Archives d’Auteur : Stephane Sabbague

Licenciements chez les GAFAM : à relativiser…

Après Meta, Amazon, Microsoft c’était donc au tour de Google d’annoncer la semaine dernière des licenciements. 12 000 postes, après des chiffres équivalents chez les 3 autres. Apple de son coté à simplement pour l’instant gelé les embauches.

Vu de France, cela fait les gros titres de la presse, sur le thème « rien de va plus chez les géants du numérique« . Bon nombres de nos contacts relient l’information et le pessimisme même sur la technologie… Tant en France nous sommes souvent tétanisés par les plans de licenciements précurseurs de chômage de masse.

Comparaison n’est pas raison.

Aux USA, les choses sont tout de même largement différentes, le marché du travail étant beaucoup plus volatile, à la baisse comme à la hausse. Le marché du travail en France et dans la tech en particulier, c’est à mon avis un peu comme une locomotive diesel : cela met une énergie folle à démarrer, mais une fois lancée il y a aussi une inertie importante. Donc en gros, il faut que cela aille bien pendant des mois et des mois pour que la locomotive démarre enfin. Aux US c’est quasiment du On/Off. Quand cela va bien cela embauche à tout va pour bénéficier au plus vite de la reprise et des opportunités, mais quand cela freine un peu, c’est brutal.

Et dans le cas des licenciements actuels c’est exactement cela : si l’on parle actuellement de 5 à 6% de licenciements du personnel dans ces groupes, ont a tendance à oublier que ces mêmes sociétés ont largement accru le nombre de leurs employés durant les deux années précédentes (plus de 36% par exemple chez Microsoft). Le solde est encore pour chacune d’entres elles très largement positif… Combien de grandes sociétés en France on fait + 30% de personnel depuis le Covid ?

Le cas Meta.

Néamoins le cas Meta est un peu particulier. C’était le premier à appuyer brutalement sur le frein. -11% des effectifs annoncés. Mais, contrairement à Amazon, Google et Microsoft, ce n’était pas en prévision de jours moins fastes, mais au contraire face à des pertes et des décisions stratégiques… compliquées. Pour faire simple, le frein des recettes publicitaires d’un coté (largement du aux nouvelles protection de la vie privée mises en oeuvre chez Apple par exemple) y est pour beaucoup. Le démarrage plutôt poussif (pour ne pas dire plus) du Metavers, à fait le reste.

Microsoft Stream « classique » : arrêt programmé du service…

Microsoft a annoncé la semaine dernière qu’elle prévoyait de mettre fin à son service de partage de vidéos Stream dit « classique » au début de l’année prochaine. L’idée étant maintenant d’utiliser la version basée sur SharePoint plus plus de cohérence.

La « disponibilité générale » de la version de Stream basée sur SharePoint date d’octobre dernier, elle s’est mise en route automatiquement dans la plupart des cas à partir de cette date tout en laissant la version classique en fonction su rue contenu existant. Microsoft prévoit de bloquer les téléchargements de vidéos de la version classique de Stream en août 2023 et de supprimer totalement la version le 15 février 2024.

Pour ce qui est du contenu que vous pouvez avoir sur Stream Classique, Microsoft a créé un outil de migration pour le passer sur Stream basé sur SharePoint. L’outil de migration est actuellement disponible au stade de « d’aperçu public ». Il devrait atteindre la disponibilité générale le 15 février prochain.

Revenons sur les avantages de Stream basé sur SharePoint

En plus de la cohérence de l’offre (même si il y a parfois des confusions qui persistent entre OneDRive Entreprise et Sharepoint que l’on retrouve dans les applications, et Stream ne fait pas exception à cette règle…), en premier lieu cette nouvelle version permet de diffuser des vidéos dans d’autres applications Microsoft 365, telles que Teams, Office.com, Yammer, Viva, PowerPoint et SharePoint beaucoup plus simplement.

Il est aussi possible d’utiliser la recherche dans les applications Microsoft 365 pour trouver des vidéos, ou les vidéos peuvent être trouvées en utilisant une page de démarrage Streams dans Office.

Autres avantages, le chapitrage automatique marche (enfin) de façon plus correcte et les transcriptions sont disponibles en un temps record et plutôt de bonne qualité.

On peut enfin partager des vidéos avec des invités externes moyennant les réglages Sharepoint qui vont bien (comme pour tout contenu du coup). Les statistiques sur le visionnage des vidéos peuvent être consultées.

Logiquement le service Stream Live Events va également disparaître pour lui aussi être basé sur le nouveau service Stream, mais Microsoft n’indique pas de date encore pour ce retrait.

Mui Board V2 : un magnifique panneau de contrôle domotique compatible Matter

Le CES 2023 a été aussi l’occasion de découvrir la seconde version du Mui Board. Un morceau de bois qui sert d’affichage et d’écran tactile pour contrôler notre domotique.

Le précédente version apparue en 2017 via Kickstarter n’avait pas été couronnée de succès tant les limitations étaient importante : pas d’interface tactile (uniquement de l’affichage) mais surtout aucune compatibilité avec les protocoles domotique : uniquement de IFTTT. Donc en gros : super limité.

Il est est tout autre pour la cette version 2 qui sera compatible Matter et offrira donc une compatibilité plus large avec les équipements domotique actuels et futurs.

Il est donc possible avec cet appareil :

  • D’afficher des données avec différents pictogrammes,
  • De dessiner ses propres pictogrammes
  • De sélectionner des éléments pour les régler, comme des commutateurs, des potentiomètres, etc
  • De définir des menus et sous menus
  • De définir des scénarios via l’app de contrôle

Et tout ceci avec un look il est vrai très sympa…

Ci dessous une petite vidéo (on voit un petit bug d’affichage « All Lights » qui reste présent).

Bon cet objet, de sera pas disponible tout de suite, et surtout coutera un peu cher : Le porte-parole Akiko Moriguchi a déclaré à The Verge que les précommandes pour la nouvelle Mui Board commenceront en juin sur Kickstarter à 599 $ et l’équipement devraient être disponible à partir du mois de novembre. Dons disons 2024 pour prendre un peu de marge, ce qui est souvent le cas pour les projets sur Kicktarter.

IPv6 arrive sur Azure AD

Microsoft avait annoncé la prise en charge globale d’IPv6 sur les services Azure dès 2016 mais la semaine dernière elle a annoncé commencer à apporter la prise en charge du protocole Internet version 6 (IPv6) à ses services Azure Active Directory.

Ce changement pourrait présenter un avantage financier en premier lieu, car la prise en charge de l’IPv6 pourrait également contribuer à réduire les dépenses liées aux adresses IPv4 coûteuses et surtout en voie d’épuisement rapide. Néanmoins aucune obligation à ce stade de passer par iPV6 et Microsoft précise qu’il n’a pas l’intention de « déprioriser » l’IPv4, car son utilisation ne devrait pas disparaître dans un avenir proche…

La prise en charge d’IPv6 pour Azure AD arrivera selon « une approche progressive », à partir du 31 mars 2023, les utilisateurs d’Azure AD pourront accéder à ces services via « des points d’extrémité IPv4, IPv6 ou à double pile », explique Microsoft.

Sans surprise, Microsoft a conseillé de procéder à un audit avant le prochain changement d’IPv6. Ils devraient vérifier s’ils utilisent des « emplacements nommés » ou Azure AD « des politiques d’accès conditionnel basées sur l’emplacement pour restreindre et sécuriser l’accès à leurs applications », ce qui pourrait avoir logiquement des effets avec la prise en charge d’IPv6.

Microsoft précise que dans certains cas, l’utilisation d’une adresse IPv6 sera déclenchée automatiquement. Par exemple,lorsque Exchange Online est utilisé avec des méthodes d' »authentification anciennes ». L’Outlook Web App utilisé dans un navigateur peut voir sa session interrompue s’il n’y a pas de plage d’adresses IPv6 configurée, prévient également microsoft. L’entreprise précise aussi que les organisations utilisant Azure VNets auront « du trafic provenant d’une adresse IPv6 », de sorte que les politiques d’accès conditionnel Azure AD doivent être vérifiées pour toute exclusion IPv6.

Pour rappel il est possible d’identifier le trafic IPv6 utilisé avec leurs locations Azure AD via les « rapports d’activité de connexion Azure AD« . Ils devront ajouter une colonne « adresse IP » au rapport pour voir cette activité

Microsoft abandonne le Surface Duo mais préparerait un nouveau smartphone Surface…

Nous vous en parlions dès son lancement et tout au long de son existence (lire les différents articles ici). Nous vous prédisions aussi son avenir… Vu son prix en particulier mais pas que. Décidément, après le projet « courrier », la Surface Neo, abandonnée elle aussi et maintenant Surface Duo, le double écran, n’est pas synonyme de succès pour Microsoft. Si on couple ceci avec les smartphones c’est encore plus criant.

Mais si l’on en croit les rumeurs, Microsoft na pas encore dit son dernier mot sur les smartphones Android, et selon Windows Central, l’entreprise envisage d’élargir sa gamme de smartphones avec davantage d’appareils présentant des facteurs de forme traditionnels histoire d’offrir « une expérience optimale avec les technologies Office embarqués« … en fournissant un voir plusieurs smartphones avec cette fois un simple écran.

En plus de sortir un smartphone Surface Android plutôt de moyenne gamme voire entrée de gamme (espérons que les prix iront avec), Microsoft veut resserrer les liens entre Windows et l’OS mobile de Google. L’entreprise travaille sur le projet « Perfect Together » pour créer un meilleur « écosystème » entre deux systèmes d’exploitation et offrir une expérience similaire à celle de l’iPhone avec ses nombreuses intégrations dans macOS (pour rappel l’application Phone Link ne fonctionne qu’avec les appareils Samsung, pas même avec le Surface Duo … peut-être aussi pour cela que le fondateur et ancien employé de la société, Bill Gates préfère utiliser des Samsung comme il le rappelait la semaine dernière avec le Flip 4).

Nouvelle apps Teams en approche : « The Post-it » de 3M, l’originale !

Une nouvelle apps Teams découverte il y a une dizaine de jours sur le stand de 3M au CES (le créateur rappelons-le du vrai Post-it). Assez interessante fonctionnellement :

  • Possibilité de capturer des notes manuscrites avec l’app mobile (prises, on le devine sur des post-it :)) et possibilité de les ajouter directement à un tableau partagé et directement à une réunion Teams. Avec bien sûr de la reconnaissance de l’écriture manuscrite.
  • Un mode spécial « brainstorming » : la solution propose un mode du « Zen » pour se concentrer sur ses idées (ses notes donc) avant de les partager au groupe, et dans ce cas on ne voit que ses propre contributions sans être « pollué » par les idées des autres, pas si bête je pense.
  • Outil de Recherche et d’empilement des notes : pour éviter les doublons la fonction permet de rechercher des mots clés et rassembler les notes.
  • Exploration de sujets via des recherches sur Bing et Wikipedia intégrées que l’on peut insérer ensuite dans notre tableau (dommage pas de ChatGPT… mais peut-être pour prochaine version).
  • Possibilité de faire voter les participants sur les notes exposées avec la fonction Vote (à activer à la demande).
  • Possibilité d’attribuer des post-it qui iront directement dans les tâches gérées par Microsoft Planner. Pas idiot là encore plutôt que de chercher à réinventer un nouvel outil !

Une application interessante dans les démonstrations avec en prime une très bonne intégration avec Teams. L’apps se concentre sur une chose qu’elle maitrise sans essayer d’aller fonctionnellement tout faire, tout au moins ce qui est déjà fait en standard par l’abonnement Microsoft 365 de l’utilisateur… sauf pour Microsoft Whiteboard 🙂 Une pierre dans le jardin d’un Miro, Mural ou encore du français Klaxoon, tout au moins pour les clients qui utilisent aussi Teams et qui se posent logiquement des questions d’intégration avec ce dernier.

Cette apps devrait arriver sur le store français dans quelques mois d’après nos interlocuteurs de 3M. Elle n’est disponible qu’en test de 30 jours actuellement uniquement aux USA.

Une petite vidéo d’explication de 3M :

HoloLens : nouveau revers pour Microsoft

Nous vous en parlions sur le Blog, Microsoft avait gagné avec Hololens un mega contrat de 10 Milliard de $ et puis au fil des années ceci s’est considérablement réduit, nous vous en parlions aussi, de simple décalage au début (lire : L’US ARMY DÉCALE SON PROJET DE RÉALITÉ AUGMENTÉ AVEC HOLOLENS) et des commentaires beaucoup plus problématiques sur les usages il y a un an (lire : HOLOLENS PAS ENCORE PRÊT POUR LES MILITAIRES…).

Aujourd’hui c’est au tour du Congrès qui rejette la demande de l’armée américaine d’acheter plus de casques HoloLens à Microsoft. Comme l’a noté Bloomberg, le Congrès a rejeté la demande d’achat de 6 900 casques supplémentaires pour un montant de 400 millions de dollars dans un projet de loi en raison de certains résultats assez médiocres sur le terrain. En fait, les tests sur le terrain du casque ont entraîné des « déficiences physiques affectant la mission » chez les 72 soldats qui l’ont porté pendant trois périodes de 72 heures dans différents scénarios de combat. C’est pour le moins gênant. L’agence rapporte que ces séquelles comprenaient une fatigue oculaire, des maux de tête et des nausées. Pour 80 % des soldats d’infanterie qui ont ressenti cet inconfort, les symptômes sont apparus moins de trois heures après l’utilisation du casque… Rien de bon pour la stratégie Metaverse de Microsoft, encore (pour combien de temps ?) basée sur l’usage de ces casques.

en revanche, si le Congrès a rejeté la demande de financement de 400 millions de dollars, il a tout de même approuvé un budget de 40 millions de dollars pour un nouveau modèle de casque qui résoudrait ces problèmes mais lequel ? Mystère. On en saura plus dans les mois à venir…

#CES2023 : Des micro batteries pour les implants médicaux

La startup française, issue du CEA, Inject Power est née début 2020 pour résoudre la difficulté suivante : comment implanter des dispositifs de monitoring dans l’œil, la boîte crânienne ou le cœur si leur source d’énergie est plus volumineuse que le capteur ?

SpinOff du CEA-Leti (Grenoble) donc, elle a utilisé pas moins que 40 brevets issus des laboratoires de ce dernier pour mettre au point sa technologie de batterie miniature rechargeable, les plus petites et de loin à ce jour. Il devient possible ainsi de mesurer à la demande et sans intervention du patient, la pression intraoculaire (prévention du glaucome), intracrânienne (suivi des AVC, de l’hydrocéphalie) ou cardiaque.La batterie se rechargeant simplement par induction (donc pas besoin d’ouvrir… ouf).

La société a déployé un partenariat avec la société américaine InjectSense, spécialisée dans les capteurs de pression, basée dans la Silicon Valley. A elle deux, elles disposent ainsi d’une solution complète.

Nous vous proposons une petite interview du responsable de la société qui nous explique tout cela :

#CES2023 : Caducy, une simple Webcam pour mesurer les paramètres vitaux : bluffant.

Avec le développement des téléconsultations, le marché est énorme. Caducy de la startup française i-Virtual, se propose de mesurer nos paramètres vitaux en 30 secondes, et ceci avec une simple webcam.

Le flux vidéo est analysé grâce à la technologie rPPG, des algorithmes avancés d’IA et de deep learning, ia le traitement de l’image du visage et le traitement du signal (en particulier pour mesurer la tension artérielle) et quelques secondes plus tard nous obtenons (ou le médecin à distance) la Fréquence Cardiaque, Fréquence Respiratoire, Niveau de Stress, et la tension artérielle (à condition d’avoir dans ce dernier cas une mesure de référence effectuée avec un appareil classique).

Avec une telle promesse, nous avons voulu en savoir plus et nous avons fait les essais, muni de notre Apple Watch pour contrôler ceci. Et … cela fonctionne parfaitement sur les deux essais fait par Patrick et moi, sans aucune différence par rapport aux indications donnés par notre montre. Bluffant.

Nous vous proposons une petite interview du patron de la société qui nous en dit plus et nous parle du marché et de l’homologation à venir.

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