Evolutions des règles de Licensing Microsoft vers des clouds concurrents

Nous en parlions ici même en mai dernier, Microsoft pré-annonçait des évolutions concernant les modalités de licensing de ses logiciels dans des clouds non Microsoft. Cette communication faisait suite à des restrictions apportées par l’entreprise aux possibilités offertes à ses clients d’utiliser leurs licences Microsoft dans des clouds autres que Microsoft, lesquelles avaient à leur tour suscité des réactions négatives des clients, concurrents, ainsi qu’une annonce d’enquête par la Commission Européenne… Microsoft avait dû réagir, et c’était Brad Smith, President et Vice Charirman qui s’y était collé, dans un long message qui n’en disait pas beaucoup sur le détail des changements à venir, en particulier sur la question des clouds Google, Amazon et Alibaba.

Microsoft vient d’officialiser les changements proposés via un post de Nicole Dezen, la Chief Partner Officer et Corporate VP de l’entreprise. Parmi les annonces faites par N.Dezen on peut citer :

  • un nouveau bénéfice (de la SA et des licences de souscription), le Flexible Virtualization benefit, qui va permettre à un client d’utiliser ses licences Windows Server pour outsourcer dans un cloud non Microsoft ses workloads, en mode mutualisé ou dédié.
  • un nouveau mode de licensing Windows Server par coeur virtuel et ne nécessitant donc plus de couvrir tous les coeurs physiques du serveur.
  • Tout utilisateur disposant d’une licence Microsoft 365 F3, Microsoft 365 E3 ou Microsoft 365 E5 pourra virtualiser Windows 10 ou Windows 11 sur ses propres serveurs ou sur les serveurs de ses sous-traitants (à l’exception des fournisseurs répertoriés), que le dispositif principal de l’utilisateur dispose ou non d’un système d’exploitation qualifiant (QOS)** – par exemple, Windows 11 Pro – et sans avoir besoin de licences supplémentaires. Plus besoin d’Add-On VDA donc.

Attention toutefois, ces ouvertures ne sont pas possibles pour ceux que Microsoft classent en « Listed Providers », c’est à dire AWS, Google, Alibaba et Microsoft. Pour ceux ci les règles existantes continuent de s’appliquer : pas possible de faire du BYOL, les licences doivent être obtenues de l’hébergeur, renchérissant ainsi d’autant le cout de l’externalisation pour un client qui possédait par ailleurs des licences Microsoft qu’il aurait pu utiliser. Si paradoxalement Microsoft figure en tant que Listed Provider, l’entreprise s’est réservé un échappatoire avec l’Azure Hybrid Benefit (pour Windows Server et SQL Server) qui offre la mobilité aux licences de ses produits (SA ou souscriptions). Bref, ces modifications risquent de ne pas suffire à éteindre la contestation et les enquêtes lancées à Bruxelles….

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