Sans surprise, les habitudes de consommation ont changé depuis le début de la crise…
Nous vous en parlons régulièrement ici même, Amazon, Microsoft, Zoom et d’autres entreprises qui facilitent le travail à distance grâce à des outils logiciels, rapportent des revenus importants et voient leurs cours de bourse grimper en flèche. Mais les petites entreprises, même dans le secteur relativement résilient de la technologie, ont du mal à se maintenir à flot.
De nouvelles données provenant de la start-up Avalara aux États Unis (société spécialisé dans la gestion des Taxes pour les entreprises) montrent que si les dépenses globales ont été relativement stables, il y a clairement des gagnants et des perdants dans la pandémie.
L’enquête d’Avalara révèle que les dépenses des consommateurs n’ont pas diminué dans tous les domaines, malgré les commandes de produits à domicile. La moyenne relativement égale a été maintenue par une augmentation des dépenses sur les articles qui aident les consommateurs à se protéger à la maison, alors que d’autres secteurs connaissent une forte baisse des transactions.
Sans surprise, les consommateurs dépensent davantage pour des articles de survie, comme les purificateurs d’eau, les réchauds de camping et les panneaux solaires. Les ventes de ces produits ont augmenté de 163 % depuis le début de l’année. Les armes et les munitions connaissent une augmentation de 123 % (pour rappel cette étude est sur les USA)…
Les produits destinés à combler le temps passé à la maison sont également en hausse, comme les articles de bricolage et de rénovation, et les divertissements pour enfants. Les ventes de fournitures pour l’apprentissage à domicile ont par exemple augmenté de 209 % en mars. Il n’est pas surprenant que les services de livraison de nourriture soient également en plein essor. Les consommateurs ont dépensé 154 % de plus pour la livraison de produits alimentaires spécialisés comme les desserts et le café. De quoi prendre quelques kilos supplémentaires !
Cette évolution a toutefois eu des répercussions importantes sur les entreprises qui ne peuvent pas vendre en ligne. Ces entreprises ont connu une diminution de 74 % en moyenne des transactions par rapport à leurs ventes de janvier et février. Les articles qui ne sont plus aussi nécessaires à la vie quotidienne, comme les chaussures, les bijoux, les vêtements de cérémonie et d’aventure, ont tous vu leurs ventes diminuer de plus de 70 %. Les transactions portant sur les produits automobiles ont chuté de 79 %.
Ces données donnent un aperçu de la manière dont la crise du coronavirus pourrait remodeler l’économie, en favorisant les grands détaillants en ligne comme Amazon et les entreprises de productivité sur le lieu de travail comme Zoom tout en martelant la vente au détail des autres entreprises.