Gaia-X : manifeste pour un cloud européen
L’évènement est passé relativement inaperçu le 4 juin dernier, mais la France et l’Allemagne ont par la voix de leurs ministres respectifs de l’économie (Bruno le Maire et Peter Altmaier) annoncé le lancement du projet franco-allemand Gaia-X. En fait, l’annonce initiale de Gaia-X avait été faite à l’automne 2019, mais le 4 juin marque le démarrage officiel du projet. Les ambitions du projet sont double ; d’une part tenter de revenir dans la course mondiale au cloud computing, pour le moment totalement dominée par les américains et les chinois, ensuite disposer d’un outil adapté pour traiter les conflits potentiels entre la législation européenne de protection des données et les lois américaines telles que le US Cloud Act.
L’objectif principal de Gaiai-X est essentiellement de définir un cadre de services fédérés et de proposer un label à ceux qui s’y inscriraient. Pour bénéficier du label Gaia-X, les services cloud offerts devront garantir une interopérabilité, une transparence et une indépendance pour les clients, et bien entendu le respect de la législation européenne (RGPD en tête) et en régissant de manière stricte le rapport avec les législations extérieures (type US Cloud Act).Pour le moment, la structure Gaia-X comporte 22 membres (d’Orange à OVHCloud, en passant par Deutsche Telekom, Bosch, Siemens ou encore Atos). Mais les géants actuels du cloud (Google, Aws, Microsoft …) pourront également s’inscrire dans Gaia-X à condition d’en respecter toutes les conditions. Bref, le cloud européen pourrait beaucoup ressembler au cloud actuel, en tout cas en termes d’acteurs….