Archives de Catégorie: Divers

#CES2023 : Que diriez-vous d’une plante OGM pour dépolluer votre habitat ?

Dit comme cela, la proposition peut faire peur, tant le terme d’OGM est perçu négativement. C’est en tout cas ce que propose la société française Néoplants.

L’idée n’est pas stupide, les plantes peuvent naturellement purifier nos habitacles, en supprimant une partie de la pollution liée aux humains, aux produits ménagers, ou encore colles de nos meubles… La démarche de Neoplants est donc de concevoir une plante modifiée génétiquement pour amélioré ces capacité de dépolluant.

La société indique que la plante ainsi modifiée par leur soin est équivalente à 30 plantes d’intérieur ordinaires en termes de purification de l’air. En outre, elle ne stocke pas les polluants comme le ferait une plante d’intérieur normale, mais les recycle en métabolites utiles…

Dans quelques semaines / mois les premières plantes devraient être disponibles, mais uniquement aux USA.

En attendant, une petite interview d’un cofondateur qui précise ce que font leur produit et répond à nos questions sur les OGM…

#CES2023 : Rollkers, la marche assistée et augmentée

Solution très interessante d’une startup française pour les citadins : augmenter votre vitesse de déplacement en accélérant votre marche. Ce ne sont pas des patins électriques. C’est un peu comme des vélos à assistance électrique : si vous pédaler ils vous aident, ici, si vous marchez ils vous accélèrent ! Pas bête du tout.

Une petite interview que nous avons réalisé qui explique tout cela :

#CES2023 : ACWA la Startup française qui marque les esprits

Impressionnant ! La startup Française ACWA Robotics, basée à Bastia et Aix en Provence obtient un des 14 Best of Innovation Award, et se paye le luxe d’être parmi les 4 sociétés à ne pas louper au CES selon Forbes ! Une belle réussite pour cette entreprise qui ne comptait pas se rendre au CES, et n’était jamais venue.

La solution robotique autonome d’Acwa présente une percée révolutionnaire pour les services publics. Leur robot intelligent évolue à l’intérieur de la canalisation, sans arrêter la distribution d’eau, et fournit des données clés pour construire le jumeau numérique du réseau, économiser des millions de m3 d’eau et aider à optimiser les investissements des villes dans les infrastructures d’eau. Rien que cela !

Nous avons réalisé une petite interview de Jean-François Rossi, directeur technique et fondateur de Acwa robotics.

#CES2023 : Les régions françaises très présentes… et le font (un peu trop ?) savoir

Décidément, c’est le retour à la normale « pré-covid » pour l’édition 2023 du CES. Et la France sera largement représentée, une excellente nouvelle pour l’écosystème des Startups et on retrouve l’éternelle compétition sur la représentation des régions françaises qui elles aussi veulent disposer de leur espace bien délimité sur le salon Eureka (le salon des startups) elles seront toutes là.

Autant le dire tout de suite, l’intérêt de ce regroupement n’est pas des plus évident pour le visiteur étranger, ni pour le visiteur français. Mais visiblement se retrouver tous sur la manière French Tech et uniquement cette dernière (dont la marque est vraiment bien connue maintenant) n’est plus suffisant. Dommage, je trouve que cela brouille un peu le message global d’autant que nous sommes les seuls à « découper » ainsi nos pavillons. Peu importe que ce message soit inaudible pour les étrangers, le message est avant tout franco-français, il faut bien que les responsables régionaux indiquent à leurs électeurs qu’ils sont au CES et donc qu’ils sont innovants…

Amusant de voir aussi les différences de communications : Alors que le service de presse de La région Sud distribue un dossier de presse très complet et très bien fait mettant en avant les entreprises de la région qui seront présentes et leurs solutions, tout comme la région Auvergne Rhône-alpes et la région Haut de France par exemple , le service de presse de la région Ile de France annonce triomphalement que « Valérie Pécresse se rendra au CES à Las Vegas le 5 janvier 2023« … Réellement un « faire-venir » pour l’investisseur international ?

Avec la forte présence des entreprises françaises au CES depuis 2016 sous l’impulsion des politiques et de Business France, le message d’attractivité du pays pour les startups est passé, c’est maintenant chaque région qui veut se mettre en avant avec un message pas toujours à destination de l’international…

Bon on ira faire un tour sur ces différents pavillons et on vous dira tout le bien que l’on en pense 🙂

En attendant les annonces du CES2023…Le bureau ultime arrive ?

C’est en général les choses que l’on découvre au CES, d’autant plus que cette année il y a un nouvel espace « Environnement de Travail » dans le salon. Mais en attendant, le fournisseur Cooler Master, connu plutôt pour ses boitiers de PC, ses claviers, et historiquement pour ses systèmes de refroidissement de CPU, propose le le bureau utltime. ,pour les « Professionnels » et les « Gamers ». Je vous laisse juge en visionnant cette petite vidéo de présentation :

Je pense que nous en verrons d’autres lors du prochain CES… C’est d’ailleurs là ou nous avions vu il y a plus de 6 ans les premiers bureaux « assis-debout » ou encore les siège en boule, ou les fameux tapis de course sous le bureau… On vous tient au jus 🙂

Départ du CEO et fondateur de Slack

Stewart Butterfield, le créateur de Slack et encore CEO jusqu’en janvier, vient donc d’annoncer son départ de l’entreprise, moins de 2 ans après l’annonce du rachat par Salesforce. Depuis l’intégration officielle de Slack dans Salesforce, il y a un an, la première avait conservé son indépendance et son organisation au sein du géant du CRM. Stewart Butterfield a lancé le développement de la solution Slack il y a 10 ans, après avoir s’être au préalable « fait la main » en confondant des solutions comme Glitch ou Flickr.

Dans le message envoyé par S.Butterfield en interne pour annoncer son départ, il indique que 2 autres dirigeants historiques de Slack, proches de lui quittent également l’entreprise (Jonathan Prince, SVP en charge du marketing et de la communication depuis 2019, et Tamar Yehoshua la Chief Product Officer depuis janvier 2019). Hasard du calendrier, en tout cas c’est ce qu’affirme S.Butterfield dans son message, son départ n’a rien à voir avec celui de Bret Taylor le co-CEO de Salesforce. Tous 2 avaient été des acteurs essentiels lors des négos sur le rachat de Slack.

Ce départ qui en soi n’est pas forcément étonnant, et plutôt dans la logique des choses, est plus problématique dans le contexte plus général du leadership chez Salesforce. Après l’annonce du départ de Bret Taylor, il y a quelques jours Mark Nelson , le CEO de Tableau, autre entreprise acquise par Salesforce en 2019, vient d’annoncer son départ moins d’un an et demi après sa prise du job. Toujours chez Tableau, les CMO (Chief Markeing Officer) et CDO (Chief Data Officer) ont quitté l’entreprise au cours de l’année passée. Tout ceci au milieu d’une attention soutenue des investisseurs qui souhaiteraient que Salesforce améliore sa rentabilité qui est très loin de celle de ses concurrents, Microsoft et autres.

Nous pourrions de nouveau entendre parler de Slack dans les semaines à venir, avec une possible enquête ouverte par la Commission Européenne suite à la plainte de Slack en 2020 pour pratiques non concurrentielles de Microsoft concernant l’intégration de Teams sans surcoût. Slack demande que Teams soit extrait de Microsoft 365 et proposé en solution indépendante avec un tarif équitable (pour ses concurrents). A suivre donc !

Vous cherchez une alternative à Twitter ? Moi aussi ! Et pourquoi pas Post.News ?

Depuis la reprise de Twitter par Elon Musk, et face à l’avenir incertain de ce dernier (si vous avez une idée, n’hésitez pas à la partager avec @elonmusk, je pense qu’il serait preneur visiblement…), de nombreuses personnes regardent du côté de Mastodon, Animo, Gab, GoHost, CounterSocial, Raftr sans compter sur les Insta ou Discord bien entendu.

Mais pourquoi pas Post News ?

Jamais entendu parlé ? ou vous avez l’impression que Post News a été lancé du jour au lendemain le mois dernier ? Et bien vous avez raison ! Contrairement à Mastodon, CounterSocial, etc. qui ont immédiatement surfés sur les difficultés de Twitter et ont accumulés des milliers de nouveaux transfuges de réseau à l’oiseau bleu en quelques jours, Post News est apparu il y a trois semaines. La plate-forme fait l’objet d’une version bêta , car son équipe souhaitait rendre disponible sa solution au moment le plus propice : à savoir quand le chaos allait se répandre chez Twitter. Force est de constater qu’Elon les a bien aidé ! Bien joué.

Autre approche de Post News pour sortir du lot des concurrents : cibler les journalistes. La plateforme se définit comme le lieu :

« Où l’on peut accéder à un contenu d’actualité de qualité sans abonnement ni publicité ».

Alors pour éviter la tentation publicitaire, dès le départ ils proposent d’accéder à du contenu payant. Contenus qui seront postés par des journalistes, des écrivains indépendants encouragés à partager leurs articles sur Post News sous un « mur payant ». Cela permettrait aux utilisateurs de payer pour des articles individuels provenant d’une variété de sources d’information. On est assez proche de la nouvelle ligne éditorial je trouve de TheVerge. Il s’agit d’une alternative, ou d’un complément, au paiement d’abonnements individuels à des sources d’information elles spécifiques. Pas si bête même si les regroupement d’abonnement à des journaux semble poursuivre de plus en plus le même but.

Post News a des fonctions de base similaires à celles de Twitter : vous créez des messages, vous aimez et repostez les messages d’autres personnes, vous suivez des comptes intéressants. Pourtant, dans sa phase bêta, il lui manque encore des fonctions de base comme les message en direct et des fonctions d’accessibilité comme l’ajout de texte alt aux images (une obligation pour la conformité RGAA end France pour les organisation publiques).

Mais alors pourquoi s’intéresser plus à Post News que tous les autres ?

Vous l’avez compris ce n’est sans doute pas parce qu’il compte actuellement plus d’utilisateurs : à l’heure où j’écris ce billet il n’y aurait que 70 000 comptes (dont votre serviteur) et… 350 000 personnes en liste d’attente, on est loin des chiffres de Twitter, de Mastodon, et des autres en général. Les utilisateurs sont admis lentement afin de ne pas surcharger les opérations et les capacités de modération de la plateforme, une bonne chose de ce poser ces questions en amont…

Post News a été fondé par Noam Bardin, si ce nom ne vous dit pas grand chose, sachez que c’est le fondateur de Waze… et sa revente à Google lui a fait empoché une belle somme. Mais la plateforme aurait a déjà obtenu un financement d’un montant non divulgué du célèbre fond Andreessen Horowitz (a16z), une référence. Alors oui c’est peut-être du FOMO, mais cela vaut tout de même le coup de regarder ceci de plus près. Cet investissement est d’autant plus curieux, que le fond de capital-risque a contribué à hauteur de 400 millions de dollars à l’acquisition de Twitter par Musk. Sriram Krishnan, un investisseur en crypto-monnaie chez a16z, a également travaillé en étroite collaboration avec Musk au siège même de Twitter. Mais Noam Bardin a déclaré qu’il a choisi de travailler avec a16z simplement parce qu’ils étaient l’investisseur le plus rapide à prendre une décision… Et à ne pas mettre tous leurs oeufs dans le même panier donc…

Dans une récente interview à TechCrunch, Noam Bardin donnait ses objectifs :

« Les objectifs de Post News sont ambitieux. Non seulement la plateforme tente de concurrencer un pilier de longue date des médias sociaux, mais son modèle économique repose sur les éditeurs de nouvelles numériques qui optent pour son modèle de facturation des lecteurs par article, plutôt que par abonnement. En outre, la plateforme connaît une croissance rapide alors qu’elle est encore en train de mettre en place des dispositifs de sécurité clés, ce qui rend les choses un peu précaires. »

Pour en savoir plus allez faire un tour sur Post.News et attendez donc votre tour pour créer votre compte 🙂

PS: pour ceux qui me pose se pose la question (je les entends déjà, si, si) sur un choix d’utiliser plutôt Mastodon, très séduisant sur le papier car ouvre, open source, décentralisé, etc. Autant d’éléments politiquement correct lorsque l’on envisage une bonne alternative au grand-méchant-loup-twitter-Musk :

  • Je dirais que du fait sa structure décentralisé, lorsque l’on choisi une instance Mastodon sur la toile on dépend de l’ admin-tout-puissant de cette instance et rien ne nous garanti qu’il n’est pas un Musk en puissance ou pire encore sans aucun contrôle possible (ni vis à vis de sanctions financières).
  • L’autre solution qui constituerai de mettre en place sa propre instance Mastodon (un Calipia Mastodon, c’est sympa non ?) et de demander sa fédération sur le Fediverse donc. l’idée est effectivement séduisante, mais honnêtement pour avoir regardé le truc, et le web regorge de tutos pour cela : Mastodon porte bien son nom : sacrée usine à gaz tout de même. Donc construire ou utiliser, les deux sont interessants, c’est pas moi qui va vous dire le contraire, mais il faut choisir…

Renault + Google : sur les traces de Tesla… ou juste sur la défensive ?

Les constructeurs automobiles, et Renault en particulier auraient ils enfin compris l’intérêt supérieur du logiciel dans les véhicules de demain ? Après avoir passé des années à se séparer de leurs entités logicielles en confiants les ordinateurs de bords aux équipementiers (Valeo pour Renault et Faurecia pour PSA) tandis qu’ils continuaient à privilégier leur R&D et dépôts de brevets pour leurs moteurs … Thermiques (ou hybrides, histoire seulement de faire vivre un peu plus longtemps leurs plateformes à énergie fossile…).

Il leur faut maintenant mettre les bouchés doubles, et plus d’autres choix que de s’allier aux géants du logiciels : Google Automotive ou demain Apple Car, avec un backoffice type Digital Twin confié à Google, Microsoft ou AWS… Et tout ceci pour lutter contre des sociétés telles que Tesla…

Google et le Groupe Renault promettent donc de poursuivre leur partenariat déjà actif depuis pas mal d’années en l’amplifiant dans le développement d’une plateforme logicielle avancée pour les futurs véhicules. Ce qui sera d’après le constructeur au losange un « véhicule défini par logiciel » sera construit sur le système d’exploitation Android Automotive de Google et enverra des données aux serveurs cloud de l’entreprise pour traitement (en remplacement de plusieurs fonctions qui étaient gérées aussi par Azure de Microsoft)

Le premier accord conclu entre les société en 2018 portait uniquement sur l’intégration d’Android dans des millions de nouveaux véhicules. L’annonce d’aujourd’hui est un peu plus complexe. Google et Renault annoncent qu’ils vont travailler ensemble pour créer un « jumeau numérique, pour une intégration plus facile et continue de nouveaux services dans le véhicule et la création de nouvelles applications embarquées (In-Car Services) et hors-bord »

Google et Renault affirment que la collaboration sur le logiciel et le test des nouvelles capacités d’IA dans une simulation virtuelle permettront d’améliorer le fonctionnement du véhicule grâce à des diagnostics améliorés en temps réel. La voiture indiquera au conducteur quand elle a besoin d’être entretenue, voire rectifiera elle-même le problème. En outre, les propriétaires de véhicules pourront créer une expérience personnalisée incluant le comportement de conduite, les destinations fréquemment visitées et les lieux de chargement des VE.

En gros ce que Tesla fait aujourd’hui… et depuis des années maintenant. Mais aussi ce que les constructeurs automobile chinois ont commencé depuis 3 ans…

Ce qui n’est pas un détail, l’entreprise annonce que « des modèles d’assurance proposées pourront être élaborés à partir des données réelles de la voiture elle-même ». Reste à voir avec qui proposer ce type d’assurance, et pourquoi pas Google lui même ? la société de Mountain View a déjà mis un pied dans le secteur aux USA et puis avec la masse de données sur les utilisateurs il sera sans doute très performant… et profitable ! un sacré pavé dans la marre demain pour les assureurs, mais ceci ils le savent déjà, cela risque juste d’arriver un peu plus rapidement que prévu.

Alors Renault aura-t-il adossé à Google les moyens de ses ambitions ? C’est pour cela qu’il créé une entité indépendante « Ampère » avec la volonté de la mettre sur le marché dès l’année prochaine. Une réaction logique lorsque l’on sait que Renault vaut actuellement 9,3 milliards d’euros, bien moins que Stellantis (44 milliards), Volkswagen (53,5 milliards) et, surtout, Tesla (627 milliards d’euros). Dans la course qui s’organise avec l’Américain mais aussi et surtout les chinois, l’argent est là aussi le nerf de la guerre…

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