A peine lancée la 5G, la guerre pour la 6G a déjà débuté

source : https://hera-x.eu

Le réseau 5G en est encore à balbutier, mais les acteurs des télécoms sont déjà en train d’imaginer l’étape suivante, la 6G. Ainsi l’Union Européenne a-t’elle mis sur pied en janvier 2021 le projet Hera-X, sous la houlette de Nokia et qui embarque pour 2 ans et demi,25 acteurs clés du marché, dont Orange, Ericsson, Siemens, Telefonica, Atos, le CEA et Intel.

Hera-X vise à envisager la démarche (commune pour l’UE) de définition de ce futur réseau, ses ambitions, et les capacités techniques nécessaires pour les atteindre. Pour l’UE il s’agit de ne pas renouveler ce qui s’est passé avec la 5G, domaine dans lequel l’Europe s’est laissée nettement distancer.

Les ambitions ne manquent pas pour ce réseau 6G :

  • un débit de pointe de 1 Tbps (1 million de Mbps), soit 10 fois plus que celui de la 5G
  • une latence minimum de 0,1 milliseconde, vs 1 milliseconde pour la 5G
  • une efficacité énergétique doublée par rapport à celle de la 5G
  • une capacité à supporter une plus grande densité d’appareils connectés.

Comme c’est déjà le cas pour la 5G, un des enjeux essentiel pour ces nouveaux réseaux est de pouvoir faire face au développement de l’IoT et à l’explosion attendue du nombre et de la nature des objects connectés. Ainsi la vision mise en avant par Hera-X s’appuie-t’elle sur la notion de jumeaux numériques (DigitalTwins) pour représenter les interactions entre les humains, le monde physique et le monde digitale, la 6G devant fournir une infrastructure de communication adaptée.

Pour les acteurs, du monde entier, de telles niveaux ne pourront être atteints qu’en exploitant des bandes de fréquences très hautes, on parle de Tera Hertz (1000 GHz). C’est donc vers ces très hautes fréquences que s’orientent certaines activités préliminaires déjà engagées. Les chinois, déjà en tête sur la 5G, ne s’endorment pas sur leurs lauriers. Ils ont ainsi envoyé dans l’espace en novembre 2020 un satellite ayant pour mission d’aller tester cette bande des Tera Hertz.

De leur côté les américains, tous comme les européens, ne veulent surtout pas laisser le champ libre aux entreprises chinoises (ni non plus aux européens !), et ils ont également engagés différentes initiatives. Ainsi, la Next G Alliance a vu le jour, chargée d’embarquer les principaux acteurs dans cette direction. Parmi les membres de cette alliance. on trouve bien entendu un très large panorama des grands acteurs américains (Apple, Google, AT&T, HPE, Cisco, VMWare, Microsoft, Qualcomm, Bell …) mais aussi Nokia, Ericsson ou encore Intel (mais pas Huawei, interdit de jouer) ! On appelle çà de la coopétition.

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