Informatique quantique : nouvel ordinateur D-Wave A 5000 qubits !

D-Wave annonce la disponibilité générale du premier ordinateur quantique conçu pour les entreprises, nommé Advantage™ . Ce système compte 5000 qubits, plus du double du modèle précédent, et est disponible dans le service cloud de l’entreprise : Leap™ quantum cloud service. La version précédente (2000 qubits) est disponible aussi bien via Leap que sous forme d’un hardware indépendant. Dans son communiqué, D-Wave met l’emphase sur l’orientation entreprise de sa nouvelle solution, et plusieurs d’entre elles témoignent (Menten AI, Save-on-Foods, Volkswagen) de l’utilisation actuelle de la technologie D-Wave dans leur processus industriels.
Le canadien D-Wave, créé en 1999, est un acteur historique sur le marché de l’informatique quantique, et il utilise dans ce domaine une technologie spécifique, le quantum annealing, qui est particulièrement adaptée à la résolution de problèmes de minimisation d’énergie des différents qubits intégrés, pour offrir des solutions d’optimisation par exemple de processus, de routage, c’est à dire trouver la solution la meilleure (ou la moins mauvaise) parmi un ensemble de solutions possibles. Avec ce nouveau système et ses 5000 qubits, D-Wave se situe très loin devant les autres acteurs du quantum comptine, tels IBM ou Google, qui eux délivrent pour le moment des solutions avec quelques dizaines de Qubit seulement.
Mais ces concurrents travaillent sur des systèmes quantiques qualifiés d’universels et basés sur des portes quantiques. Selon le site sciencedirect.com, « un ordinateur quantique à porte est un dispositif qui prend des données d’entrée et les transforme selon une opération unitaire, spécifiée comme une séquence d’opérations de porte et de mesures (c’est-à-dire l’algorithme) et représentée de façon pratique par un circuit quantique« . Si la technologie à portes quantiques ne permet pas d’atteindre le nombre de qubits d’un système D-Wave, elle offre des capacités à résoudre des problèmes ne relevant pas de la seule optimisation et permet dans ses dernières générations de limiter les besoins de correction, et donc nécessite beaucoup moins de qubits « correcteurs d’erreur » pour un qubit de calcul effectif.