Archives des étiquettes : Chromebooks

Microsoft part à l’assaut des Chromebooks

Microsoft a finalement annoncé Windows 11 SE et un Surface Laptop SE à 249 $ hier soir lors de sa conférence dédié à l’éducation aux USA et plus particulièrement le K12 (le primaire et secondaire chez nous), LE secteur phare pour les Chromebooks aux USA.

Pour ce qui est de la machine elle même, elle comprend un écran de 11,6 pouces, 4Go de RAM, 64 Go de SSD, une caméra HD 720p en façade et des haut-parleurs stéréo. Microsoft a déclaré avoir modifié certaines parties du système, y compris le code UEFI, afin de maximiser l’autonomie de la batterie et affirme que l’appareil peut fonctionner pendant 16 heures en utilisation normale avant de devoir être rechargé…

Le nouvel ordinateur portable Surface sera rejoint par d’autres appareils lancés par Acer, ASUS, Dell, Dynabook, Fujitsu, HP, JK-IP, Lenovo et Positivo. Ils seront disponibles par le biais des canaux éducatifs plus tard cette année et l’année prochaine.

Quelques précisions sur le système d’exploitation Windows 11 SE

Le système d’exploitation sera vendu dans le monde entier y compris en France donc, à l’exception de la Chine, en raison des exigences de conformité du gouvernement chinois. Bien que la société n’empêche pas les magasins de détail de vendre des appareils fonctionnant sous le système d’exploitation, elle ne s’attend pas à ce que cela devienne une tendance, compte tenu des restrictions associées en matière d’applications et de gestion. Mais aussi pour éviter la cannibalisassion des autres versions de Windows 11. Microsoft entend bien faire de ce système et les nouveaux PC des armes face aux Chromebooks de Google.

Ainsi la communication de l’éditeur est assez claire dans ce domaine :

« Le coût d’un appareil Windows 11 SE n’est pas plus élevé que celui d’un Chromebook. Toutefois, si l’on tient compte d’autres avantages, comme les fonctions de gestion, de productivité et d’accessibilité, Windows 11 SE est en fait plus abordable. Windows 11 SE comprend davantage de fonctions d’accessibilité intégrées. Sans coût supplémentaire, ce qui réduit la nécessité d’évaluer et d’acheter des solutions tierces. En outre, les écoles qui utilisent les appareils Chromebook doivent payer des abonnements et des services de gestion. Le prix par appareil de Microsoft comprend des capacités de gestion (Intune) ainsi que des versions complètes de Microsoft Office et de Minecraft : Education Edition pour le même prix que le prix de la gestion seule du Chromebook. Microsoft propose également des options d’abonnement qui peuvent rendre la gestion et la productivité encore plus abordables« .

Microsoft ne recommande pas Windows 11 SE pour un usage personnel et encore moins professionnel, mais précise aussi que si vous le souhaitez, vous pouvez acheter un appareil Windows 11 SE, supprimer complètement toutes vos données et le système d’exploitation, et installer proprement une autre licence de Windows 11. Cependant, si vous suivez cette voie, vous ne pourrez pas revenir à Windows 11 SE. De plus, il n’y a aucun moyen de réaliser une simple mise à jour, il faut tout réinstaller proprement. Nous reviendrons sur tout ceci lors d’une session dédiée à Windows 11 lors du prochain Briefing Calipia.

Mais quelles sont les différences avec le Windows 11 traditionnel ?

Source Microsoft

Comme on peut le voir ci-dessus, Windows 11 SE ne peut pas installer toutes sortes d’applications. Il ne dispose pas du Microsoft Store, et seules les six catégories d’applications suivantes peuvent être installées par le biais de Win32 et de la plateforme universelle Windows (UWP) activée par les administrateurs informatiques :

  • Applications de filtrage de contenu
  • Solutions pour passer des tests
  • Applications d’accessibilité
  • Applications de communication efficace en classe
  • Applications essentielles de diagnostic, de gestion, de connectivité et d’assistance.
  • Navigateurs

Côté administration des postes :

  • Windows 11 SE requiert nécessairement Intune for Education.
  • Les administrateurs peuvent également tirer parti de Windows Autopilot pour approvisionner les appareils avec Windows 11 SE.
  • Et petite pique au géant de Mountain View : la console de gestion de Chrome ne peut pas être utilisée pour l’administration des périphériques Windows 11 SE 🙂
  • Windows 11 SE n’a pas de fichier image, vous ne pouvez donc pas l’installer ou le basculer sur des machines qui ne sont pas sous Windows 11 SE. L’authentification via Azure Active Directory (AAD) et Microsoft Account (MSA) est disponible d’emblée, et Windows 11 SE ne prend pas en charge l’authentification sur site.

Pour finir, une petite vidéo de présentation des nouveaux Surface SE :

Les applications Windows bientôt sur les Chromebooks

chromeImg02@2xAu début de l’été, Google évoquait, sans en dire plus, la probable arrivée de la solution de virtualisation Parallels sur Chrome OS. Parallels est, pour rappel un des leaders de la la virtualisation Windows sur la plateforme Mac (marché qu’elle se dispute avec VMWare et son produit Fusion). Aujourd’hui, Parallels a officialisé cette annonce en expliquant que l’on pourra faire fonctionner une machine virtuelle Windows complète sur  Chrome OS, sans avoir besoin de connexion Internet (donc on parle bien de virtualisation locale et pas de services de terminaux déguisés.

Nick Dobrovolsiky, Senior Vice President of Engineering and Customer Support de Parallels précisait dans l’annonce que :

« Parallels Desktop for Chromebook Enterprise permettra aux administrateurs IT de fournir facilement aux Chromebooks des machines virtuelles Windows et les applications Windows complètes nécessaires aux employés« , et que « Les administrateurs pourront facilement gérer les déploiements d’images Windows d’entreprise automatisés et familiers qu’ils préparent, provisionnent et fournissent automatiquement à leurs employés. Les administrateurs peuvent installer des applications, les gérer à distance et aider les utilisateurs avec leurs outils habituels, tout comme ils le font avec les PC Windows physiques« .

Sans surprise, cette offre est limitée à Chrome OS Enterprise. Le marché visé est donc bien celui de l’entreprise, ce qui confirme bien l’importance de ce marché pour Google (et la grosse pierre dans le jardin de Microsoft…). A terme il se pourrait bien que cette solution soit mise en standard sur la plateforme de Google (un peu comme Hyper-V dans les OS Windows 10). Reste à voir les performances et les limitations. Si la quasi totalité des Chromebooks sont sur plateforme Intel (plateforme qui ne devrait pas poser de problème pour la virtualisation), ces machines disposent souvent de processeurs assez limité en puissance (et donc en consommation énergétique, ce qui fait la force des Chromebooks…) et dans ce cas la virtualisation sera logiquement assez peu performante. On imagine que ceci sera plutôt réservé à des machines à base de Core I5 à minima avec pas mal de mémoire pour avoir une utilisation « normale » des applications Windows…

On devrait être rapidement fixé sur les performances et la compatibilité de ceci, puisque Parallels for Chromebook Enterprise devrait arriver cet automne.

Les Chromebooks exécuteront bientôt les applications Windows

Parallels Chrome OSC’est le sens d’un accord de développement passé entre l’excellent éditeur de solutions de virtualisation présent sur Mac : Parallels, la référence avec bien sur la solution de VMWare : Fusion.

Parallels propose des services logiciels de virtualisation tels que « Parallels Desktop » qui permet d’exécuter Windows 10 sur MacOS. L’article du blog de l’entreprise ne divulgue pas beaucoup d’informations sur la manière dont elle prévoit de permettre aux utilisateurs de Chrome Enterprise d’exécuter des applications Windows, y compris Microsoft Office, sur Chromebooks. Toutefois, Google indique au site AndroidPolice que cette fonctionnalité serait une « variation de Parallels Desktop intégrée nativement dans Chrome OS », mais permettant cette fois le fonctionnement hors connexion (on imagine donc une solution de virtualisation locale).

L’enjeux est important pour Google afin de capter encore un peu plus la clientèle entreprise dont la dépendance à Windows est encore énorme. restera à voir les performance de cet ensemble, sachant que les processeurs des Chromebooks ne sont pas en général les plus rapide…

Outlook.com et OWA sont disponibles sous forme d’une PWA (et c’est une bonne nouvelle !)

Microsoft vient de rendre disponible Outlook.com et OWA (Outlook Web Access) sous forme d’une application PWA (Progressive Web Apps).

OWA en PWA

Concrètement ceci permet à n’importe quel utilisateur Outlook d’installer l’application Web dans Windows, MacOS ou Chrome OS et d’autres plates-formes qui supportent nativement les PWAs. C’est une alternative interessante à l’application de bureau Outlook Windows parfois trop riche ou au client Windows Mail (qui fait partie de Windows 10) pour le coup un peu léger… C’est bien sûr très interessant en particulier pour les Chromebooks qui ne disposent pas du tout d’Outlook !

Les PWA, de par leur nature, sont des sites Web, mais ils incluent des fonctions de mise en cache, de notification et de fonctionnalité d’arrière-plan pour les faire ressembler davantage à des applications traditionnelles. Nous parlons de tout cela dans le prochain Briefing Calipia en expliquant comment cela fonctionne en particulier pour le développement d’applications mobiles internes.

Microsoft a lentement adopté les PWA pour les applications Windows depuis l’année dernière, et Outlook est sans doute un signe annonciateur de nouvelles applications comme par exemple le reste de la suite Office… de quoi utiliser tout cela sur des Chromebooks…
Si vous utilisez un navigateur Chromium comme Chrome ou Brave, alors le support Outlook.com est en ligne dès maintenant. Vous pouvez simplement « installer » Outlook.com depuis la barre d’adresse, et il sera traité comme s’il s’agissait d’une application native sous Windows ou macOS.

Microsoft expérimente également la prise en charge de Gmail, Google Drive et Google Calendar sur Outlook.com. Le fabricant du logiciel a confirmé à The Verge la semaine dernière qu’il « expérimente avec un petit groupe d’utilisateurs Outlook.com » pour l’intégration.

Une vidéo humoristique plutôt réussie de promo pour les Chromebooks :)

Capture d’écran 2019-08-14 à 19.48.24.pngEn ce jour férié, voici un petit post sur une petite vidéo de promotion des Chromebooks plutôt réussie et pleine d’humour. L’acteur principal (et le seul en fait) est Bill Nye, célèbre pour ses convictions sur changement climatique. Il explique qu’il faut changer nos habitudes et en premier passer du PC au Chromebook et qu’il ne faut pas avoir peur ! Le parallèle est osé mais très drôle.

La parodie de Windows et ses correctifs avec la voiture (à 1’45) est assez réussie 🙂

Bill Nye est un ancien ingénieur de Boeing (A Seattle) et animateur d’une émission pour enfants dans les années 1990, il intervient donc dans une série de vidéos de Google pour les Chromebook (sur YouTube, évidemment) intitulée «The Science of Switching». Avec pour objectif de changer nos pratiques… pour passer d’un PC à un Chromebook bien sûr…

 

Les Chromebooks de Google devant l’iPad sur le secteur de l’éducation aux USA

Si les Chromebooks décollent (très) doucement sur le continent européen, ils continuent à progresser fortement aux USA, en particulier dans le secteur de l’éducation. Selon IDC 715 500 Chromebooks se seraient vendus au troisième trimestre versus 702 000 iPad.

Si la prix n’y est pas pour rien (moins de 200 $ la bête, pour quasiment le double pour un ipad 10 pouces d’entrée de gamme), l’écosystème applicatif grossi de plus en plus sur la plateforme de Google. Autrefois limité aux seules applications Google, de nombreux logiciels sont portés sur la plateforme de Google, et lorsque la plateforme à la puissance limitée, ne le permet pas, les éditeurs répartissent le traitement avec les serveurs. C’est par exemple le cas d’Adobe qui annonce un Photoshop pour Chromebook qui réalisera une partie des traitements dans le Cloud.

Reste le problème de la connexion quasi permanente qu’il faut avec ce type de machine, la démocratisation du Wifi sans le secteur éducatif aux USA évite la question.

Prochaine étape : les entreprises ? pourquoi pas ? il faudra surveiller de près , là encore ce qui se passe aux USA dans se domaine, ou le positionnement de Google avec ses machines est très timide pour ne pas dire plus. Il est vrai que la nouvelle politique de prix de Windows et des « PC low cost » coupe l’herbe sous les pieds du géant de Mountain View actuellement. Pour combien de temps encore ?