Critiqué sur son optimisation fiscale aux USA , Amazon donne quelques chiffres…
Alors que lors des débats des primaires démocrates les sénateurs Bernie Sanders et Elizabeth Warren, citent très souvent Amazon comme un exemple de société qui ne paye pas ses impôts aux USA, l’entreprise a donné des détails sur les taxes américaines qu’elle s’acquitte pour 2019 dans des documents financiers publics et un billet de blog la semaine dernière, affirmant que ses dépenses d’impôt fédéral sur le revenu pour l’année s’élevaient à plus d’un milliard de dollars…
On comprend que ces révélations semblent destinées à contrecarrer les affirmations des politiciens et des chercheurs selon lesquelles Amazon ne paie pas d’impôt sur le revenu. Cependant, l’impôt fédéral sur le revenu ne représente qu’une petite fraction des bénéfices de la société, soit environ 6 % des 14,5 milliards de dollars de revenus d’exploitation qu’Amazon a déclarés dans son rapport financier de fin d’année. L’entreprise bénéficie également de facilités de paiement (!) : Les lois fiscales fédérales lui permettent de retarder le paiement de la facture. Selon les déclarations réglementaires, Amazon paiera 162 millions de dollars d’impôts fédéraux sur le revenu pour 2019 maintenant, et 900 millions de dollars supplémentaires étalés sur le reste de l’année.
Les justifications de l’entreprise ont un air de déjà vu (en particulier chez nous) : « Comme la plupart des gouvernements qui tentent d’encourager les investissements économiques des entreprises, le Congrès américain a rédigé un code fiscal qui encourage le type de création d’emplois, d’investissement en capital, de développement technologique et d’actionnariat salarié qu’Amazon fait parce que ce sont des moteurs essentiels d’une économie prospère« , déclare la société dans un post. « Nous respectons toutes les lois fiscales applicables au niveau fédéral et au niveau des États, et nos impôts aux États-Unis sont le reflet de nos investissements continus, de la rémunération de nos employés et des règles fiscales en vigueur« .
Même aux États Unis cela fait un peu réagir… A quand une taxe GAFA (une vraie) là bas aussi ?