Selon une étude Markess International (http://www.markess.fr) publiée en août 2010, l’Open Source représente un facteur d’innovation dans le secteur public en France, aussi bien dans le domaine de la relation avec les usagers, que dans celui des processus internes et des modes de travail des agents.
Étonnant raccourci, qui lie Open Source (un modèle de développement et de commercialisation de logiciels) et innovation dans le secteur public. Au moins aussi étrange que celui qui consisterait à lier le modèle commercial classique, en tant que tel, à l’innovation dans le secteur public….
Le développement de la relation avec les citoyens, réel et souvent associé par les usagers à une véritable innovation, ne doit pas son caractère innovant à l’usage de solutions Open Source. Il le doit à la rupture que représentent ces services avec les modèles passés d’interaction administration-usagers. Et à la mise à niveau de ces services avec ceux qui existaient, parfois depuis de nombreuses années, entre les entreprises privées et leurs clients, et pas toujours, loin s’en faut, sur la base de solutions Open Source.
Pour ce qui concerne le volet de la transformation des processus internes, de l’amélioration des pratiques de communication, partage, collaboration entre les agents de l’administration, là aussi il faut noter qu’il s’agit de la prise en compte dans l’administration de pratiques et de disciplines qui existent depuis de nombreuses années dans les entreprises privées, qui n’ont pas toutes eu recours forcément aux solutions Open Source.
Enfin le secteur public n’est pas homogène. Certaines de ses organisations ont innové depuis de nombreuses années dans les domaines de la relation avec leurs usagers, comme des modes de travail de leurs agents. Et n’ont pas à rougir de comparaisons avec le secteur privé. Et sans utilisation obligatoire de solutions Open Source.