérales pour la fabrication, la recherche et le développement de semi-conducteurs au niveau national. Ces mêmes sociétés louaient encore il y a quelques années les bénéfices de cette délocalisation de la production justifiant cette dernière car l’ingénierie restait bien sur le sol américain…
L’administration Biden à publié en fin de semaine dernière un décret sur les chaînes d’approvisionnement américaines qui ordonne aux ministères du commerce, de l’énergie, de la défense et de la santé de procéder à un examen de 100 jours des risques liés aux chaînes d’approvisionnement, et au secrétaire de chaque ministère de présenter des recommandations politiques qui permettront de faire face à ces risques.
Après une longue attente qui a permis au monde entier de connaitre les particularités (souvent d’un autre âge) du système électoral américain. Joe Biden a été élu, tout au moins d’après les médias américains, car pas de ministère de l’intérieur là bas pour déclarer les résultats, il faudra donc attendre encore un mois pour que les grands électeurs votent. Une durée assez longue qui correspond à l’époque au temps nécessaire (au maximum) pour que tous les délégués arrivent dans la capitale fédérale. Aujourd’hui, à la vitesse des réseaux informatique, c’est vraiment d’un autre âge, que diront on s’il s’agissait d’un autre pays, disons, moins développé ?
Heureusement pour lui, le président élu, n’a pas attendu, les messages des pigeons voyageurs pour être félicité ! C’est un autre type d’oiseau, petit et bleu cette fois, qui était à l’oeuvre. Fini les communiqués de presse, les messages « officiels » via les ambassades. Twitter a pris le relais. Il restera cela de la présidence Trump.
Mais les officiels des sociétés technologiques ont aussi félicité Biden. à l’image de Microsoft qui par la voix de son président, Brad Smith, a rédigé un billet de blog pour féliciter ceci, ainsi que pour expliquer comment le gouvernement américain peut travailler avec les entreprises technologiques pour combler le fossé entre les gens. Ce qui pourrait en d’autres termes se dire « saisir les opportunités »…
M. Smith a identifié certains domaines clés dans lesquels la technologie peut être encore mieux utilisée :
« Rendre le haut débit abordable pour tous, en particulier à la lumière de la pandémie actuelle, afin que les gens puissent utiliser les services numériques depuis leur domicile« . Contrairement aux idées reçues, nous payons beaucoup moins cher en France nos abonnements internet qu’aux États Unis. Ils ont de plus majoritairement des forfaits en Go y compris pour les lignes fixes donc et pas en illimité comme chez nous.
« S’efforcer de mettre à la disposition de tous les compétences numériques telles que l‘intelligence artificielle et l’analyse de données afin que les gens puissent les utiliser pour améliorer leurs professions respectives« .
« Protéger la démocratie contre les cyberattaques avec des partenariats solides établis entre les secteurs privé et public, les innovations technologiques étant partagées entre les deux« .
« Créer davantage d’opportunités commerciales afin d’accroître la productivité et d’améliorer l’économie«
Pas difficile de voir les opportunités commerciales à saisir pour Microsoft dans de telles propositions. Plus l’infrastructure est présente et en haut débit, plus la crédibilité des offres Cloud de l’éditeur s’en trouve renforcée. Sans surprise on retrouve aussi dans ces propos l’Intelligence Artificielle et les système de protections, deux domaines (liés) où Microsoft à des solutions…
Alors oui, cela peut forcément paraitre comme des déclarations opportunistes, mais les GAFAM n’ont jamais caché pencher pour les démocrates. Même si la perspective d’une Elisabeth Warren à la place de Biden les auraient fait frémir. Ils sont rassurés avec le coupe Biden-Harris, la vice présidente était notoirement proche de ces géants.
Amusant de voir dans les jours qui viennent ceux qui ne manquerons sans doute pas de retourner leurs vestes, comme Larry Alison, le patron d’Oracle et premier soutien de Trump… Il était au côté de Trump, pour la création du comité technologique, avec la patronne d’IBM et Elon Musk (même si ce dernier a claqué la porte lorsque Trump à quitter les accords de Paris sur le climat).
Vous vous souvenez du site USAFacts, nous vous en parlions il y a quelques années sur le Blog lors de son lancement, puis plus récemment en novembre 2019. Pour rappel, il s’agit d’un initiative non partisane et à but non lucratif mettant en lumière et analysant des données publiques, fondée par l’ancien PDG de Microsoft, Steve Ballmer. à Bellevue (pres de chez Microsoft donc), en 2017. Cette initiative vise donc à promouvoir les données gouvernementales disponibles et lutter contre les « Fake News » et « vérités alternatives » souvent il est vrai proposées par l’actuel locataire de la Maison Blanche…Tout ceci à grand renfort de services de BI 🙂
Steve Ballmer, lance aujourd’hui une campagne publicitaire de 10 millions de dollars pour illustrer le pouvoir des données et des faits. Les publicités seront diffusées lors des débats présidentiels télévisés au niveau national.
La campagne, intitulée « Changez l’histoire« , présente des instantanés d’un ensemble diversifié d’Américains et les chiffres qui se rapportent à leur vie. Les données comprennent des éléments tels que le revenu médian des ménages en 1967 par rapport à aujourd’hui, et le nombre de décès par COVID-19 en un jour le 1er avril par rapport au 1er septembre.
Steve Ballmer à déclaré au New York Times, vouloir :
« Mettre un peu d’argent dans les données en politique et faire savoir aux gens qu’il y a des données là, des données sur lesquelles vous pouvez agir ». « Vous devez donner aux gens les faits »,en citant ce qu’il a appelé l’une des plus grandes citations de tous les temps, celle de James Madison : « Un gouvernement populaire, sans information populaire, ou sans les moyens de l’obtenir, n’est qu’un prologue à une farce ou à une tragédie, ou peut-être aux deux.«
Les nouvelles publicités seront diffusées sur CNN, Fox News et MSNBC avant et après le premier débat présidentiel ce soir, et sur ABC et NBC après le débat, avec d’autres diffusions pendant les débats les 7, 15 et 22 octobre.
Steve Ballmer, n’a jamais caché son soutien des Démocrates, et cela en tout temps. C’était à l’époque le premier donateur privé de la campagne de Barack Obama…à une époque où l’autre figure historique de Microsoft , Bill Gates, soutenait les Républicains (ce qui à changé avec Trump…).