Faut-il se réjouir des progrès technologiques…

Ce n’est pas de la science fiction : on apprenait hier que Le département de la police de San Francisco (SFPD) envisageait de déployer des robots pour tuer les suspects qu’il considère comme une menace sérieuse pour le public ou les policiers.
Ils viennent sérieusement de déposer une proposition en faveur de cette politique (vous pouvez accéder à cette dernière en suivant ce lien en PDF) auprès du conseil des superviseurs de San Francisco.
Ce conseil des superviseurs a d’abord tenté de restreindre l’autorité du SFPD à l’utilisation des robots comme simple objet d’intimidation, ce qui pouvait être suffisant, mais pas pour la police de San Francisco qui a finalement précisé saa demande initiale d’armer purement et simplement les robots les robots par :
« Utiliser une option de force mortelle lorsque le risque de perte de vie pour les membres du public ou les officiers est imminent et l’emporte sur toute autre option de force ».
Et la demande a finalement été approuvée par ce comité… car :
« il pourrait y avoir des scénarios où le déploiement de la force létale était la seule option. »
Sans surprise, le projet a été critiqué par les défenseurs des droits de l’homme et Tafanei Moyer, l’avocat principal du « Committee for Civil Rights of the San Francisco Bay Area », opposé à ce projet, a déclaré :
« Nous vivons dans un avenir dystopique, où nous débattons de la question de savoir si la police peut utiliser des robots pour exécuter des citoyens sans procès, sans jury et sans juge ». « Ce n’est pas normal. Aucun professionnel du droit ou résident ordinaire ne devrait continuer comme si c’était normal ».
Du bon sens mais bon… même si les choses sont loin d’être faite, à suivre d’autant que ces mêmes robots (non armés) sont déjà les fidèles compagnons de la Police de San Francisco : Le SFPD dispose actuellement de 17 robots dans son arsenal, dont 12 sont pleinement fonctionnels. Les robots sont télécommandés et sont généralement utilisés pour des enquêtes et des tâches telles que le désamorçage de bombes potentielles, la surveillance de zones qui pourraient être dangereuses pour les offres de la police.
Après demain, n’en doutons pas, certains jugerons qu’il faudrait aussi accompagner les instituteurs de robots tueurs pour éviter les tueries de masse dans les établissements scolaire ?